Université de Paris X-Nanterre.
U.F.R. Lettres, Langues, Arts du Spectacle.
2008.
Du
principe d’adhésion
dans la représentation théâtrale
Des Anciens à une expérience de neurosciences cognitives.
Par Yannick Bressan
Thèse de doctorat sous la codirection de
M. Christian Biet et de M. Gilles Cohen Tannoudji.
Université de Paris X-Nanterres.
U.F.R. Lettres, Langues, Arts du Spectacle.
2008.
Du
principe d’adhésion
dans la représentation théâtrale
Des Anciens à une expérience de neurosciences cognitives.
Par Yannick Bressan
Thèse de doctorat sous la codirection de
M. Christian Biet et de M. Gilles Cohen Tannoudji.
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Image de couverture : Y. Bressan, L’Amant de la nuit, Installation vidéo, Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de
Strasbourg, 1998.
Merci, grand merci, à Monsieur Christian Biet qui a accepté de diriger mes recherches. Il a
su avec patience et confiance me guider sur la voie d’un travail rigoureux. Chaque jour, et pour
longtemps encore, je profite des fruits intellectuels qu’il m’a permis de cueillir.
Merci, immense merci, à Monsieur Gilles Cohen-Tannoudji, qui a su me faire confiance et
diriger mes recherches d’un point de vue scientifique (mais pas seulement !) en me donnant la
force que nécessite une telle entreprise par sa chaleur humaine, sa finesse et sa pertinence.
Merci à ma famille, papa, maman, Leslie et ma racine essentielle sans laquelle rien de cette
belle aventure n’aurait été possible : Amélie, ma grand-mère. Si loin, si proche.
Merci à ma très (très) chère Karine Fuks de m’avoir présenté son frère, « colbiness Gadi »,
sans lequel ce travail ne serait probablement pas allé aussi loin dans la transdisciplinarité et se
serait limité à un « simple » catalogue « théâtre et nouvelles technologies ». Merci Gadi pour ta
sensibilité et ton intelligence. Merci Karine pour ton soutien sans failles, pour ta présence à jamais
là, et pour avoir cru en moi comme personne. Merci d’être toi. Merci à la famille Fuks en général
pour son soutien actif (ah ! Claude, que de discussions…).
Merci spécial à Jean-Pierre Perchellet pour son temps, son énergie, son attention
bienveillante, ses conseils éclairés, bref, pour m’avoir offert, quatre années durant, un cadre de
travail et de réflexion riche et unique.
Merci à Gaël Chaillat, comédien comme il en existe peu. Merci Gaël d’avoir été là, d’avoir
donné tant de toi. Merci pour ton talent, ton acuité, tes prises de risques qui font de toi l’être rare
que tu es.
C’est avec beaucoup de respect et de gratitude que je tiens à remercier Madame Marie-
Noëlle Metz-Lutz pour son engagement dans cette étude, son intelligence vive et sa précision.
Lorsque l’on évoque l’engagement il en est un, incontournable, que je tiens à saluer ici,
celui d’Hélène Otzenberger qui m’a offert, sans compter, son temps, son énergie, son talent et qui
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a particulièrement veillé à la réussite de cette expérience. Merci pour son humanisme et son
optimisme rafraîchissant et souvent « remoralisant ».
Corine Marer pour les excellentes acquisitions en IRMf qui ont favorablement contribué à
la réussite de cette aventure.
Merci au professeur Daniel Grucker pour sa confiance et sa curiosité. Il m’a ouvert les
portes de son laboratoire et a donc contribué de façon significative à la réalisation de cette étude.
Sa curiosité et son intelligence, bien trop rares en ces temps de cloisonnement et d’enfermement
intellectuel, sont un véritable souffle d’air frais dont le monde de la recherche à tant besoin.
Béatrice Picon-Vallin pour m’avoir transmis le goût de la recherche rigoureuse. Merci à
Martine de Rougemont pour m’avoir soutenu et m’avoir apporté le secours administratif, certes,
mais aussi intellectuel, à des moments difficiles.
Merci à ma très chère Mirella Patureau pour ses conseils, nos discussions, nos
promenades, pour m’avoir présenté Kirikou et pour m’avoir hébergé. Elle fut une alliée précieuse
de cette entreprise.
Grand merci à Renée Pouyfaucon et Éric Emery pour leurs encouragements et leur aide
active.
Merci au Panza team, Olivier, Jean-Claude, Thierry qui, durant des années, sur le ring,
m’ont donné la force et la confiance nécessaires pour avancer, toujours debout. Merci spécial à
Angel pour s’être toujours montré curieux et attentif à l’évolution de mon travail et de mon état
moral. Vous êtes une super équipe les gars ! Trop rare.
Une pensée pleine de gratitude pour Pierre Jérôme Adjedj, qui m’a, à plusieurs reprises
rendu les services qui ont allégé mes soucis et dont les discussions ont construit des espaces
essentiels d’humanité.
Mille (et un) mercis à Madame Dreyfus (Mimi) pour son soutien sans failles et son aide
précieuse. Ils sont (trop) rares ceux qui, toujours, sont là !
Lorsque l’on évoque une rareté d’humanité comment ne pas mentionner Bruno
Schaeffner, que je tiens, ici, à remercier vivement pour son écoute active.
Didier Friedrich pour le chemin qu’il a su me faire partager (amorcer) vers l’être, principe
fondamental de vie, pour sa sensibilité à l’étude et l’humanité exceptionnelle qu’il en tire.
N’oublions pas de « réparer le monde ».
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AVANT-PROPOS
Un Rabin se rend à dos d’âne à Khelm quand il voit trois jeunes hommes manifestement affligés
près d’un troupeau d’ânes.
– Qu’est-ce qui vous arrive mes amis? demande le Rabbi.
Le plus âgé des trois hommes répond : « Notre père est mort.
– Qu’il soit béni ! Je compatis à votre douleur. Mais il a dû vous léguer quelque chose.
– Oui, dit le jeune homme, ces dix-sept ânes. C’est tout ce qu’il avait. »
Le Rabin sourit alors.
– Réjouissez-vous ! Qu’est-ce qui vous préoccupe donc tant ?
Vous comprenez Rabbi, continu le plus âgé des trois frères, selon sa volonté, je devrais
recevoir la moitié de son bien, mon cadet, un tiers, et le plus jeune de nous trois, un neuvième.
Mais de quelque façon que nous essayions de distribuer ces ânes, nous n’y arrivons jamais.
– C’est tout ce qui vous ennuie mes amis ? dit le Rabin.
Alors prenez mon âne un instant, et voyons ce que nous pouvons faire.
Des dix-huit ânes que compte maintenant le troupeau, le plus âgé des frères reçoit la moitié,
c’est à dire neuf ânes ; il en reste donc neuf. Le frère suivant reçoit un tiers des dix-huit ânes,
c’est-à-dire six ; il en reste trois. Et, puisque le dernier frère reçoit un neuvième des dix-huit
ânes, c’est-à-dire deux, il reste un âne. C’est celui du Rabbi qui monte dessus et s’en va en
saluant de la main les trois frères heureux.
Heinz von Foerster commente : « La réalité, comme le dix-huitième âne, doit devenir
superflue1. » Ce travail, par l’expérience du théâtral et des sciences cognitives, veut mettre
en évidence, non la superficialité de la réalité mais bien son essentielle relativité, liée à la
perception qu’en a le sujet.
1 Cette histoire nous est inspirée par L. Segal in Le Rêve de la réalité, Paris, Le Seuil, 1990, pp. 7-8.
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