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Quelle est la particularité
du projet de l’Internat
de Chevigny-Saint-Sauveur ?
« Ce projet s’inscrit dans nos actions
utilisant les IFC, choix e ectué suite
au constat des problématiques liées
à la non-interopérabilité des logiciels.
Gérer son patrimoine passe d’abord
par une connaissance fi able du bâti
auquel vont s’ajouter certains équi-
pements techniques pour mettre
en place le suivi de la maintenance,
essentiel pour des questions de sécu-
rité et d’économie d’énergie. Tous les
bâtiments existants auront, à terme,
leur maquette numérique. Il restait à
trouver des solutions pour les bâti-
ments à venir. Lopération de construc-
tion de l’internat de Chevigny-Saint-
Sauveur, avec un appel d’o res en
maitrise d’œuvre stipulant l’obligation
de rendu en maquette numérique, est
donc une première».
Qu’attendez-vous
des entreprises dans le cadre
de votre projet ?
« Toujours dans cette logique d’exploi-
tation, nous attendons un dossier des
ouvrages exécutés numérique et inte-
ropérable. Pour récupérer des carac-
téristiques utiles mais manquantes au
BIM-IFC initial de la MOE, il est men-
tionné dans le CCTP que : outre les
documents techniques délivrés sous
forme dématérialisée (…), il est de-
mandé aux entreprises de remplir une
feuille Excel qui aura été pré-formatée
de façon à intégrer sous forme numé-
risée les caractéristiques techniques
des équipements».
Qu’est-ce qui motive une telle
demande ?
« Tout simplement récupérer un DOE
sous forme de maquette numérique
contenant les informations interopé-
rables utiles à la gestion ! Habituelle-
ment, une fois l’ouvrage réceptionné,
nous recevons soit des volumes (par-
fois impressionnants) de dossiers
papier et de fi chiers divers et variés,
soit parfois rien ! Par expérience, la
grande majorité de ces documents est
inexploitable et prend donc la direc-
tion des archives. Le DOE est le talon
d’Achille du bâtiment, un vide entre
deux mondes, celui de la construc-
tion et celui de la maintenance. Nous
ne pouvons plus nous permettre cette
méconnaissance du bâti réellement
exécuté, alors que l’on exige de nous
économies, suivi réglementaire et per-
formance énergétique».
Du coup est-ce que les IFC
deviennent un critère
de sélection des entreprises ?
« Non. Nous sommes bien conscients
du caractère expérimental de ce pro-
jet. C’est la première demande d’inte-
ropérabilité de la région Bourgogne
à l’intention des entreprises. L’idée :
simplifi er la remise de DOE en clari-
ant nos besoins. Chaque acteur de
la construction devrait y trouver son
avantage. Une fois établie la liste des
caractéristiques nécessaires pour l’ex-
ploitation future, soit les entreprises
auront la capacité de donner ces in-
formations sous format IFC pour inté-
gration dans le BIM de l’ouvrage, soit
elles feront le choix du fi chier Excel
mis à leur disposition pour renseigner
leurs propres informations, intégrées
ensuite dans l’outil de gestion. Cette
démarche devra s’accompagner d’ex-
plications préalables. Nous espérons
que cela incitera les entreprises de
construction à changer de pratiques».
Interview de Michèle Bransolle, char-
gée de gestion du patrimoine de
Bourgogne, direction technique,
cellule IFC.
Quelle entreprise voulez-
vous devenir ?
BIM et IFC, des mots inconnus ?
Plus maintenant ! La maquette numé-
rique (BIM) et sa norme d’échanges
de données techniques (IFC) sont
désormais reconnues comme vec-
teurs d’innovation dans le bâtiment.
Il est même question d’obtenir de
nouveaux articles dans le code des
marchés publics, recommandant la
fourniture de la maquette numérique
dans certains appels d’o res ou en-
core intégrant l’interopérabilité dans
le CCGA-PI par exemple.
Les arguments du retour sur inves-
tissement contribuent d’ailleurs au
développement du BIM et des IFC.
Une enquête réalisée en 2010 par
la FFB révèle notamment que le
manque d’interopérabilité coûte envi-
ron 40 €/m2 de SHON pour les entre-
prises. Mais nous manquions encore
d’exemples concrets impliquant des
entreprises de construction. C’est la
raison d’être de ces quelques pages
qui vous proposent un état des lieux
du BIM, complété de témoignages
d’acteurs de la construction pour
mieux cerner les apports réels de la
maquette numérique.
Il apparait indispensable que les
entreprises de bâtiment, si elles ne
veulent pas être dépassées dans les
prochaines années, s’intéressent de
près à cette maquette 3D qui cen-
tralise toutes les informations tech-
niques de l’ouvrage. La FFB a pour
vocation d’anticiper les évolutions
techniques pour mieux informer et
former ses adhérents. C’est pourquoi
elle a développé une politique numé-
rique globale (avec e-bat et Mede-
bat). Tout naturellement, elle assure
également le relais de communica-
tion sur le BIM et les IFC pour inciter
les entreprises à passer à l’action et
vivre avec leur temps. Les « grandes
entreprises » s’y intéressent de très
près, je suis persuadé que toutes y
trouveront progressivement leur in-
térêt !
Patrick Duchâteau,
Chef du service Statistique
et Informatique à la FFB.
Trésorier de MédiaConstruct.
Novembre 2011
ÉDITO
DOE interopérable
Entreprises, entrez dans le monde du BIM
2
chaîne de fabrication et de mise en
œuvre. C’est ainsi que les surfaces
ont été rendues développables et
que la géométrie de chaque pan-
neau de verre a été approchée par
une portion de cylindre.
Le travail de synthèse géométrique
en lien avec des modèles numé-
riques de calcul de structure de
haute technicité. C’est ainsi que les
modèles géométrique et structure
ont été croisés pour contrôler la po-
sition des fi bres neutres.
Une gestion de projet maîtrisée.
Le BIM est connecté à un outil de
planning qui sert le bureau des Mé-
thodes.
Et sur le chantier, le BIM présente aussi
des avantages comme :
Une topographie de qualité. Un scan
laser a opéré un relevé de récole-
ment de la charpente. La photo-
grammétrie (nuage de points) est
superposée avec la 3D prévision-
nelle pour calculer les écarts de to-
lérances. Les zones à analyser sont
détectées : les pièces ou la mise en
œuvre peuvent ainsi être ajustées.
De vous à moi
Alors si vous demandez à Manuel
Esteves (directeur du projet et depuis
peu Directeur Général de l’entreprise
PETIT) ce qu’il retient de cette expé-
rience, il se montre enthousiaste. « Si
d’abord je n’ai vu que l’intérêt de la
visualisation en 3D, aujourd’hui j’ap-
précie tout le potentiel du BIM. J’ai
été blu é. Du coup, je l’utilise quand
j’ai besoin de disposer de métrés ou
de relevés topo très précis, d’identifi er
en amont les problèmes « cachés »
du futur ouvrage ou de proposer des
solutions dans un esprit de coût glo-
bal. Certes il y a encore des points à
améliorer, mais c’est déjà un outil de
modernité, de compréhension, de ra-
tionalisation pour une meilleure qua-
lité des bâtiments. Pour gérer un BIM
aussi conséquent, il faut néanmoins un
management de l’ingénierie tous corps
d’état donc une MOE éto ée qui tra-
vaille de concert avec une entreprise
générale solide techniquement».
Prendre la mesure
Bâtiment posé sur un radier poids
de 4 200 m au sol, 46 m de haut et
150 m de long, posé sur un bassin
d’eau 7 m en contrebas.
19 « icebergs » : surface totale de
9 000 m (extérieure), 18 000 pan-
neaux de vêture en Ductal®.
47 enveloppes vitrées : une surface
totale de 6 000 m .
12 verrières : 1 350 m de poutres
lamellée collée, 13230 m de vitrage.
34 500 m de béton structurel en
volume global, radier de 2,60 m
d’épaisseur (soit environ 4 200 m
et 10600 m).
Environ 4 500 tonnes de charpentes
métalliques pour la structure pri-
maire et les structures secondaires
des lots verrières et ensembles vi-
trés.
En 2004, l’architecte Frank Gehry se
voit confi er le projet de la Fondation
Louis Vuitton pour la création, des-
tinée à accueillir les collections d’art
moderne et contemporain du groupe
LVMH. Un bâtiment aérien doit voir
le jour à proximité du Jardin d’Accli-
matation (Bois de Boulogne)… Pas
un jeu d’enfants pour Vinci Construc-
tion qui devra transformer ce nuage
architectural en réalité. C’est là que la
magie du BIM va opérer.
Naissance d’un BIM
Le modèle physique de l’architecte
est scanné. Le rôle de la maîtrise
d’œuvre est alors de développer la
conception 3D en phase projet. Vinci
est associée dès le début: le BIM va
devenir maquette d’exécution. Mais
avant il faut tester. Un premier de
série, qui concentre toutes les dif-
cultés de l’ouvrage, est monté en
BIM puis réalisé physiquement pour
confronter les méthodes de travail en
tous corps d’état. Maintenant, le BIM
est alimenté par les études d’exécu-
tion et de synthèse… gigantesques. Il
y a 8 à 10 lots à coordonner en même
temps que leur conception tech-
nique, et plus de 200 personnes au
total à faire travailler ensemble. Pour
chaque intervenant ont été défi nis la
typologie de données à fournir et le
format d’export/import. Le but: évi-
ter les déperditions d’informations.
Au fur et à mesure, le BIM s’enrichit
et continuera de vivre tout au long
du chantier pour être remis au client
une fois l’ouvrage exécuté.
Lessayer c’est l’adopter
Que permet le BIM en phase études ?
L’optimisation géométrique des
formes pour rendre leur réalisation
économiquement viable. Toujours
dans le respect de l’esprit architec-
tural d’origine, il a été possible de
penser les éléments du bâtiment
(icebergs, voiles..) en termes de
Quand maquette numérique et outils
de gestion se rencontrent, ca fait
BIM! Prospection et chantiers de-
viennent plus simples. En e et, il est
possible de récupérer les informa-
tions en IFC dans la maquette numé-
rique du MOE (matériaux, métrés),
de les compiler avec les données de
l’entreprise (durée des travaux, coûts
de main d’œuvre…) et la bibliothèque
de prix des fournisseurs, pour géné-
rer automatiquement un devis. « Si
les plans subissent des modifi cations,
les avenants au devis sont alors cal-
culés automatiquement. Au fur et à
mesure que le chantier évolue, notre
logiciel détermine les coûts de main
d’œuvre à verser, le nombre d’heures
travaillées, la quantité de matériaux
mis en œuvre, ce qu’il reste à com-
mander. Le bilan de chantier com-
pare ainsi le réel aux prévisions. Et si
l’on se prend à rêver, l’entrepreneur
pourrait scanner, avec son téléphone
mobile, les codes barre des produits
livrés au jour le jour pour le suivi des
approvisionnements ! » explique Jean
Chrétien Favreau, Batimax.
Outils de gestion
Retour d’expérience
3
Se démarquer
« La généralisation de la norme IFC
assurerait que tous nos outils informa-
tiques puissent communiquer entre
eux. Il n’est pas possible pour nous
d’acquérir des logiciels intégrés ou des
solutions de gros éditeurs vu l’organi-
sation de nos entreprises. Investir dans
une application plus poussée suppose
non seulement des formations, mais
surtout une pratique régulière pour
être e cace. Or, à l’heure actuelle, les
projets qui méritent d’être modélisés
ne sont pas systématiques. Nous n’uti-
lisons la 3D que dans 25 % des cas…
et alors c’est un avantage concurren-
tiel. Nous employons essentiellement
nos logiciels 3D structure et méthodes
pour répondre à des appels d’o res.
Ainsi, nous rendons des dossiers de
plus grande qualité, plus fouillés. Un
plan et des calculs réalisés grâce à une
modélisation 3D démontrent tout le
professionnalisme de nos prix et de
nos process ». Michel Thévenin, direc-
teur technique, entreprise générale
Nord France Construction.
Obligation de résultat
Bouygues Construction a
d’abord utilisé le BIM sur de
grands projets de bâtiment
pour simplifi er la gestion de
quantités très importantes
d’informations, puis a éten-
du son expérience à des opérations
plus modestes. De plus, l’entreprise a
impliqué une équipe de R&D (appe-
lée « BIMBY ») pour « construire vir-
tuellement avant de construire opé-
rationnellement ». Car la maquette
numérique est un moyen d’anticiper
e cacement le chantier. Face à la ten-
dance de prescription légale pour gé-
néraliser le BIM et les IFC, Daniel Saïd,
(responsable informatique technique
pour Bouygues Entreprises France
Europe) raisonne, lui, en termes d’obli-
gation de résultat plus que de moyens.
« Les vrais moteurs sont la recherche
de qualité et d’économies. L’aspect
réglementaire, comme le Grenelle,
n’est qu’un élément qui renforce le
besoin de disposer de “meilleurs bâti-
ments”».
Dialogue et réactivité
« La fi lière sou re d’un manque de
synergie. Chacun travaille avec ses
documents et fait ses modifi cations
dans son coin. Bâtiments intelligents,
BBC et o re globale augmentent la
complexité de nos chantiers. Tout ceci
entraîne la multiplication des gaines
et la complication des zones de pas-
sage des éléments techniques. Avec
la 3D, nous pouvons visualiser les cir-
cuits et remarquer plus facilement les
défauts de conception. Si ce constat
nous amène à modifi er un élément,
cela se verra immédiatement sur la
maquette numérique. Selon moi, l’ave-
nir des entreprises de bâtiment tient à
leur implication dans les technologies
numériques ». Jean-Paul Charpentier,
entreprise de génie climatique à Bréti-
gny-sur-Orge.
Comment en êtes-vous arrivé
à créer un appel d’o res BIM
pour la Canopée des Halles ?
La mission de model manager de De-
code était tout d’abord de créer, en
phase PRO, une maquette numérique
3D interopérable (BIM-IFC) au service
des architectes et de l’ingénierie. Un
outil central pour tous, accessible via
un intranet. Ceci a permis de vérifi er
la cohérence des solutions techniques
en anticipant les situations de « clash»
et en optimisant au fi nal la conception
globale de la Canopée. Avec l’accord
de nos clients et le soutien du CSTB,
nous avons de plus
pris à notre charge le
travail de « synthèse
informatique » entre
le modèle paramé-
trique 3D et la base de
données techniques
du projet. C’est ainsi
que les entreprises
consultées ont reçue
un DVD qui contenait les « données
appel d’o res», sous la forme d’un fi -
chier complet du projet et d’un visua-
lisateur IFC pour naviguer dans le BIM.
Quels intérêts pour les entre-
prises consultées ?
Toutes les informations nécessaires
étaient centralisées et numériques. De
longues heures d’analyses ont ainsi
été épargnées aux entreprises. Les
erreurs de manipulation dues à des
quantités e arantes de documents
papiers, généralement di usés pour
ce type d’appel d’o res, ont ainsi été
évitées. Les soumissionnaires ont pu
explorer un ouvrage très complexe de
façon très rapide. Il leur a été possible
de consulter directement, dans le BIM,
les fi ches techniques, le métré ainsi
que les règles de construction à res-
pecter. Tout ceci laissait donc peu de
zones d’ombre. Certaines entreprises
consultées ont pu utiliser et exploiter
cet outil pour proposer les optimisa-
tions nécessaires pour rentrer dans
l’enveloppe du client.
Un message pour conclure ?
Il faut que les entreprises comprennent
que la gestion du BIM passe par la re-
connaissance d’un nouveau métier, le
gestionnaire de maquette numérique
ou model manager, en particulier sur
la phase chantier.
Interview de Luca Dal Cerro, co-fonda-
teur de Décode.
Points de vue
Appel d’o res
Si aujourd’hui la maquette numérique
intègre une description statique des
matériaux, demain il sera possible de
disposer d’une description dynamique
des systèmes constructifs composant
l’ouvrage, en fonction des contraintes
et du dessin de l’architecte.
Saint-Gobain a lancé le mouvement
appuyé par le CSTB. « Grâce à un
outil – le confi gurateur - une informa-
tion détaillée, comprenant les règles
de mise en œuvre des produits, peut
être intégrée au BIM-IFC dès la phase
de conception, et ce tout au long de
la chaîne de prescription. Dès que l’ar-
chitecte a défi ni son projet et les sys-
tèmes constructifs correspondant à
ses objectifs, le bureau d’études peut
décider quels produits précis il va in-
tégrer dans la maquette. Ainsi, l’entre-
prise pourra disposer de plans de mise
en œuvre détaillés » explique Laurent
Ortas. Mais tout cela ne sera pos-
sible que si les industriels s’engagent
dans la description dématérialisée et
normalisée de leurs produits (via les
e-catalogues). « Les éditeurs de logi-
ciels ne peuvent pas continuer à avoir
des formats de données produits
di érents entre eux. Il faut créer des
chiers produits “BIMés”, utilisables
par les bases de données produits de
toutes les plateformes, à l’exemple de
la base mutualisée Edibatec » assure
Patrick Ponthier de l’AIMCC.
Mediaconstruct représente le cha-
pitre francophone de Building
SMART International qui gère la
norme d’échanges des informations
techniques du bâtiment (les IFC).
À ce titre, elle est légitime pour por-
ter les IFC et le BIM en France. Cette
association loi 1901 est un point de
rencontre, neutre, entre tous les ac-
teurs du BTP : MOA, MOE, entreprises
de construction, gestionnaires de
patrimoine, éditeurs informatiques,
enseignants/chercheurs… Tiers de
confi ance, elle travaille à développer
et promouvoir la maquette numé-
rique et l’interopérabilité.
www.toutsurlebim.fr site dédié au BIM sur www.batiportail.fr
Conception-rédaction-rewriting : Com’uneHistoire
Les articles «Outils de gestion», «Points de vue», «Systèmes constructifs»,
«Performance énergétique» et «Bim et accessibilité» ont été montés à partir
d’extraits d’eXpertise, Lettre de Médiaconstruct : nos 21, 23, 32, 33, 37, 40, 41, 42
Mise en page, impression : IT FFB
Crédits photos : Altamys, BBS Slama, Canopée des Halles / Decode, Conseil régional de Bourgogne, CSTB,
Fondation Louis Vuitton pour la Création / Mazen Saggar / F. Gehry / Entreprise PETIT, Saint-Gobain.
Le module de deux jours du CSTB:
« Les outils de travail collabora-
tifs en conception/réhabilitation ».
Au programme : une explication
du BIM et des IFC, les apports spé-
cifi ques de cet outil pour la MOE,
comment faire vivre cette maquette
(enrichissement des informations)
et enfi n les exploitations possibles
(simulations de calculs de structure
pour analyse thermique, de l’impact
environnemental, de devis et de ges-
tion de chantier…).
Les compétences nécessaires à la
3D-objets ont également été intro-
duites dans la formation initiale :
le Bac Technologique avec l’exemple
du Lycée technique Le Corbusier
(Strasbourg) qui a produit des sé-
quences pédagogiques autour d’un
modèle de bâtiment pavillonnaire
dans les di érentes matières ensei-
gnées en cours magistral (mathé-
matiques, étude de prix…).
Master spécialisé « Espaces Vir-
tuels Avancés (EVA) » de l’Ensam
de Cluny
Master de l’Ecole des Ingénieurs de
la Ville de Paris sur les technologies
de l’information et de la communi-
cation.
Le cours UNIT, e-master à distance
pour rassembler virtuellement les
étudiants de di érents cursus et de
diverses écoles autour d’un projet
commun de bâtiment.
BIM et accessibilité
Le savez-vous ? Un logiciel fi nlandais,
Solibri Model Checker, permet non
seulement d’analyser la maquette nu-
mérique d’un bâtiment afi n de déceler
les éventuels confl its (entre les élé-
ments, les défauts de conception ou
de dessin) mais aussi de repérer si les
contraintes d’accessibilité sont bien
respectées.
Systèmes constructifs Se former,
c’est possible
L’association référence
Si le BIM ne génère évidemment pas
de gains directs en termes de dévelop-
pement durable, il paraît impossible
d’améliorer les performances énergé-
tiques du bâtiment sans une parfaite
maîtrise de l’information technique,
tout au long du cycle de vie de l’ou-
vrage. Seuls le BIM et sa norme ISO-
IFC o rent de telles possibilités. Anne-
Sophie Perrissin-Fabert, directrice de
l’association HQE confi rme : « pour
réaliser une évaluation HQE perfor-
mance, il faut connaître les quantités
de produits utilisés, leur Fiche de Dé-
claration Environnementale et Sani-
taire (FDES), ainsi que les consomma-
tions d’énergie et d’eau durant la vie
du bâtiment. Or, le BIM semble être le
bon outil pour rendre possible l’inté-
gration directe de ces informations
dans le logiciel de calcul et représente
donc un moyen pour généraliser la
HQE performance». Le message véhi-
culé par le groupe Innovations du Plan
Bâtiment Grenelle est d’ailleurs clair :
«neutraliser les surcoûts de la mise en
œuvre de la RT 2012 implique de bien
maîtriser ses outils, d’organiser mieux
la chaîne des acteurs ce qui optimisera
l’exploitation sur les 20-30 prochaines
années. L’e cacité recherchée ne sera
possible sans l’interopérabilité des
logiciels et l’ouverture d’un dialogue
entre les di érents professionnels ».
Performance énergétique
4
IT FFB Novembre 2011 - 2011-221 - Imprimé sur papier certifi é PEFC avec des encres végétales
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