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Le protectionnisme
février
2009
Le protectionnisme est une politique économique consistant à appliquer
des mesures favorisant les activités nationales et pénalisant la concurrence
étrangère.
Les deux formes classiques du protectionnisme sont :
Les barrières tarifaires : ce sont des droits de douane et autres impôts
prélevés sur une marchandise importée.
Contingentement: il s’agit de quotas fixant autoritairement le volume
d’importation autorisé.
Aujourd’hui, le protectionnisme est de plus en plus sous-jacent: il se re-
trouve dans les mesures qui dissuadent les importations, à défaut de les inter-
dire, en les rendant plus difficiles à réaliser. Il peut s’agir de :
Marchés publics qui favorisent les entreprises nationales ;
Barrières administratives, qui créent un coût d’information et d’adapta-
tion pour les firmes étrangères ;
Subventions à la production, pour aider les firmes nationales qui subis-
sent la concurrence de biens importés, et subvention à l’exportation,
c'est-à-dire des prêts à taux préférentiels pour aider les entreprises à
exporter ;
Conditions d’exécution locale, qui obligent les firmes étrangères à pro-
duire une partie du bien sur le territoire du pays importateur. Si cette
condition n’est pas respectée, le bien est considéré comme importé et
est soumis aux droits de douanes ;
Dévaluation, qui renchérit les prix à l’importation et diminue le prix des
exportations en devise.
Des fiches pour
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mieux com-
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prendre l'actua-
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lité économique
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et les enjeux
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pour les PME
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Le protectionnisme
février
2009
Le protectionnisme, une idée séduisante à court terme...
En temps de crise la tentation du protectionnisme défensif est grande.
C’est au milieu du XIXème siècle que l’économiste allemand, Friedrich List,
avance la théorie du protectionnisme éducateur : il part du constat que la spé-
cialisation internationale varie en fonction des mutations de la demande mon-
diale. Ainsi, il s’agit de protéger les industries naissantes des biens substitua-
bles importés. Il est à noter que ce que List prône est un protectionnisme tem-
poraire et limité : les secteurs concernés par ces mesures sont destinés à
s’ouvrir dès qu’ils sont capables de gagner suffisamment de part de marché
pour concurrencer les biens en place. Cet argument peut être étendu à l’in-
dustrie sénescente, afin de lui permettre une sortie progressive d’activité.
Le protectionnisme de relance est aussi évoqué en temps de crise.
L’ouverture d’un pays peut être perçue comme une fuite de revenu à court
terme : plus la propension à importer est grande, plus l’investissement sera
faible. Ainsi, le protectionnisme vise à améliorer l’efficacité d’une politique de
relance en limitant les importations par une plus grande production nationale
de bien.
… mais dont les effets sont néfastes à long terme.
Le protectionnisme temporaire de l’industrie naissante ou vieillissante
risque de devenir définitif. D’une part, il n’est pas intéressant pour l’entreprise
subventionnée d’élaborer un processus de production et de commercialisation
efficient puisqu’elle est protégée. De plus, si l’industrie est l’employeur de tout
un bassin d’emploi, il est politiquement impossible au gouvernement de retirer
sa protection sous peine de ne pas être réélu.
Les clés de
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avec la CGPME
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Le protectionnisme
février
2009
L’efficacité du protectionnisme est limitée par les représailles de la part
des pays partenaires. En effet, le protectionnisme pour un pays n’est avanta-
geux que si les autres pays ne sont pas eux-mêmes protectionnistes. Or, il est
dans l’intérêt des autres pays d’imiter ce comportement. Ce qui apparaît est
un repli sur soi de chaque pays entravant l’allocation optimale des ressources.
Concrètement, cela priverait les PME de débouchés. En 2008, on éva-
luait à 95 064 le nombre d’entreprises françaises exportatrices, dont 91,9 %
sont des PME. Si, lors d’une crise, des mesures protectionnistes sont mises
en place et imitées par d’autres pays, les PME exportatrices disparaîtraient et
ce serait des millions d’emplois détruits, entrainant l’aggravation de la crise en
récession puis en dépression.
De plus les importations ne sont pas néfastes pour l’économie. En effet,
en France, le contenu en importation de la consommation est relativement
faible, 13,9%, comparé aux importations totales qui représentent 28,5 % du
PIB. Ainsi, si le solde du commerce extérieur est négatif, il est préférable d’in-
citer les entreprises, et, notamment, les PME à exporter, plutôt que de réduire
les importations : en France, seules 3 % des PME sont présentes à l’export.
En outre, les importations permettent de créer de l’activité en France.
En effet, il est rare que le produit importé soit directement acquis auprès du
producteur étranger par le consommateur. Il faut que le produit soit transporté
puis commercialisé en France. En 2005, on évaluait les marges commerciales
générée par les importations à 7,9 % des biens importés et à 1,1% des biens
importés les marges du transport.
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