La spécialité importée NICOZID est mise à disposition à titre exceptionnel et transitoire dans le cadre de la rupture de
stock de la spécialité RIMIFON.
Cette spécialité importée présente la même concentration et composition en substance active que la spécialité
RIMIFON (500 mg d’isoniazide dans 5 ml de solution). Seule la composition en excipients diffère (différence en agent
d’ajustement du pH) mais n’influe pas sur le mode d’administration et la posologie du médicament.
Résumé des caractéristiques du produit
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
RIMIFON 500 mg/5 ml, solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Isoniazide ..................................................................................................................................... 500 mg
Pour une ampoule.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement curatif de la tuberculose active pulmonaire ou extra-pulmonaire.
Traitement de la primo-infection tuberculeuse symptomatique.
Exceptionnellement, traitement des infections à mycobactéries atypiques sensibles (sensibilité déterminée par la
CMI). Ce traitement repose sur une association d'antibiotiques actifs.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.
4.2. Posologie et mode d'administration
Règles générales du traitement de la tuberculose.
Le traitement curatif de la tuberculose doit respecter les principales règles suivantes:
Un traitement bien conduit et bien suivi est, avec la négativation durable des examens bactériologiques, le critère de
guérison essentiel.
Le traitement ne doit être administré qu'après preuve bactériologique de la tuberculose. L'examen bactériologique
comprend systématiquement l'examen direct, la mise en culture et l'antibiogramme.
Toutefois, s'il y a urgence ou si les lésions sont typiques et la bacilloscopie négative malgré sa répétition, le traitement
peut être institué et sera reconsidéré lorsque l'on disposera de la culture.
Un traitement efficace doit:
o associer 3 antituberculeux (traitement d'attaque) jusqu'aux résultats de l'antibiogramme et pendant au moins deux
mois pour éviter l'émergence d'une résistance, puis deux antituberculeux (traitement d'entretien);
o associer 4 antituberculeux en cas d'antécédent de tuberculose traitée ou de rechute;
o la phase d'attaque peut être poursuivie jusqu'à 3 mois si le résultat de l'antibiogramme n'est pas disponible;
o utiliser les antituberculeux les plus actifs (bactéricides à des doses efficaces, mais adaptées pour éviter tout
surdosage);
o être administré en une seule prise quotidienne, de manière continue et pendant au moins 6 mois en cas de tri-ou-
quadri-thérapie initiale de deux mois incluant au moins la rifampicine et le pyrazinamide; de 9 mois en cas de
trithérapie initiale de deux mois n'incluant pas ces deux antibiotiques.
Posologie
4 à 5 mg/kg/jour chez l'adulte.
5 à 10 mg/kg/jour chez l'enfant en début de traitement sans dépasser 300 mg par jour.
En cas d'insuffisance hépatique, réduire les doses.
En cas d'insuffisance rénale sévère, ne pas dépasser la dose de 300 mg par jour.
Mode d'administration
Perfusion intraveineuse - voie intramusculaire.
Ne jamais administrer par voie IV directe.
Diluer préalablement la dose d'isoniazide à administrer dans une solution isotonique de glucose à 5 % ou sérum
physiologique.
Ne pas diluer plus de 300 mg d'isoniazide dans 125 ml de soluté.
La durée de la perfusion intraveineuse est de 1 heure environ pour une dose d'isoniazide de 500 mg.
En cas d'insuffisance rénale sévère:
Chez les patients dialysés, l'isoniazide doit être administré en fin de séance.
4.3. Contre-indications
Ce médicament est contre-indiqué en cas:
d'hypersensibilité connue à l'isoniazide ou à l'autre constituant,
d'insuffisance hépatique sévère.
Ce médicament est déconseillé pendant l'allaitement et en association avec la carbamazépine et le disulfirame.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spéciales
L'isoniazide seul peut provoquer des crises convulsives, en cas de surdosage (acétyleurs lents) ou sur terrain
prédisposé. Une surveillance étroite et l'administration concomitante d'anticonvulsivants sont essentielles, en cas de
risque.
Précautions d'emploi
Hépatotoxicité: la toxicité hépatique possible de l'isoniazide (en particulier au cours des trois premiers mois de
traitement, et surtout en association avec la rifampicine et le pyrazinamide) doit entraîner une surveillance régulière
des fonctions hépatiques: dosage hebdomadaire le premier mois, puis mensuel les mois suivants des transaminases,
ou d'autres tests de cytolyse.
Une élévation modérée (< 3 fois la normale) ne nécessite pas l'interruption du traitement.
Si l'augmentation du taux des transaminases est plus importante, il est nécessaire d'arrêter immédiatement le
traitement.
Neuropathies périphériques:
o examen clinique neurologique régulier,
o prudence particulière d'administration chez l'éthylique,
o administration de pyridoxine (vitamine B6).
Insuffisance rénale sévère: voir rubrique 4.2.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Associations déconseillées
+ Carbamazépine
Augmentation des concentrations plasmatiques de carbamazépine avec signes de surdosages par inhibition du
métabolisme hépatique de la carbamazépine.
+ Disulfirame
Troubles du comportement et de la coordination.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Aluminium (sels et hydroxydes)
Diminution de l'absorption digestive de l'isoniazide.
Prendre les topiques gastro-intestinaux à distance de l'isoniazide (plus de 2 heures, si possible).
+ Anesthésiques volatils halogénés
Potentialisation de l'effet hépatotoxique de l'isoniazide (avec formation accrue de métabolites toxiques de l'isoniazide).
En cas d'intervention programmée, par prudence arrêter le traitement par l'isoniazide une semaine avant l'intervention
et ne le reprendre que 15 jours après.
+ Glucocorticoïdes (décrit pour la prednisolone)
Diminution des concentrations plasmatiques de l'isoniazide. Mécanisme invoqué: augmentation du métabolisme
hépatique de l'isoniazide et diminution de celui de glucocorticoïdes.
Surveillance clinique et biologique.
+ Kétoconazole
Diminution des concentrations plasmatiques de kétoconazole.
Espacer les prises des 2 anti-infectieux d'au moins 12 heures. Surveiller les concentrations plasmatiques du
kétoconazole et adapter éventuellement la posologie.
+ Phénytoïne
Surdosage en phénytoïne (diminution de son métabolisme).
Surveillance clinique étroite, dosage des concentrations plasmatiques de phénytoïne et adaptation éventuelle de sa
posologie pendant le traitement par l'isoniazide et après son arrêt.
+ Pyrazinamide
Addition des effets hépatotoxiques.
Surveillance clinique et biologique.
+ Rifampicine (et, par extrapolation, autres inducteurs enzymatiques)
Augmentation de l'hépatotoxicité de l'isoniazide (accélération de la formation de métabolites toxiques de l'isoniazide).
Surveillance clinique et biologique de cette association classique. En cas d'hépatite, arrêter l'isoniazide.
+ Stavudine
Risque majoré de survenue de neuropathies périphériques par addition d'effets indésirables.
Surveillance clinique régulière.
Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR
De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant
des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent
comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie
infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques
sont davantage impliquées: il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole
et de certaines céphalosporines.
4.6. Grossesse et allaitement
Grossesse
Lorsque le traitement d'une tuberculose active est efficace, il ne doit pas être modifié par la survenue d'une
grossesse. L'utilisation du Rimifon peut être envisagée au cours de la grossesse si besoin. En effet, en clinique, à ce
jour, l'utilisation de l'isoniazide au cours d'un nombre limité de grossesses n'a révélé aucun effet malformatif ou
fœtotoxique, bien que les données animales aient mis en évidence un effet tératogène de l'isoniazide.
Une supplémentation maternelle en pyridoxine (vitamine B6) est recommandée au cours de la grossesse du fait de la
survenue possible d'effets indésirables neurologiques chez le nouveau-né.
Allaitement
L'isoniazide passe dans le lait. L'allaitement est déconseillé du fait de la survenue possible d'effets indésirables
neurologiques chez le nouveau-né allaité (voir rubrique 5.2).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Sans objet.
4.8. Effets indésirables
De nombreux effets toxiques sont liés à une hypersensibilité et (ou) à des doses élevées (supérieures à 10 mg/kg).
Nausées, vomissements, douleurs épigastriques.
Fièvre, myalgies, arthralgies ou anorexie.
Hépatotoxicité: élévation relativement fréquente des transaminases. Rares hépatites aiguës (avec ou sans ictère),
certaines pouvant être sévères.
L'hépatotoxicité est accrue par association à la rifampicine, par un mécanisme d'induction enzymatique.
D'autres inducteurs enzymatiques pourraient avoir le même effet (barbituriques).
Neurotoxicité: elle semble due au principe actif lui-même par carence en pyridoxine:
o neuropathie périphérique, annoncée par des paresthésies distales qui surviennent surtout chez les acétyleurs lents,
le dénutri et l'éthylique;
o troubles psychiques à type d'excitation neuropsychique: hyperactivité, euphorie, insomnie;
o convulsions, névrite et atrophie optiques ont été rapportées;
o sur terrain prédisposé, et en particulier lors d'association avec l'éthionamide, on a noté: accès maniaque, délires
aigus ou dépressions;
Hématotoxicité:
o anémie (aplasique, hémolytique, sidéroblastique), thrombopénie,
o agranulocytose, éosinophilie.
Réactions d'hypersensibilité: fièvre, éruptions cutanées, acné, ictère ou hépatite, lymphadénite, éosinophilie,
dyscrasie sanguine.
Divers: syndrome rhumatoïde, algodystrophie (syndrome épaule-main), syndrome lupique.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une
surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet
indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence national de sécurité du médicament et des
produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : www.ansm.sante.fr
4.9. Surdosage
Dose létale supérieure à 200 mg/kg.
L'absorption de dose massive entraîne des signes dont l'apparition se situe entre 1/2 et 3 h: nausées, vomissements,
vertiges, troubles visuels, hallucinations. Possibilité d'installation d'un coma convulsif, responsable d'anoxie pouvant
entraîner la mort.
Sur le plan biologique, il existe une acidose métabolique, une cétonurie et une hyperglycémie.
Le traitement se fait en centre spécialisé. Il comprend: lutte contre l'acidose, réanimation cardiorespiratoire,
administration d'anticonvulsivants et de fortes doses de pyridoxine. Dans les cas sévères, on peut réaliser une
épuration par hémodialyse.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
ANTI TUBERCULEUX, Code ATC: J04AC01.
(J: Anti infectieux généraux à usage systémique)
Antibiotique bactéricide, agissant électivement sur les bacilles de Koch.
SPECTRE D'ACTIVITE ANTIBACTERIENNE
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces.
Il est donc utile de disposer d’informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement
d’infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu’une orientation sur les probabilités de la sensibilité d’une
souche bactérienne à cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, elle est
indiquée dans le tableau ci-dessous :
Catégories Fréquence de résistance acquise en France
(> 10%) (valeurs extrêmes)
ESPÈCES SENSIBLES
Autres
Mycobacterium africanum ?
Mycobacterium bovis ?
Mycobacterium bovis BCG
Catégories Fréquence de résistance acquise en France
(> 10%) (valeurs extrêmes)
Mycobacterium tuberculosis 3 - 12 %
ESPÈCES MODÉRÉMENT SENSIBLES
(in vitro de sensibilité intermédiaire)
Autres
Mycobacterium kansasii
ESPÈCES RÉSISTANTES
Mycobactéries atypiques sauf Mycobacterium
kansasii
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Diffusion excellente dans les tissus, les organes, la salive, les crachats, les fèces et dans tous les secteurs
interstitiels, cérébro-spinal, péritonéal et pleural.
L'isoniazide est faiblement lié aux protéines plasmatiques et le passage dans le lait maternel, est démontré, avec des
concentrations équivalentes aux concentrations plasmatiques maternelles, ce qui correspond à une ingestion
quotidienne par le nourrisson d'environ 5 mg d'isoniazide (soit la moitié de la dose thérapeutique de l'enfant).
Métabolisme
L'isoniazide est métabolisé essentiellement par acétylation en acétylisoniazide. Ce métabolisme est stable chez un
sujet donné et génétiquement déterminé. La demi-vie de l'isoniazide peut varier chez des sujets différents de 1 h à 6
h; deux pics de fréquence dans une population permettent de distinguer les «inactivateurs lents» et les «inactivateurs
rapides». La détermination de la vitesse d'acétylation permettrait d'administrer à chaque sujet la plus petite dose
active: cette dose est de l'ordre de 3 mg/kg pour les acétyleurs lents et de l'ordre de 6 mg/kg pour les acétyleurs
rapides. L'acétylisoniazide est hydrolysé en acétylhydrazine qui est, en partie, transformé en un métabolite instable
qui serait responsable de l'hépatotoxicité de l'isoniazide.
Elimination
par voie urinaire sous forme active, 10 à 30 % (acétyleurs rapides ou lents),
par voie biliaire sous forme métabolisée.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Acide chlorhydrique concentré, eau pour préparation injectable.
6.2. Incompatibilités
Ne pas mélanger l'isoniazide avec un autre médicament dans la même seringue ou dans la même perfusion.
6.3. Durée de conservation
12 mois.
Après ouverture: le produit doit être utilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Ampoule bouteille autocassable de 5 ml en verre (type I). Boîte de 6.
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