Quelques réflexions sur la prise en charge des déchets d’activités de soins à risque infectieux (DASRI) dans les SARD A) Revue des textes réglementaires relatifs aux DASRI ▲ Loi N° 75-633 du 15 Juillet 1975 : ce texte s’applique à tous les déchets et rend le producteur de déchets, tel que le professionnel de santé, responsable de la mise en œuvre d’une solution satisfaisante pour leur élimination. Texte général relatif à l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux ▲ Loi du 13 juillet 1992 Complète et modifie la précédente. ▲ Décret n° 97-1048 du 6 novembre 1997 : relatif à l’élimination des DASRI et assimilés, il décrit les et définit les filières d’élimination. obligations des professionnels de santé ▲ Arrêtés du 7 septembre 1999 : relatifs : aux modalités d’entreposage, au contrôle des filières d’élimination des DASRI. ▲ Décrets liés aux codes de déontologie des professionnels de santé Décret n° 93-221 du 16 février 1993 relatif aux infirmiers, Décret n° 95-1000 du 6 septembre 1995 relatif aux médecins. ▲ Textes relatifs aux emballages et transports des déchets Circulaire du 9 août 1978 (définition des emballages et modalités de transports) Arrêté européen du 512.1996 dit "arrêté ADR" (transport des matières dangereuses par route) Circulaire N° 554 du 1er septembre 1998 relative à la collecte des objets perforants B) Définition des déchets de soins à risque infectieux Selon l’Art. R44-1 du décret n° 97-1048, les DASRI sont des déchets issus des activités de diagnostic, de suivi et de traitement préventif, curatif ou palliatif dans les domaines de la médecine humaine et vétérinaire. ▲ Dans le cadre des activités d’assistance respiratoire et de nutrition entérale, cette définition peut ne s’appliquer qu’aux sondes, canules et tubulures utilisées chez les patients atteints de : tuberculose active, hépatite virale active, SIDA, maladies neurologiques inexpliquées. En dehors de ces cas pathologiques (si nous en avons connaissance) les sondes et canules peuvent ne pas être considérées comme des déchets à risque (au même titre que des mouchoirs en papier), et être éliminées avec les déchets ménagers des patients. ▲ Dans le cadre de l’activité perfusion à domicile, la définition des déchets de soins à risque infectieux s’applique à tous les sets de perfusion, les diffuseurs, perfuseurs, aiguilles. ▲ Les déchets cytotoxiques liés à la perfusion doivent également être pris en charge. C) Prise en charge des DASRI ▲ Les aiguilles : Elles sont recueillies dans des boîtes réservées à cet usage, par l’infirmière libérale, qui se charge de leur élimination. ▲ Déchets cytotoxiques : tout ce qui a été en contact avec le produit cytotoxique doit être éliminé. ▲ Les autres DASRI listés ci-dessous feront l’objet d’un traitement particulier selon les modalités relatives au conditionnement, aux durées d’entreposage, à la collecte et au transport, décrites dans les arrêtés du 7 septembre 1999. D) Transport des DASRI du domicile au SARD ▲ Autorisation préalable de la DRASS (cf. ci-dessous) ▲ Préciser les règles d'aménagements des véhicules en fonction du poids transporté (arrêté ADMTR, arrêté ADR) FRÉQUENCE DE RAMASSAGE DES DASRI EN FONCTION DES VOLUMES A TRAITER moins de 5 kg par mois de 5 kg à 100 kg par semaine plus de 100 kg par semaine Collecte trimestrielle Collecte hebdomadaire Collecte toutes les 72 heures DÉCHETS GÉNÉRÉS PAR LES PATIENTS DES SARD (à l’exception des déchets liés à la perfusion) SONDES CANULES TUBULURES PATIENTS CONTAMINÉS Ramassage au domicile par le prestataire autorisé Ramassage par le SARD qui prend le statut de collecteur PATIENTS NON CONTAMINÉS Poubelle du patient dans sac fermé a) Selon le plan régional* de collecte et d’élimination des déchets d’activité de soin. Retour dans sac fermé Poubelle SARD b) En respectant les contraintes de stockage. c) Le ramassage et l’élimination étant ensuite assurés par un prestataire autorisé avec lequel une convention doit être obligatoirement signée, assurant une traçabilité à travers des bordereaux d’élimination (Arrêté du 7 septembre 1999). * Après avoir pris contact avec la DRASS concernée afin de vérifier la quantité transportable sans aménagement spécifique du véhicule. DÉCHETS GÉNÉRÉS PAR LA PERFUSION SETS DE PERFUSION, DIFFUSEURS, AIGUILLES, PERFUSEURS (y compris pour insulinothérapie) PATIENTS CONTAMINÉS OU NON CONTAMINÉS Ramassage au domicile par le prestataire autorisé Ramassage par le SARD qui prend le statut de collecteur a) Selon le plan régional* de collecte et d’élimination des déchets d’activité de soin. b) En respectant les contraintes de stockage. c) Le ramassage et l’élimination étant ensuite assurés par un prestataire autorisé avec lequel une convention doit être obligatoirement signée, assurant une traçabilité à travers des bordereaux d’élimination (Arrêté du 7 septembre 1999). * Après avoir pris contact avec la DRASS concernée afin de vérifier la quantité transportable sans aménagement spécifique du véhicule. RAPPEL DES PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DES LOCAUX D’ENTREPOSAGE* (Arrêté du 7 septembre 1999) En cas de centralisation importante, il serait souhaitable de prendre contact avec la DRASS 1) Cas des locaux situés dans le corps de bâtiment du SARD ▲ Ils sont réservés à l’entreposage des déchets, avec mention de leur usage sur la porte. ne doivent recevoir que des déchets préalablement emballés. ▲ Ils sont sécurisés contre le vol et la dégradation et la pénétration des animaux. ▲ Ils sont correctement ventilés et éclairés. ▲ Les sols et les parois sont lavables, résistants aux chocs et aux produits détergents désinfectants ▲ Ils sont munis d’une arrivée d’eau par un robinet pourvu d’un disconnecteur de type HA (empêchant les retours d’eau). ▲ Ils sont munis d’une évacuation des eaux de lavage, dotée d’un dispositif d’occlusion hydraulique. ▲ Ils sont nettoyés régulièrement. 2) Cas des locaux situés sur une aire extérieure dans l’enceinte du SARD Les dispositions précédentes s’appliquent, en outre le local sera délimité par un grillage continu avec porte fermant à clé et équipé d’un toit. * Si la quantité mensuelle de DASRI est supérieure à 5 kg. Janvier 2004 ▲ Ils