entreprise - FSJP

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Connaissance de l’entreprise pour la L2 FSJP 2013/2014 Dr. Ibrahima Dally DIOUF Enseignant-­‐chercheur à la FASEG/UCAD PrésentaFon du cours et objecFf •  Rupture entre la vision de l'économie de ce qu'est une entreprise et du besoin de comprendre ce qui se passe dans les entreprises. •  L'objecFf visé est de faire une première i m m e r s i o n d a n s l ' e n t r e p r i s e e n v u e d’appréhender son foncFonnement. Ainsi on verra tout le long du cours ce que veut dire la noFon d'entreprise, ses composantes et ses modes de foncFonnement. Plan du cours Le cours sera structuré de la façon suivante: Chapitre 1: L'entreprise: définiFons et typologie Chapitre 2: L’entreprise et son environnement Chapitre 3: Les différentes foncFons de l’entreprise Chapitre 4: OrganisaFon et structures de l’entreprise Chapitre 5: Le pouvoir dans l’entreprise Ce plan est à Ftre indicaFf et il peut être changé en cours d’année en foncFon de l’évoluFon notée. CHAPITRE 1 : L’ENTREPRISE: DÉFINITIONS ET TYPOLOGIE Difficulté à définir l’entreprise •  Il est difficile d’enfermer dans une définiFon unique le sens d’un mot comme entreprise qui s’applique aussi bien à un complexe industriel, qu’à un cabinet de conseil ou bien encore à un peFt commerçant. Par exemple… •  En économie, l’entreprise est tradiFonnellement définie comme étant « une organisaFon économique, de forme juridique déterminée, réunissant des moyens humains, matériels, immatériels et financiers, pour produire des biens ou des services desFnés a être vendus sur un marché pour réaliser un profit ». •  En droit, l’entreprise est définie comme « la réunion des moyens matériels et humains coordonnés et organisés en vue de la réalisaFon d’un objecFf économique déterminé ». Nous reFendrons que… •  "L'entreprise est une unité économique autonome, combinant divers facteurs de producFon, produisant pour la vente, des biens et des services, et distribuant des revenus en contreparFe de l'uFlisaFon des facteurs." •  Les richesses créées – encore appelées "valeurs ajoutées" – servent par la suite à rémunérer l’ensemble des agents économiques ayant parFcipé à l’acFvité de producFon de l’entreprise. DistribuFon des richesses créées Agents rémunérés
Richesses
créées par
l’entreprise
Le personnel
L’Etat et les organismes
sociaux
Les prêteurs
Les apporteurs de
Capitaux
L’entreprise
Type de rémunération
Salaires
Impôts et cotisations sociales
Intérêts
Dividendes
Revenus non distribués
Logiques d’appréhensions … •  l’entreprise est une enFté de nature très complexe qui doit être appréhendée à la fois comme une: –  1) réalité économique, –  2) une réalité humaine, –  3) une réalité juridique, –  4) une réalité sociétale, L’entreprise comme réalité économique •  L’entreprise peut être définie comme un système/agent économique de producFon avec pour finalité la créaFon de richesse. Elle doit ainsi produire des biens et des services desFnés à être vendus sur un marché. •  La richesse créée n’est pas le produit vendu mais la transformaFon qui abouFt au produit vendu. Elle se mesure par la valeur ajoutée. C’est ce^e valeur ajoutée qui rémunère l’ensemble des ressources mises en oeuvre pour la générer (capital, travail, savoir-­‐faire,…) L’entreprise comme réalité humaine •  L’entreprise est une réunion hiérarchisée d’individus disposant d’une autonomie de décision. Elle peut être ainsi considérée comme un cas parFculier d’un ensemble plus vaste : les organisaFons. •  Le terme organisaFon désigne un ensemble de personnes regroupées en vue d’a^eindre certains buts. Toute organisaFon a des règles, des normes, des valeurs et met en place un système de sancFons et de récompenses pour amener ses membres à se conformer à ce que l’organisaFon a^end de ses parFcipants. L’entreprise comme réalité humaine •  Elle peut également être favorisée par les connivences idéologiques, les idenFtés culturelles, etc. Dans ce^e perspecFve, l’entreprise apparaît comme un système ayant des buts, des valeurs (philosophie d’entreprise) et une certaine mémoire (culture), avec des m é c a n i s m e s d ’ a u t o -­‐ a d a p t a F o n e t d’apprenFssage organisaFonnel. L’entreprise comme réalité juridique •  L’entreprise est aussi une réalité juridique. Tantôt elle apparFent à un individu, c’est l’entreprise individuelle, tantôt elle est la propriété d’un regroupement contractuel de plusieurs individus c’est l’entreprise sociétaire. •  Les sociétés sont caractérisées par une volonté d’associaFon en vue d’un but commun, avec apports de biens, de capitaux et de qualificaFons. Toute créaFon de société engendre la consFtuFon d’une personne morale disFncte des membres appelés acFonnaires qui, le plus souvent, limitent leur responsabilité à leur parFcipaFon. L’entreprise comme réalité sociétale •  L’entreprise influence la société. Sa contribuFon économique, en tant qu’agent de producFon, se manifeste sous la forme de créaFon d’emplois, de produits, de valeurs, de revenus, de ressources p o u r l e s c o l l e c F v i t é s p u b l i q u e s ( t a x e professionnelle…), d’innovaFon et de diffusion du progrès technique. •  Mais l’entreprise a également une contribuFon non économique dans différents domaines comme le social (dons lors de manifestaFon), le culturel, le poliFque (dons financement parFs poliFques), etc. L’entreprise comme réalité sociétale •  A ce Ftre, on parle aujourd’hui de plus en plus d’entreprise citoyenne, c’est-­‐à-­‐dire d’un agent économique socialement responsable, qui s’engage par exemple à respecter, à protéger l’environnement par le biais de diverses mesures: avoir un comportement éthique (veiller à ne pas faire travailler des enfants lorsque l’entreprise fait produire à l’étranger), etc. •  Mais ce^e noFon d’entreprise citoyenne tend à être de plus en plus galvaudée, uFlisée à tort et à travers par les entreprises dans le seul souci d’afficher une bonne image de l’entreprise auprès de la clientèle. La typologie des entreprises •  Les typologies sont desFnées à classer des éléments, ici des entreprises, à parFr de différents critères. Elles perme^ent: –  Une représentaFon simplifiée de la réalité, –  Une comparaison dans le temps et dans l’espace, –  A une entreprise de situer ses performances par rapport à des unités de la même classe qu’elle. •  Plusieurs critères peuvent être uFlisées pour faire des typologies. Nous en reFendrons trois à savoir: l’acFvité, la taille et la forme juridique. Typologie selon l’acFvité •  L’un des premiers auteurs à avoir proposé une typologie des entreprises à parFr de leur acFvité est Colin Clark. Pour lui, les acFvités économiques peuvent être découpées en trois grands secteurs d’acFvités •  Un secteur d’acFvité regroupe l’ensemble des entreprises ayant la même acFvité principale •  En France c’est Jean FourasFé qui a repris les travaux de Colin Clark Typologie selon l’acFvité •  Pour Clark, les trois secteurs d’acFvités perme^ant de classifier les acFvités économiques sont: •  Le secteur primaire qui regroupe les entreprises dont les acFvités sont liées à l’exploitaFon du milieu naturel, et abouFssent à la mise à disposiFon de maFères premières. Il comprend : l’agriculture, la pêche, la sylviculture et l’extracFon minière Typologie selon l’acFvité •  Le secteur secondaire qui rassemble les entreprises réalisant la transformaFon des maFères premières en biens de producFon ou en biens de consommaFon : industrie, BTP, constructeurs automobiles, avionneur (Dassault, Airbus, etc.). Bref, il comprend l’arFsanat et les entreprises industrielles. •  ·∙ Le secteur terFaire inclut les entreprises de services : commerces, banques, assurances, transport, administraFon mais aussi services aux personnes tels que les coiffeurs, pressings, etc. Typologie selon l’acFvité •  Ce^e classificaFon triparFte a été fortement criFquée. Ainsi, certains proposent un secteur quaternaire, appelé aussi nouvelle économie, qui regroupe l’ensemble des acFvités de service liées à la gesFon et à la diffusion de l’informaFon : Internet, mulFmédia, etc Typologie selon la taille •  La taille est un critère très uFlisé pour définir des classes d’entreprises. Il est néanmoins indispensable de définir des indicateurs de dimension perFnents. •  les indicateurs les plus fréquemment uFlisés sont l’effecFf, le capital immobilisé et la capacité de producFon et enfin les résultats (CA annuel, valeur ajoutée, bénéfices). •  Nous reFendrons seulement les critères de chiffre d’affaires et d’effecFf pour classer les entreprises ClassificaFon selon le CA. Ø En général, lorsque l’on parle de taille de l’entreprise, on fait allusion au chiffre d’affaires que l'entreprise réalise sur un exercice fiscal. Ø DéfiniFon : le chiffre d’affaires est égal au montant hors taxe des ventes de biens ou services réalisées pendant une période donnée dans le cadre des acFvités normales de l’entreprise. Ø Les seuils retenus par la loi d’orientaFon pour définir les grandes, moyennes et peFtes entreprises sont données par la diaposiFve suivante. ClassificaFon selon le CA. •  Les grandes entreprises sont celles dont le CA est supérieur ou égale à 15 milliards de francs CFA; •  Les moyennes entreprises sont celles dont le CA est inférieur à 15 milliards •  Le CA des peFtes entreprises est inférieur à 50 millions de francs CFA pour celles qui effectuent des opéraFons de livraisons de biens ou des opéraFons mixtes. Également 25 millions pour celles qui font des opéraFons de prestaFons de services ClassificaFon selon le nombre d’employés. v Prendre uniquement en compte la noFon de chiffre d’affaires, c’est faire abstracFon du fait qu’une entreprise est aussi consFtuée d’individus. v Or, quand on mesure l’impact social d’une fermeture d’entreprise, on se soucie moins de la perte du chiffre d’affaires qui en résulte que du nombre de salariés qui se retrouvent au chômage. ClassificaFon selon le nombre d’employés. ü La noFon d'employés renvoit au nombre de personnes travaillant à temps plein dans une entreprise pour une durée supérieure ou égale à 1 an. ü Les peFtes entreprises (PE) ont un effecFf compris entre 1 et 20 employés ü Les moyennes entreprises (ME) ont un effecFf inférieur à 250 employés ü Les grandes entreprises (GE) ont un effecFf supérieur à 250 employés Typologie selon la taille •  Pour classer les entreprises selon la taille il est souvent déconseillé de ne prendre en considéraFon qu’un seul indicateur •  En fait on reFent souvent 2 critères, à savoir l’effecFf et le Chiffre d’Affaires Typologie selon la forme juridique •  On disFngue principalement : v Les entreprises individuelles ; v Et les entreprises sociétaires ou sociétés de personnes. Au Sénégal ces dernières sont régies par l'acte uniforme de l'OHADA relaFf au droit des sociétés commerciales et du GIE L'entreprise individuelle •  C'est la forme juridique la plus simple. Elle consFtue un des moyens les moins onéreuse pour effectuer un essai, si l'avenir de l'entreprise est incertain. La parFcularité de l'entreprise individuelle est que l'entrepreneur exploite pour son propre compte. Il est donc le seul maître de son affaire. La société à responsabilité limité (SARL)‫ ‏‬ •  La SARL est consFtuée par une ou plusieurs personnes qui ne supportent les pertes qu'à concurrence de leurs apports. Son capital social est de 1 million de francs CFA au moins et est divisé en parts sociales égales à la valeur nominale qui ne peut être inférieure à 5000 FCFA La société anonyme (SA)‫ ‏‬ •  La société anonyme (SA) est une société dont le capital est divisé en acFon. Le minimum exigé est de 10 millions divisé en nombre d'acFons dont le nominal est de 10000 franc CFA. Les acFonnaires supportent les pertes et les de^es qu'à concurrence de leurs apports. Le groupement d'intérêt économique (GIE)‫ ‏‬ •  Le GIE a pour but exclusif de me^re en oeuvre, pour une durée déterminée, tous les moyens propres à faciliter ou à développer l'acFvité économique de ses membres. •  Il ne donne pas lieu, par lui même à la réalisaFon et au partage des bénéfices. S o n a c F v i t é d o i t s e r a ^ a c h e r essenFellement à l'acFvité économique de ses membres. Conclusion •  Au delà de tout ce qui a été dit, il existe un type d'entreprise qui est très développé et qui occupe une place importante dans nos économies aussi bien sur le plan social qu'économique. Il s'agit des entreprises du secteur informel. Ce secteur n'étant pas formalisé, il est difficile de savoir comment se passent les choses en son sein et donc difficilement appréhendable. 
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