Ministère des Affaires Étrangères 2008-2009
Préparation au Concours interne de Secrétaire des Affaires Étrangères
Économie internationale
D. GLAYMANN
Corrigé du galop d’essai
Le protectionnisme : une option pour l’économie française en 2009 ?
Plan n°1
Introduction
Accroche sur l’actualité du sujet face à la crise.
Terme clé à définir : le protectionnisme (théorie et politique économiques)
Problématique : « est-ce une option ? » peut signifier « est-ce possible ? » et conduire à examiner
l’hypothèse d’un protectionnisme européen après avoir écarté celle d’un protectionnisme français.
1. L’hypothèse d’un protectionnisme français apparaît aujourd’hui à la fois peu accessible et
peu judicieuse
A) Un protectionnisme français intense apparaît aujourd’hui impossible à mettre en œuvre sauf à
quitter l’Union européenne, à sortir de la zone euro et à entrer en contradiction avec les règles de
l’OMC
B) Un tel scénario semble d’autant plus aventureux que comme différentes expériences et théories
économiques le montrent, les risques encourus sont bien plus importants que les avantages qu’il
générerait éventuellement
Comme souvent, la crise actuelle pousse à reconsidérer les attraits de protections aux frontières pour
limiter la concurrence internationale sur les activités économiques et les emplois. Face aux risques
conduisant à écarter un protectionnisme national, on peut s’interroger sur l’efficacité éventuelle d’un
protectionnisme européen.
2. À défaut d’un protectionnisme français, on peut envisager l’hypothèse d’un protectionnisme
déployé à l’échelle européenne
A) La crise financière, économique et sociale que connaissent les différents pays de l’Union
européenne à l’heure de la mondialisation conduit à mettre en question la responsabilité de
l’ouverture et de la déréglementation dans les difficultés rencontrées
B) Le cadre du Marché unique permettrait de bénéficier d’un libre-échange largement assumé au sein
de l’UE tout en se protégeant plus qu’aujourd’hui des concurrents extérieurs compte tenu des
faiblesses des économies européennes et de la concurrence déloyale de partenaires extra-
européens ?
Conclusion
Le protectionnisme : une option peu opérationnelle pour la France seule, mais une option à envisager
sérieusement à l’échelle européenne.
Plan 2
Introduction
Accroche sur l’actualité du sujet face à la crise.
Terme clé à définir : le protectionnisme (théorie et politique économiques)
Problématique : « est-ce une option » peut signifier « est-ce possible ? », « est-ce efficace ? », voire
« est-ce légitime ? ».
1. Le protectionnisme est une option de politique économique que tout État-Nation peut en
théorie légitimement envisager mais qui impliquerait une rupture majeure qui semble bien
peu probable
A) Depuis leur apparition, les États-Nations ont toujours recouru plus ou moins intensément au
protectionnisme qui constitue une politique commerciale : différentes barrières protectionnistes
(tarifaires, quantitatives ou réglementaires) ou néo-protectionnistes (subventions, sous-évaluation
monétaire) sont utilisées en dépit des avancées du libre-échange depuis un demi-siècle
B) On peut néanmoins douter que les États-Nations, et la France en particulier, aient encore les
moyens d’opter pour une politique nettement protectionniste à l’heure de la mondialisation et de
l’intégration européenne avec lesquelles il s’agirait alors de rompre de façon abrupte
C) Encore envisagée au début des années 1980, l’option protectionniste obligerait la France à rompre
avec les règles de l’OMC, voire à quitter cette organisation en se mettant en marge de l’économie
mondiale et signifierait une sortie de la zone euro et de l’Union européenne que personne ne semble
vraiment envisager
Il convient maintenant de s’interroger sur l’utilité du protectionnisme dont on a constaté qu’il passerait
par une rupture majeure des orientations suivies par l’économie et la société française depuis plus d’un
demi-siècle
2. La France aurait-elle plus à gagner qu’à perdre à opter pour une politique protectionniste ?
A) Comme l’indiquent différentes théories, les barrières érigées face à la concurrence internationale
permettent d’espérer quelques avantages hypothétiques en terme de reconquête du marché intérieur
et de préservation de certaines catégories d’emplois
B) Les multiples effets pervers du protectionnisme mis en évidence par de nombreuses expériences et
théories économiques conduisent à penser que la France aurait beaucoup plus à perdre qu’à gagner
d’un tel choix
Conclusion
L’option protectionniste semble à la fois difficile et dangereuse pour l’économie française. Certains
envisagent alors l’option d’un protectionnisme européen en se demandant s’il permettrait de limiter les
risques de l’ouverture libre-échangiste tout en se préservant de ceux liés à un enfermement dans le
cadre national.
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