LE DIAGNOSTIC
Le diagnostic de la maladie est simple car les
symptômes sont typiques de l’infection des voies
respiratoires supérieures ou profondes.
Le diagnostic de la cause est très complexe
car aucun symptôme n’est spécifique d’un type
d’agent infectieux.
- Sur l’animal vivant : on peut effectuer un
prélèvement de sécrétions directement dans le nez
(écouvillonnage nasal profond) ou la trachée
(aspiration trans-trachéale) pour analyse
microbienne.
- Le diagnostic à l’autopsie des animaux morts est
intéressant lors d’atteinte d’un effectif important
car les lésions peuvent être discriminantes entre
une atteinte majoritairement bactérienne
(congestive et purulente) et une atteinte
majoritairement virale (emphysémateuse et peu
congestive).
L’autopsie est alors suivie d’une bactériologie ou
d’une culture virale
LE TRAITEMENT
Il se compose de deux volets:
- la lutte contre les infections ou surinfections
bactériennes (antibiotiques).
- la lutte contre les conséquences de
l’inflammation des voies respiratoires (anti-
inflammatoires, diurétiques, broncho-
dilatateurs, traitements de soutien
respiratoires et cardiaques).
Les antibiotiques les plus adaptés (spectre
d’activité bactérienne correct, bonne diffusion dans
les poumons) sont les macrolides (DRAXXIN,
ZACTRAN, ZUPREVO, LINCO-SPECTIN,…), , les
céphalosporines (CEVAXEL, COBACTAN LA,…), ou
les pénicillines dites de type A (DUPHAMOX par
exemple) et le florfénicol (NUFLOR, RESFLOR).
Sont utilisés aussi en complément, les sulfamides
(AMPHOPRIM par exemple) et les tétracyclines
(TENALINE par exemple).
Les anti-inflammatoires sont :
- soit les corticoïdes (DEXAMEDIUM,
DEXADRESON par exemple) lors d’infection
bactérienne ou dans certains cas d’infection par le
virus syncitial ;
- soit les anti-inflammatoires dits non stéroidiens
(METACAM, FINADYNE,..) dans les autres
infections virales.
Une association des 2 types d’anti-inflammatoires
peut être envisagée dans certains cas.
LA PREVENTION
Elle passe par plusieurs volets :
- La gestion de l’ambiance climatique des
bâtiments d’allotement : il est nécessaire
d’augmenter la vitesse de renouvellement de l’air
au maximum, en évitant tout de même la
présence de courant d’air. Ce qui va permettre de
limiter au maximum la présence de vapeurs de
fumier dans l’air respiré par les animaux et de
limiter la vitesse de transmission des microbes
par les sprays microbiens que produisent les
éternuements des animaux malades.
- La gestion du stress d’allotement : en
limitant au maximum les mouvements et la
contention des animaux lors des transferts, en
isolant si possible les animaux malades ou
douteux et les anciens animaux des nouveaux
arrivants : un bâtiment de quarantaine peut
être une bonne solution pour limiter les
contaminations microbiennes trop rapides entre
les nouveaux et les anciens animaux.
- La gestion de l’immunité des animaux envers
les principaux germes passe par :
* Une vaccination avant l’allotement et
surtout avant la période à risque (c’est-à-dire en
général aux mois d’octobre – novembre en
sachant que la vaccination peut nécessiter un
rappel 3 semaines à 1 mois plus tard pour être
efficace ensuite pendant 5 mois), avec un vaccin
réunissant le maximum de microbes (BOVILIS
BOVIGRIP par exemple réunit une protection
à la fois contre les « pasteurelles » -Manheimia
heamolytica- et contre 2 virus -le BRSV et le
PI3-)
Un cas particulier, dans les élevages dont les
jeunes veaux sont atteints précocement, ou bien
pour vacciner en urgence les animaux non
malades face aux premiers cas de
bronchopneumonie on peut utiliser un vaccin
BRSV–PI3 INTRANASAL qui peut être
administré très précocement et instaure une
immunité très rapide (en 5 à 8 jours) mais
courte (9 à 10 semaines maximum)
* Une alimentation complète et
correctement équilibrée, une complémentation
minérale et vitaminique adaptée, car toute
carence alimentaire entraîne une diminution de
l’efficacité du système immunitaire.
* Une vermifugation des nouveaux
arrivants, s’ils ont déjà passé au moins quelques
semaines en pâturage.