MARDIS PEDIATRIQUE
2. Les maladies autosomiques récessives :
Dans ce cas les deux parents d’un patient malade sont porteurs du gène anormal. Le risque de
réapparition (récurrence) de la maladie sera de 25% pour chaque grossesse, indépendamment
du sexe. Les enfants sont a priori indemnes si un seul parent est porteur du gène anormal
(hétérozygote). En cas de consanguinité, la probabilité pour que les deux conjoints (parents)
soient porteurs du même gène anormal est plus élevée que dans la population générale ; de ce
fait la consanguinité augmente le risque des maladies autosomiques récessives.
L’amyotrophie spinale, les thalassémies, l’hyperplasie congénitale des surrénales en sont
des exemples. Souvent ces maladies se manifestent cliniquement dès les premiers de la vie.
D’autres s’expriment chez le nourrisson, le jeune enfant e rarement plus tard.
3. Les maladies liées au sexe :
On les appelle ainsi parce que le gène responsable est localisé sur un chromosome sexuel, le
chromosome X en général. On distingue les maladies récessives liées à l’X comme la
myopathie de Duchenne-Becker, l’hémophilie, le syndrome de l'X fragile. Elles se
transmettent essentiellement par les femmes. Les fils sont atteints une fois sur deux, les filles
sont conductrices, une fois sur deux. Dans de rares cas une atteinte féminine est possible. Les
maladies dominantes liées à l’X se transmettent du parent (père ou mère) vers l’enfant
(fille ou garçon). En réalité ces maladies touchent essentiellement les filles car elles sont létales
chez le garçon. Parmi les maladies dominantes liées à l’X certaines sont bien connues comme
le rachitisme vitamino-résistant, l’incontinentia pigmenti ou certaine forme de rétinite
pigmentaire.
4. Les génopathies métaboliques
Elles sont caractérisées par un défaut inné du métabolisme leur diagnostic est essentiellement
enzymatique et elles peuvent bénéficier d’une thérapeutique comme l’hypothyroïdie
congénitale, la phénylcétonurie. Elles sont souvent transmises selon le mode autosomique
récessif.
B-
ABERRATIONS CHROMOSOMIQUES
Les aberrations chromosomiques ont souvent une expression phénotypique sévère. Deux
groupes cliniques essentiels :
- Les syndromes malformatifs souvent associés à un retard mental
- Les troubles de la puberté et les échecs de la reproduction.