La littérature française du XXe siècle

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La littérature française du
XXe siècle
Le Nouveau Théâtre des
années 50, 60.
Grażyna Starak
Table des matières
I.
Dénominations du phénomène
II.
Représentants
III. Sources et précurseurs
IV. Constantes
V. Comment lire le théâtre de Ionesco
VI. Comment lire le théâtre de Beckett
VII. Théâtres et metteurs en scène – spécialistes
des pièces d’avant-garde
VIII. Bibliographie
Grażyna Starak
I. Qu’est-ce que le Nouveau Théâtre ? Quelles sont
les dénominations de ce phénomène théâtral ?
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Nouveau Théâtre
Théâtre de l’Absurde
Théâtre d’avant-garde
Anti-théâtre
Grażyna Starak
II. Est-ce que le Nouveau Théâtre existe en tant
qu’école, en tant que groupe d’écrivains
préparant des manifestes, des manifestations ?
• Qu’est-ce qui lie ces quelques dramaturges qui sont traités aujourd’hui
comme créateurs, représentants du Théâtre de l’Absurde ?
– Eugène Ionesco (1912-1994)
– Samuel Beckett (1906-1989)
– Arthur Adamov (1908-1970)
– Jean Genet (1910-1986)
• Quelles sont les tendances communes de leurs créations ?
• L’avis de Ionesco à propos de la notion « absurde », appliquée à son
théâtre : Ionesco constate que le théâtre peut être étonnant mais non
pas absurde car tout y est logique. Pour lui, c’est le fait même d’être,
d’exister qui est étonnant.
Les dramaturges ne forment aucun groupe membre, ce qui les lie c’est la
volonté d’exprimer les mêmes tendances, d’aborder les mêmes questions.
Les tendances communes:
- ils s’opposent à toute la tradition théâtrale en rejetant surtout la sacro-sainte analyse
psychologique, la présentation des tranches d’histoire, de la satire sociale, etc.,
- ils montrent sur la scène les angoisses, les obsessions des hommes mécanisés, aliénés,
solitaires,
- ils rejettent le vérisme du décor et des personnages,
- ils utilisent des techniques variées: cirque, mime, music-hall,
- ils constatent la dévalorisation de la parole, ils démontrent sa sclérose, les clichés, le
vide, au profit du spectacle, des objets qui prennent une importance grandissante, qui
envahissent la scène,
- ils mettent en doute le langage en montrant sa désintégration,
- ils jouent avec le non-sens,
III. Les sources et les précurseurs du Nouveau Théâtre :
• Alfred Jarry et son Ubu
(1896) qui préfigure le monde absurde
et annonce beaucoup de personnages de Ionesco
• Guillaume Apollinaire, sa pièce Les Mamelles de Tirésias (1917)
a provoqué un scandal
• le surréalisme avec sa croyance en la « dictée de l’inconscient », l’anticonformisme créateur
• l’oeuvre de J. Joyce et de F. Kafka, avec la conception
pessimiste de l’homme perdu, néantisé par le monde contemporain
• Antonin Artaud qui rejette le théâtre psychologique, crée la
poésie de l’espace avec sa conception du spectacle total
* Jacques Audiberti et Jean Tardieu
IV. Les constantes du Nouveau Théâtre :
1. un nouveau langage théâtral – le refus de la langue
traditionnelle de la scène (pourquoi ?), la crise de
la langue, le théâtre qui a sa propre existence doit
forger sa langue au delà du réel parce qu’il ne
reflète pas le quotidien, c’est la métamorphose de
la vie,
2. le refus de la psychologie (à expliquer), l’homme
est imprévisible, le monde n’est pas cohérent,
l’identité des personnages est mise en doute, d’où
l’apparition sur la scène des fantoches sans
caractéristique, sans nom, parfois presque sans
corps, la crise du héros,
3. une nouvelle manière de concevoir l’expression verbale (les
truismes), on finit avec la prédominance du verbe dans
l’expression théâtrale, le langage cesse d’être un moyen
rassurant de communication, il devient le véhicule même de
l’absurdité,
4. le refus des genres classiques, le comique et le tragique, le rire
et le drame se mêlent, les pièces ne sont pas étiquetées,
5. l’irrationnel, la dérision et la révolte (contre la société
bourgeoise, contre l’hypocrisie des mœurs, contre les procédés
du théâtre traditionnel),
6. les symboles qui apparaissent sont moins transparents et
donnent lieu à des interprétations très diverses, car les nouveaux
dramaturges renoncent surtout à toute tentative de démonstration
La crise du langage, la crise du personnage, la crise du sujet
V. Analyse de quelques pièces choisies de Ionesco
(La cantatrice chauve, La leçon, Les Chaises,
Rhinocéros ), leur genèse, la réception, la
problématique et signification.
• Evolution de l’oeuvre de Ionesco.
• 1966 – Ionesco élu à l’Académie Française.
VI. Analyse de quelques pièces choisies de Beckett
(En attendant Godot, La Fin de Partie,
Oh! Les beaux jours ).
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•
la caractéristique des héros beckettiens
la condition humaine selon Beckett
la métaphysique du théâtre beckettien
1968 – Prix Nobel à Samuel Beckett
VII.
Théâtres et metteurs en scène –
spécialistes des pièces d’avant-garde.
La première pièce de Ionesco – La cantatrice chauve a été
représentée pour la première fois en 1950 par Nicolas Bataille au
Théâtre des Noctambules, elle a provoqué un véritable scandale,
mais à partir de 1957 elle est jouée régulièrement jusqu’à nos jours
au Théâtre de la Huchette avec beaucoup de succès.
Parmi les metteurs en scène se spécialisant dans la présentation des
auteurs du Nouveau Théâtre, il faut évoquer surtout: Roger Blin,
Jean-Marie Serreau, Jacques Mauclair.
Bibliographie
A part les pièces choisies des auteurs analysés,
nous vous proposons les ouvrages suivants :
1/ E. Ionesco : Notes et contre-notes, Paris, Idées/ Gallimard 1966
2/ M. Esslin : Théâtre de l’absurde, Paris, Buchet/Chastel 1963
3/ E. Jacquart : Le Théâtre de dérision, Paris, Gallimard 1998
4/ L. Janvier : Beckett, Paris, Editions du Seuil 1969
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