Les bases biologiques du dopage
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Circulation sanguine et apport de dioxygène aux muscles Chapitre 2
Des « pratiques à risques » pour la santé.
B
De multiples formes de dopage.
Doc.3
Des pratiques douteuses
La prise de produits dopants n’est pas
la seule pratique interdite. Sont éga-
lement prohibées des techniques
visant à déclencher des réponses de
l’organisme qui peuvent améliorer
les performances sportives. Voici
quelques exemples :
– des sportives ont volontairement
déclenché des grossesses en espérant
bénéficier du bouleversement hor-
monal ainsi créé pour être plus per-
formantes ;
– certains athlètes ont cherché à amé-
liorer l’oxygénation de leurs muscles
en pratiquant des autotransfusions
(des hématies leur sont prélevées 2 à
3 semaines avant une épreuve ; elles
sont conservées au froid puis réin-
jectées juste avant l’épreuve, s’ajou-
tant ainsi aux hématies qui ont été
naturellement produites par l’orga-
nisme en remplacement des hématies
prélevées)...
« Pas vu, pas pris ! »
Les contrôles anti-dopage étant de plus en plus fréquents et performants
(eux aussi…), les tricheurs tentent d’y échapper en ayant recours à diffé-
rents artifices ou astuces. Par exemple :
– utilisation de fausses prescriptions médicales, comme aux jeux olym-
piques d’hiver de Lillehammer en 1994 au cours desquels 82 % des skieurs
de fond étaient « soignés »… pour asthme ;
– utilisation de produits masquant la substance dopante ;
– recherche de produits indécelables en compétition comme l’hormone
de croissance (naturellement présente dans l’organisme) ou le THG, un
stéroïde anabolisant administré par pulvérisation de quelques gouttes
sous la langue et indétectable une semaine après sa prise.
Des risques préoccupants pour la santé des athlètes.
Doc.4
Cette quête du produit miracle n’est pas sans risque pour les sportifs et
l’on commence aujourd’hui à voir les conséquences parfois dramatiques
de ces dérives. Le football américain fait ici triste figure de modèle. Dans
ce sport très médiatique et très touché par tout type de dopage (narco-
tiques, stéroïdes, hormone de croissance), les sportifs n’ont plus aujour-
d’hui qu’une espérance de carrière de 3 ans en moyenne… et une espé-
rance de vie d’à peine 50 ans contre 71 pour les autres américains !
D’étranges accidents constatés dans le cyclisme sont révélateurs :
– décès de Tom Simpson en 1967 dans l’ascension du mont Ventoux ;
– mort subite d’une vingtaine de cyclistes professionnels au début des
années 1990 et dont l’autopsie a révélé une hyper viscosité sanguine, effet
secondaire connu de l’EPO qui à l’époque n’était pas détectée par les
contrôles anti-dopage !
Cancers, insuffisance des reins ou du foie, vieillissement accéléré des artè-
res, stérilité, diabètes, toxicomanie (induite par l’utilisation de drogues
comme les stimulants ou les anti-douleurs) sont observés aujourd’hui
chez d’anciens sportifs qui avouent s’être dopés.