Si aujourd’hui la maquette numérique
intègre une description statique des
matériaux, demain il sera possible de
disposer d’une description dynamique
des systèmes constructifs composant
l’ouvrage, en fonction des contraintes
et du dessin de l’architecte.
Saint-Gobain a lancé le mouvement
appuyé par le CSTB. « Grâce à un
outil – le confi gurateur - une informa-
tion détaillée, comprenant les règles
de mise en œuvre des produits, peut
être intégrée au BIM-IFC dès la phase
de conception, et ce tout au long de
la chaîne de prescription. Dès que l’ar-
chitecte a défi ni son projet et les sys-
tèmes constructifs correspondant à
ses objectifs, le bureau d’études peut
décider quels produits précis il va in-
tégrer dans la maquette. Ainsi, l’entre-
prise pourra disposer de plans de mise
en œuvre détaillés » explique Laurent
Ortas. Mais tout cela ne sera pos-
sible que si les industriels s’engagent
dans la description dématérialisée et
normalisée de leurs produits (via les
e-catalogues). « Les éditeurs de logi-
ciels ne peuvent pas continuer à avoir
des formats de données produits
di érents entre eux. Il faut créer des
fi chiers produits “BIMés”, utilisables
par les bases de données produits de
toutes les plateformes, à l’exemple de
la base mutualisée Edibatec » assure
Patrick Ponthier de l’AIMCC.
Mediaconstruct représente le cha-
pitre francophone de Building
SMART International qui gère la
norme d’échanges des informations
techniques du bâtiment (les IFC).
À ce titre, elle est légitime pour por-
ter les IFC et le BIM en France. Cette
association loi 1901 est un point de
rencontre, neutre, entre tous les ac-
teurs du BTP : MOA, MOE, entreprises
de construction, gestionnaires de
patrimoine, éditeurs informatiques,
enseignants/chercheurs… Tiers de
confi ance, elle travaille à développer
et promouvoir la maquette numé-
rique et l’interopérabilité.
www.toutsurlebim.fr site dédié au BIM sur www.batiportail.fr
Conception-rédaction-rewriting : Com’uneHistoire
Les articles «Outils de gestion», «Points de vue», «Systèmes constructifs»,
«Performance énergétique» et «Bim et accessibilité» ont été montés à partir
d’extraits d’eXpertise, Lettre de Médiaconstruct : nos 21, 23, 32, 33, 37, 40, 41, 42
Mise en page, impression : IT FFB
Crédits photos : Altamys, BBS Slama, Canopée des Halles / Decode, Conseil régional de Bourgogne, CSTB,
Fondation Louis Vuitton pour la Création / Mazen Saggar / F. Gehry / Entreprise PETIT, Saint-Gobain.
Le module de deux jours du CSTB:
« Les outils de travail collabora-
tifs en conception/réhabilitation ».
Au programme : une explication
du BIM et des IFC, les apports spé-
cifi ques de cet outil pour la MOE,
comment faire vivre cette maquette
(enrichissement des informations)
et enfi n les exploitations possibles
(simulations de calculs de structure
pour analyse thermique, de l’impact
environnemental, de devis et de ges-
tion de chantier…).
Les compétences nécessaires à la
3D-objets ont également été intro-
duites dans la formation initiale :
• le Bac Technologique avec l’exemple
du Lycée technique Le Corbusier
(Strasbourg) qui a produit des sé-
quences pédagogiques autour d’un
modèle de bâtiment pavillonnaire
dans les di érentes matières ensei-
gnées en cours magistral (mathé-
matiques, étude de prix…).
• Master spécialisé « Espaces Vir-
tuels Avancés (EVA) » de l’Ensam
de Cluny
• Master de l’Ecole des Ingénieurs de
la Ville de Paris sur les technologies
de l’information et de la communi-
cation.
• Le cours UNIT, e-master à distance
pour rassembler virtuellement les
étudiants de di érents cursus et de
diverses écoles autour d’un projet
commun de bâtiment.
BIM et accessibilité
Le savez-vous ? Un logiciel fi nlandais,
Solibri Model Checker, permet non
seulement d’analyser la maquette nu-
mérique d’un bâtiment afi n de déceler
les éventuels confl its (entre les élé-
ments, les défauts de conception ou
de dessin) mais aussi de repérer si les
contraintes d’accessibilité sont bien
respectées.
Systèmes constructifs Se former,
c’est possible
L’association référence
Si le BIM ne génère évidemment pas
de gains directs en termes de dévelop-
pement durable, il paraît impossible
d’améliorer les performances énergé-
tiques du bâtiment sans une parfaite
maîtrise de l’information technique,
tout au long du cycle de vie de l’ou-
vrage. Seuls le BIM et sa norme ISO-
IFC o rent de telles possibilités. Anne-
Sophie Perrissin-Fabert, directrice de
l’association HQE confi rme : « pour
réaliser une évaluation HQE perfor-
mance, il faut connaître les quantités
de produits utilisés, leur Fiche de Dé-
claration Environnementale et Sani-
taire (FDES), ainsi que les consomma-
tions d’énergie et d’eau durant la vie
du bâtiment. Or, le BIM semble être le
bon outil pour rendre possible l’inté-
gration directe de ces informations
dans le logiciel de calcul et représente
donc un moyen pour généraliser la
HQE performance». Le message véhi-
culé par le groupe Innovations du Plan
Bâtiment Grenelle est d’ailleurs clair :
«neutraliser les surcoûts de la mise en
œuvre de la RT 2012 implique de bien
maîtriser ses outils, d’organiser mieux
la chaîne des acteurs ce qui optimisera
l’exploitation sur les 20-30 prochaines
années. L’e cacité recherchée ne sera
possible sans l’interopérabilité des
logiciels et l’ouverture d’un dialogue
entre les di érents professionnels ».
Performance énergétique
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IT FFB Novembre 2011 - 2011-221 - Imprimé sur papier certifi é PEFC avec des encres végétales