HPT Formation scientifique UAA5 AUTEURS : Philippe Godts, Jean-Baptiste Schuermans 12 octobre 2014 Fiche d’activité 4 Protection contre les risques d’électrocution Enoncé de la situation Etablir le lien entre différentes caractéristiques des appareils électriques et la sécurité. Développements attendus principalement visés Dans une situation donnée, choisir en le justifiant le dispositif de sécurité adéquat (fusible, disjoncteur, différentiel, prise de terre) (C6). L’élève choisit le fusible ou le disjoncteur pour protéger un circuit contre les surintensités, puis il choisit le différentiel et la prise de terre pour protéger les personnes en cas de contacts accidentels avec une pièce sous tension. À partir d’un document iconographique décrivant une situation de la vie courante, relever les manquements en matière de sécurité électrique (T2). À partir d’un schéma, l’élève repère les risques éventuels sur les personnes (électrocution, …) ou sur les installations (court-circuit, surintensités, …). Il relie en outre ces dangers avec les notions vues précédemment. Suggestions 1. Montrer aux élèves le fonctionnement d’un ohmmètre (multimètre digital avec sélectionneur sur le mode « ohmmètre, 1 MΩ ») en en lisant l’affichage quand on le branche à divers objets plus ou moins bon conducteurs électriques (métaux, papier sec, papier humide1, tissu sec, tissu humide…). Proposer ensuite aux élèves de former une longue chaîne en se donnant la main, le premier et le dernier de la chaîne établissant le contact avec une des bornes de l’ohmmètre au moyen de sa main libre, qu’il aura auparavant humectée pour en rendre la peau plus conductrice. Observer la réaction de l’ohmmètre dès que la chaîne est interrompue en un point quelconque. A l’aide de cette expérience totalement inoffensive (un courant circule vraiment dans la chaîne d’élève, mais il est beaucoup trop faible que pour être ressenti), les élèves prennent conscience que leur corps est lui-même conducteur électrique. 1 L’eau du robinet suffit généralement à conduire légèrement l’électricité. Document14 160612 2. Donner aux élèves des éléments démontés2 d’installations électriques domestiques (ou autres) comportant : Des cordelières ou autre câbles coupés de manière à faire apparaître les isolants entourant les conducteurs ; Des fiches électriques démontées comportant un fil de terre ; Des prises avec dispositif de fermeture des contacts (anti-intrusion pour les petits enfants) ; Des boîtiers montrant la double isolation ; Des socles (lampes de bureau…) faisant apparaître le contact entre le fil de terre et la carcasse de l’appareil ; Des disjoncteurs différentiels ; ... Les élèves identifient la caractéristique de l’élément qui permet une protection contre les électrocutions. 3. Faire fonctionner une maquette permettant de mettre en évidence les rôles de la prise de terre et du disjoncteur différentiel lors d’un courant de fuite (voir Centrale des Marchés). Attention, la plupart des maquettes vendues par les firmes de matériel didactique nomment une des deux bornes du secteur « phase » et l’autre « neutre ». Cela correspond à des installations où le neutre est raccordé à la terre (en général au niveau de stations de transformation) et présente donc moins de risque que la phase. En Belgique, dans la plupart des maisons, les deux bornes du secteur sont des phases et sont donc dangereuses. Pour que les maquettes didactiques correspondent au plus grand risque, nous recommandons de les alimenter à l’aide d’un générateur 12 V alternatif à zéro central : c’est le cas des générateurs comportant trois douilles portant les mentions 0 V, 6 V et 12 V alternatif. Il suffit alors de raccorder les deux phases de la maquette aux douilles 0 V et 12 V, et d’utiliser la douille 6 V (le zéro central) pour la terre de la maquette. Si on dispose de deux alimentations 6 V alternatif séparées, il faut les raccorder en série3 pour obtenir les 12 V alternatif, leur borne commune étant utilisée comme terre pour la maquette. Par contre, pour décrire les situations où une des bornes du secteur est neutre, il suffit d’utiliser un simple générateur 12 V alternatif (sans zéro central). Il faut alors raccorder la terre et le neutre de la maquette à une même borne du générateur. 4. Donner aux élèves des cordons de raccordement 220 V (avec fil de terre) non-dénudés, des outils (pinces, cuters, tournevis…), des lampes, des fiches ou des soquets, et leur demander d’effectuer le raccordement et de détailler les risques et les précautions qu’ils prennent (vérifier que le cordon n’est pas branché ou déclencher le disjoncteur ad hoc, ouvrir correctement le boîtier, vérifier l’état de l’isolation du cordon, vérifier s’il faut raccorder le fil de terre, s’assurer que tous les conducteurs sont correctement vissés dans les contacts, refermer correctement le boîtier…). 2 A défaut d’éléments réels, on peut aussi en distribuer des illustrations (voir annexe, page suivante) aux élèves. 3 Si la tension des deux alimentations placées en série est nulle, il faut en inverser une des deux. Document14 160612 Annexe : exemples d’illustrations d’éléments de circuits en lien avec la sécurité A : Disjoncteur différentiel (Ce disjoncteur déclenche dès qu’il mesure une différence de 0,03 A entre un courant entrant et un courant sortant) B : Disjoncteur classique démonté C : Raccordement d’un moteur de moulin électrique (Branchement du fil de terre à la carcasse métallique) D : Prise murale (Fiche de terre, et protection enfant anti-intrusion) E : Raccordement d’un réfrigérateur (Branchement du fil de terre à la carcasse métallique) F : Boîte de dérivation (Les contacts entre les conducteurs se font dans des boîtiers noninflammables) Document14 160612