Gestion des DASRI : trier plus pour dépenser moins

publicité
Déchets et
développement
durable : peut-on
réduire la quantité de
DASRI ?
Retour d’expériences
Pistes de réflexions
Aurélie Boucherat
Biohygiéniste, Référente Déchets
CHRU Besançon
03.81.66.90.51
[email protected]
Définition des DASRI
Code de la Santé Publique
Article R. 1335-1
Les déchets
soins sontcontaminés,
les déchets issus des
Sacsd'activités
jaunes,de
déchets
activités de diagnostic, de suivi et de traitement préventif,
déchets
incinérer
curatif ou palliatif,
dans lesà domaines
de la médecine
humaine et vétérinaire. Parmi ces déchets, sont soumis aux
dispositions de la présente section ceux qui :
1° Soit présentent un risque infectieux, du fait qu'ils
contiennent des micro-organismes viables ou leurs toxines,
dont on sait ou dont on a de bonnes raisons de croire qu'en
raison de leur nature, de leur quantité ou de leur
métabolisme, ils causent la maladie chez l'homme ou chez
d'autres organismes vivants ;
Définition des DASRI
2° Soit, même en l'absence de risque infectieux, relèvent de
l'une des catégories suivantes :
a) Matériels et matériaux piquants ou coupants destinés à
l'abandon, qu'ils aient été ou non en contact avec un
produit biologique ;
b) Produits sanguins à usage thérapeutique incomplètement
utilisés ou arrivés à péremption ;
c) Déchets anatomiques humains, correspondant à des
fragments humains non aisément identifiables.
D’après le groupe de travail PHARE, DGOS, février 2013
Expérience du CHU de Nantes
 2644
lits et 405 places
 1135 tonnes de DASRI
 Triple approche : décembre 2010
mai 2011
Auto évaluation des connaissances (tous les services de
soins)
 Audit des pratiques des 9 services les plus gros
consommateurs de sacs à DASRI (direct avec
observation du tri lors des réfections de pansement, de la
pose/manipulation de perfusion, de prise de sang et
indirect avec ouverture de sacs de DASRI après
production)
 Audit des moyens lors des soins et à disposition dans les
locaux du service

D’après la présentation 18ème rencontre d’Hygiène Hospitalière, de Prévention et de Lutte contre les Infections
Associées aux soins, 19 mars 2013 – CHU Amiens Sud
Expérience du CHU de Nantes
 2700
questionnaires, 624 réponses
 179 soins observés :


24% de collecteur OPCT non fixés
87% de fermeture provisoire non conforme
D’après la présentation 18ème rencontre d’Hygiène Hospitalière, de Prévention et de Lutte contre les Infections
Associées aux soins, 19 mars 2013 – CHU Amiens Sud
Expérience du CHU de Nantes
Bonne participation à l’étude :


Sensibilisation des professionnels à la valorisation des
déchets
Remise en cause des « pratiques reflexes »
d’élimination (filière DASRI par défaut)
Bonne connaissance


Des emballages et des filières
Du besoin de traçabilité des déchets
Points à améliorer


Adaptation du type de déchet à la filière
Pratiques de tri au cours du soin
D’après la présentation 18ème rencontre d’Hygiène Hospitalière, de Prévention et de Lutte contre les Infections
Associées aux soins, 19 mars 2013 – CHU Amiens Sud
Expérience du CHU de Nantes
Révision des filières d’élimination des déchets :


En fonction du risque infectieux réel
En fonction de l’évolution des conditionnements
Campagne d’information :




Journée de formation des correspondants en hygiène
Présentation aux instances
Stands d’information (libre accès de 11h à 15h) dans les
halls d’entrée et l’accès au restaurant du personnel
Formation directement dans les unités sur demande, jour et
nuit
Evaluation de l’impact de l’étude : indicateurs retenus


Nombre de sacs déchets commandé par service :
évolution du ratio sac DASRI/sac DADM
Indicateur DASRI
D’après la présentation 18ème rencontre d’Hygiène Hospitalière, de Prévention et de Lutte contre les Infections
Associées aux soins, 19 mars 2013 – CHU Amiens Sud
D’après la présentation 18ème rencontre d’Hygiène Hospitalière, de Prévention et de Lutte contre les Infections
Associées aux soins, 19 mars 2013 – CHU Amiens Sud
D’après la présentation 18ème rencontre d’Hygiène Hospitalière, de Prévention et de Lutte contre les Infections
Associées aux soins, 19 mars 2013 – CHU Amiens Sud
Expérience de Compiègne Noyon
Ouverture de 70 sacs DASRI



154 kg de DASRI avant tri
80 kg de DASRI après tri (48% d’erreur de tri)
Economie potentielle : 40 000 €/an
Manque de supports bi-sacs sur les différents chariots


Trier plus
Investissements dans 100 supports bi-sacs
D’après la présentation 18ème rencontre d’Hygiène Hospitalière, de Prévention et de Lutte contre les Infections
Associées aux soins, 19 mars 2013 – CHU Amiens Sud
Expérience de Compiègne Noyon
Trier mieux



Formation ″ Ludo-tri ″
Actualisation de la procédure de tri des déchets
″Mémo″ DASRI sur les chariots
D’après la présentation 18ème rencontre d’Hygiène Hospitalière, de Prévention et de Lutte contre les Infections
Associées aux soins, 19 mars 2013 – CHU Amiens Sud
Expérience de Compiègne Noyon
Résultat : nouvelle ouverture de sacs


79 kg de DASRI avant tri
45 kg de DASRI après tri (42% d’erreur de tri)
D’après la présentation 18ème rencontre d’Hygiène Hospitalière, de Prévention et de Lutte contre les Infections
Associées aux soins, 19 mars 2013 – CHU Amiens Sud
Expérience de Compiègne Noyon
Poursuivre les formations sur le tri des déchets
Faire passer le message au sujet du délai d’utilisation des
collecteurs à OPCT
limite de remplissage
Remplacer une partie des fûts par des conteneurs cartons (à
volume égal, coût divisé par 5)
D’après la présentation 18ème rencontre d’Hygiène Hospitalière, de Prévention et de Lutte contre les Infections
Associées aux soins, 19 mars 2013 – CHU Amiens Sud
D’après le groupe de travail PHARE, DGOS, février 2013
D’après le groupe de travail PHARE, DGOS, février 2013
Définition des DASRI
Interprétation
Seuls les déchets présentant un risque infectieux avéré
par la nature des micro-organismes, leur quantité, leur
capacité à résister dans l’environnement et à être
transmissible à l’homme sont placés en DASRI….
Sans oublier les OPCT, les poches de transfusion (sang,
plaquettes…) non vides ou non utilisées, les déchets
anatomiques humains (non aisément identifiables par
un non spécialiste).
Les déchets souillés de chimiothérapie sont à éliminer
dans la filière incinération des DASRI.
DASRI et précautions complémentaires
R111 : Bien que réglementaire, il est recommandé de ne pas considérer
comme des déchets d’activités de soins à risque infectieux (DASRI), les
déchets assimilables aux ordures ménagères (DAOM) issus d’un patient
auquel s’appliquent les précautions complémentaires de type contact.
(AM )
Il est recommandé d’éliminer de la chambre, de manière pluriquotidienne les DASRI des patients porteurs de BMR. (AM )
Du fait de la nature du micro-organisme impliqué, il est parfois légitime
d’éliminer certains DAOM selon le circuit des DASRI ; c’est par exemple
le cas de recommandations spécifiques pour les infections à Clostridium
difficile.
Prévention de la transmission croisée : précautions complémentaires
contact. 2009
DASRI et excréta
Gestion des excreta dans les établissements de santé et médico-sociaux CCLIN
Paris Nord juin 2010
Verre médicamenteux
Incinération à 850°C
Toléré dans la filière DADM
Sécurisation de l’évacuation (contenant rigide)
Chiffre du CHRU Besançon
610 000 flacons
Environ 10 tonnes
6000 € d’économie minimum
Ce n’est pas du verre médical!!!!!!
Hors flacons de concentré de chimiothérapie (incinération à 1200°C,
filière déchets chimiques)
Médicaments non utilisés (MNU)
Incinération à 850°C dans la filière DASRI ou filière Déchets chimiques
1. Expérience en cours d’étude dans des hôpitaux :
Élimination dans les DADM avec sécurisation de la filière
pour éviter le "détournement des MNU"
2. Groupe de travail Ministère et C2DS : « eaux usées et
médicaments »
3. Eviter la vidange des poches de perfusion et des résidus
médicamenteux des plateaux de soins dans les eaux usées
pour la protection de l’environnement
Collecte Cyclamed® réservé aux MNU des ménages en pharmacie
Hors flacons de concentré de chimiothérapie (incinération à 1200°C,
filière déchets chimiques)
C2DS : comité pour le développement durable en santé
Merci de votre
attention.
Avez-vous des
questions ?
D’après le groupe de travail PHARE, DGOS, février 2013
Références documentaires








http://www.sante-limousin.fr/travail/epsilim/activites-epsilim/groupementregional-de-commandes/fichiers/armen/vague2/Livrable%20court%20gestion%20des%20dechets.pdf
http://www.nosopicard.com/iso_album/jolibois_dasri.pdf
http://www.nosopicard.com/iso_album/ac_guille_des_buttes_dasri.pdf
http://www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow?sort=-1&cid=96&m=3&catid=23848
http://www.actu-environnement.com/ae/news/gestion-dechetsmedicaments-hopital-cyclamed-14993.php4
http://c2ds.eu/uploads/DossierdepressemedicamentlowC2DS2012.pdf
http://www.c2ds.com/
http://nosobase.chulyon.fr/recommandations/cclin/cclinParisNord/2010_Excretas_CCLIN.pdf
Risque
infectieux lié
aux déchets
De la réglementation aux
recommandations…
Juin 2013
Aurélie Boucherat
Code de la Santé Publique
Article R. 1335-1
Les déchets d'activités de soins sont les déchets issus des activités de diagnostic, de suivi et de
traitement préventif, curatif ou palliatif, dans les domaines de la médecine humaine et
vétérinaire.
Parmi ces déchets, sont soumis aux dispositions de la présente section ceux qui :
1° Soit présentent un risque infectieux, du fait qu'ils contiennent des micro-organismes viables ou
leurs toxines, dont on sait ou dont on a de bonnes raisons de croire qu'en raison de leur nature, de
leur quantité ou de leur métabolisme, ils causent la maladie chez l'homme ou chez d'autres
organismes vivants ;
2° Soit, même en l'absence de risque infectieux, relèvent de l'une des catégories suivantes :
a) Matériels et matériaux piquants ou coupants destinés à l'abandon, qu'ils aient été ou non en
contact avec un produit biologique ;
b) Produits sanguins à usage thérapeutique incomplètement utilisés ou arrivés à péremption ;
c) Déchets anatomiques humains, correspondant à des fragments humains non aisément
identifiables.
Sont assimilés aux déchets d'activités de soins, pour l'application des dispositions de la présente
section, les déchets issus des activités d'enseignement, de recherche et de production industrielle
dans les domaines de la médecine humaine et vétérinaire, ainsi que ceux issus des activités de
thanatopraxie, lorsqu'ils présentent les caractéristiques mentionnées aux 1° ou 2° ci-dessus.
Interprétation
Seuls les déchets présentant un risque infectieux
avéré par la nature des micro-organismes, leur
quantité, leur
capacité à
résister
dans
l’environnement et à être transmissible à l’homme
sont placés en DASRI.
Déchets d’activité de soins à risques
Comment les éliminer ?
2009
Ministère de la santé et des sports
Les déchets à éliminer systématiquement par la filière des déchets à
risques infectieux en raison de leur nature :
• les matériels ou matériaux piquants ou coupants, dès leur utilisation,
qu'ils aient été ou non en contact avec un produit biologique ;
• les flacons de produits sanguins à usage thérapeutique
incomplètement utilisés ou arrivés à péremption, les tubes de
prélèvement de sang, les dispositifs de drainage.
D’une manière plus générale, tout article de soins et tout objet souillé par
(ou contenant) du sang ou un autre liquide biologique (liquide pleural,
péritonéal, péricardique, amniotique, synovial…) ;
• les déchets issus des activités de thanatopraxie,
• les déchets anatomiques humains, correspondant à des fragments
humains non aisément identifiables par un non spécialiste ;
• certains déchets de laboratoire (milieux de culture, prélèvements…) ;
• indépendamment de la notion de risques infectieux, tout petit matériel
de soins fortement évocateur d’une activité de soins et pouvant avoir
un impact psychoémotionnel : seringue, tubulure, sonde, canule, drain,
gant…
Les déchets à éliminer par la filière des déchets à risques infectieux en
raison de leur origine :
Certains déchets d’activités de soins nécessitent une évaluation au cas par cas
pour décider de la filière par laquelle ils seront éliminés :
 soit la filière des déchets d'activités de soins à risques infectieux ;
 soit la filière des déchets ménagers et assimilés.
Cette décision repose sur la mise en œuvre ou non de mesures d’hygiène
spécifiques pour un patient donné, ou un groupe de patients, en fonction d’un
statut infectieux avéré ou possible.
Ils sont donc éliminés en fonction de leur origine.
Ces dispositions font partie des précautions particulières (notamment
d’isolement septique, contact, gouttelettes, air) définies dans le cadre de la
prévention des infections nosocomiales (infections associées aux soins en
établissement de santé). Elles font l’objet d’une validation par le Comité de lutte
contre les infections nosocomiales (CLIN) dans les établissements de santé.
En application de ces principes, les couches pour enfants et les
protections pour adultes incontinents sont à éliminer par la filière des
déchets ménagers et assimilés sauf si un risque infectieux existe. De
la même manière, les protections féminines sont à éliminer par la
filière des déchets ménagers et assimilés sauf si un risque infectieux
existe.
NB : Certains modes de traitement des ordures ménagères
(compostage…) peuvent empêcher la prise en charge de ces
déchets par la collectivité locale.
Tri des déchets d’activités
de soins des professionnels de santé en secteur diffus
ADEME Juillet 2012
On distingue deux types de déchets d’activités de soins :
• Les déchets non dangereux, assimilables à des ordures ménagères (DAOM), qui ne
présentent pas de risques, ni infectieux, ni chimiques-toxiques, ni radioactifs. Les déchets
d’activités de soins assimilables aux ordures ménagères sont constitués notamment
d’emballages, cartons, papier essuie-mains, draps d’examens ou champs non souillés ;
• Les déchets dangereux qui peuvent présenter des risques, infectieux, chimiques toxiques,
ou radioactifs. Parmi les déchets d’activités de soins (lesquels sont définis comme des
déchets issus des activités diagnostiques, de suivi et de traitement préventif, curatif ou
palliatif, dans le domaine de la médecine humaine ou vétérinaire), sont considérés
comme à risques les catégories suivantes :
 des déchets d’activités de soins à risque infectieux (DASRI), qui présentent un risque
du fait qu’ils contiennent ou peuvent contenir des microorganismes viables ou leurs
toxines dont on sait ou dont on a de bonnes raisons de croire qu’en raison de leur
nature, de leur quantité ou de leur métabolisme, ils causent la maladie chez
l’homme ou chez d’autres organismes vivants. Soit même en l’absence de risque
infectieux, les déchets suivants sont considérés comme DASRI : les matériels et
matériaux piquants ou coupants destinés à l’abandon, qu’ils aient été ou non en
contact avec un produit biologique ; les produits sanguins à usage thérapeutique
incomplètement utilisés ou arrivés à péremption ; les déchets anatomiques humains,
correspondant à des fragments humains non identifiables
Avertissement : cette grille de tri est établie à titre indicatif, car, hors les cas strictement
définis par la réglementation, le professionnel de santé est le seul apte à juger de la
dangerosité de ses déchets, laquelle est éminemment dépendant de son mode d’exercice.
Tri des déchets d’activités
de soins des professionnels de santé en secteur diffus
ADEME Juillet 2012
Avertissement : cette grille de tri est établie à titre indicatif, car, hors les cas strictement
définis par la réglementation, le professionnel de santé est le seul apte à juger de la
dangerosité de ses déchets, laquelle est éminemment dépendant de son mode d’exercice.
Tri des déchets d’activités
de soins des professionnels de santé en secteur diffus
ADEME Juillet 2012
Avertissement : cette grille de tri est établie à titre indicatif, car, hors les cas strictement
définis par la réglementation, le professionnel de santé est le seul apte à juger de la
dangerosité de ses déchets, laquelle est éminemment dépendant de son mode d’exercice.
Gestion des excreta
dans les établissements de santé
et médico-sociaux CCLIN Paris Nord juin 2010
Déchets d’activité de soins à risques
Comment les éliminer ? 2009
Ministère de la santé et des sports
Déchets d’activité de soins à risques
Comment les éliminer ? 2009
Ministère de la santé et des sports
Déchets d’activité de soins à risques
Comment les éliminer ? 2009
Ministère de la santé et des sports
Déchets d’activité de soins à risques
Comment les éliminer ? 2009
Ministère de la santé et des sports
Déchets d’activité de soins à risques
Comment les éliminer ? 2009
Ministère de la santé et des sports
Prévention de la transmission croisée : précautions complémentaires
contact. 2009
R111 : Bien que réglementaire, il est recommandé de ne pas considérer
comme des déchets d’activités de soins à risque infectieux (DASRI), les
déchets assimilables aux ordures ménagères (DAOM) issus d’un patient
auquel s’appliquent les précautions complémentaires de type contact.
(AM )
Il est recommandé d’éliminer de la chambre, de manière pluriquotidienne les DASRI des patients porteurs de BMR. (AM )
Du fait de la nature du micro-organisme impliqué, il est parfois légitime
d’éliminer certains DAOM selon le circuit des DASRI ; c’est par exemple
le cas de recommandations spécifiques pour les infections à Clostridium
difficile.
Téléchargement