Le dopage a des conséquences néfastes tant sur l’organisme du dopé et sa santé, que sur sa carrière professionnelle quand il s’agit d’un sportif. On peut distinguer les dangers que subit le dopé en fonction des substances dopantes qu’il utilise, des produits qui visent d’influencer la performance et le fonctionnement d’un organe spécifique. Citons quelques uns à titre d’exemple : PRODUITS DOPANTS Afin de se doper, les sportifs utilisent des produits dopants. Ils peuvent être obtenus via le circuit pharmaceutique légal (détournement de l’usage d’un médicament prescrit sur ordonnance), via Internet, via le circuit clandestin (formé de laboratoires clandestins ou d’importations frauduleuses), ou encore via l’étranger. Ils peuvent également avoir recours à des autotransfusions. 1) Les stimulants Davantage utilisés en compétition, les stimulants sont consommés car ils permettent d‘accroître l’attention et la concentration. Ils réduisent la sensation de fatigue du consommateur, lui font perdre du poids (de par son effet coupe-faim) et augmentent agressivité. Selon Dorlan Martinez, fondateur du site Dopage.com : « Les stimulants sont certainement les dopants les plus utilisés. Leur emploi répond à des buts simples : abaisser le seuil de fatigue, augmenter l’agressivité et la concentration. Tous les stimulants ne sont pas interdits, ainsi la caféine n’est plus recherchée depuis 2004. De plus, les contrôles antidopage de ces produits sont uniquement conduits pendant les compétitions. Leur emploi pendant les entraînements (à l’intersaison par exemple) ne peut pas être sanctionné… ». Les stimulants interviennent sur le système cardiovasculaire et neurologique. Les amphétamines (voir ci-dessous), l’adrénaline, l’ecstasy sont des exemples de stimulants. Risques : Hypertension artérielle, trouble du rythme cardiaque, modification du comportement, effet d’accoutumance et de dépendance, état de grande excitation, agressivité. Sportifs concernés : Dimitry Fofonov, Clément Lhotellerie, Tom Simpson - Exemple : Les Amphétamines L’amphématine est une substance de formule chimique C9H13N. Elle est classée comme stimulant et considérée en France comme un stupéfiant. L’amphétamine est prescrite pour combattre les troubles de l’hyperactivité et la narcolepsie (maladie troublant le sommeil et le tonus musculaire). Elle peut faire l’objet d’un usage récréatif sous l’appellation speed ou ecstasy. Libérés en permanence dans le cerveau, les amphétamines stimulent le système nerveux central (cerveau et nerfs) en favorisant la libération ce certains produits chimiques dans le corps qui permettent une accélération du rythme cardiaque et une hausse de la pression artérielle. Les amphétamines sont commercialisées dans des médicaments comme l’Adderall, le Dexedrine, le Dextrostat qui contiennent des produits appartenant à la classe des amphétamines comme les lisdexamfetamines ou encore les dextroamphetamines, etc… Presque tous les sportifs du début du siècle dernier en consommaient afin de supporter leurs efforts, en 1966, un contrôle sur trois était positif, ainsi, Eddy Merckx disait : »Tout le monde en prenait alors, tu faisais comme les autres ». 2) Les narcotiques Les narcotiques sont des substances utilisées par les sportifs en compétition et à l’entraînement. Elles provoquent un relâchement musculaire. Leur emploi répond à des buts simples : dépasser ses propres limites en limitant la sensation de douleur. Dans cette catégorie de produits dopants, nous retrouvons la morphine, l’héroïne, l’opium ou encore le cannabis. Risques : Accoutumance et dépendance, dépression respiratoire, diminution du rythme cardiaque et des capacités de concentration, nausées, vomissements, constipations. Sportifs concernés : Team Festina, US Postal, Tom Boonen, Jonathan Moore - Exemple : Le Cannabis Le chanvre (communément appelé cannabis) est une plante qui contient une molécule psychotrope : la THC (Tetrahydrocannabinol) de formule brute C21H30O2. Le cannabis n’a aucun effet sur le physique, il n’agit que sur le mental. Le cannabis était initialement utilisé par des populations pour ses vertus euphorisantes et l’envie spontanée de rire provoqués par l’absorption de THC. Comme pour la majorité des produits dopants, son usage a été détourné, et, chez les sportifs, le cannabis sert à évacuer le stress. 3) Les hormones Chez les êtres vivants, les hormones sont des substances qui régulent différents paramètres de la vie d’un animal ou d’un végétal comme : la croissance, la sexualité, le métabolisme (ensemble des réactions chimiques de l’organisme pour le maintenir en vie), le développement musculaire, le caractère, le sommeil, etc … Ces hormones sont transportées par le sang et agissent sur leurs cibles (tissus, organes, cellules) et agissent à très faibles quantités. a) Les anabolisants Les anabolisants sont des substances aux effets comparables à ceux d’une hormone sexuelle mâle, la testostérone. Les stéroïdes anabolisants, comme la testostérone permettent une synthèse accrue de protéines, donc de tissus musculaires. Son emploi répond à un objectif : devenir plus fort. Cette gain de force s’acquiert grâce à un développement accru des tissus musculaires, le sportif devient ainsi plus performant, plus puissant, plus endurant (les réserves de glucose sous forme de glycogène étant localisées dans les muscles). Risques : Stérilité, hypertension, agressivité, déchirures musculaires, troubles du foie et des reins, maux de tête, acné, tendinites, dépendance, impuissance et cancer de la prostate chez les hommes, virilisation chez les femmes, troubles cardiaques pouvant amener à la mort. Sportifs concernés : Floyd Landis, Laurent Brochard, Lance Armstrong, Francesco Casagrande - Exemple : Nandrolone La nandrolone est un stéroïde anabolisant de formule brute C18H26O2. Cette hormone est naturellement présente dans le corps humain à des quantités très infimes (0,4 ng/ml). Ils favorisent la croissance musculaire, stimulent l’appétit, font augmenter le nombre de globule rouges et renforce la densité osseuse. b) Les glucocorticoïdes Les glucocorticoïdes sont des substances qui permettent de mieux extraire l’énergie des nutriments (catabolisme) ou encore de favoriser l’anabolisme. Ils combattent la fatigue, la douleur et les inflammations. Ils sont également euphorisants. Risques : Fragilisation des tendons et des muscles (ruptures, claquages), fragilisation des os donc risque de fracture, diminution des défenses immunitaires donc risques d’infections, troubles psychiques et agressivité. Sportif concerné : Marco Pantani - Exemple : Cortisone La cortisone est un glucocorticoïde de formule C21H30O5. Cette hormone a un effet antiinflammatoire, antiallergique et euphorisant. L’effet anti-inflammatoire étant antalgique, il soulage la douleur. Son effet euphorisant stimule la motivation et retarde la sensation de fatigue. c) L’EPO Les trois lettres EPO signifient en fait Erythropoïétine. C’est une hormone glycoprotéique (elle comporte un glucide) et peptidique (composée de 265 acides aminés). Dans le corps humain, elle est naturellement sécrétée par les reins (90%), le foie et le cerveau. Sa production augmente lorsqu’il y a baisse du dioxygène dans l’artère rénale (ainsi, le corps produit plus de globules rouges lorsque le dioxygène se raréfie, d’où l’utilisation de caissons hyperbares). Dans la moelle osseuse, l’EPO stimule la production de globules rouges, ainsi, elle était initialement utilisée chez les patients souffrant d’anémies. Ce surplus de globules rouges permet un meilleur apport d’oxygène dans les muscles, ainsi, la VO2max (aptitude de l’organisme à utiliser le dioxygène lors d’un effort) du sportif augmente. Le sportif peut, ainsi, s’entraîner plus longtemps, gagner en capacité respiratoire et en endurance. Risques : Obstruction des vaisseaux sanguins, dérèglement de la production de globules rouges, hypertension, infarctus, arrêts cardiaques pouvant entraîner la mort, mort subite. Sportifs ayant eu recours à l’EPO : Emmanuelle Sella, Riccardo Riccò Leonardo Piepoli, Bernhard Kohl, Davide Rebellin, Stefan Schumacher, Danilo Di Luca 4) Les diurétiques Les diurétiques sont des substances permettant d’augmenter la diurèse (débit urinaire) afin de faire diminuer la concentration de produits dopants dans les urines lors des tests urinaires, et ainsi d’en masquer la consommation. Ce débit urinaire est augmenté par un apport supplémentaire d’eau et de sodium dans les urines. Les diurétiques les plus puissants peuvent faire sécréter 6 litres d’urine par jour. Avant les années 1980, après l’arrivée, les sportifs ingéraient rapidement des diurétiques, puis urinent tout ce que leurs corps contiennent d’eau et de substances illicites, puis se font injecter de l’eau distillée dans la vessie et enfin passent aux contrôles. Risques : Déshydratation, Insuffisance rénale, Troubles musculaires et digestifs. Sportifs ayant eu recours aux diurétiques : Stefano Garzelli, Nurbek Hakkulov, Johnny Pilay, Petar Merkov. - Exemple : Furosémide Le furosémide est un diurétique de l’anse de formule C12H11ClN2O5S. Elle inhibe une substance permettant la réabsorption du sodium au niveau de l’anse de Henle, ainsi, l’urine comporte davantage d’eau, de sodium, de potassium, de chlorure, de magnésium et de calcium, ce qui réduit la concentration de produits dopants contenus dans l’urine. 5) Techniques de dopage ne nécessitant pas de produits spécifiques a) L’autotransfusion L’autotransfusion est une technique consistant à se faire prélever un certain volume de sang (un litre en général) et le conserver dans le but de se le retransfuser peu avant une compétition sportive. Après ce prélèvement, l’organisme produit du sang afin de combler le manque de globules rouges provoqué par le prélèvement. Avant la retransfusion, le volume du sang contenu dans le corps du sportif est normal. Cet apport de sang supplémentaire permet une augmentation du nombre de globules rouges qui transportent du dioxygène aux muscles. Les muscles étant mieux oxygénés, les performances du sportif autotransfusé sont meilleures. Cette technique fut mise en place par l’armée américaine en 1947. C’est un professeur de l’institut de physiologie de la performance de l’école suédoise de sport basée à Stockholm du nom d’Ekblom B qui affinera la technique. Risques : Infections, augmentation de la viscosité sanguine qui peut provoquer des problèmes cardiaques. Sportifs ayant eu recours à l’autotransfusion : Riccardo Ricco, Lasse Viren, Alberto Cova, Leonardo Moser, Kaarlo Maaninka b) Le caisson hyperbare Le caisson hyperbare est un caisson dans lequel le taux d’oxygène contenu dans l’air du caisson est diminué. Cette diminution de taux d’oxygène est semblable aux conditions en altitude et entraîne une production plus importante de globules rouges. Cet apport d’hématies servira à transporter davantage d’oxygène dans les muscles du sportif. Ainsi, certains sportifs préfèrent utiliser ces caissons hyperbares lors du sommeil. Cette technique est autorisée, elle permet de remplacer les stages en altitude. Risques : Augmentation de la viscosité sanguine pouvant provoquer des problèmes cardiaques. Sportifs ayant eu recours aux caissons hyperbares : Christophe Lemaître, Tony Estanguet, Lance Armstrong et bien d’autres, cette technique étant légale. c) Dopage mécanique Le dopage mécanique est une nouvelle forme de dopage. Révélé en 2010 par la Rai, cette forme de dopage est soupçonnée d’être utilisée en cyclisme. Il consisterait à placer un moteur électrique dans le cadre d’un vélo. Ce dopage électrique permettrait au coureur d’aller plus vite tout en préservant son organisme intact. Dès le Tour de France, des vélos ont étés contrôlés afin de vérifier s’ils n’étaient pas équipés d’un moteur électrique. Risques : Aucun Sportifs soupçonnés de dopage mécanique : Fabian Cancellara - Exemple : Fabian Cancellara lors du Paris-Roubaix 2010 Ce documentaire de la Rai (chaîne de télévision italienne) montre qu‘un vélo de course peut être équipé d’un moteur électrique sans modification de son aspect visuel. Fabian Cancellara a, lors du Paris-Roubaix, effectué des accélérations franches, sans pour autant augmenter son rythme de pédalage, ni se mettre en position d’attaque, ce qui peut élever quelques doutes. La lutte contre le dopage passe par deux étapes : la prévention, et les contrôles antidopage qui, s’ils sont positifs, amènent des sanctions. Le Code mondial antidopage réglemente le dopage dans tous les sports du monde entier. Première Partie : Les différentes SUBSTANCES et PROCEDES INTERDITS 1) Différents produits dopants : 1.1 - Stimulants 1.2 - Agents anabolisants 1.3 - Narcotiques 1.4 - Diurétiques - 1.5 - Hormones et substances apparentées 2) Dopage Sanguin 2.1 - Autologue et Homologue 2.2 - EPO 2.3 - Transporteurs d'oxygène synthétique 3) Manipulations pharmacologiques - physiques - chimiques. 3.1 - Cathétérisation 3.2 - Perfusions intraveineuses 3.3 - Inhibition 3.4 - Dopage Génétique 1) Il existe différents produits dopants qui n’ont pas tous les mêmes propriétés. Certains sont chimiques. C’est le cas des stimulants, qui visent à accroître la concentration, l'attention ainsi qu’à diminuer artificiellement la sensation de fatigue. Cette classe inclut entre autres les amphétamines qui sont probablement parmi les premières substances dopantes utilisées dans l'histoire du sport. Ce sont des substances de synthèse agissant essentiellement pour stimuler le système nerveux central. EPO http://dbzforlp5.free.fr/kit%20epo%20made%20home/Partie%20II.htm L’effet premier, le plus recherché pour les sportifs notament est la capacité que ce produit a d’augmenter la capacité d transport d’oxygène dans le sang, d’augmenter le VO2 max (développer) (résistance a l’endurance) Anabolisants TPE : http://tpe-dopage-sportif.e-monsite.com/pages/les-stimulants.html