[ Baccalauréat blanc S - 4 heures \ Lycée Descartes - Rabat - février 2006 L’utilisation de la calculatrice est autorisée E XERCICE 1 6 points ³ → − → −´ Le plan complexe P est rapporté à un repère orthonormal direct O, u , v . L’unité graphique est 2 cm. 1. a. Résoudre dans l’ensemble des nombres complexes l’équation : z 2 − 4z + 8 = 0 b. écrire les solutions z1 et z2 de cette équation sous forme exponentielle (z1 sera la solution dont la partie imaginaire est positive). Placer dans P les points A et B d’affixes respectives z1 et z2 . 2. On considère l’application f qui, à tout point M d’affixe z non nulle, associe le point M ′ d’affixe 1 z′ = z où z désigne le conjugué de z. a. Calculer les affixes des points A′ et B′ images de A et B par f . Placer ces points sur la figure. b. Montrer que pour tout point M distinct de O, les points O, M et M ′ sont −−−→ −−−→ alignés et que OM · OM ′ = 1. 3. a. Montrer que ¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯1 |z − 2| = 2 ⇐⇒ ¯¯ − z ′ ¯¯ = ¯z ′ ¯ 2 b. Soit C le cercle de centre I, d’affixe 2, et de rayon 2. Soit M un point de C distinct de O. Montrer que M ′ est situé sur une droite d que l’on caractérisera. Placer C et d sur la figure. c. Soit M un point quelconque du cercle C , distinct de O, A et B. Construire M ′ , l’image de M par f . E XERCICE 2 Réservé aux candidats n’ayant pas choisi l’enseignement de spécialité Dans cet exercice, on pourra utiliser les résultats suivants : • Pour tous réels a et b, cos(a − b) = cos a cos b + sin a sin b ; 5 points sin(a − b) = sin a cos b − cos a sin b • Si une fonction h, dérivable sur R, a une dérivée constante égale à λ, alors h est une fonction affine définie par h(x) = λx+µ (où µ est une constante réelle). On se propose de résoudre l’équation différentielle (E ) : y ′′ + 4y ′ + 4y = 5sin x On note (E0 ) l’équation différentielle : y ′′ + 4y ′ + 4y = 0 h πh 4 1. a. Soit θ le nombre réel de 0 ; défini par tan θ = . 2 3 3 Vérifier que cos θ = . En déduire la valeur de sin θ. 5 b. Soit ϕ la fonction définie sur R par : ϕ(x) = sin(x − θ). Montrer que ϕ est une solution particulière de (E ). 2. Démontrer qu’une fonction f est solution de (E ) si, et seulement si, la fonction f − ϕ est solution de (E 0 ). 3. On suppose qu’il existe une fonction g solution de l’équation di érentielle (E 0 ). On pose pour tout réel x, h(x) = g (x)e2x . a. Prouver que la dérivée seconde de h est nulle sur R. b. En déduire h ′ (x) puis h(x) en fonction de x. c. Donner toutes les solutions de l’équation (E 0 ). 4. Résoudre l’équation différentielle (E ). E XERCICE 2 5 points Réservé aux candidats ayant suivi l’enseignement de spécialité mathématiques On rappelle le (petit) théorème de Fermat : si p est un nombre premier qui ne divise pas l’entier naturel a, alors on a la congruence a p−1 ≡ 1 mod p Partie A 1. a. Prouver que 29 est un nombre premier. b. Soit x ∈ N et n un entier naturel tel que n ≡ 1 mod 28. En utilisant le théorème de Fermat, prouver que x n ≡ x mod 29. 2. On considère l’équation (E ) : 17x − 28y = 1 où (x, y) ∈ Z2 . a. Quel théorème permet d’affirmer que l’équation (E ) admet au moins un couple solution d’entiers relatifs ? b. En utilisant l’algorithme d’Euclide, trouver un tel couple solution. Partie B Soit A = {x ∈ N, x < 29} = {0, 1, 2, . . . , 28}. Pour x ∈ A, on note f (x) le reste de la division euclidienne de x 17 par 29 et g (x) le reste de la division euclidienne de x 5 par 29. 3. a. Prouver que f (x) ∈ A et x 17 ≡ f (x) mod 29. On admettra (la démonstration est analogue) que g (x) ∈ A et x 5 ≡ g (x) mod 29. £ ¤ b. Pour x ∈ A, prouver que g f (x) = x. 4. Applications : On attribue à chaque lettre de l’aphabet et aux deux signes + et − , l’entier donné par le tableau ci-dessous : a b c d e f g h i j k l m n 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 o p q r s t u v w x y z + − 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 a. Bob code le mot « GAUSS »à l’aide de la fonction f et envoie le message codé à Alice. Voici le codage des deux premières lettres « G »et « A » : Terminale S Bac blanc – Lycée Descartes – Rabat 2 Mathématiques Février 2006 Message initial G Entier associé A 7 Utilisation de f 17 7 1 ≡ 24 mod 29 Message codé 17 1 ≡ 1 mod 29 X A Compléter son message. b. Alice reçoit le message suivant, codé par Bob, à l’aide de la fonction f : J I L L R Décrypter ce message à la place d’Alice. E XERCICE 3 9 points Partie A Soit f la fonction définie sur R par : f (x) = ln (1 + e−x ). Sur la feuille annexe, à remettre avec la copie, on a représenté la courbe C de la fonction f ³ représentative → − → −´ dans le plan rapporté à un repère orthonormal O, ı , . a. Question de cours (sur 0,5 point) : démontrer que 1. lim ln x = +∞. x→+∞ b. Déterminer les limites de f en −∞ et +∞. c. Montrer que pour tout réel x, f (x) = −x + ln (1 + ex ). d. En déduire que C admet en −∞ une asymptote oblique, notée d, d’équation y = −x. Préciser la position de d par rapport à C . 2. étudier les variations de f . Dresser son tableau de variations. 3. Sur la feuille annexe, tracer d ainsi que la droite ∆, tangente à C au point d’abscisse 0. Partie B Soit g et h les fonctions définies sur [0 ; +∞[ par g (t ) = ln(1 + t ) − t et h(t ) = ln(1 + t ) − t + t2 2 1. étudier les variations et dresser les tableaux de variations des fonctions g et h. 2. Montrer que pour tout réel t positif, t − 3. En déduire que pour tout réel x, e−x − t2 6 ln(1 + t ) 6 t . 2 e−2x 6 f (x) 6 e−x 2 (1) Partie C 1. Soit a un nombre réel strictement supérieur à 1 et n un entier naturel non nul. 1 1 1 On pose A n = + 2 + . . . + n . a a a a. Exprimer A n en fonction de n et montrer que la suite (A n )n∈N∗ est majo1 rée par . a −1 b. Justifier la convergence de la suite (A n )n∈N∗ et déterminer sa limite. 2. On définit les suites (S n )n∈N∗ et (Tn )n∈N∗ par : Sn = 1 1 1 + 2 +··· + n e e e et Tn = 1 1 1 + 4 + · · · + 2n 2 e e e Déterminer la limite des suites (S n )n∈N∗ et (Tn )n∈N∗ . Terminale S Bac blanc – Lycée Descartes – Rabat 3 Mathématiques Février 2006 Partie D Soit (un )n∈N∗ la suite définie par : u1 = 1 + 1 e µ et pour tout entier naturel n non nul, un+1 = 1 + 1 en+1 ¶ un . 1. Démontrer par récurrence que pour tout naturel n non nul, un > 0. 2. Soit (v n )n∈N∗ la suite définie par v n = ln (un ) pour tout entier naturel n non nul. a. Montrer que pour tout entier naturel n non nul , v n = f (1) + f (2) + · · · + f (n) (2) b. Montrer que la suite (v n ) est croissante. c. à l’aide des relations (1) et (2), montrer que pour tout entier naturel n non nul, 1 S n − Tn 6 v n 6 S n . 2 d. Montrer que la suite (v n )n∈N∗ est majorée et qu’elle converge. e. On note ℓ la limite de la suite (v n )n∈N∗ . Prouver que 1 2e + 1 6ℓ6 . 2(e2 − 1) e−1 3. Montrer que la suite (un )n∈N∗ converge. à l’aide de la calculatrice, donner un encadrement de sa limite. Terminale S Bac blanc – Lycée Descartes – Rabat 4 Mathématiques Février 2006 Annexe à rendre avec la copie −2 -1 −3 -3 −2 -2 −1 -1 −1 -2 0 0 1 1 2 2 3 y 1 1 2 2 3 3 4 4 x 5 Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . Terminale S Bac blanc – Lycée Descartes – Rabat 5 Mathématiques Février 2006