
ClassiÀ cation TNM du cancer bronchique  389
Changements apportés 
par la 7e classiÀ cation
Ceux-ci sont présentés par le tableau 3, tant en ce qui 
concerne les descripteurs que les stades. Les principales 
modiÀ cations sont le passage de l’atteinte pleurale d’un 
stade IIIB à un stade IV M1a, le reclassement des nodules 
pulmonaires en stades plus précoces, le passage de tumeurs 
de grandes tailles (> 7 cm) en descripteur T3 et donc en 
stade IIIA s’il y a une atteinte ganglionnaire N1.
Divers symboles de la classiÀ cation TNM
Symbole c (classiÀ cation clinique)
C’est le symbole habituellement utilisé pour décrire le stade 
d’une tumeur au moment du diagnostic quand elle n’a pas 
encore été traitée. Le terme « X » doit être mis à chacun des 
descripteurs si la tumeur n’a pas pu être évaluée le concernant.
Symbole p (classiÀ cation pathologique)
Il permet de décrire le T, le N et parfois le M, lorsqu’une 
intervention chirurgicale a été réalisée. Il s’agit donc de la 
description après un traitement, comme l’est la réponse 
tumorale après une chimiothérapie.
Descripteur i et mol 
(cellules tumorales isolées)
Le descripteur « i » avec un « – » ou un « + » selon qu’il 
est absent ou présent est utilisé pour les classiÀ cations 
ganglionnaires si l’on met en évidence, par des techniques 
histologiques de routine ou par immunohistochimie, des 
petits îlots de cellules néoplasiques de moins de 0,2 mm 
dans leurs plus grandes dimensions. Si l’on a dû recourir à des 
analyses moléculaires pour mettre en évidence ces cellules, 
on utilisera le symbole « mol ».
Symbole de tumeur résiduelle R
Après l’intervention chirurgicale, on peut classer la tumeur 
par le symbole « R » avec un « X » si l’on n’a pas pu évaluer 
l’extension tumorale résiduelle, « 0 » s’il n’existe pas de 
résidus tumoraux, « 1 » s’il y a un résidu tumoral microsco-
pique et « 2 » s’il est macroscopique.
Symbole d’invasion de la plèvre viscérale PL
Il sera étiqueté « 0 » s’il n’y a pas d’atteinte de la plèvre 
viscérale, « 1 » si l’on constate une extension au-delà de la 
membrane élastique, « 2 » si la tumeur atteint la surface 
pleurale, « 3 » si elle atteint la plèvre pariétale [19].
Descripteur de tumeurs multiples
S’il y a plusieurs tumeurs primitives, on fera suivre le « T » 
d’un « (m) » ou d’un nombre indiquant le nombre de tumeurs 
primaires. Pour le « T », il conviendra d’utiliser le descripteur 
le plus élevé de la tumeur la plus importante.
actuellement à la 7e édition, sortie en 2009 [4]. Il convient 
cependant de connaître également les éditions précédentes, 
à savoir les 5e et 6e, qui sont semblables pour le cancer 
bronchique [2-5]. En effet, c’est sur la base du système de 
classiÀ cation présenté dans ces deux éditions que la plupart 
des études de traitement multimodal et de traitement 
néo-adjuvant ou adjuvant à la chirurgie ont été réalisées. 
L’interprétation des résultats et leur extrapolation à la 
pratique actuelle nécessitent donc de bien se rappeler 
l’ancienne classiÀ cation. Jusqu’à la récente classiÀ cation, 
pour les tumeurs pulmonaires, les différentes propositions 
étaient basées sur l’analyse récurrente d’une série chirur-
gicale ancienne et unicentrique nord-américaine. Cette 
série ne tenait pas compte des progrès réalisés ni dans 
l’imagerie moderne ni dans les traitements, notamment 
en termes de chimiothérapie d’induction ou adjuvante 
et de radiochimiothérapie. Cette attitude a entraîné la 
création au sein de l’IASLC (International Association for 
the Study of Lung Cancer) d’un groupe qui s’est attelé à 
réunir une énorme base de données en vue de modiÀ er, de 
façon consensuelle et mondiale, la classiÀ cation proposée 
par l’équipe américaine [6]. Ce projet, fondé en 1999, 
est l’IASLC Staging Project, qui a abouti à la classiÀ ca-
tion actuelle ofÀ cialisée en 2009. Le comité en charge 
de ce projet s’est structuré en plusieurs sous-comités : 
descripteurs T [7], descripteurs N [8], descripteurs M [9], 
facteurs pronostiques [10], cancers bronchiques à petites 
cellules [11], carte ganglionnaire [12], validation et métho-
dologie [13]. Depuis, le comité s’intéresse également à la 
classiÀ cation TNM d’autres tumeurs thoraciques, notam-
ment du mésothéliome [14] et des thymomes [15].
ClassiÀ cation TNM actuelle (7e édition)
Cette classiÀ cation est présentée dans le tableau 1. Les 
points importants qu’il convient de retenir concernent 
essentiellement le T et le M [16,17].
La taille a été prise en considération de façon plus 
importante qu’auparavant avec des sous-classiÀ cations pour 
le T1 en 2 catégories suivant que la tumeur a plus de 2 cm 
ou moins ; pour le T2 suivant qu’elle dépasse ou non 5 cm. 
Les tumeurs de plus de 7 cm sont classées T3. Les nodules 
pulmonaires dans le même poumon que la tumeur primitive 
ont été classés T3 s’ils sont présents dans le même lobe ou 
T4 s’ils sont dans un autre lobe.
Des changements importants ont été également apportés 
pour le M (métastases à distance) avec l’apparition d’un 
nouveau descripteur M1a pour les nodules tumoraux dans le 
poumon controlatéral ou l’existence d’une atteinte pleurale 
homo ou hétérolatérale. L’atteinte péricardique est aussi 
considérée comme M1a. Les métastases à distance sont 
classées sous le descripteur M1b.
Le changement des descripteurs s’est associé à une 
nouvelle classiÀ cation par stades reprise dans le tableau 2. 
Il est à noter que cette classiÀ cation s’est révélée tout à 
fait applicable également aux cancers bronchiques à petites 
cellules [11] et aux tumeurs carcinoïdes [18], ces dernières 
étant auparavant exclues de la classiÀ cation TNM. Donc, 
toute tumeur primitive du poumon peut être caractérisée 
par le même stade TNM.
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