FICHE PAYS
Turquie
- 1 - © 2012 UBIFRANCE
Source : «GEOATLAS.com
® 2009 © Graphi-Ogre
Données générales
Superficie : 779.452 km² (une fois et demie la France)
Capitale : Ankara (4,5 millions d’habitants)
Monnaie : Livre Turque (TRL). Au 25/02/2011 : 1 EUR = 2,20 TRL / 1 USD = 1,59 TRL
Langue : Turc (mais l’anglais est assez largement pratiqué dans les milieux d’affaires).
Population : 73,7 millions à début 2011 (source : TURKSTAT)
Démographie : Taux de croissance annuel de la population aujourd’hui proche de 1,2%. 44% des Turcs ont
moins de 25 ans.
Infrastructures : Satisfaisant au niveau des réseaux routiers et ferroviaires mais le développement des
réseaux de transports urbains n’a pas suivi le rythme de croissance de la population urbaine ; nombreux projets en
cours.
Données politiques
Type de régime
République parlementaire (Parlement mono camériste de 550 membres élus pour 5 ans / leur prochain mandat sera
de 4 ans suite à la réforme de 2007). Les dernières élections gislatives se sont tenues le 22 juillet 2007 et les
prochaines sont prévues pour le printemps 2011.
Les principaux dirigeants
Président de la République : Abdullah GÜL, Chef de l’Etat, élu par le Parlement le 28 août 2007.
Parti au pouvoir : AKP (Parti de la Justice et du Développement).
Premier ministre : Recep Tayyip ERDOĞAN, Chef du gouvernement, désigné par le Président de la République parmi
les membres du Parlement. Le Premier ministre dispose du pouvoir exécutif effectif.
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Données économiques à fin 2010
Principaux indicateurs économiques par pays
Indicateurs
Turquie
France
PIB
740 Mds USD
env. 1.900 Mds EUR (2.555 Mds USD).
Dette publique en % du PIB
43,1%
82,9%
PIB par habitant
10.500 USD
30.700 EUR (env. 42.100 USD)
Taux de croissance
8% (prev. 2010)
1,5%
Taux d’inflation
6,4%
1,6%
Taux de chômage
11,3%
9,7%
Sources : TURKSTAT, Ministère turc des Finances / FMI
Situation économique et financière
Après la profonde crise économique de 2001, la Turquie a enregistré de solides performances, devenant, sur la
période 2002-2008, l’un des meilleurs élèves des pays de l’OCDE avec une croissance voisine de 6% par an en
moyenne. La dette publique a été considérablement réduite (elle représente aujourd’hui 43% du PIB), tout
comme la dette extérieure. Les flux d’investissements directs étrangers ont atteint des niveaux importants (de
moins d’1 milliard USD en 2002, ils ont atteint 22 milliards USD en 2007 - année record - et ont conservé,
malgré la crise, un niveau soutenu, de l’ordre de 10 milliards USD / an sur les trois dernières années). Le déficit
budgétaire ne dépasse pas 3,6% du PIB (à fin 2010), tandis que l’inflation a été ramenée de près de 70% (en
2001) à moins de 6,5% (décembre 2010). Au total, en quelques années, la Turquie est devenue la 16ème
économie mondiale, le 15ème exportateur, le 22ème importateur et le 5ème marché émergent dans le monde.
Ces bons résultats macroéconomiques résultent notamment de l’engagement des autorités turques à mener
des politiques rigoureuses (monétaire et budgétaire) dans le cadre des programmes avec le FMI, politiques qui
se sont avérées fructueuses, mais sont dues également au dynamisme des acteurs privés turcs. Au total, après
une forte récession en 2009 (-4,7%) et en dépit de vulnérabilités persistantes (importance du déficit courant et,
partant, forte dépendance aux financements extérieurs), l’économie turque a renoué avec une croissance
impressionnante en 2010 (prévision de l’ordre de 8% sur l’année), saine (essentiellement tirée par la
consommation et l’investissement) et qui devrait se poursuivre en 2011 (prévision de l’ordre de 4,5 à 5% pour
l’année).
Politiques fiscale et économique
Après plusieurs crises dans les années 1990, la Turquie a conduit une politique d’assainissement
macroéconomique qui a por ses fruits sur la période 2002-2008, avec, en particulier, la conclusion d’un
important programme de stabilisation macro-économique avec le FMI portant sur 19,2 milliards USD qui s’est
étalé jusqu’en 2004 (période suivie d’un remarquable redressement macroéconomique).
Parallèlement, les autorités ont mis en œuvre un vaste programme de réformes structurelles. Plusieurs
secteurs ont été libéralisés (transports, électricité, transport aérien domestique, télécoms) et des autorités
indépendantes de régulation ont été créées (télécoms, énergie, marchés publics). Ces réformes ont amorcé un
processus de modernisation en profondeur de l’économie. En particulier, la réforme du secteur bancaire et
financier a été de grande envergure : supervision bancaire créée après le séisme financier de 2001 ; autonomie
accordée à la Banque centrale ; recapitalisation des banques (publiques ou privées) ; application des normes
internationales des ratios de solvabilité.
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Cet assainissement d’envergure, allié à l’orthodoxie de l’Autorité de contrôle des banques et à une certaine
rusticité des produits présentés par les banques turques à leurs clients (absence de produits dérivés par
exemple), explique dans une large mesure le fait que les banques turques aient été très largement épargnées
par la crise financière de 2008 (ce qui n’a toutefois pas été le cas de l’économie réelle).
Accords politiques, juridiques et multilatéraux
La Turquie a accéléré son engagement sur la scène internationale après la seconde guerre mondiale. Membre
des Nations Unies en 1947, elle rejoint l’Otan en 1952, les États-Unis devenant son principal partenaire
politique et militaire. La Turquie est également membre associé de l’Union de l’Europe occidentale, membre à
part entière du Conseil de l’Europe et de l’Organisation de la conférence islamique (OCI). La candidature de la
Turquie en vue d’une adhésion à l’Union européenne a été officiellement reconnue en décembre 1999 : les
négociations ont été lancées le 3 octobre 2005.
La Turquie est aussi membre des principales institutions internationales en matière d’intégration économique
et commerciale (membre de l’OMC et de l’Organisation de coopération et de développement économique,
OCDE). Fréquemment présentée comme un pont entre l’Orient et l’Occident en raison de sa position
géographique, le pays est également à la jonction de l’Asie et de l’Europe sur le plan institutionnel ; membre de
l’Organisation des Pays de la mer Noire, BSEC, qui lie les pays balkaniques, caucasiens et ceux de la mer Noire,
et de l’Organisation de coopération économique, ECO, regroupant les pays d’Asie centrale.
Ankara a également développé un important réseau de conventions et d’accords pour faciliter les flux
d’investissements vers son territoire. On notera en particulier : l’Union douanière avec l’UE, entrée en vigueur
au 1er janvier 1996 ; des conventions bilatérales établies avec 80 pays visant à promouvoir les flux
d’investissements entre les parties et la mise en place d’un climat favorable à la coopération économique ; des
conventions de non-double imposition signées avec 68 pays ; des accords de sécurité sociale signés avec 22
pays, dont l’objectif est de rendre plus aisé le mouvement des expatriés entre les parties signataires ; des
accords de libre-échange signés avec 15 partenaires, 12 étant actuellement en vigueur.
Enfin, la Turquie mène une diplomatie économique et commerciale ambitieuse envers l’ensemble des pays
d’Afrique (7 ambassades turques étaient présentes en Afrique sub-saharienne au début des années 2000
contre 32 aujourd’hui), du Maghreb / Machrek, des Etats arabes du Golfe, de ses voisins proches (pays du
Caucase ; Iran ; Irak ) et vient de conclure un accord de libre échange multilatéral avec la Syrie, le Liban et la
Jordanie.
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Commerce extérieur
Importations en 2010 : 186 milliards USD dont 39% en provenance de l’UE
Exportations en 2010 : 114 milliards USD dont 46% vers l’UE
Poids de la France dans les importations du pays : 4,4% en 2010
Etat des lieux du commerce extérieur
Le commerce extérieur de la Turquie (qui affichait un volume de 190 Mds USD en 2005, année de l’ouverture
des négociations d’adhésion du pays à l’Union européenne) a, depuis, très nettement progressé. L’année 2009
a, bien sûr fait exception en raison de la crise internationale et les échanges de la Turquie avec le monde ont
diminué de près d’un quart par rapport à 2008 (pasant de 334 à 243 Mds USD). Les échanges extérieurs de la
Turquie ont toutefois rebondi dès 2010 et retrouune croissance substantielle pour s’établir à près de 300
Mds USD. Les exportations turques exprimées en dollars ont atteint 114 Mds USD, en progression de 11,5 %.
Les importations ont, pour leur part, crû à un rythme nettement supérieur (31,6%), pour atteindre 186 Mds
USD.
Ces évolutions se traduisent toutefois par un accroissement du déficit commercial turc, qui est passé de 38,7
Mds USD en 2009 à 71,5 Mds USD en 2010, pour un taux de couverture qui perd 11 points, de 72,5% à 61,4%.
La Turquie enregistre ses principaux déficits commerciaux 2010 avec la Russie (-17 Mds USD), la Chine (-15 Mds
USD) et l’Allemagne (- 6 Mds USD).
Au niveau sectoriel, les ventes turques à l’étranger concernent notamment : les exportations d’automobiles
(13,8 Mds USD), qui progressent en valeur (de 12,8%) et représentent 12,1% du total des exportations du pays,
soit le premier poste d’exportation du pays. A noter toutefois qu’en cumul, les postes textile, habillement et
accessoires représentent ensemble 12,4 Mds USD. Le poste machines, équipements et engins mécaniques
totalise 9,3 Mds USD d’exportations soit 8,2% des exportations turques. Les exportations de fer et d’acier (près
de 9 Mds USD), en hausse de 14%, constituent l’un des principaux moteurs à l’export. Cette tendance s’inscrit
dans la continuité, la Turquie, classée au onzième rang mondial des producteurs de fer et d’acier, profitant
également de sa proximité avec des marchés en expansion (Moyen-Orient, Asie, Europe de l’Est). Enfin les
ventes à l’étranger de machines et équipements électriques progressent de près de 14% entre 2009 et 2010
(7,5 Mds USD).
Les importations turques enregistrent en 2010 une très forte progression (+31,6%), la facture énérgétique
représentant de loin le le 1er poste à l’importation (20% du total des importations turques pour un montant de
38,5 Mds USD, en hausse de 28%). La dépendance énergétique de la Turquie, couplée à une forte reprise
économique et donc une utilisation accrue des capacités de production expliquent cette évolution. Les achats
turcs continuent également de se concentrer sur le fer et l’acier (16 Mds USD d’importations en 2010) et les
équipements (machines, équipements et engins mécaniques pour 21,2 Mds USD ; machines et équipements
électriques pour 14,6 Mds USD), ce qui traduit le poids industriel du pays et sa modernisation en marche. Les
importations d’automobiles représentent un niveau équivalent à celui des exportations (13,4 Mds USD). Enfin,
les importations de produits pharmaceutiques retrouvent (et dépassent même légèrement) leur niveau de
2008 avec plus de 4,4 Mds USD.
Au niveau bilatéral
Les échanges commerciaux entre la France et la Turquie ont connu une croissance exponentielle depuis
l’entrée en vigueur de l’union douanière en 1996. Après le « trou d’air » de 2009 (baisse de près de 10% de nos
échanges globaux en raison de la crise économique), le volume total du commerce franco-turc a atteint un
nouveau record en 2010 avec 11,7 Mds d’échanges contre 9,9 Mds en 2009 (soit une augmentation de
17,5% en un an).
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Avec un chiffre d’exportations en 2010 de 6,3 Mds (+29,3% par rapport à 2009 soit plus du double de la
progression globale des exportations françaises au niveau mondial : +13,5%) selon les données des douanes
françaises, la Turquie est devenue notre 11ème client dans le monde (et notre 3ème client hors UE/Suisse,
après les Etats Unis et la Chine et à égalité avec la Russie, mais devant le Japon, le Brésil, l’Inde ou encore
l’Algérie). Notre part de marché en léger repli par rapport à 2009 s’y élève à 4,4%.
De même, la France est un débouché majeur pour la Turquie. La France est, avec l’Irak et derrière l’Allemagne,
le Royaume Uni et l’Italie, l’un des principaux clients de la Turquie, aujourd’hui le 4ème. Les importations
françaises en provenance de la Turquie s’établissent à 5,4 Mds en 2010 (+6,4% par rapport à 2009) selon les
données des douanes françaises. La Turquie est désormais le 15ème fournisseur de la France.
En 2010, nos ventes en Turquie ont concerné en priorité : le matériel de transport dont véhicules automobiles
(2,2 Mds €) ; les équipements mécaniques, le matériel électrique, électronique et informatique (1,3 Mds €) ; la
branche « produits chimiques, parfums et cosmétiques » (0,8 Mds €) ; les produits métallurgiques et
métalliques (0,7 Mds €) ; les produits pharmaceutiques (0,5 Mds €). Nos achats concernent principalement : le
matériel de transport dont véhicules automobiles (2,2 Mds €) ; les produits textile, habillement, cuir et
chaussures (1,3 Mds €) ; les équipements caniques, le matériel électrique, électronique et informatique (0,9
Mds €) ; les équipements électriques et ménagers (0,5 Mds €).
Les 10 premiers clients de la Turquie en 2010 (sources turques / en MUSD)
2009
2010
Variation (%)
Part*(%)
en 2009
Part*(%)
en 2010
9 793
11 453
17,0
9,6
10,1
5 938
7 224
21,7
5,8
6,3
5 889
6 508
10,5
5,8
5,7
5 123
6 043
17,9
5,0
5,3
6 211
6 038
-2,8
6,1
5,3
3 190
4 632
45,2
3,1
4,1
3 241
3 769
3,2
16,3
3,3
2 818
3 564
26,5
2,8
3,1
2 897
3 340
15,3
2,8
2,9
2 025
3 043
50,3
2,0
2,7
* Part dans le total des exportations / Source : TUIK (institut turc des statistiques)
Les 10 premiers fournisseurs de la Turquie en 2010 (sources turques / en MUSD)
MUSD
2009
2010
Variation (%)
Part* (%)
en 2009
Part*(%)
en 2010
Russie
19 450
21 592
11,0
13,8
11,6
Allemagne
14 097
17 530
24,4
10,0
9,5
Chine
12 677
17 180
35,5
9,0
9,3
Etats-Unis
8 576
12 318
43,6
6,1
6,6
Italie
7 673
10 203
33,0
5,4
5,5
France
7 092
8 176
15,3
5,0
4,4
Iran
3 406
7 645
124,5
2,4
4,1
Espagne
3 777
4 840
28,1
2,7
2,6
Corée du Sud
3 118
4 764
52,8
2,2
2,6
Royaume-Uni
3 473
4 677
34,6
2,5
2,5
* Part dans le total des importations / Source : TUIK (institut turc des statistiques)
1 / 9 100%