TP 3 - SVT au Lycée Maupassant

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TP 3 : La vaccination un enjeu de santé publique
Mise en situation et recherche à mener
La rougeole a été une cause de mortalité enfantine très importante avant les années 60. Cependant la rougeole fait partie des maladies infectieuses
éradicables car un vaccin efficace est disponible. Jusqu'à présent elle n'a pas fait l'objet d'une réelle campagne de vaccination. On observe donc
actuellement une recrudescence de la maladie du fait que la population se vaccine de moins en moins. Le ministère de la santé a réagi en lançant
une campagne d'affichage.
Yasmine, élève de Terminale S, voit l’affiche dans la salle d’attente de son médecin, elle suppose qu’elle a été vaccinée étant enfant, interroge son
père. Celui ci lui indique qu’elle a été vaccinée à 2 ans mais que depuis quelques années on entend dire que c’est dangereux donc ses parents n'ont
pas fait de rappel, la première vaccination devant être suffisante.
On cherche à déterminer si Yasmine doit se faire vacciner de nouveau contre la rougeole.
Ressources
Document 1 : Seuil de protection
le virus de la rougeole
C1
C5
C7
C12
Le vaccin utilisé contient du
virus vivant atténué. La
stratégie vaccinale est de
deux injections : la première à
l'age de 12 mois et la seconde
à 3ans. Cependant si ces
deux vaccins n'ont pas été
effectués, une vaccination de
rattrapage est recommandée.
Un individu souhaite savoir s'il
doit se faire vacciner contre la
rougeole. Il faut au préalable
connaître
l'état
de
sa
protection. Pour cela il faut
doser la quantité d'anticorps
contre le virus de la rougeole
et observer une concentration
supérieur au seuil critique de
protection.
Document 2 : Principe du test d'Elisa
Le sérum d’un individu contaminé contient
des anticorps.
Le test Elisa se base sur le principe de
complémentarité
spécifique
anticorpsantigène. Ce test permet de vérifier
l'éventuelle présence d'anticorps dans le
sérum mais également de réaliser leur
dosage. Ce test correspond à une barrette
de 8 puits contenant chacun des antigènes
fixés au fond.
En présence d'anticorps, la formation du
complexe est visible par une coloration.
L’intensité de la coloration est proportionnelle
à la concentration d’anticorps à doser : plus
la concentration d’anticorps est élevée, plus
la coloration est intense.
Document 3 : Principe de la vaccination
Une fois l’infection combattue, le système
immunitaire garde en mémoire le passage
des antigènes qu’il a reconnu dans
l’organisme. On parle de mémoire
immunitaire.
La vaccination utilise ce principe en
introduisant un élément pathogène
atténué (contenu dans le vaccin). Une fois
les antigènes reconnus et les moyens de
défenses produits, l’organisme gardera la
mémoire de ces antigènes administrés.
Lors d’un contact avec le vrai agent
pathogène, l’organisme va recruter
rapidement des moyens de défense et le
neutraliser avant qu’une infection ne se
développe. Le succès de la vaccination
repose donc sur la « mémoire
immunitaire», qui est en général très
bonne chez le sujet jeune. En fonction de
la concentration d'anticorps encore
présente dans le sérum, il sera décidé
d'effectuer ou non des injections de
rappels.
Étape 1 : concevoir une stratégie pour résoudre un problème scientifique (durée max 10 min) 4pts
Barême
Proposez une démarche, utilisant les données des différents documents pour déterminer si Yasmine doit se faire vacciner.
Liste des critères de réussite : Stratégie de résolution rigoureuse, réalisable au laboratoire en accord avec le problème. Le candidat précise ce qu’il s’attend à obtenir
A(4)
B(3)
C(1)
D(0)
Étape 2 : Mettre en œuvre un protocole de résolution pour obtenir des résultats exploitables 8pts
1- Organiser votre plan de travail pour manipuler proprement et en respectant les consignes de sécurité.
Appeler le professeur pour vérifier l'organisation de la paillasse.
2- Repérer les puits de 1 à 8 grâce à l'encoche que vous positionnerez à gauche.
3- Déposer 2 gouttes
* de C1 dans le puits 1, C2 dans le puits 2, etc., jusqu’à C7 dans le puits 7 ;
* du sérum S de l’individu testé, de concentration inconnue, dans le puits 8.
Attention, une seule solution par puits. Les niveaux des liquides doivent être, au final, équivalents.
4- Laisser incuber 10 min à température ambiante et appeler l’examinateur pendant ce temps d’attente.
5- Vider la barrette en la renversant d’un geste rapide au-dessus de l’évier (ou de la cuvette) de manière à éviter le mélange des produits. Avant de la remettre à l’endroit,
tamponner ensuite les puits sur du papier filtre pour éliminer l’excès de produits et éviter la contamination.
6- Laver les puits : remplir tous les puits avec la solution de lavage, sans débordement, et vider immédiatement comme précédemment. Répéter 2 fois ce lavage.
7- Mettre dans les puits 2 gouttes de la solution d’anticorps de détection Ac2 sur lequel est déjà fixé l’enzyme peroxydase.
Les niveaux doivent être, au final, équivalents.
8- Laisser incuber 10 minutes et appeler l’examinateur pendant ce temps d’attente.
9- Vider les puits et les laver 3 fois comme à l’étape 6.
10- Mettre dans les puits 2 gouttes de substrat de l’enzyme E.
Les niveaux doivent être équivalents au final.
Une coloration se développe après une dizaine de minutes environ. Comparer alors les colorations.
Appeler l’examinateur pour vérifier les résultats
Liste des critères de réussite : Le candidat met en œuvre le protocole de manière satisfaisante, seul ou avec une seule aide mineure (maîtrise le matériel, respecte les
consignes et gère correctement son poste de travail). Il obtient des résultats exploitables.
A(8)
B(6)
C(3)
D(0)
A(5)
B(3)
C(1)
D(0)
Étape 3 : Présenter les résultats pour les communiquer 5pts
Sous la forme de votre choix, traiter les données obtenues pour les communiquer.
Appeler le professeur pour vérification
Liste des critères de réussite : Le candidat présente un résultat compréhensible, complet et exact, qui respecte les règles de communication. Ici celles du schéma.
Étape 4 : Exploiter les résultats obtenus pour répondre au problème posé 3pts
En prenant en compte les résultats et les documents annexes fournis, proposer une argumentation permettant au père de Yasmine de prendre une décision
éclairée quant à la vaccination de sa fille.
Liste des critères de réussite : Le candidat utilise de manière satisfaisante (pertinente, complète, exacte et critique) les informations tirées des résultats obtenus pour
apporter une réponse au problème posé.
A(3)
B(2)
C(1)
D(0)
Composition du vaccin et fonctions des composants :
Composants
Virus vivant atténué
Néomycine (antibiotique)
Adjuvant à base d’aluminium
Fonctions
Stimuler la réponse immunitaire adaptative
empêcher la contamination par d’autres virus ou
bactéries lors de la fabrication du vaccin
Stimuler la réponse immunitaire innée
Rôle des adjuvants et polémiques soulevés
Les adjuvants sont des substances ajoutées dans le vaccin (principalement les vaccins à sous-unités vaccinantes) pour optimiser la réponse immunitaire.
Leur utilisation permet d’augmenter l’efficacité et la durée de la protection contre la maladie.
Les antibiotiques sont des conservateurs utilisés pour assurer la qualité des vaccins, notamment pour empêcher la contamination du vaccin (par une
bactérie) ou pour améliorer la conservation du vaccin (résistance à la chaleur).
Existe-t-il des preuves établies d’une possibilité de toxicité neurologique de l’aluminium vaccinal ?
Même si de très faibles quantités d’aluminium sont présentes dans le tissu cérébral la relation lointaine avec la maladie d’Alzheimer fait débat depuis des
décennies, mais sans preuves,
En particulier, chez les patients décédés d’encéphalopathies dues à l’hémodialyse et chez l’animal les lésions cérébrales ne sont pas morphologiquement
caractéristiques de la maladie d’Alzheimer.
Aucune preuve de toxicité neurologique imputable à l’aluminium de l’alimentation ou des adjuvants n’ayant pu être fournie, il existe un consensus pour
considérer l’aluminium comme un produit neurotoxique de façon aiguë, lors d’une forte ingestion et en cas de consommation chronique à des dosages élevés.
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