Physique Coorection - TD no5 : Dynamique des fluides en écoulement visqueux incompressible
Correction - TD n˚5 - Dynamique des fluides
en écoulement visqueux incompressible
1 Parachutiste
1. Supposons le nombre de Reynolds suffisamment grand pour que la traînée soit donnée
pas la formule −→
F=−0.5µCSv−→
v. On néglige la poussée d’Archimède devant le poids du
parachutiste. Celui-ci n’est alors soumis qu’à son poids et à la force de traînée. Quand il a
atteint sa vitesse limite, les deux forces se compensent et :
vlim =smg
0.5µCS = 7.3m.s−1
en prenant la valeur de la masse volumique de l’air égale à 1.3kg.m−3. Cette valeur est
raisonnable mais n’est pas si faible. Elle correspond à la vitesse que l’homme atteindrait
après une chute libre de 2.7 m, ce qui est déjà conséquent.
On voit qu’un parachute doit être conçu à la fois pour ne pas rester trop longtemps en
l’air (pour ne pas que le parachutiste soit abattu en l’air), mais également pour arriver
suffisamment lentement pour ne pas blesser le parachutiste à l’atterrissage.
Il reste à valider l’hypothèse en calculant le nombre de Reynolds (la viscosité dynamique
de l’air est égale à 1.8.10−5P l.):
Re =µDvlim
η= 3.1061
L’hypothèse de départ est donc valable.
2. En altitude, la masse volumique de l’air est plus faible. Si le parachutiste garde le même
équipement, sa vitesse limite augmente. Si on adopte un modèle d’atmosphère isotherme, la
masse volumique de l’air à une altitude hest donnée par µ(h) = µ(0)e
−
h
Havec H'8km.
Ce qui conduit, avec h= 4200mà : µ(h)'0.6µ(0) (même si le modèle est simpliste, l’ordre
de grandeur est bon). La vitesse limite serait donc multipliée d’un facteur 1
√0.6= 1.3, ce
qui est trop important (cela correspond à une chute libre de presque 4m...). Le parachutiste
a donc intérêt à utiliser un parachute de surface plus grande pour arriver au sol avec une
vitesse raisonnable.
PSI - Année 2010/2011 1 Lycée Paul Eluard