R
éfléchir
Co branding ???
Tendance…
Comment
ca marche ?
Le co-branding, d'après les pros
du marketing, c'est tout simple-
ment l'association de deux
marques ou de deux savoir-faire
pour permettre une meilleure
visibilité ou un meilleur chiffre
d'affaires.
Nous sommes en pleine société
de consommation, et par dessus
le marché, en pleine crise… De
consommation. Le principe
est assez simple, pour que la
consommation fonctionne, il
faut un peu d'argent pour se
laisser tenter. Hors aujourd'hui,
le consommateur que nous
sommes devient un peu plus
réticent à la dépense, et pour
qu'il passe à l'acte, il faut le frap-
per en plein rêve, là où il laissera
divaguer son imagination, telle-
ment fort qu'il en oublierait son
portefeuille, le temps d'un acte
d'achat.
En clair et pour être plus
concret, il faut trouver de
nouveaux moyens pour tenter
les clients, et ce qui est possible
seul, le sera d'autant plus à deux
ou à trois.
Coca en rêve !
Un bien de consommation
courante ne fait rêver que par
sa qualité, son originalité, son
marketing. Pas moins, pas
plus. Au hasard, prenez une
vulgaire bouteille de Coca. A
priori, vous allez l'acheter le
jour ou vous aurez soif, ca, c'est
le commencement. Mais vous
choisirez aussi Coca pour son
goût inimitable, ce petit coté
pétillant sous la langue, ce petit
coté sucré mais pas trop… Ben
oui, on peut craquer pour Coca.
Mais pourquoi ne pas prendre
Vous connaissez sûrement le principe du Co-branding, mais lui donner un nom, c'est encore mieux.
Mais c'est quoi ce truc ?
Pepsi, c'est presque pareil ?
Après avoir choisi le goût, vous
resterez fidèle à Coca pour son
coté fun, déjanté, cool… Qui
transparait dans les pubs… Ben
oui, mais Pepsi, c'est encore plus
relou, encore plus jeun's, encore
plus décalé…
Alors… Il faut aller plus loin
pour marquer les imaginaires,
pour marier la marque et le
rêve, Coca s'est associé à Karl
Lagerfeld pour habiller autre-
ment les bouteilles de Coca
light. Et bien sûr, ils sont en
édition limitée, s'il vous plait !
Bénef total pour les deux
marques. Le roi de la mode valo-
rise et rajeunit son image avec
Coca, le roi du soda se donne un
petit coté luxe en gardant son
accessibilité auprès du public.
De l'image en plus pour tous
les deux, et une occasion rêvée,
pour nous consommateurs,
de se justifier d'une nouvelle
rasade de la boisson magique,
la boisson qui invente…
Co-branding
par l'exemple…
Pas mal non plus pour la collec-
tion H et M dessinée par Lanvin,
la collection Adidas de Stella Mc
Cartney. Et que dire de la petite
voiture Smart, réalisée par
Mercedes et Swatch. D'abord
appelée la Swatch mobile, elle
est le résultat de la collaboration
des deux grandes marques.
Dans l'automobile, les exemples
sont aussi très nombreux avec
les Mini Bollinger, les Ford
cautionnées par Hertz, la
Citroën GQ, la Fiat 500 Gucci…
Bien sûr, l'association a ses
limites et elle doit concerner
deux marques complémen-
taires, avec des valeurs analo-
gues. Bien sûr le co-branding
doit correspondre à un évène-
ment, une idée lumineuse, un
produit révolutionnaire.
Le co-branding est la pour valo-
riser les deux marques dans un
rapport et une communication
gagnant gagnant.
Nous sommes très loin des rela-
tions du genre “Si tu me donnes
assez d'argent, je parlerai de ta
marque dans mes pubs”, comme
le font très bien quelques
habiles distributeurs. Non, là,
ce n'est pas du co-branding,
c'est un financement publici-
taire, une participation à l'ef-
fort de communication de la
centrale…
Le co-branding permet à chacun
d'apporter son savoir-faire, son
image, son idée pour déboucher
ensemble sur un produit ou une
communication positive.
Co-branding jardin
Dans le jardin, le phénomène
n'est pas très développé, mais
les solutions existent. Il suffit
d'un grain de folie et d'un télé-
phone pour appeler le patron de
la marque d'en face, la marque
la plus complémentaire à notre
gamme. Avec un peu de chance,
si le boss est aussi fou, il y a
toutes les chances d'aboutir.
Ce ne serait pas une surprise
de voir les barbecues ou les
planchas s'associer aux grands
maîtres de la cuisine, ou à des
marques alimentaires remar-
quables.
Quoi d'étonnant de voir un
rosiériste associé à une entre-
prise de parfum, nous avons
ce métier en commun.
La pépinière peut
trouver son bonheur avec une
société de cosmétique, spéciali-
sée dans les soins par les plantes.
Pour la marque de vêtements,
de chaussures ou de gants de
jardin partenaire d'un grand
nom de la mode, ce ne serait pas
une surprise, c'est déjà en route
chez H et M… Vivement les
bottes en caoutchouc Lagerfeld.
Et que dire du sécateur en
version limité by Mercedes ou
de la gamme de pensées colo-
rées by Desigual ???
On peut rêver iii Mais ce n'est
pas du rêve, c'est de la réalité.
Le jardin a la cote, il a le vent en
poupe. Le jardin est au centre
de la nature, de l'écologie. Les
marques issues du jardin ont
une vraie valeur, et une valeur
vraie. Tout notre problème, c'est
la modestie.
Nous ne pensons pas, avec
nos petites plantes, nos petits
pots, nos petits outils, nous ne
pensons pas être capables d'ap-
porter une valeur ajouter à une
grande marque, Et pourtant, le
jardin est porteur de valeurs qui
font rêver, des valeurs d'avenir,
des valeurs morales, des valeurs
de développement durable, et
même des valeurs de richesses,
bien plus profonde que l'image
ou le paraitre.
C'est le moment de co brander,
à vous de jouer !
Roland Motte… Jardinier !
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Roland Motte…
Jardinier
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www.jardineries.com # 597 • 2 mai 2012
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