aux États membres des indications sur les politiques macroéconomiques mais
également sur les politiques microéconomiques à mener. Sur la base de ces lignes
directrices, et en fonction de la situation socio-économique propre, chaque Etat
membre établit ses priorités, pour la croissance et l’emploi, qu’il consigne dans un
document appelé « Programme national de réforme » (PNR) qui inclut, notamment
pour la France, les grandes réformes structurelles françaises dans le cadre plus
vaste des politiques de l’U.E. Puis, la Commission européenne analyse les
performances de chaque État et fait des recommandations. Ainsi, elle veille au
respect de la réglementation européenne par les autorités nationales chargées de la
régulation dans les différents domaines (par exemple, les télécommunications).
II. LES PRINCIPALES POLITIQUES STRUCTURELLES EUROPEENNES
A. LA POLITIQUE AGRICOLE COMMUNE (PAC)
La PAC est un système de régulation et de subvention mis en place depuis 1962
pour moderniser l’agriculture tout en maintenant le pouvoir d’achat des exploitants
agricoles sur la base de trois principes :
Unité du marché c’est-à-dire libre circulation des produits agricoles
Préférence communautaire ou obligation d’acheter dans un des états membres
Soutien des prix grâce à 3 fonds structurels : FEDER, FIFG (Financial
Instrument for Fisheries Guidance ou IFOP: Instrument financier d'orientation de
la pêche), et le FEOGA (Fonds Européen d’Orientation et de Garantie Agricole
1962).
La PAC a été réformée trois fois:
- Une fois 1992 pour permettre :
L’abaissement des prix garantis et leur alignement sur les cours
mondiaux
L’abaissement des prix compensés par l’octroi d’aides directes aux
agriculteurs.
La protection de l’environnement par des aides apportées aux
agriculteurs.
- Un seconde fois, en 1999 sur la base de « l’Agenda 2000 » proposé par la
Commission en 1997 (l'Agenda 2000 désigne un programme d'action dont les
objectifs principaux sont de renforcer les politiques communautaires et de doter
l'Union européenne d'un nouveau cadre financier pour la période 2000-2006)
confirmant les modifications antérieures et insistant sur la protection des
consommateurs dans le domaine sanitaire.
Mais, dans le contexte de la mondialisation, ce système de subvention de
l’agriculture européenne est critiqué notamment avec, en 2006, l’opposition à la PAC
de la GB du fait de son poids dans le budget communautaire (environ 44%) et pour
le peu de place qu’il laisse aux produits agricoles des pays du Sud. Cette politique,
qui protège les producteurs européens, doit être abandonnée pour respecter les
règles de l’OMC. De plus, elle est devenue beaucoup trop coûteuse avec
l’élargissement de l’UE aux pays de l’Europe de l’Est dans lesquels le secteur
primaire continue à avoir un rôle important dans la création de richesses. Avec le
processus de réforme de la PAC, le développement rural régional et l’agriculture
durable apparaissent plus nettement au premier plan de la politique commune.
- Une troisième fois, en 2003, la réforme de 2003 modifie la conception initiale de la
PAC, très productiviste, au profit d’une conception plus respectueuse de
l’environnement.
Le financement de l’Europe repose sur :
- Certains droits de douane issus du TEC