A M B A S S A D E D E F R A N C E A U R O Y A U M E - U N I - S E R V I C E É C O N O M I Q U E R E G I O N A L - © D G T R E S O R
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(3,2 %) par rapport au trimestre précédent et de 201 000 par rapport à mai 2015. Le taux de chômage se réduit donc
à 4,9 %, après 5,0 % en avril, le taux le plus bas depuis octobre 2005. Le taux d’emploi atteint un plus haut historique
depuis 1971 de 74,4 % (après 74,2 %) et les créations d’emplois augmentent : elles atteignent 176 000 par rapport
au trimestre précédent en mai contre 55 000 en avril, et 624 000 par rapport à mai 2015. Les salaires y compris
primes reprennent en dynamisme en mai, à 2,3 % sur un an après 2,0 % en avril, mais la progression des salaires
hors prime diminue légèrement, à 2,2 % (-0,1 pt).
L’inflation accélère en juin – Les prix augmentent de 0,5 % en glissement annuel en juin 2016, après 0,3 % en
mai. L’inflation sous-jacente est également en hausse, à 1,4 % après 1,2 %. Sur le seul mois de juin, les prix
augmentent de 0,2 %, après 0,2 % en mai et contre 0,0 % en juin 2015. Cette hausse est essentiellement portée par
une forte augmentation des prix du transport aérien, de 10,9 % sur le mois, probablement due au championnat
d’Europe de football. En juin, les prix énergétiques enregistrent une moindre baisse, à -3,4 % en glissement annuel
après -3,7 % en mai, mais les prix alimentaires demeurent orientés à la baisse, à -2,9 % sur un an contre -2,8 % en
mai.
Le FMI revoit nettement à la baisse la croissance britannique pour 2017 – Dans une mise à jour de juillet de
ses prévisions économiques d’avril sur la croissance mondiale, le FMI a revu à la baisse de près d’un point la
croissance du PIB britannique pour 2017, à 1,3 % (contre 2,2 % en avril), prenant en compte les effets baissiers de
l’incertitude sur la demande. La prévision de croissance du PIB britannique pour 2016 est plus légèrement revue à
la baisse, de 0,2 pt, à 1,7 %. L’organisation internationale prévoit dans ce scénario la signature d’un accord
commercial avec l’UE sur le modèle norvégien.
La croissance des prix immobiliers se stabilise en mai – Selon l’ONS, les prix immobiliers ont augmenté de
8,1 % sur un an en mai 2016, après 8,1 % en avril 2016. Sur le seul mois de mai, ils ont augmenté de 1,1 %, contre
une hausse de 0,8 % en avril 2016. La hausse des prix décélère très légèrement en Angleterre, à 8,9 % sur l’année
après 9,0 %, en février. A Londres, le dynamisme demeure particulièrement fort (13,6 % contre 13,4 %) et dans
l’Est (12,8 % contre 12,7 %) et les prix sont même en hausse dans le Sud-est (12,9 % contre 11,9 %). La dynamique
des prix se renforce aussi en Écosse (4,0 % en glissement annuel après 2,5 %) et dans une moindre mesure au Pays
de Galles (3,7 % contre 3,1 %) tandis qu’elle reste stable en Irlande du Nord (5,9 %).
REGULATION FINANCIERE
La FCA ne prévoit pas d’assouplissement notable de la réglementation financière au Royaume-Uni – A
l’occasion de la réunion annuelle de la Financial Conduct Authority, Andrew Bailey, pour son premier discours en
tant que directeur de la FCA, a affirmé que la réglementation européenne continuait à s’appliquer aux banques
britanniques jusqu’à nouvel ordre, et qu’il ne fallait pas s’attendre à une dérèglementation massive. Il souligne
qu’une partie de la réglementation financière est décidée au niveau international et que le Royaume-Uni a dans
plusieurs domaines une réglementation plus exigeante que les standards européens. Il a également mis en avant
l’importance de l’accès au marché unique européen pour le secteur financier britannique. Sam Woods, nouveau
directeur général de la PRA, auditionné par le Treasury Select Committee a pour sa part prévenu qu’il serait
compliqué de conserver l’accès au marché unique en comptant uniquement sur un régime d’équivalence, étant
donné l’importance de certaines activités financières.
Des économistes de la BoE préconisent aux banques centrales de créer leurs propres monnaies virtuelles –
Dans un document de recherche, John Barrdear et Michael Kumhof, deux économistes à la Banque d’Angleterre,
mettent en avant les avantages de la création et de l’utilisation d’une monnaie virtuelle par les banques centrales.
Le principal apport, en s’appuyant sur la technologie blockchain, serait la décentralisation des paiements qui ne
passeraient plus nécessairement par les banques commerciales pour être enregistrés. Leur recherche, fondée sur une
étude de cas aux États-Unis, affirme que cela pourrait avoir un impact positif sur l’économie et donner aux
régulateurs des outils plus efficaces pour lutter contre les bulles financières. Toutefois, le sous-gouverneur pour la
politique monétaire à la BoE, Ben Broadbent, a déclaré lors de son audition à la Chambre de Lords qu’une telle
décision n’était pas d’actualité aussi bien en raison des obstacles technologiques que de la restructuration de
l’ensemble du secteur financier que cela impliquerait.