29 & 30 novembre 2007
NARBONNE
Centres anciens,
modèles de ville
durable
Centres anciens,
moles de ville
durable
29 & 30 novembre 2007
NARBONNE
Ce séminaire a été organisé par l’Association nationale des Villes et Pays d’art et d’histoire et des
Villes à secteurs sauvegardés et protégés, en partenariat avec la Ville de Narbonne et la Caisse des
Dépôts, et avec le soutien technique de l’Agence nationale de l’habitat et du Corum (Chambre des
opérateurs du renouvellement urbain majeur).
LANVPAH et VSSP remercie :
• la Caisse des Dépôts
Tous les membres du groupe de travail qui se sont réunis à plusieurs reprises pour préparer
le contenu de ces rencontres :
• Irène BENARD (maire-adjointe, Narbonne)
• Frédérique CALVANUS (directrice adjointe de l’urbanisme, Bayonne)
• Jacky CRUCHON (directeur de l’urbanisme, Bayonne)
• Jean-Michel GALLEY (chargé de mission, ANVPAH & VSSP)
• Amandine GUINDET (chare de mission, ANVPAH & VSSP)
• Louis HENRY (architecte, direction du développement territorial et des réseaux, Caisse des dépôts)
• Jacques MAGNY (chef de projet, direction du développement territorial et des réseaux, Caisse des dépôts)
• Patrice MILLET (directeur des services, Narbonne)
• Claudette MONGE (chef de projet, direction du développement territorial et des réseaux, Caisse des dépôts)
• Jean-Marc NATALI (Directeur général, URBANIS)
• Marylise ORTIZ (directrice, ANVPAH & VSSP)
• Muriel PERRIN (chare de mission, ANVPAH & VSSP)
• Christian QUEFFELEC (architecte, Conseil général des ponts et chaussées)
• Myriam SIRVENTON (directrice de la culture, Narbonne)
La Ville de Narbonne qui a accueilli le séminaire, en particulier Michel MOYNIER
et Irène BENARD ainsi que les services urbanisme et culture qui ont contribué au bon
déroulement des rencontres :
• Myriam SIRVENTON (directrice de la culture) et son équipe
• Mireille FRANC (animatrice de l’architecture et du patrimoine)
• Mariline ETERO (directrice de l’office du tourisme) et son équipe
• Jean-Antoine LAPENA (directeur de l’urbanisme)
Publié avec le soutien de la Caisse des Dépôts
Transcription des textes : société UBIQUS
Relecture des textes : Marylise ORTIZ, Muriel PERRIN
Graphisme et mise en page : Céline COLLAUD
Parution : novembre 2009
Remerciements
8OUVERTURE DES RENCONTRES
MICHEL MOYNIER, maire de Narbonne
MARYLISE ORTIZ, directrice de lAssociation nationale des Villes et Pays d’art et d’histoire et des
Villes à secteurs sauvegars et protégés (ANVPAH & VSSP)
PIERRE FROMENT, délégué régional de la Caisse des Dépôts Languedoc-Roussillon
14 EN QUOI LES OPAH DE RENOUVELLEMENT URBAIN DÉPASSENT LA SIMPLE QUESTION
DU LOGEMENT ?
14 De l’importance des centres anciens pour un anagement durable du territoire
LAURENT GIROMETTI, directeur technique et juridique, Agence nationale de lhabitat
18 LES CENTRES ANCIENS, MOLES DE VILLE DURABLE : LE CENTRE ET LE BÂTI ANCIENS
AU FILTRE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
18 Les centres anciens, moles de ville durable ?
Les critères du développement durable appliqués à la ville ancienne
CHRISTIAN-NL QUEFFELEC, architecte, Conseil général des Ponts et Chauses
62 La valeur patrimoniale : contrainte ou atout
LORENZO DIEZ, architecte des bâtiments de France, chef du SDAP Meurthe et Moselle
68 Compte-rendu de l’étude « les freins et les obstacles à la réhabilitation :
la place de la morphologie urbaine » réalisée par l’Anah et la Caisse des Dépôts
JEAN-MARC NATALI, directeur général d’URBANIS
72 bat avec la salle
78 LE PARC ANCIEN EST-IL ENCORE APTE À SATISFAIRE NOS MODES D’HABITER ?
78 Introduction : adapter ou normaliser ?
JACKY CRUCHON, directeur de lurbanisme de Bayonne
81 Le bâti ancien face au défi environnemental ?
81 Introduction : comment aborder la question énertique en centre ancien ?
MICHEL MAINDRAULT, chef du service habitat et ville, direction régionale de léquipement
Languedoc-Roussillon
84 État des lieux des besoins en matière thermique, perspective sur l’habitat existant
NICOLAS JEANNERET, chargé de mission, service des études, de la prospective et de l’évaluation de l’Anah
88 Patrimoine et usage contemporain dans lhabitat
JEAN-BERNARD CREMNITZER, architecte, professeur à lécole nationale surieure darchitecture
de Normandie
91 La question des matériaux
MARIA LOPEZ-DIAZ, architecte, enseignante à lécole nationale supérieure d’architecture de
Normandie, chargée de mission au service des études, de la prospective et de l’évaluation (SEPE) de lAnah
95 L’expérience de Grenoble : l’OPATB des grands boulevards
CATHERINE VENTURINI, directrice de la réhabilitation et du patrimoine urbain de Grenoble
99 Le bâti ancien face au défi énertique, analyse de la performance thermique des bâtiments
du centre historique de Bayonne
FRÉDÉRIQUE CALVANUS, directrice adjointe de lurbanisme de Bayonne
104 L’expérience sur le bâti en milieu rural
JEAN-LOUIS PAULET, directeur du conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement, CAUE du Gers
108 L’implication des professionnels
PATRICK ISSALY, psident de la CAPEB Languedoc-Roussillon
MARIE-FRANCE PAULY, ingénieur des bâtiments de France, SDAP Aude
115 Des exemples venus d’ailleurs
LOUIS HENRY, architecte, Caisse des Dépôts
121 bat avec la salle
Sommaire
124 LE CENTRE ANCIEN FACE AU DÉFI SOCIAL : MIXITÉ SOCIALE, GÉNÉRATIONNELLE ET DES REVENUS
124 Lexrience de Dieppe
Hubert VERGNORY, maire-adjoint à l’urbanisme de Dieppe
Philippe MAYLIN, Société déconomie mixte de lagglomération Dieppoise (SEMAD)
129 Lexrience de Perpignan
NATHALIE SICARD, chargée de mission de la Société danagement foncière et urbaine
de Perpignan SAFU
133 L’OPÉRATION GLOBALE DE RENOUVELLEMENT URBAIN DU CENTRE-VILLE DE LIMOGES
133 Cœur de Limoges
JEAN-GÉRARD DIDIERRE, directeur des programmes du renouvellement urbain du centre-ville
de Limoges, psident du Club des Managers de centre-ville
142 Débat avec la salle
144 LES NOUVEAUX MODES DE GESTION URBAINE
144 Introduction
BERNADETTE SCHMITT, maire de Saintes (propos recueillis)
146 Parcs et jardins : l’exemple de gestion raisone à Bordeaux
ANAÏS MORERE, ingénieur en horticulture et paysage, chare de mission de la gestion raisone
des espaces verts de Bordeaux
158 Chaîne de propre
JOËL ROY, directeur du service exploitation de Grenoble
163 Collecte des déchets : l’exemple de Narbonne
BRUNO MARTIN, ingénieur commercial Envac France
167 Gestion de l’éclairage urbain, comment mettre en valeur la ville toute en économisant de l’énergie :
l’exemple du projet NumeLiTe à Albi
GEORGES ZISSIS, Laboratoire plasma et conversion dénergie (LAPLACE), université Toulouse III
172 ACCESSIBILI, GESTION DES FLUX ET CONFLITS D’USAGE
172 Introduction : enjeux et perspectives de la gestion des flux
JEAN-CHARLES POUTCHY-TIXIER, chargé de mission, conseil général des Ponts et chauses
175 Figeac : le réseau de transport public en commun
CHANTAL BERGES, maire-adjointe au patrimoine de Figeac, Ville de Figeac
178 Saint-Quentin : plan de déplacement urbain
ALEXIS GRANDIN, maire-adjoint de Saint-Quentin
180 La Rochelle : accessibilité aux commerces, le dernier kilomètre, anagement de la voirie
MARYLISE FLEURET-PAGNOUX, maire-adjointe à lurbanisme de La Rochelle
ALAIN GOUX, directeur de lurbanisme de La Rochelle
183 Troyes : quelques exemples de requalification de l’espace public
JEAN-PIERRE GYEJACQUOT, directeur général adjoint, pôle espace public de Troyes
187 Narbonne et l’autopartage
ANGE MANDELLI, maire-adjoint à lenvironnement de Narbonne
190 CONCLUSION
MICHEL MOYNIER, maire de Narbonne
JEAN ROUGER, vice-psident de lANVPAH & VSSP
PIERRE FROMENT, directeur régional Caisse des Dépôts Languedoc-Roussillon
196 Liste des participants
9
Ouverture des rencontres
Lactualité impose de s’interroger sur les en-
jeux du développement durable en centre his-
torique. Il est aujourd’hui primordial de déve-
lopper des démarches pour faire des centres
anciens des modèles de ville durable. Lors
du Grenelle de l’Environnement a été soule-
vée la question de savoir si l’urbanisme devait
être rattacau Ministère de la culture et de
la communication ou au Ministère de l’écolo-
gie, du développement et de l’aménagement
durables. Il a nalement été décidé que l’ur-
banisme resterait attaché au Ministère de la
culture et de la communication.
En tant qu’ancien adjoint à la culture et au pa-
trimoine et passionné par l’environnement
–, cette question me surprend, et néanmoins
elle témoigne d’un débat important : est-il pos-
sible de concilier le développement durable et
la restauration du patrimoine, d’introduire
des notions de développement durable à l’inté-
rieur des villes à secteurs sauvegardés ou des
villes d’art et d’histoire ?
Pour répondre à ces questions, il est indispen-
sable d’analyser la situation actuelle, particu-
lièrement pour les secteurs protégés.
Narbonne, comme d’autres villes, connaît
des problèmes de circulation. Il est essentiel
de s’interroger sur la place de la voiture dans
Centres
anciens,
modèles
de ville
durable
Ouverture
des rencontres
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
MICHEL MOYNIER -------
------------- Maire de Narbonne
>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
la ville qu’il reste impossible dinterdire, sur
l’adaptation et l’adaptabilité à la circulation
des villes qui ont été construites à l’époque an-
tique ou médiévale, c’est-à-dire à une époque
la voiture n’existait pas, ainsi que sur les
conditions et la qualité de vie en centre ancien
offertes à une population vieillissante.
Il devient urgent d’aborder ces problématiques
liées à la circulation en centre-ville de façon
transversale. Il en va de même sur d’autres
problématiques du développement durable,
telle que l’énergie.
Notre rencontre se tient dans une salle mé-
diévale, qui a été entièrement restaurée, et qui
soulève pleinement cette question de l’énergie,
notamment en terme d’isolation et de chauf-
fage. Dans un tel bâtiment, il est impossible
d’installer des capteurs photovoltaïques en fa-
çade, et de poser des isolants sur les pierres
anciennes. La restauration, notamment de bâ-
timents publics, oblige à travailler sur les mé-
thodes pour adapter les bâtiments très anciens
aux conditions de vie du XXIe siècle.
Le problème de l’eau et de l’assainissement se
pose également. Comme dans les nouvelles
constructions, la gestion de l’eau, des déchets
et des boues constitue des problématiques ma-
jeures dans les secteurs anciens. A Narbonne,
un système de collecte des déchets par aspira-
tion, logé à l’intérieur des égouts romains, a été
mis en place. Cette technique du XXIe siècle
permet de duire les nuisances sonores et ol-
factives liées à la collecte des déchets ; mais
elle n’est pas applicable partout. Le stockage
des déchets est aussi une question importante.
Certains systèmes proposent une containeri-
sation enfouie des déchets.
En outre, il serait judicieux de se demander
quel intérêt porter aux communs dans les
bâtiments anciens. En effet, la gestion col-
lective devrait permettre une diminution des
charges, et ainsi une compensation de la am-
bée de l’immobilier dans le bâti ancien comme
dans le neuf.
Par ailleurs la question de la dépendance éner-
gétique doit être posée. Celle-ci peut être exa-
minée de plusieurs manières. Il ne serait pas
pertinent de déployer certaines solutions de
façon systématique : par exemple, il n’est pas
judicieux d’installer des capteurs photovol-
taïques ou des éoliennes sur tous les toits an-
ciens de Narbonne, chaque bâtiment doit être
étudié de façon à y adapter la solution qui lui
correspond. Le Palais des Arts et du Travail,
datant de 1936, a ainsi été doté de capteurs so-
laires, après acceptation par l’Architecte des
Monuments historiques et l’Architecte des Bâ-
timents de France.
Dans d’autres cas, des techniques différentes
peuvent être utilies, comme la géother-
mie. Il a été décidé de traiter la question de
l’énergie pour le nouvel Office du Tourisme
et le nouveau Centre dInterprétation de lAr-
chitecture et du Patrimoine avec cette tech-
nique : une pompe à chaleur othermique a
été installée. Leau puisée en sous-sol apporte
un rafraîchissement l’été et un réchauffement
l’hiver. Ce type de dispositif peut être installé
en cœur de ville. La Ville de Narbonne étudie
l’installation d’un tel système dans l’horreum
romain qui circule dans le quartier de Bourg.
Un tel dispositif permettrait déliminer défini-
tivement les climatiseurs puisque la tempéra-
ture y est de 14°C toute l’année. Il existe donc
des réponses en matière d’énergie renouve-
lable qui peuvent être ts rapidement mises
en place.
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