La douleur, spontanée ou provoquée, reste le maître symptôme.
C’est elle qui amène le malade en consultation, qu’elle survienne à la toux, à
l’inspiration forcée ou aux changements de position. Elle va être réveillée par
l’examinateur, avec un point douloureux exquis et précis lors de la palpation
costale de la zone douloureuse, ou au cours d’une pression à distance de la
fracture, antéro-postérieure ou bilatérale.
La découverte à la palpation d’une crépitation neigeuse, même limi-
tée, témoigne d’un emphysème sous-cutané qui suffit à affirmer un pneumo-
thorax. Le patient est alors dirigé sur un service spécialisé. Le pneumothorax
doit impérativement être mis en évidence et les clichés montrent souvent
l’existence de bulles aériques sous-cutanées qui confirment le diagnostic
d’emphysème sous-cutané.
L’auscultation, précise et systématique, recherchera un pneumothorax,
un hémothorax, ou un foyer d’encombrement.
La radiographie, demandée de façon quasi systématique, a plus d’in-
térêt pour le diagnostic d’une lésion pleuro-parenchymateuse que pour la
visualisation des traits de fracture. En effet, la douleur provoquée sur le trajet
d’une côte suffit au diagnostic de fracture. L’examen doit comporter un cliché
pulmonaire et une radio du thorax osseux, éventuellement complétés par un
cliché de trois-quarts centré sur le côté douloureux.
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Signes à retenir
Une douleur précise sur le trajet d’une côte suffit pour annoncer au patient le
diagnostic de fracture.
La radiographie ne met souvent en évidence la fracture que secon-
dairement, vers le sixième jour, quand les berges de la fracture se sont démi-
néralisées.
L’état pulmonaire antérieur est un élément fondamental du pronos-
tic : habituellement bon pour les fractures pauci-costales du sujet sain, les
fractures de côtes peuvent décompenser de façon insidieuse une insuffisance
respiratoire préexistante.
TRAUMATISMES THORACIQUES
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