La France… peut mieux faire
sa réputation est d’être plutôt sévère et criti-
que. Chaque année, le Comité d’aide au développe-
ment (CAD) de l’Organisation de coopération et de
développement économiques (OCDE) passe au pei-
gne fin la politique d’aide publique de ses 22 Etats
membres, plus la Commission européenne, en
faveur des pays pauvres de la planète. Le mécanis-
me est bien huilé. L’aide d’un Etat est soumise aux
experts de deux autres Etats. En 2004, l’aide publi-
que au développement (APD) de la France passait
sous les fourches caudines des examinateurs cana-
diens et néerlandais.
De ce passage en revue méthodique et rigou-
reux, il résulte que les efforts de la France pour
augmenter le volume de son aide pour atteindre
0,5 % de son produit national brut en 2007 et ten-
dre vers 0,7 % (le pourcentage recherché par la
communauté internationale) en 2012 sont jugés
satisfaisants. Mais « compte tenu des contraintes
budgétaires actuelles, la tâche ne sera pas aisée »,
constatent les deux examinateurs. Surtout que
l’accroissement de l’APD française repose pour
beaucoup sur des mesures d’allégement de la det-
te en faveur des petits pays les plus endettés. Or le
CAD note également que « le pic des opérations
d’annulation sera atteint dans un proche avenir ».
Dans ces conditions, la France devra faire preuve
d’imagination et redoubler d’efforts si elle veut
atteindre les objectifs qu’elle s’est assignés.
complexité administrative
Mais c’est pour l’essentiel sur la méthode et l’or-
ganisation de l’APD que les examinateurs interna-
tionaux concentrent leurs critiques. Sont tour à
tour pointés la complexité de l’organisation admi-
nistrative française, la multiplicité des acteurs et
les problèmes de coordination du dispositif en
vigueur. De fait, l’APD fait l’objet d’une vive concur-
rence entre le ministère de l’économie et celui des
affaires étrangères. Suite notamment aux recom-
mandations du CAD, un nouveau partage des rôles
a été esquissé avec le transfert progressif à l’Agen-
ce française du développement (AFD) – qui
dépend de Bercy – de la conduite des opérations,
tandis que le Quai d’Orsay garde la haute main sur
la stratégie globale.
L’aide française souffre aussi d’un manque de
lisibilité. Ce sont à la fois la question de « la cohé-
rence des politiques » et l’identification d’« objectifs
concrets à poursuivre » qui sont posés. En guise de
réponse, « une programmation par pays, moderni-
sée et plus sélective » doit être mise en place, assu-
rent les autorités françaises. La France promet aus-
si adapter prochainement ses méthodes de coopé-
ration en fonction de la capacité des Etats à gérer
l’aide internationale, ce qui devrait la rendre plus
efficace.
Le dernier point porte sur l’opacité financière du
dispositif. L’application de la Loi organique relative
aux lois de finances (LOLF) à l’APD devrait permet-
tre d’« introduire un processus budgétaire transpa-
rent et pluriannuel et une gestion axée sur les résul-
tats » conformes aux recommandations du CAD.
Reste qu’à l’heure actuelle, il n’y a que la moitié de
l’aide française qui apparaît dans le budget de
l’Etat car les allégements de dettes et un certain
nombre d’agrégats statistiques n’y figurent pas.
Alain Beuve-Méry
BEIRA (Mozambique),
de notre envoyée spéciale
D
ans le jargon des
agences de coopéra-
tion, la province de
Sofala, située à
1 000 kilomètres de
la capitale mozam-
bicaine Maputo, est la « province
italienne ». L’Italie a, en effet,
concentré une partie de son aide
au Mozambique dans cette région
centrale du pays. La coopération
autrichienne s’est engagée, ensui-
te, dans le sud de la zone. De la
même façon, les autres agences de
coopération se sont réparti les pro-
vinces du pays.
Particulièrement choyé par les
bailleurs de fonds depuis son pro-
cessus de paix réussi en 1992, le
Mozambique accueille une trentai-
ne d’agences internationales. Le
pays bénéficie en moyenne de
700 millions de dollars d’aide par
an, soit la moitié de son budget
national. Conséquence de cette
présence massive : les bailleurs de
fonds tentent progressivement de
rationaliser leur aide. A la réparti-
tion géographique par donateur
s’est ajoutée la création de fonds
communs par secteur de dévelop-
pement, et depuis quelques
années l’appui financier direct au
budget de l’Etat. D’inspiration nor-
dique, cette politique de verse-
ments directs dans les caisses du
gouvernement pour financer les
secteurs-clés de la lutte contre la
pauvreté (santé, eau, routes, édu-
cation, agriculture) est aujourd’hui
suivie par quinze bailleurs qui tra-
vaillent de concert, parmi lesquels
l’Union européenne et la Banque
mondiale. L’objectif est de permet-
tre au pays de « s’approprier »
l’aide en renforçant ses mécanis-
mes de gestion dans chacun des
ministères concernés. En hausse
constante, ce soutien budgétaire a
représenté 25 % de l’aide totale
accordée au pays en 2004, soit dix
fois plus qu’il y a quatre ans.
A la direction provinciale de la
santé de Sofala, on se félicite de
l’augmentation de cet appui
direct. « Cela réduit les procédures.
Avec les projets de coopération,
nous devons parfois gérer plusieurs
comptes bancaires, beaucoup de
paperasse, c’est très lourd », souli-
gne João Baptista, directeur pro-
vincial. « L’aide directe nous per-
met surtout d’avoir une plus grande
autonomie de décision sur les sec-
teurs sanitaires que nous voulons
développer », ajoute-t-il.
résultats
Au sud de la province, dans le dis-
trict agricole de Buzi, où vivent
140 000 habitants, l’évolution des
conditions de vie est sensible. S’il
reste difficile de distinguer l’impact
respectif de l’aide budgétaire et des
différents projets de terrain mis en
œuvre depuis dix ans, les résultats
sont là. « Le réseau scolaire s’est
amélioré, nous avons désormais une
quarantaine d’écoles primaires. L’hô-
pital a été rénové, il y a un bloc opé-
ratoire et un centre de dépistage du
sida. Nous avons l’électricité en conti-
nu », explique José Chifinha, insti-
tuteur dans le district. La piste qui
rejoint la bourgade est aujourd’hui
entretenue régulièrement, facili-
tant les contacts entre les agricul-
teurs, producteurs de mil, et les
centres de commercialisation. La
reprise économique liée à la fin de
la guerre civile a aussi joué un rôle :
« La tôle remplace le chaume pour
couvrir les maisons, les gens ont une
bicyclette, sans parler du téléphone
portable qui fait son apparition. »
Si beaucoup reconnaissent la
valeur pédagogique de l’aide bud-
gétaire, la montée de la corrup-
tion ouvre néanmoins une brèche
dans le système. Certes, un large
éventail d’audits et des impératifs
de bonne gouvernance sont négo-
ciés à Maputo, mais il reste diffici-
le de contrôler tous les échelons
administratifs. Jouissant d’une
réputation de pays « éthique »
dans les années 1990, ce qui a
favorisé la venue des donateurs,
le Mozambique n’a cessé de grim-
per sur l’échelle d’évaluation de
la corruption de l’ONG internatio-
nale Transparency International.
Face à cette situation, l’ONG
nationale Groupe mozambicain
de la dette (GMD) souhaite ren-
forcer le contrôle, par la société
civile, de la gestion des fonds
alloués par les donateurs. En
trois ans, la délégation du GMD
de Sofala a formé une cinquantai-
ne d’acteurs de la société civile.
Désormais capables de lire un
budget national et d’interpréter
le vaste programme de réduction
de la pauvreté lancé par le gou-
vernement en 2002, ils parcou-
rent la province. « Si l’administra-
tion construit trois écoles dans un
district, alors que le budget
annuel en planifiait six, nous infor-
mons la population pour qu’elle
puisse faire pression et obtenir ce
qui lui est dû », explique Eugenio
Fernandes, coordinateur de la
délégation.
Du côté des bailleurs de fonds,
la démarche est également pro-
gressive. Dans le cas de la
construction des routes qui néces-
site de gros investissements, on se
garde bien encore de verser tous
les fonds directement au budget
national. Pour un responsable de
la coopération autrichienne, il est,
de toute façon, nécessaire de main-
tenir les projets de terrain « pour
être sûrs que l’aide arrive aux popu-
lations les plus vulnérables ».
Fermée depuis la guerre, l’usine
de sucre du district de Buzi doit
être prochainement relancée par
des investisseurs sud-africains,
« car cela ne suffit pas d’améliorer
la vie des populations, il faut mainte-
nant que les jeunes travaillent »,
relève Manuel Salomão, président
d’une association locale. Mais tous
les districts n’ont pas la chance de
Buzi, et l’investissement privé,
deuxième phase indispensable du
développement, fait largement
défaut dans la province. « Il est
encourageant de voir tous ces
enfants aller à l’école, même dans
les endroits les plus reculés, mais
que vont-ils faire ensuite ? », s’inter-
roge un observateur.
Jordane Bertrand
la faiblesse des
investissements
et la corruption
restent
des freins
au développement
U
n répit de quatre
mois par an : c’est
ce que vient d’obte-
nir la Tanzanie de
ses donateurs étran-
gers pour interrom-
pre le ballet permanent des mis-
sions venant s’enquérir de l’état
d’avancement des projets de coopé-
ration, en négocier de nouveaux ou
passer au crible les performances
économiques du gouvernement. La
mesure peut paraître anecdotique,
mais, dans un pays pauvre doté
d’une administration peau de cha-
grin, les fonctionnaires locaux
avaient fini par passer autant de
temps à satisfaire les demandes des
experts internationaux qu’à répon-
dre à celles de leurs propres minis-
tres. La Tanzanie a reçu 230 mis-
sions étrangères en 2004. Elle ne fait
pas partie des pays les plus « visi-
tés » : le Vietnam ou le Cambodge
ont vu défiler les missions au ryth-
me de 400 l’an dernier, selon une
enquête du comité d’aide au déve-
loppement (CAD) de l’Organisation
de coopération et de développe-
ment économiques (OCDE). Car
derrière les bonnes intentions, les
attitudes cocardières restent la
règle. Chaque pays veut pouvoir
accrocher son drapeau sur le projet
qu’il finance et, qui plus est, exige
souvent de son bénéficiaire qu’il ren-
de des comptes dans la « langue »
de son donateur. Résultat : un fonc-
tionnaire mauritanien par exemple,
devra lancer ses appels d’offres
pour la construction d’une école
selon les méthodes finlandaises si
son bailleur vient d’Helsinki, rappor-
ter selon les méthodes comptables
allemandes s’il vient de Francfort….
Environ 60 000 projets de déve-
loppement sont actuellement en
cours d’exécution sur l’ensemble de
la planète, selon la Banque mondia-
le. 85 % d’entre eux représentent un
investissement de moins de 1 mil-
lion de dollars, mais le nombre de
rapports à produire, de procédures
administratives à respecter est, dans
la plupart des cas, aussi important
que pour des investissements de
grande ampleur. Gaspillage d’ar-
gent, de temps – il faut en moyenne
cinq ans pour faire aboutir le moin-
dre projet entre la phase d’évalua-
tion et sa réalisation – pour des
résultats trop souvent décevants.
Le débat sur l’efficacité de l’aide
publique au développement (APD)
est presque aussi ancien que l’arri-
vée des premiers financements
dans ce que l’on appelait alors le
tiers-monde. Au cours des années
1990, dans le contexte de l’après-
guerre froide, l’échec des politiques
de coopération, l’ampleur de la cor-
ruption avaient jeté un discrédit
sans précédent sur l’aide. Au point,
en 1998, de faire s’interroger la Ban-
que mondiale, dans un document
resté célèbre, sur « Ce qui marche,
ce qui ne marche pas, et pour-
quoi ? » Ce travail dirigé par Joseph
Stiglitz, alors économiste en chef de
l’institution, s’était surtout focalisé
sur les raisons expliquant qu’une
politique de développement abou-
tisse, dans un cas, au succès ou, à
l’inverse, débouche, dans un autre,
sur un parfait échec. La notion de
« bonne gouvernance » avait été
mise en avant pour inciter les dona-
teurs à cibler leur aide sur les pays
jugés capables de mettre en œuvre
les politiques préconisées.
stratégies nationales
En demandant aux bailleurs de ne
plus jouer en ordre dispersé, la res-
ponsabilité a aujourd’hui changé de
camp. Mais ce n’est pas la seule
« révolution » demandée par le
CAD, qui depuis plusieurs années
orchestre ce débat. Dans la déclara-
tion de Rome adoptée en 2003, les
bailleurs ont accepté – sur le princi-
pe – de s’effacer devant les pays en
développement déclarés responsa-
bles des politiques qu’ils souhaitent
mener. Pour une raison simple,
constatée au fil des ans, par tous les
experts : les recettes imposées de
l’extérieur ont rarement été appli-
quées, même avec des millions de
dollars à la clé. « L’enjeu est énorme,
explique Simon Mizrahi, de l’OCDE,
il s’agit d’organiser un transfert de
souveraineté des bailleurs vers les réci-
piendaires dans un système marqué
par des rapports de force très iné-
gaux. » Les organisations non gou-
vernementales (ONG) se montrent
très sceptiques sur la possibilité
pour les pays pauvres d’élaborer
librement des stratégies nationales.
« Les premières expériences menées
dans le cadre des programmes straté-
giques de lutte contre la pauvreté, ont
montré, de l’aveu même du Fonds
monétaire international, que cette
idée d’“appropriation” demeurait
une fiction », affirme Régis Mabilais
de Coordination Sud.
Pour l’heure, ce vaste chantier se
concentre sur quatorze pays pilotes
dans lesquels les bailleurs s’effor-
cent de montrer qu’ils peuvent être
à leur tour des bons élèves. Au Ban-
gladesh, les vingt-sept projets en
faveur de l’éducation primaire,
financés jusqu’alors par treize dona-
teurs différents, ont ainsi été regrou-
pés dans un fonds unique sous la
responsabilité de la Banque asiati-
que de développement. Au Malawi,
les donateurs ont accepté de faire
pot commun pour soutenir la lutte
contre le sida. Et ils ont adopté les
mêmes normes d’évaluation et de
contrôle des projets. « Les choses
bougent, assure Patrice Tranchant, à
l’Agence française de développe-
ment, l’harmonisation de l’aide n’est
plus seulement un débat théorique.
Elle prend progressivement forme sur
le terrain. » Soit. Mais les expérien-
ces mises en avant comme autant
de « success stories » par les
bailleurs ne représentent encore
qu’une goutte d’eau dans un uni-
vers où toutes les réticences sont
loin d’avoir été levées.
Laurence Caramel
1
Quels sont
les Objectifs
du millénaire ?
Les Objectifs du millénaire pour le
développement adoptés et signés
par 189 pays en septembre 2000
sous l’égide des Nations unies com-
porte huit points à atteindre d’ici à
2015
Objectif 1. Réduire de moitié la
proportion de la population dont
le revenu est inférieur à 1 dollar
par jour ainsi que celle souffrant
de la faim.
Objectif 2. Assurer à tous les
enfants un cycle complet d’études
primaires.
Objectif 3. Eliminer les disparités
entre les sexes dans les enseigne-
ments primaire et secondaire
d’ici à la fin de 2005 et, si possi-
ble, à tous les niveaux de l’ensei-
gnement d’ici à 2015.
Objectif 4. Réduire des deux tiers
le taux de mortalité des enfants
de moins de cinq ans.
Objectif 5. Réduire des trois quarts
le taux de mortalité maternelle.
Objectif 6. Avoir stoppé la propaga-
tion du sida et commencé à inver-
ser la tendance actuelle. Avoir maî-
trisé le paludisme et d’autres gran-
des maladies.
Objectif 7. Assurer un environne-
ment durable en intégrant notam-
ment des principes de développe-
ment durable dans les politiques
nationales. Réduire de moitié la
population n’ayant pas accès à un
approvisionnement en eau pota-
ble salubre et à des services d’assai-
nissement de base.
Objectif 8. Mettre en place un par-
tenariat mondial pour le dévelop-
pement. Cet objectif implique
notamment de poursuivre la libé-
ralisation du système commercial
et financier sur la base de règles
non discriminatoires, un traite-
ment spécifique en faveur des
pays les moins avancés, un traite-
ment global de la dette des pays
en développement et une augmen-
tation de l’aide publique au déve-
loppement (APD).
2
Quel est le rôle
du Comité d’aide
au développement ?
Le Comité d’aide au développe-
ment (CAD) de l’Organisation de
coopération et de développement
économiques (OCDE) regroupe les
principaux donateurs de l’APD.
Créé en 1961, il examine et évalue
depuis plus de quarante ans les
efforts de ses membres en matière
d’aide. Ses recommandations ne
sont pas obligatoires, mais elles
constituent, pour les pays mem-
bres, soumis à la pression de leurs
pairs, une forte incitation au chan-
gement. Le CAD joue un rôle de
premier plan dans les efforts
déployés en vue d’harmoniser la
politique des donateurs. Ces posi-
tions sont adoptées sous formes
de « lignes directrices » Chaque
année, le CAD publie par ailleurs
un rapport intitulé « Coopération
pour le développement » qui four-
nit notamment les statistiques de
l’aide et passe en revue la politi-
que des donateurs.
3
Quels sont les pays
les plus dépendants
de l’APD ?
Dans les pays les plus pauvres,
l’aide publique au développement
(APD) représente en moyenne 12 %
du produit intérieur brut (PIB). Le
Nicaragua et la Tanzanie sont
dans ce cas. Mais, le niveau de
dépendance peut être beaucoup
plus fort. Rapportés au PIB, les
financements d’APD atteignent
24 % au Burundi, 30 % en Erythrée,
en Guinée-Bissau ou en Maurita-
nie, 47 % en Sierra Leone, 58 % au
Timor-Oriental et 60 % au Mozam-
bique. L’Afrique subsaharienne
demeure, selon l’OCDE, la seule
région où l’aide assure encore une
part majeure du revenu des bénéfi-
ciaires. Cette contribution a cepen-
dant diminué au cours de la derniè-
re décennie.
4
La France accroît-elle
le montant
de son aide ?
La France s’est engagée à porter
son volume d’aide à 0,5 % du PIB
d’ici à 2007 et à 0,7 % en 2012.
Selon l’OCDE, l’APD française s’est
élevée à 6,42 milliards d’euros en
2003 contre 5,82 milliards en 2002,
la classant au troisième rang des
pays donateurs. 70 % de cet
argent est octroyé à l’Afrique sub-
saharienne. L’APD française prend
aussi en compte les financements
accordés aux territoires d’outre-
mer. Ils représentaient 12 % envi-
ron de l’APD totale en 2003. Les
trois premiers récipiendaires hors
TOM étaient en 2003, la Républi-
que démocratique du Congo, la
Côte d’Ivoire et le Cameroun.
Selon la loi de finances 2005, l’APD
(hors TOM) s’élèvera à 7,3 milliards
d’euros. 30 % de ce montant est
constitué d’annulations de dette
accordées dans le cadre de l’Initiati-
ve pour les pays pauvres très
endettés (PPTE). Pour accroître
l’aide, la France prône l’instaura-
tion de taxes au niveau mondial.
Parmi les pistes possibles figure
une taxation des billets d’avion ou
du kérosène en faveur de laquelle
Paris milite avec l’appui du gouver-
nement allemand auprès de ses
partenaires du G7, le groupe des
sept pays les plus riches.
harmoniser
les politiques,
répondre
davantage aux
besoins : la balle
est dans le camp
des donateurs
Au Mozambique, les bailleurs étrangers travaillent ensemble
QUESTIONS-RÉPONSES
Objectifs
POUR EN SAVOIR PLUS
DOSSIER
L’efficacité de l’aide : un débat
aussi vieux que l’aide elle-même
> Coopération pour
le développement, rapport 2004
(éd. de l’OCDE, 262 p., disponible sur
le site : www.oecd.org)
> Harmoniser l’aide pour renforcer
son efficacité (éd. de l’OCDE, 2003,
140 p., disponible
sur le site : www.oecd.org)
> « Efficacité et allocation
de l’aide », Revue des débats
de Jacky Amprou et Lisa Chauvet
(novembre 2004, éd. de l’Agence
française de développement,
disponible sur le site : www.afd.fr)
> L’Afrique et les Objectifs du
millénaire pour le développement,
d’Ahmed Rhazaoui, Luc-Joël
Grégoire et Soraya Mellali
(éd. Economica, 2004, 635 p., 25 ¤).
> « The Reality of Aid 2004 »,
l’aide publique au développement
passée en revue par plus
de 40 ONG, consultable sur le site
www.realityofaid.org
II/LE MONDE/MARDI 1er MARS 2005