A mon arrivée j’ai tout de suite tenté de matérialiser et de comprendre
l’élaboration d’une publicité, c’est sur ce schéma que je vais organiser mes
observations.
Dans un premier temps une équipe de commerciaux décroche des contrats
et élaborent des objectifs et un cahier des charges avec le client. Un travail de
conception-rédaction ce met alors en place et les questions inhérentes à la
communication visuelle et au marketing arrivent. Il s’agit de cibler la clientèle
du commanditaire de la publicité, et de rendre donc le produit final le plus
efficace.
C’est ensuite que les directeurs artistiques vont mettre en forme l’idée en
proposant un premier jet appelé le « rush ». C’est en quelque sorte une maquette
où se décide le choix thématique afin de mettre en circonstance et en valeur le
produit. Les rush que j’ai pu observer s’approchaient de la bande dessinée,
autant les planches sont très narrative, elles se voient aussi très graphiques et
efficacement esquissées.
Ce rush va donc partir pour l’atelier où la partie pratique va débuter. Dans
le studio photo, s’affairent des photographes certes, mais aussi des décorateurs.
En l’occurrence, une personne se charge de réaliser tous les décors, cela
représente un travail considérable et une certaine dextérité, surtout qu’une fois
utilisé, le décor est détruit… Le travail associé du photographe et du décorateur
vise à créer une ambiance, des mises en scènes, le rush est élaboré, réfléchi par
le directeur artistique, mais contrairement à ce qu’on pense, le photographe est
assez libre de ses choix, et se laisse aussi à sa créativité. Le styliste ou
décorateur crée à partir d’un thème et un produit, il dispose alors d’un stock
impressionnant d’accessoires, mais aussi d’une cuisine très équipée, où se
préparent réellement des aliments et des plats. Ceci fait parti de la mise en scène
du produit.