Résumé du stage de Jean Marie MICHELIN AROE 29 et 30 mai 2009 Ostéopathie et gynécologie Première partie: Anatomie Innervation Lʼinnervation de lʼutérus est une des plus riches du corps. 80 % est viscéro sensitive. De nombreux problèmes chroniques sont en rapport avec un problème mécanique de lʼutérus. Cette innervation est double à la fois parasympathique et orthosympathique. Innervation para sympathique: Les nerfs pneumogastriques , surtout le droit par le plexus solaire puis les plexus aortique, mésentérique supérieur et inférieur et enfin le plexus hypogastrique. Le nerf phrénique passe de la même façon par le plexus solaire et explique les douleurs dʼépaule qui peuvent être en relation avec des pathologies gynécologiques. Les fibres parasympathiques issues des racines sacrées S2, S3 et S4 collatérales du nerf pudendal et notamment le nerf dʼEkardt. Innervation orthosympathique: Nerfs orthosympathiques de la chaîne ganglionnaire latéro vertébrale des vertèbres dorsales,lombaires et des deux ganglions pré sacrés au niveau de S1 et S2. Le plexus hypogastrique est le distributeur final de toutes ses afférences. La formation de ce plexus est schématisé ci dessous sur une vue supérieure pour ses origines proches et sur une vue plus globale sur laquelle se trouve le rôle de ces deux innervations. Muscles et aponévroses du périnée chez la femme Le périnée ou plancher pelvien est lʼensemble des parties molles qui ferment en bas lʼexcavation pelvienne. On peut décrire trois plans musculaires auxquels sont annexés trois aponévroses. Le plan profond est représenté par : Le releveur de lʼanus. Lʼischiocoxccygien. Ce plan est situé entre lʼaponévrose profonde du périnée ou aponévrose pelvienne en haut et lʼaponévrose moyenne en dessous. Les plans superficiels et moyens occupent essentiellement le périnée antérieur situé en avant dʼune ligne séparant les deux tubérosités ischiatiques. Le plan moyen est formé: Du transverse profond. Du sphincter externe de lʼurètre. Ce plan se situe entre lʼaponévrose moyenne et superficielle. Le plan superficiel est formé : Du transverse superficiel. De lʼischio caverneux Du bulbo caverneux Du constricteur de la vulve ou du vestibule. Plan profond: Le releveur de lʼanus: Muscle pair et symétrique qui sʼunit à celui du coté opposé et aux muscles ischio-coccygiens pour former un véritable diaphragme. Il réalise une sangle musculaire en entonnoir qui soutient dans sa concavité les organes pelviens. Chaque releveur est formé dʼune couche externe superficielle et volumineuse ou couche sphinctérienne et dʼune couche interne profonde moins large et élévatrice. Embryologiquement la partie sphinctérienne dérive des muscles caudaux et sera donc adaptée au soutien de viscères alors que a partie élévatrice dérive du sphincter cloacal dʼoù proviennent également les muscles du périnée antérieur. La couche externe: Elle présente des origines pubiennes osseuses (face postérieure du pubis), iliaques aponévrotiques ( ligt de Gunsee, aponévrose de lʼobturateur interne) et ischiatiques ostéofibreuses ( face interne de lʼépine sciatique et petit ligament sacro-sciatique ou sacroépineux actuel) La nappe musculaire converge vers lʼanus. La terminaison sera rétro anale (sans aucune insertion sur lʼanus) Elle se fera sur le raphé ano-coccygien et la pointe du coccyx. La couche profonde: Elle part de la face postérieure du pubis et accessoirement du pubo-vésical. De la les fibres seront fortement obliques en bas et en arrière; Les fibres terminales se perdent dans les parois antérieures et latérales du rectum. Les plus inférieures se croisent avec celles du coté opposé, les plus supérieures sʼunissent aux fibres musculaires longitudinales du rectum. Physiologie: Rôle de soutien des organes pelviens. Ce muscle est un élément essentiel de la statique utérine. En station debout le faisceau élévateur est presque vertical entre son origine et le pubis. Il sʼoppose à la pression abdominale exercée sur la vessie et lʼutérus antéversé qui la surplombe. Il ferme le conduit vaginal et sa déficience est la principale cause de prolapsus. Rôle dans la défécation: La couche sphinctérienne ferme le rectum Il assure l’angulation recto-anale à la manière d’une puissante fronde et de fait constitue un élément fondamental de la continence. La couche interne élévatrice attire l’anus en avant et en haut et assure la béance anale lors de la défécation. Il est innervé par la troisième paire sacrée et accessoirement par la deuxième et quatrième paire. Lʼischio-coccygien: Il est tendu de lʼépine ischiatique au coccyx et aux dernière pièces sacrées. Le plan moyen: Le transverse profond. Muscle pair et symétrique Lʼextrémité externe large sʼinsère dur le face interne de lʼischion et la branche ischio pubienne. Il se dirige en dedans et se termine sur le noyaux fibreux du périnée. Le sphincter externe de lʼurètre: Muscle impair, il entoure lʼurètre sur presque toute sa longueur. Ses fibres profondes sont annulaires, se fibres périphériques naissent du feuillet inférieur de lʼaponévrose moyenne, elles se portent en arrière, contournent les faces latérales de lʼuretère et se terminent en haut dans le tissus qui sépare lʼuretère du vagin et en bas sur la paroi du vagin et la cloison urétro vaginale. Le plan superficiel : Les quatre muscles de ce plan sont pairs et symétriques. Le transverse superficiel: Mince et inconstant. Faisceaux de la face interne de lʼischion et de la banche ischiopubienne au noyau central du périnée. Faisceaux du sphincter externe de lʼanus et du releveur qui sʼentrecroisent avec le muscle opposé. Lʼischio-caverneux: Va du bord inférieur de la branche ischio-pubienne jusquʼau corps caverneux à lʼendroit dʼoù naît le bulbocaverneux. Le bulbo-caverneux. Il recouvre la face externe du bulbe vestibulaire, organe érectile qui borde le vestibule de la vulve. IL va de lʼarrière vers lʼavant du centre tendineux pour se terminer en deux couches sous le genou du clitoris ( couche profonde) et sur la face latérale des corps caverneux du clitoris où il se continue avec le muscle opposé ( couche superficielle) Le constricteur de la vulve ou du vestibule. Cette mince couche située en dedans des glandes de Bartholin va du centre tendineux à la paroi antérieure du vagin. Il existe à ce niveau un muscle peaucier, situé entre la peau et lʼaponévrose superficielle dont les fibres transversales vont de la fourchette vulvaire en dedans aux téguments en dehors. Lʼutérus Lʼutérus à la forme dʼun tronc de cône à sommet inférieur qui présente un peu en dessous de sa partie moyenne un étranglement: lʼisthme utérin qui sépare en deux lʼutérus avec le corps en haut et le col en bas. Le corps est aplati dʼavant en arrière et présente deux faces : antéro-inférieure plane ou légèrement convexe et postéro-supérieure présentant parfois une crête médiane. Ses deux bords latéraux sont épais, son fond est arrondi dʼavant en arrière, rectiligne transversalement chez la nullipare et convexe chez la multipare. Sur les deux angles latéraux ou cornes utérines sʼabouchent les trompes et sʼinsèrent les ligaments ronds. Le col est plus étroit et il se rétrécit à ses deux extrémités. Le vagin sʼinsère sur lui sur une ligne large de 2 cm environ. Le col présente trois portions: sus vaginale,vaginale et intravaginale. Ses dimensions extérieures varient: Chez la nullipare il fait 6,5 cm de long, 4 cm de large et 2 cm dʼépaisseur. Chez la multipare il fait 7 à 8 cm de long, 5 cm de large et 3 cm dʼépaisseur. La paroi est essentiellement musculaire,et sa consistance est ferme et élastique. Situation: Il est au centre de la cavité pelvienne, sur la ligne médiane entre la vessie en avant, le rectum en arrière. il est recouvert par les anses grêles et le colon ilio-pelvien. il est en majeur partie au dessus du vagin dans lequel le col fait saillie. Direction: Rectum et vessie vides, lʼutérus est antéfléchi et antéversé. Lʼantéversion est lʼangle que fait lʼaxe du corps avec lʼaxe de lʼexcavation pelvienne. Lʼantéflexion est celui fait par le corps avec celui du col, il est normalement de 120°. Lʼutérus est un organe très mobile dont la position dépend de nombreux facteurs comme le degré de réplétion des organes pelviens, lʼattitude du sujet et la pression abdominale. La vessie se dilatant par sa face postéro- supérieure, lʼutérus devient abdominale lorsque celle ci est remplie. Moyens de fixité: Le corps: Il est mal fixé et cʼest lui qui se délace e plus dans les variation physiologique et lors de déviations pathologiques. Il est attaché par: Les ligaments larges: Ce sont des lames péritonéales allant de lʼutérus à la paroi pelvienne. Leurs face externes répondent au péritoine pariétal et explique les péritonites rencontrées autrefois lors des césariennes lorsque cet élément nʼétait pas décollé lors de lʼintervention. Chaque ligament large est constitué de quatre parties: Le mésomètre, formé par le prolo,gemet du péritoine des faces vésicales et intestinales de lʼutérus qui sʼadossent pour former deux lames frontales, latéro-utérines. Chaque mésomètre droit et gauche est orienté comme lʼutérus. Le mésosalpinx prolonge en haut et latéralement le mésomètre. Le mésovarium se fixe à la jonction du mésosalpinx et de la face postérieur du mésomètre. Le méso funiculaire, peu marqué est situé à la jonction du mésosalpinx et de la face antérieure du mésomètre. Les ligaments ronds: Ils contribuent à maintenir lʼantéversion. Ce sont des cordons fibro-musculaires qui se détachent de lʼangle latéral de lʼutérus un peu en dessous et en en avant de la trompe . Il se dirigent en avant et en dehors vers lʼorifice profond du canal inguinal quʼils traversent pour passer en avant de la symphyse et se terminer par de nombreux faisceaux sur le mont de Vénus et dans les grandes lèvres. Lors de problèmes de tensions des grandes lèvres, il faut penser à un problème de ligament rond ou de symphyse. Le col: Cʼest la portion fixe, ceci grâce à des moyens dʼimportance variable; Il est suspendu par les paramètre qui sont des carrefour cellulo-fibro-musculaires sous péritonéaux situés de chaque coté de la portion sus vaginale du col dʼoù partent des expansions. Les ligaments utéro-sacrés: Ils sʼinsèrent près des bords latéraux de la face postérieure du col parfois réunis à ce niveau par le torus utérin de J.L. Petit Ils se dirigent en haut et en arrière suivant une courbe concave en dedans, contournent le rectum en soulevant le péritoine en deux replis qui limitent le cul de sac de Douglas. Ils se terminent sur le sacrum , sur sa face antérieure autour des 2,3 et 4 iemes trous sacrés. Une relation neurologique se trouve dans cette partie car certaines fibres remontent vers le promontoire pour être en relation avec des filets nerveux unissant le plexus lomboaortique et le plexus hypogastrique. Les ligaments vésico-utérins: Ils sont tendus sagittalement des bords latéraux du col à la face postérieure de la vessie Ils soulèvent des replis péritonéaux qui séparent la fosse vésico-utérine des fosses para-vésicales. Ils font partie des lames sacro-génito-pubiennes. La tente utérine: Cʼest une expansion de la gaine hypogastrique et la base du ligament large qui surplombe le paramètre; Le vagin : Il est par son attache sur le col un moyen de soutient important. Le vagin est solidement fixé par le plancher pelvien et notamment par les bords internes des releveurs. Les releveurs sont donc les éléments essentiels de la stabilité des organes génitaux féminins. Les vaisseaux de lʼutérus: Les artères: Lʼutérus est avant tout vascularisé par lʼartère utérine, accessoirement lʼovarienne et lʼartère du ligament rond participent à la vascularisation de lʼutérus. Lʼartère utérine: Cʼest une branche importante de lʼhypogastrique qui vascularise lʼutérus et ses annexes. Embryologiquement de façon primitive, elle naît de lʼombilicale et chemine dans le ligament large. Secondairement, lʼombilicale sʼatrophie et lʼhypogastrique se développe. Le plus souvent elle provient du tronc antérieur de lʼhypogastrique soir isolément entre lʼombilicale en haut et la vaginale en bas soit par un tronc commun. Elle présente trois segments, le premier pariétal, rétro-ligamentaire de 6 cm se poursuit par un segment pariéto-viscéral sous ligamentaire de 4 cm transversal, terminé par une crosse qui devient viscérale ou intraligamentaire, a trajet ascendant le long du corps utérin. Globalement elle fait 15 cm de long pour 3 mm de diamètre (ceci étant multiplié par 3 pour sa longueur et par 3 pour son calibre lors de la grossesse) et elle décrit une courbe à concavité supérieure. Sa terminaison se fait au niveau de la corne utérine et passe sous le ligament rond et la trompe pour finir par deux faisceaux tubaire médial et ovarique médial. Elle donne de nombreuses collatérales: Rameaux vésico-vaginaux. Rameau urétrique. Artère cervico-vagianle. Rameaux cervicaux. Rameaux corporéaux. Artère du ligament rond. Artère du fundus utérin. de nombreuses anastomoses existent entre le coté droit et gauche. Les veines: Le sang veineux utérin est collecté dans les plexus veineux utérins situés dans les mésomètres. Chaque plexus est drainé par les veines utérines et vaginales dans les veines iliaques internes et accessoirement par les veines ovariques et du ligament rond. Les Ovaires: Au nombre de deux, les ovaires sont des glandes a double fonction: production des ovules et sécrétion hormonale. Situation: Les ovaires sont situés près de la paroi latérale du bassin, dans la fosse latéroutérine, donc intra-péritonéaux. Ovoïde et légèrement aplati, sa teinte blanchâtre contraste avec les éléments voisins. Il mesure 4 cm de long pour 2 de large et 1 dʼépaisseur . Il double ou triple durant lʼovulation. Moyens de fixité: Le ligament suspenseur de lʼovaire.(ou ligament lombo ovarien) Cʼest le moyen de fixité le plus solide. Dépendant du tissu rétro-péritonéal, il est constitué de fibres conjonctives et musculaires lisses qui entourent les vaisseaux ovariques. Il naît dans la région lombaire et augmente dʼimportance à mesure quʼil descend, en avant de lʼuretère et parallèlement à lui. Ce ligament surcroise les vaisseaux iliaques externes à 2 cm en avant de lʼuretère. Il se termine en trois faisceaux: Un ovarien sur la partie supérieure du bord antérieur de lʼovaire. Un utérin qui gagne le bord latéral de lʼutérus. Un tubaire. Le ligament infundibulo-ovarique: (ou tubo ovarique) Tendu du pavillon tubaire au pôle tubaire de lʼovaire, il constitue lʼaxe de la frange ovarique et assure le contact entre lʼovaire et le pavillon. Le ligament propre de lʼovaire: (ou utéro ovarien) Cordon long de 30 mm, il naît de la corne utérine en arrière et en dessous du ligament rond et de de la trompe , il se fixe au pôle utérin de lʼovaire. Le mésovarium: Cʼest un court méso qui unit lʼovaire au feuillet postérieur du ligament large. Les deux feuillets de ce méso se fixent autour du hile ovarique suivant la ligne limitante du péritoine .( anienne ligen de Farre-Waldeyer) Ces deux feuillets nʼentourent donc pas lʼovaire mais se terminent sur cette ligne sinueuse située sur le bord antérieur de la glande. Leur valeur est inégale: Le ligament suspenseur de lʼovaire ou lombo-ovarien est le seul ligament efficace. Les autres déterminent lʼaileron postérieur du ligament large. Ils rattachent lʼovaire a des éléments mobiles et maintiennent simplement lʼovaire à leur proximité. La trompe: La trompe utérine est située en arrière dans le mésosalpinx qui se rabat en arrière avec elle et masque lʼovaire. Direction et longueur: Dʼabord transversale jusquʼà lʼextrémité utérine de lʼovaire, elle suit lʼovaire pour atteindre son bord libre. Moyen de fixité: Lʼovaire est très mobile, elle est maintenue par sa continuité avec lʼutérus par le mésosalpinx et par son ligament infundibulo-ovarique qui sʼétend de la frange ovarique à lʼextrémité tubaire de lʼovaire. La trompe présente plusieurs partie: Une partie utérine de 1 cm de longueur qui sʼouvre dans lʼutérus par lʼostium utérin. Une partie tubaire de 3 cm qui émerge entre le ligament rond en avant et le ligament propre de lʼovaire en arrière, sa disposition est transversale. Lʼampoule tubaire de 7 cm fait suite à lʼisthme et se trouve en rapport avec lʼovaire. elle est flexueuse et de consistance molle , à grande compliance. Lʼinfudibulum tubaire est la partie la plus mobile et se présente comme un entonnoir avec: un sommet qui présente lʼostium abdominal qui les fait communiquer avec les cavités tubaires et péritonéales et une base libre, festonnée en une série de franges au nombre de 10 à 15 dont la plus longue adhère au ligament infudibulo-ovarique et atteint lʼextrémité inférieure de lʼovaire. La surface interne de la trompe présente de nombreux plis muqueux longitudinaux pouvant aller jusquʼà dix ramifications secondaires. cette disposition explique la fréquence des récidives de salpingites.