UE.2.6.S2 24.02.2010 Troubles du comportement 1. Définition Terme général qui regroupe toutes les attitudes anormales, pas courantes. Il s’agit le plus souvent d’un motif d’hospitalisation en psychiatrie. 2. Observation du patient L’observation va prendre en compte la présentation et le contact. - - On regarde la tenue (si elle est adaptée à l’âge, au sexe, aux impératifs sociaux ou climatiques, l’hyperconformisme) On regarde aussi les cicatrices (phlébotomie), scarifications/lacérations/cutting des ados, aux rixes des psychopathes… On regarde s’il y a des tremblements, sudations excessives, angoisses de sevrage… On regarde l’hygiène : mauvaise haleine et les symptômes de certaines maladies (incuries (défaut de soins, négligence) à l’ hyperpropreté.). On regarde la mimique qui traduit un état émotionnel et affectif: elle n’est pas forcément conforme aux propos (parler de la mort de sa mère en riant = dysmimie). Il faut aussi que la mimique tienne compte du contexte culturel. Discordance dans la schizophrénie. Hypermimie, paucimimie, amimie. Euphorie, tristesse, méfiance, perplexité, peur, angoisse, anxiété… L’odeur des incurriques est très très caractéristique. 3. Troubles vis-à-vis des soignants Soignant / soigné : relation basée sur la confiance, créer la confidentialité. a) La docilité Confiance excessive dans le soignant : le met dans une position de toute puissance. Les personnes névrosées sont prêtes à tout : le but de la relation est de restaurer la capacité d’adulte à ces personnes, car la docilité est une position infantile et régressive. b) La familiarité Le patient rompt la distance soignant / soigné. Le soignant doit garder la distance, la rupture de cette distance crée une notion de convivialité et pas de soin. 1 UE.2.6.S2 24.02.2010 c) La relation d’opposition On peut trouver la réticence et la méfiance dans les délires de persécution (s’il parle, ça lui porte tort). Réticence prolixe : parle beaucoup, mais pas de ce qu’il faut. Le négativisme : refus de rentrer en contact avec autrui : refus de serrer les mains tendues, de s’asseoir, de s’exprimer… Refus délibéré et volontaire de toutes les consignes. Mutisme, agitation et colère. On le retrouve chez les mutiques et coléreux agités. 4. Les troubles psychomoteurs a) Les excès L’agitation : expression motrice désordonnée mais +/- explosive. - Elle peut être mineure, et les actes paraissent motivés. Elle peut être majeure, lorsqu’il y a une inefficacité totale avec perte de la coordination. C’est une urgence médico-psychiatrique. Elle peut se rencontrer dans de nombreux syndromes psychiatriques. Elle est fréquente dans les syndromes confusionnels délirants ou anxieux et dans les intoxications alcooliques. L’impulsion - Tendance irrésistible à accomplir un geste, un acte à caractère dangereux ou incongru. Actes plutôt publics. L’exécution de cet acte échappe au contrôle de la volonté. L’impulsion n’est pas précédée d’une lutte anxieuse. L’impulsion met en jeu l’affecte ou l'émotion et sa finalité est souvent incompréhensible (ex : la pyromanie, la cleptomanie, la dromomanie (fugue))… Le raptus - Réponse à l’instant, dans l’instant Acte entre le réflexe et la volonté. Réponse immédiate à une émotion intense ou invécu actuelle, sans la médiation de la parole. Acte coordonné ayant une finalité apparente et est en rapport avec la situation affective et émotionnelle. C’est un comportement brusque issu d’une pulsion (ex : coup de boule de Zidane) 2 UE.2.6.S2 24.02.2010 Le tic Mouvement bref, en éclair, répétitif, involontaire, intempestif, sans nécessité objective (tic de face : les plus fréquents, de bouche, l’épaule, œil…). Ils sont moteurs (le bégaiement en est un mais il peut être corrigé par l’orthophonie.). Le tic est précédé d’un état de tension pénible (gène physique et psychique) qui va altérer le champ de conscience. Malaise vis-à-vis de l’autre, pcq l’autre a remarqué le tic. Ne pas confondre le tic avec une parakinésie (=mvt anormale qui parasite ou qui caricature ou remplace un mvt normal). Les stéréotypies gestuelles Ceux sont des répétitions inadaptée et sans significations, quasi-automatique, d’un geste ou d’une attitude, et pour les stéréotypies verbales, d’une expression verbale. Le maniérisme Typique dans la schizophrénie. Ensemble de manifestations motrices donnant l’impression d’un comportement artificiel, obséquieux et alambiqué. Tentative assez pathétique du schizophrène pour ressembler aux gens « normaux ». b) Déficit Le ralentissement psychomoteur ou bradykinésie C’est une lenteur motrice importante, avec des difficultés d’initiation des actes. L’inhibition - Si elle est motrice, on l’appelle bradykinésie, mais il y a une forte activité mentale. Si elle est psychomotrice, on a une bradykinésie et une bradypsychie (lenteur psychologique). Aprosexie : Inhibition de l’attention Aboulie : Inhibition de la volonté (chez les dépressifs) La réticence Refus volontaire de ne pas se dévoiler, déficits psychomoteurs. La volonté de la personne à ne pas exprimer sa pensée. Ces volontés, ces idées. 3 UE.2.6.S2 24.02.2010 La stupeur Suspension de toute activité motrice, que ce soit les mimiques, les gestes, le langage, avec une persistance du cours actif de la pensée. Le patient parait engourdi, scotché, immobile. (Chez les mélancoliques, catatoniques, dans certains symptômes confusionnels…). Le syndrome catatonique Syndrome psychomoteur de la schizophrénie : passivité psychomotrice, catalepsie, perte de l’initiative motrice, négativisme, et parfois accès agressifs. Le négativisme est une attitude d’opposition active paradoxale dans cette activité. La catalepsie est la perte de l’initiative motrice avec une rigidité musculaire particulière. Suspension complète des mvts volontaires. Refus systématique, volontaire et délibéré de tous ce qu’on lui propose. 5. Les troubles de conduites sociales C’est l’entourage qui en parle généralement : Propos rapportés. a) Notion de passage à l’acte C’est une action à caractère plus ou moins impulsif, en rupture avec les motivations habituelles du sujet. Elle est pathologique s’il y a des troubles mentaux sous jacents. b) Notion de conduite à risque Consiste à s’engager de façon plus ou moins répétitive, mais délibérée dans une activité, sans caractère pathologique, mais comportant un risque important mais mésestimé, et inadapté à la personnalité et aux performances physiques ou psychiques du sujet. 4 UE.2.6.S2 24.02.2010 6. Les troubles de conduites intellectuelles Ils posent de façon constante la question du désir et du besoin. a) Les troubles Alimentaire Restriction alimentaire Elle est liée à plusieurs pathologies dans la psychose oppositionniste, dans la mélancolie délirante (syndrome de COTARD : sentiment d’auto punition : on a plus d’organes…), dans la paranoïa par le délire d’empoisonnement (on prétend qu’on a des nausées et vomissements si on mange). Hypocondrie : se plaint de différentes maladies : je ne peux pas avaler. Chez certaines dépressions des personnes âgées, on rencontre l’anorexie. L’anorexie mentale se rencontre chez la jeune fille (entre 12ans et 20ans) : - - - Amaigrissement : il est spectaculaire et dépasse les 25% du poids initiale, il s’accompagne de nmb signes de carences nutritionnel avec effacement des formes féminines, troubles circulatoire avec cyanose des extrémités. Aménorrhée. C’est l’arrêt des règles dans 75% des cas. C’est le dernier signe à disparaître lors du ttt. La plupart du temps, cette maladie apparaît après un régime ou des troubles digestifs, avec un surinvestissement scolaire et sportif. L’anorexie est 1/3 des décès : conduite active de restriction alimentaire avec au début une lutte contre la faim. C’est une méconnaissance de la maigreur avec trouble majeur de la perception de l’image du corps. Excès alimentaire Syndrome boulimique : épisodes d’ingestion impulsive d’une quantité importante de nourriture souvent hyper calorique qui entraîne la culpabilité et les vomissements provoqués. On va repérer la fréquence de cette attitude boulimique, les situations déclenchantes, la durée, l’horaire, les ruminations mentale. Gloutonnerie, voracité : Manger avec rapidité et excès tout ce qui lui passe sous la main (chez les déments et déficient mentaux). Hyperphagie : gros mangeurs, absorption excessive de nourriture, prise de poids considérable. Respecte les horaires de repas, pas clandestin, n’évolue pas par accès, pas ou moins de culpabilité. Les aberrations alimentaires : - Le mérycisme : rumination de quelque chose déjà digéré. On le trouve svt chez l’arriéré mental Le pica : absorption prolongée et répétitive d’une substance impropre à l’alimentation (terre : géophagie, glace : pagophagie, selles : coprophagie…). Cela devient pathologique si on le rencontre chez les enfants de plus de 3 ans. G il s’associe à un lourde patho psy. 5 UE.2.6.S2 24.02.2010 b) Troubles du contrôle sphinctérien Enurésie : miction complète, active et involontaire dans des conditions inadéquates : souvent nocturnes. Elle est primaire et fréquente chez les garçons, disparaît avec la puberté. Encoprésie : Elimination fécale involontaire dans des conditions inadéquates : souvent diurne : pathologique chez un enfant de plus de 4 ans. c) Troubles de conduites sexuels Caractérisés par leur variété et leur complexité. La sexualité est un domaine où se manifestent volontiers les troubles mentaux. Troubles du désir : - par excès : nymphomanie chez la femme et satyriasis chez l’homme par défaut : absence de désir avec ou sans aversion pour l’activité sexuelle : perte du désir = anhédonie, perte l’énergie vitale, anhédonie. Troubles des moyens sexuels : impuissance, vaginisme, éjaculation précoce, rapports douloureux (dyspareunie). Troubles du comportement sexuel : perversions sexuels = paraphylie quant à l’objet (enfant, personnes âgées, nécrophilie, zoophilie) et quant au but (visuel, digestif, douloureux) et à la recherche du plaisir, l’ondinisme (se faire plaisir en écoutant le pipi d’une femme au WC). d) Troubles du sommeil On dort 1/3 de notre vie. Ces troubles sont pour la plupart subjectifs et font l’objet de descriptions imaginaires: on dit « je n’ai pas dormi de la nuit » : micro réveils. Importance de l’interrogatoire !! Insomnies : o o o Insomnies d’endormissement (angoisse du couché, impossible de s’endormir) Vrais réveils nocturnes (pipi, soif, cycle du sommeil, sommeil paradoxal) Insomnies de fin de nuit : se réveil svt à la même heure, peu importante l’heure du couché (dépressifs) Hypersomnies : o o o o o o o o o Clinophilie (tjs couché) des schizophrènes et dépressifs Sommeil para hypnotique de l’hystérie Syndrome de GELINO (syndrome neurologique) Maladie de PYCHWICH Catalepsie : perte brutale du tonus musculaire, avec sensation de gdes fatigue, relâchement de paupières supérieures, dysarthrie (ne peut plu parler), sans perte de conscience (ça dure qqs minutes) et endormissement brutal et rapide. Parasomnies : somnambulisme (= automatisme déambulatoire pdt le sommeil) Somniloquie : parler dans son sommeil Bruxismes : grincement de dents. Hallucination hypnagogiques (= endormissement), et hypnopompique (= hallucination au réveil) 6