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« … » → moment où la rencontre aurait pu se faire, où l'amour aurait pu naître
« ! » → désespoir du poète condamné à retrouver la nuit et tout ce qu'elle symbolise
discours lyrique, surtout dans les deux tercets
vers 11 : regrets que le poète adresse à la femme qui ne peut plus l’entendre
II. La passante : l’idéal de la femme
a) Une beauté moderne idéale
La succession d’adjectifs et de groupes nominaux au vers 2 donne l’image d’une femme à la
beauté moderne.
silhouette étirée : « Longue, mince »
beauté liée à son deuil : sa tristesse séduit le poète, hanté par le spleen. Allégorie de la
souffrance : « souffrance majestueuse ».
Sa beauté n'a rien de commun ni de vulgaire : « majestueuse » (vers 2), « fastueuse » (vers
3), « noble » (vers 5). Elle ressemble à une œuvre d'art : « avec sa jambe de statue » (vers 5).
L’enjambement des vers 2-3 permet de mettre en valeur le groupe verbal noyau de la phrase
« Une femme passa ». On retrouve le rythme souple et élégant de sa démarche dans
l’enjambement des vers 3-4 que l’on peut lire sans pause. La rime interne au vers 4 («
Soulevant/balançant ») et le rythme parfaitement équilibré du tétramètre (3/3/3/3)
traduisent son allure et sa démarche à la fois ondoyante et élégante.
La rime des vers 2 et 3 avec « majestueuse » et « fastueuse » souligne son rang social élevé
et sa distinction.
b) Une femme ambiguë et ambivalente
Le vers 8 montre la dangerosité de la femme : la « douceur » n'apporte pas la sécurité ni le
bonheur, mais une fascination qui marque l'infériorité et la dépendance maladive du poète.
L'antithèse entre « plaisir » et « tue » évoque le malheur qui naît de tout amour pour
Baudelaire : la beauté de la femme fait signe vers un idéal que l’on croit accessible à travers
elle, mais seule la déception s'ensuit, et l’amertume d’avoir cru à la promesse de cette
beauté.
Le verbe « renaître » s'oppose à « tue ». Le regard de la femme redonne vie au poète (vers
10), elle aurait pu lui permettre d’atteindre l’Idéal.
Cela souligne l’ambivalence de la femme, dont la beauté peut être dévastatrice.
III. Le poète, entre Spleen et Idéal
a) Le bonheur impossible
Le vers 12 révèle une rencontre marquée par l’impossibilité. Le désespoir du poète est
marqué par le rythme en gradation « Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être ! »,
2 pieds → 4 pieds 2 pieds → 4 pieds
la ponctuation expressive, l’adverbe de temps « jamais » en italique, ce qui montre qu’il a
conscience que le rêve de retrouver cette femme est un leurre.