Symptômes d'une allergie:
Les allergies peuvent être saisonnières, comme les allergies au
pollen, ou être permanentes, comme les allergies aux acariens
de poussière de maison.
Les symptômes allergiques se présentent:
1.) Sur les muqueuses, par exemple rhinite ou conjonctivite
allergique 2.) Dans les voies respiratoires lors d'asthme
bronchitique
allergique 3.) Sur la peau, comme pour les dermatites
allergiques de
contact, l'urticaire ou les éruptions médicamenteuses 4.)
Dans le système digestif en cas d'allergies alimentaires
(vomissements, diarrhées notamment chez les jeunes
enfants et nourrissons) 5.) En urgence, comme pour
le choc anaphylactique
Fréquence des maladies allergiques:
La proportion de personnes allergiques en Europe Centrale est
estimée à 10-20 % de la population, avec une tendance crois-
sante en raison des causes suivantes: a.) Facteurs
génétiques: les enfants de personnes allergiques ont plus de
risques de développer une allergie quand les deux parents
sont allergiques.
b.) Hypothèse d'hygiène: elle défend la théorie selon laquelle
la sollicitation du système immunitaire serait insuffisante au
cours de la petite enfance et de la jeunesse en raison de me-
sures d'hygiène excessives. Les enfants grandissant à la ferme,
entourés d'animaux, auraient moins tendance à développer
des allergies.
c.) La pollution de l'environnement et la hausse des particules
fines favoriseraient l'agressivité des allergènes. d.) Une
exposition accrue aux allergènes: par exemple davantage de
pollen en raison d'une réaction des arbres au ré-
chauffement climatique.
e.) Changement des modes de vie tels que périodes d'allait-
ement plus courtes, le manque de contact direct des mères avec
les animaux, le blé ou le foin, d'autres facteurs tels que le taba-
gisme, les gaz d'échappement et le stress. d.) Le recul des
maladies parasitaires dans les pays civilisés à haut niveau
d'hygiène.
Diagnostic:
Il s'agit de prouver qu'il y a eu sensibilisation et réaction aller-
gique. Il est alors fondamental de faire une anamnèse pré-
cise, notamment pour savoir quand et avec quelle intensité
l'allergie de présente, comment elle se manifeste et quels
sont les symptômes qui l'accompagnent.
Méthodes de test:
Tests in vivo:
a.) Par la peau, par prick test: quelques gouttes d'extrait aller-
gène contenant de la glycérine, de l'histamine et une solution
saline sont déposées sur la peau de l'avant-bras ou du dos.
En traversant la goutte, la peau est piquée à l'aide d'une lan-
cette pour faire une blessure d'environ 1 mm. Le résultat se lit
après environ 15 minutes. La zone saline ou d'histamine sert
de témoin. Une rougeur locale ou un gonflement de la peau
correspond à un résultat de test positif, b.) Le test
intracutané consiste à injecter avec une piqûre de
tuberculine environ 20 ml d'une solution d'extrait allergène
à la surface de la peau pour ensuite interpréter la réaction.
C'est une méthode relativement imprécise, c.) Les tests de
provocation sont des tests d'exposition spécifiques par organe.
L'allergène est proposé par la voie naturelle, par exemple par le
nez en cas d'hypersensibilité nasale, par inhalation en cas
d'hypersensibilité des poumons. La méthode est très précise,
mais elle n'est pas sans danger car on peut déclencher de
fortes réactions qui peuvent aller jusqu'à l'urgence
médicale.
Tests in vitro:
Ils se font par diagnostic sérologique, par le sang. Ainsi, on
constatera par exemple une hausse globale des IgE chez les
personnes souffrant d'atopie ou ayant des vers intestinaux.
En laboratoire, il est aussi possible de détecter des antigènes
ou des anticorps spéciaux. Un inconvénient de ces tests réside
dans le facteur coût, dans des résultats éventuellement sous
forme de faux négatifs et dans les moyens en équipements
nécessaires.
Prophylaxie et Thérapie:
1.) Absence d'exposition des personnes allergiques aux facteurs
déclencheurs, par exemple séjours à la merou en moyenne
montagne pendant la période de pollinisation. Éviter le latex en
cas d'allergie au latex, utilisation de matelas traités
antiacariens ou de filtres à pollen dans les climatiseurs ou
absence de consommation des aliments à l'origine d'allergies
alimentaires. 2.) Médicaments
a.) Les antihistaminiques tels que la loratadine bloquent les
conséquences de l'histamine mais la fatigue est une réaction
secondaire fréquente.
b.) Stabilisateurs de mastocytes tels que l'acide cromoglicique
c.) Les sympathomimétiques 15 tels que le salbutamol en cas
d'asthme bronchitique.
d.) Les antagonistes des récepteurs des leucotriènes tels que le
montélukast lors d'asthme bronchitique, e.) Théophylline
f.) Le cortisol ou l'adrénaline afin de limiter la réaction im-
munitaire ou maîtriser un choc anaphylactique (kit d'urgence
avec un Epi-pen)
3.) Hyposensibilisation lors d'allergies de type I: À cette
occasion, on applique sous forme de piqûre subcutanée ou de
gouttes par les muqueuses buccales, des doses progressivement
croissantes d'allergènes auxquels le patient est sensible. On
suppose qu'il se produit un basculement entre les j anticorps
IgE et les anticorps IgG, ce qui empêche par la suite ' tout
déclenchement d'une réaction immunitaire du type I. Très
efficace en cas d'allergies aux pollens ou d'allergies aux piqûres
d'insectes.
4) Méthodes complémentaires telles que traitements homéo
pathiques, biofeedback ou les méthodes de MTC