A
L'EQUILIBRE MACROECONOMIQUE
EN ÉCONOMIE OUVERTE
Le développement économique des pays se traduit par la multiplication des échanges
internationaux et par rétablissement d'un système mondial qui renforce de jour en jour les
relations d'interdépendance entre les économies des pays. Les échanges internationaux
couvrent des domaines extrêmement vastes et ne sont pas limités à des flux de marchandises,
biens et services, mais concernent aussi les banques, les assurances, etc. et donc les
mouvements de capitaux. On imagine aisément que les relations économiques internationales
influent sur le fonctionnement même des économies nationales et contraignent les différents
gouvernements à adapter leur politique aux flux de marchandises et de capitaux qui
traversent les frontières des Etats. Cependant même si les relations économiques qui
s'établissent entre les pays sont importantes, chaque nation ou pays constitue une entité
politique et économique qui présente des caractéristiques spécifiques.
L'économie mondiale n'est pas unifiée, les pays ne sont pas des régions qui composeraient
un territoire économique homogène sur l'ensemble de la planète. L'espace économique
mondial est fragmenté et hétérogène. Au premier plan des différences se trouve la monnaie ;
chaque pays dispose de sa propre monnaie qui délimite son propre espace économique. C'est
dire que les paiements internationaux relèvent de mécanismes qui ne sont pas assimilables à
ceux d'une économie nationale.
Il est bon de garder à l'esprit que l'activité économique internationale ne s'inscrit pas dans
un espace qui viendrait s'intercaler entre les pays. Il n'existe en effet aucun espace entre les
économies nationales dans lequel pourraient se dérouler des opératio ns économiques
particulières qui ne prendraient pas leur assise dans les économies nationales.
L'économie internationale est une économie d'échange, c'est-à-dire une économie qui est
caractérisée par l'absence de production. Ce disant, nous entendons qu'il n'y a pas de
création de richesses dans le champ des relations économiques internationales. Toutes les
marchandises sont produites et tous les capitaux sont formés dans les pays. Toutes les
richesses sont d'abord réparties entre les agents résidents qui composent chaque communauté
nationale.
La question centrale des échanges internationaux est celle des conséquences que peuvent
avoir les transactions réalisées avec l'étranger par les résidents des différents pays sur
l'économie de leur pays d'appartenance. Les mouvements de marchandises et de capitaux
avec l'extérieur, résultant de l'action des agents, sont nécessairement pris dans les processus
économiques nationaux et ont des conséquences sur eux. C'est pourquoi une compréhension
plus complète de l'équilibre macroéconomique national exige d'intégrer les échanges
internationaux dans le champ de l'analyse afin de construire une représentation de l'équilibre
macroéconomique dans une économie ouverte.
Le modèle de l'équilibre macroéconomique en économie ouverte qui est sans doute le plus
connu et le plus utilisé est le modèle de Mundell-Fleming, du nom de deux économistes
anglo-saxons. Dans le courant des années 60, ces deux économistes, R. A. Mundell et J.M.
Fleming, ont élaboré un modèle qui est pour l'essentiel une extension du modèle IS-LM que
nous avons étudié dans le chapitre précédent. Aux deux courbes fondamentales qui
caractérisent l'équilibre intérieur, les auteurs ont ajouté une courbe représentative de
l'équilibre de la balance des paiements. Ce modèle présente l'indiscutable avantage
d'associer dans une analyse cohérente les effets des variations dans la demande intérieure de
marchandises, de monnaie et d'actifs financiers avec ceux qui sont occasionnés par les
échanges extérieurs.
La prise en compte des mouvements internationaux de marchandises et de capitaux implique
une mesure des flux. Celle-ci nous est donnée par l'enregistrement des transactions dans le
cadre de la balance des paiements. Il faut aussi tenir compte des règlements internationaux
qui, en raison de l'absence d'une monnaie supranationale, nécessitent l'existence d'un marché
où s'échangent les monnaies nationales : le marché des changes. L'influence des échanges
extérieurs sur l'équilibre macroéconomique va dépendre du régime des changes en vigueur.
Selon que la parité entre les monnaies est déterminée par les gouvernements (changes fixes)
ou que le cours des monnaies varie selon les fluctuations du marché (changes flottants ou
flexibles), les conséquences ne sont pas les mêmes sur l'économie. Grâce au modèle de
Mundell et Fleming, nous pourrons analyser les différentes situations de change et faire
ressortir les contraintes qu'elles peuvent faire peser sur une économie nationale.
LA BALANCE DES PAIEMENTS
Les opérations qui mettent en relation les agents nationaux avec des agents extérieurs sont au fond de
même nature que celles qui concernent les agents nationaux entre eux. Toutefois les échanges internationaux
revêtent un aspect particulier en raison de deux éléments fondamentaux :
- l'existence d'une hétérogénéité politique, qui se traduit par l'existence de frontières qui, le plus souvent,
délimitent des espaces économiques;
- l'absence de monnaie universelle, qui se traduit par une hétérogénéité économique. Pour importer ou placer
des capitaux à l'étranger, il faut disposer de moyens de paiement étrangers ; or un pays ne peut se procurer ces
moyens qu'en exportant des marchandises ou en recevant des capitaux étrangers.
Pour chaque nation, il est nécessaire de mesurer et donc de comptabiliser ses échanges avec l'étranger, en
tenant compte de ces facteurs d'hétérogénéité. Étant donné que les résidents d'un pays ne peuvent se procurer
des marchandises dans les autres pays qu'à l'aide de la monnaie nationale ayant cours dans chaque pays, ils
doivent pouvoir disposer de devises*. Faute d'avoir obtenu celles-ci dans des opérations d'échange d'actifs
réels ou financiers, le pays doit s'endetter auprès du reste du monde pour satisfaire la demande de ses résidents.
Cela signifie qu'il devra, à un moment ou à un autre, rembourser sa dette, et il ne pourra le faire qu'en cédant
une partie de son produit national aux pays créanciers. Cela ne sera bien entendu pas sans conséquences sur
l'équilibre économique.
On comprend, dans ces conditions, pourquoi un pays se doit de connaître aussi précisément que possible l'état
et l'évolution des échanges économiques qu'il entretient avec le reste du monde. Les mouvements divers de
marchandises et de capitaux influent sur le fonctionnement interne des économies nationales. Or, cette
influence peut être évaluée grâce à l'établissement de la balance des paiements*. Celle-ci ne doit pas être réduite
à sa dimension comptable. Elle a aussi une dimension économique. Grâce à l'enregistrement des flux nets de
devises*, et non des stocks, elle va faire apparaître les variations des réserves du pays en devises étrangères,
ainsi que ses engagements à l'égard de ses créanciers internationaux. En bref, la balance des paiements donne
un aperçu de l'état des échanges économiques effectués par les résidents d'un pays avec le reste du monde. Elle
Le financement des importations. Les importations son, toujours financées à, l’aide des exportations de
biens, de servies ou de titres financiers. Pour ces derniers, il peu, s'agir d'emprunts auprès d'autres pays
or ces emprunts ne pourront être Paiement remboursés qu'à l'aide de devises que le pays aura dû capter
lors d'exportations nettes marchandises dans une période ultérieure .finalement , c’est toujours parce
qu’il a vendu des produits au reste du monde qu’ un pays peut de son côté se procurer des biens à
l'étranger.
présente en effet l'évolution du montant des avoirs détenus par les nationaux à l'étranger ainsi que celle de la
valeur des actifs nationaux acquis par des non-résidents.
Elle permet par là même, d'évaluer l'importance que revêtent les échanges internationaux dans l'activité d'un
pays et le degré de dépendance économique de celui-ci vis-à-vis de l'extérieur.
L'objet de la balance des paiements n'est pas de faire apparaître l'équilibre des échanges avec l'extérieur, mais
bien plutôt de faire ressortir la manière dont l'équilibre des recettes et des dépenses a pu être réalisé au
cours de la période considérée. L'information qu'elle apporte n'est donc pas saisissable dans la seule lecture de
son solde global, mais bien plutôt dans le fait qu'elle présente les caractéristiques des opérations que les
particuliers ont réalisées avec le reste du monde. C'est donc parce que l'on fait une lecture séparée des différents
postes qui la composent que, par abus de langage, on peut parler d'excédent ou de déficit de la balance des
paiements.
Avant de pouvoir analyser les effets que peuvent avoirs les relations commerciales et financières d'un pays avec
le reste du monde sur son équilibre interne, il nous faut rapidement considérer la structure de la balance des
paiements et la méthode d'enregistrement des flux.
1 - Structure générale de la balance des paiements
Pour être bref, nous pouvons dire que la balance des paiements d'un pays est décomposée en trois grands
comptes :
- le compte de transactions courantes qui regroupe les flux de biens et services à travers les frontières. C'est
dans cette balance que sont enregistrées les exportations et les importations de biens et de services ;
- le compte de capital, dans laquelle sont enregistrés les transferts de capitaux et les acquisitions d'actifs non
financiers tels les brevets;
- le compte financier qui fait ressortir les mouvements financiers donnant lieu à investissements, ainsi que la
variation des réserves en devises et des engagements de l'économie nationale. C'est dans ce compte que sont
enregistrés les règlements du solde du compte des transactions courantes.
Toutes les opérations enregistrées, qu'elles portent sur des biens et services ou sur des mouvements de capitaux,
engendrent des mouvements monétaires. C'est la raison pour laquelle chaque transaction donne lieu à une
double inscription :
-l'une traduit la nature économique de l'opération, puisqu'elle enregistre les mouvements d'actifs à travers les
frontières (exportation ou importation):
- l'autre fait ressortir le mode de règlement des opérations économiques (transferts de devises ou
engagements).
Nous pouvons résumer brièvement la procédure d'enregistrement. Un pays gagne des devises étrangères en
exportant des biens et services ou en important des capitaux. Toutes ces opérations sont des crédits qui sont
enregistrés respectivement dans la balance des transactions courantes et dans la balance des capitaux avec un
signe plus. Le même pays effectue aussi des importations de biens et services, il réalise des investissements ou
des placements, ou bien prête au reste du monde.
Devises : on qualifie de
devises les moyens de
paiement (monnaies)
étrangers que Ton peut
échanger avec une
monnaie nationale. Pour
les Français, le dollar
est une devise.
Flux nets de devises
: ne
sont enregistrés dans la
balance des paiements
que les mouvements
monétaires correspondant
à des paiements. Les
réserves du pays en
devises n'y apparaissent
pas.
Balance des paiements : état statistique
dont l'objet est de retracer pour un pays
donné sous une forme comptable
l'ensemble des mouvements de biens et
services, de capitaux et de monnaies à
travers les frontières au cours d'une période
déterminée. Elle est tenue selon les règles
de la comptabilité en partie double ; à
chaque dette correspond une créance de
même montant.
Les principaux postes de la balance des paiements (présentation simplifiée selon la méthodologie 1997).
I - Compte de transactions courantes
Biens Importations et exportations de
marchandises. C'est ce que l'on appelle
la balance commerciale. Le solde
commercial est la différence entre les
exportations et les importations.
Services
La balance des services est également
appelée balance des invisibles, elle
regroupe les opérations suivantes :
- transports
- assurances
- tourisme
- produits de la recherche scientifique
- dépenses gouvernementales
(étrangers en France, Français à
l'étranger).
Autres biens et services
Revenus
- rémunération des salariés
- revenus des investissements
- investissements directs
- investissements en portefeuille
- autres
Transferts courants
- secteur des administrations
publiques
- autres secteur
Il - Compte de capital
- transferts en capital
- acquisition d'actifs non financiers
(brevets)
III-Compte financier
Investissements directs
- Français à l'étranger
- Étrangers en France
Investissements de portefeuille
- résidents sur titres émis par les non-
résidents
- non-résidents sur titres émis par les
résidents
Autres investissements
- secteur bancaire
- autres secteurs
Avoirs de réserve
- or
- avoirs en droits de tirages spéciaux
- position de réserve au FMI
- devises étrangères
- créances sur l'IME
IV - Erreurs et omissions nettes
Ces dernières opérations sont des débits enregistrés avec des signes moins dans les balances concernées.
Lorsque, par exemple, la somme des débits excède celle des crédits, soit dans la balance des transactions
courantes, soit dans celle des capitaux, ou bien encore dans les deux, on dira par abus de langage, que la
balance des paiements de ce pays présente un déficit égal à la différence entre les crédits et les débits. Ce déficit
résulte du premier type d'inscription. Mais, à chaque opération correspond un paiement qui occasionne soit un
encaissement soit un décaissement de devises ou d'avoirs auprès d'institutions internationales. Dans le cas qui
nous intéresse, le déficit constaté sera réglé soit par une sortie nette de devises, qui se traduit par une baisse des
réserves du pays, soit par un accroissement des avoirs du reste du monde en monnaie du pays déficitaire.
Autrement dit. le déficit constaté dans les opérations « économiques » est compensé, d'un point de vue
comptable, par des flux de devises enregistrés dans la balance des flux monétaires. Mais il n'empêche que le
déficit enregistré dans les mouvements de marchandises ou de capitaux (cf. encadré page suivante) est le signe
d'une modification de la position du pays vis-à-vis du reste du monde. Dans l'hypothèse où le pays ne
disposerait pas suffisamment de devises pour régler les importations de ses résidents*, il devrait emprunter au
reste du monde. Ce qui, d'un point de vue comptable, est enregistré comme une entrée de devises, mais
équivaut néanmoins économiquement à une dette du pays, qui s'est engagé à fournir ultérieurement une partie
de son produit national à ses créanciers.
Les caractéristiques de l'équilibre de la balance des paiements, son déficit ou son excédent,
apparaissent dans son solde en devises et engagements vis-à-vis de l'étranger.
Résidents et non-résidents : les résidents sont des personnes physiques ou morales qui
demeurent ou sont installées dans le pays. Les non-résidents sont tous les autres agents.
2-Construction de la courbe BP
Mouvements de marchandises et mouvements de capitaux. Pour l'analyse que nous allons développer
par la suite, nous pouvons tracer une ligne au-dessous des opérations sur biens et services, ce qui nous
permet de dégager le solde de la balance des transactions courantes. Nous pourrons ainsi confronter plus
facilement les mouvements de marchandises et les mouvements de capitaux (comptabilisés dans le compte de
capital et le compte financier), sachant que les uns et les autres ne répondent pas aux mêmes mobiles. Il sera
alors aisé de constater que l'excédent ou le déficit du solde des transactions courantes est compensé par un
déficit ou un excédent des autres opérations enregistrées sous la ligne; celles-ci nous indiquent donc comment
l'excédent éventuel a été utilisé, ou bien en cas de déficit, comment celui-ci a été financé. De même, nous
pourrons saisir qu'un déficit de la balance des capitaux non monétaires peut être compensé par un excédent des
transactions courantes. Les soldes calculés au-dessus et au-dessous de la ligne seront d'autant plus intéressants
et significatifs qu'ils vont permettre de distinguer les mouvements autonomes, qui sont le fart des agents qui
agissent individuellement pour leur propre compte, des mouvements compensatoires induits par les
mouvements autonomes et qui concernent l'ensemble du pays. Cette distinction permettra alors de caractériser
la nature des échanges des résidents du pays avec le reste du monde et partant, les conséquences des relations
internationales sur l'activité nationale.
Du fait du double enregistrement des flux, le solde de la balance des paiements est toujours nul. Si nous
désignons par BP le solde global de la balance des paiements, par BTC le solde de la balance des transactions
courantes et par BK le solde de la balance des capitaux*, nous pouvons écrire la relation :
BP = BTC + BK = 0, avec BTC =-BK
BK est précédé d'un signe négatif parce que les mouvements monétaires sont comptés dans la balance
financière au sens large.
Chacun des postes de la balance des paiements peut être analysé comme représentatif d'opérations
internationales particulières. Nous n'entrerons pas ici dans le détail de ce type d'analyse. En revanche, nous
pouvons approcher les problèmes de manière synthétique en nous intéressant à l'équilibre lui-même, sachant
qu'il répond pour une large part aux conditions économiques générales dans lesquelles se déroule l'activité du
pays considéré.
Pour saisir les conséquences des échanges internationaux sur l'équilibre intérieur, il nous faut, ainsi que l'ont
montré R.A. Mundell et J.M. Fleming, intégrer l'équilibre de la balance des paiements au modèle IS-LM. Aussi
devons-nous exprimer le solde de la balance des paiements en relation avec le niveau du revenu national, Y, et
avec celui du taux de l'intérêt intérieur, i. Nous pourrons alors construire la courbe représentative de l'équilibre
externe, que nous désignerons par BP. Grâce à cette courbe, nous pourrons caractériser les liens de cause à effet
qui peuvent s'établir entre l'activité intérieure et les échanges que le pays réalise avec le reste du monde.
Nous retenons ici que le niveau d'équilibre de la balance des transactions courantes est fonction du revenu
national Y Certes on peut considérer que plus le produit national est élevé et plus la capacité d'exporter est
grande, néanmoins le montant des exportations dépend principalement de la demande des non-résidents, ce qui
fait qu'il n'est pas directement fonction du revenu national Y. Il est avéré, en revanche, que les importations sont
directement fonction du revenu intérieur : plus le revenu augmente et plus les résidents n’auront tendance à
demander des produits étrangers. Nous pouvons alors écrire :
BTC = BTC(Y)
Les mouvements de capitaux, quant à eux, sont fonction du taux d'intérêt intérieur i. Il est vrai que le niveau des
taux d'intérêt pratiqués à l'étranger influent sur les mouvements de capitaux. En toute rigueur, nous devrions
dire que les mouvements de capitaux sont fonction du différentiel* entre le taux d'intérêt intérieur et les taux
d'intérêt extérieurs. Toutefois, en considérant seulement le taux d'intérêt intérieur et ses variations, nous
simplifions certes l'analyse, mais notre propos n'étant pas d'analyser particulièrement les mouvements de
capitaux, nous disposons d'une information suffisante pour l'étude que nous avons à mener ici. Nous pouvons
raisonnablement écrire : BK = BK(i)
Il s'ensuit que l'équilibre de la balance des paiements, BP, peut s'écrire :
BP (Y, i) = BTC(Y) + BK(i) = 0; soit encore BTC(Y) =-BK(i)
Nous utilisons ici le terme de « balance des capitaux » au sens de l'ancienne terminologie. Dans la nouvelle
balance des paiements, cela correspond approximativement au compte de capital et au compte financier (excepté les
avoirs de réserve).
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