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l’amant de Peggy Guggenheim et rencontre sa future épouse, Suzanne Deschevaux-
Durmesnil avec qui il restera jusqu'à sa mort.
En 1935, il écrit en anglais son premier roman, Murphy qui sera d’abord refusé
par les éditeurs, puis publié en 1938.
La fin des années noires
Samuel Beckett s’engage dans la résistance sans grande conviction, échappe
de justesse à la gestapo durant la seconde guerre mondiale et se réfugie dans le
Vaucluse. Il y écrit en 1942 son dernier roman en anglais, Watt.
En 1945, il retourne à Paris et déclare «à la libération, je pus conserver mon
appartement, j’y revins et me remis à écrire - en français – avec le désir de
m’appauvrir d’avantage. ». En effet, Beckett entend par s’appauvrir le choix de
changer de langue pour l’écriture.Ce choix marque la frontière entre ses deux
carrières. Beaucoup se sont interrogés sur le pourquoi de cette décision, la guerre en
serait l’origine, Beckett annonça qu’il préférait «la France en guerre à l’Irlande en
paix ».
Après cette période sombre que fut la guerre, suivit une période intense de
diverses productions écrites, le couple vit dans la misère et ne survit que grâce à
quelques ventes de travaux de coutures de Suzanne.
La consécration
L’après guerre constitue la phase la plus productive de son existence.En 1946
il écrit le roman Mercier et Camier (publié en 1970), les nouvelles premier amour et
suite (publié en 1970), ainsi que les nouvelles L’expulsé, Le calmant et La fin réunies
dans Nouvelles et textes pour rien (version anglaise dans No’s knife).
En 1947, il écrit sa première pièce de théâtre, Eleutheria (publiée en 1955).
En 1948, il rédige la trilogie romanesque Molloy et Malone meurt qui, après de
nombreux refus d’édition, seront publié en 1951 par Jérôme Lindon aux éditions de
Minuit. Il écrit également En attendant Godot (publié en 1952) (voir encadré ci-
dessous).
En 1949 il écrit l’innommable (publié en 1953).
Entre 1950 et 1952 Beckett effectuera des traductions de l’espagnol pour le compte
de l’Unesco, comme Anthology of Mexican Poetry.
Il publie également Fin de partie (1957), Acte sans paroles (1958), Assez (1958),
Casandro (1958), Cendres (1958), Tous ceux qui tombent (1957), la Dernière bande
(1959), Comment c’est (1961), Oh les beaux jours (1963), Comédie (1963), Play
(1964), Comédie et actes divers (pièce radiophonique, 1964), Imagination morte