10/02/2006 TD 1 de Processus d`attribution Les théories de l

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10/02/2006
TD 1 de Processus d’attribution
I. Les théories de l’attribution :
. Attribution causale : le fait d’observer un acte et d’en rechercher les causes pour lui donner une
explication. C’est un fonctionnement qui est basé sur les inférences qui vont consister à déduire de ce que
l’on observe, un certain nombre d’informations qui vont nous conduire à émettre un jugement.
A. La théorie de l’attribution selon Heider (1958) :
. Il est le 1er à s’interroger aux processus d’attribution et à la perception des personnes. Il s’est demandé
dans quelles conditions se forment nos impressions sur les autres (traits de personnalités, sentiments,
intentions, etc.).
. Selon lui, c’est d’après ce que fait ou dit une personne que l’on peut inférer des traits de personnalité, des
sentiments, des intentions. On établit un lien entre le comportement d’une personne et ses causes.
. L’attribution est une forme d’explication que l’on fournit pour comprendre nos propres actions ( auto
attribution) mais également pour comprendre les actions des autres ( hétéro attribution). Cette
recherche des causes va nous permettre de donner un sens à ce que l’on voit.
. Supposons qu’une personne subisse une expérience désagréable, il va y avoir plusieurs causes possibles :
- Le hasard
- La personne
- Autrui
Ce que va faire la personne pour essayer d’expliquer son l’origine du désagrément est une recherche sur
l’une de ces causes.
→ Si elle pense que c’est le hasard, on ne peut aller + loin dans l’explication car ce n’est pas un élément
maîtrisable.
→ Si elle pense que c’est de sa faute, elle retiendra cela à l’avenir, là aussi on ne peut aller + loin.
→ En revanche, si l’explication porte sur une autre personne, on va franchir un 2ième pas dans
l’explication : l’intention.
Cette personne avait l’intention de nuire ou alors est-ce due à un accident ?
Accident
Autrui
Intention de nuire
→ Si c’est un accident, c’est le hasard, on ne peut aller + loin dans l’explication.
→ Si c’est une intention de nuire, est-ce que la personne était de mauvaise humeur ou est-ce une
antipathie envers la personne ?
Mauvaise humeur
Intention de nuire
Antipathie
. En fait la perception d’autrui va s’arrêter quand l’argumentation paraîtra suffisante et satisfaisante.
. On peut voir qu’il existe 2 constantes principales :
1) Attributions stables et instables :
→ Préférence pour l’explication stable et maîtrisable. Car en modifiant notre environnement, ce sont des
attributions qui vont nous permettre d’expliquer de nombreux éléments de la vie quotidienne.
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→ Cela nous permet de céder de manière simple toutes les apparences d’un événement. Ainsi on va
obtenir une représentation stable d’événement qui sinon resterait complexe.
→ Les attributions déterminent en fait ce à quoi nous nous attendons (ex : de la part d’une personne) et la
façon dont nous devons réagir à ces actes.
→ C’est la raison pour laquelle on est motivé pour arriver à des attributions stables et ordonnées.
2) Attributions internes et externes :
. Attribution interne : définit les caractéristiques de la personne auteur de l’acte.
. Attribution externe : fait référence à des caractéristiques externes à l’acteur.
→ La situation : entourer l’action, en être à ‘origine.
→ Les autres : personnes présentes lors de la réalisation de cet acte.
. Ross (1977) établit une préférence de l’être humain pour les attributions internes.
 L’erreur attributive fondamentale (EAF).
Travail de groupe
1. Quelles sont les variables manipulées ?
2. Pourquoi ? Quelles hypothèses ?
3. Quels résultats sont attendus ?
1. Il y a 6 mêmes items et on fait varier le type de réponse.
Variables → format de réponse
4 explications (2 internes/2 externes) → choix
Interne
2 échelles en 7 points
Externe
2. Selon Ross, on s’attend à d’avantage de réponse interne. Mais selon le format de réponse interne ou
pas.
. Pour les échelles en 7 points :
→ Majorité de réponse interne ou pas.
. Pour les échelles en 4 points :
→ Interne : explication relatif à la personnalité de la personne et d’autres en rapport avec l’action à
expliquer. Si c’est autre que la personnalité c’est pour voir s’il y a d’autres attributions internes qui
vont avoir un impact.
→ Externe : on choisit entre des institutions et des mode de fonctionnement.
. On a mis en place cette expérience où l’EAF est mis en évidence, mais on a donné aux personnes de
choisir entre externes et internes. De faire un choix entre ces réponses, conditionnement de l’EAF.
3.
. Expérience de L3 avec 4 échelles, format traditionnel (interne/externe) → choix forcé [1].
Puis il y avait 2ième choix avec l’échelle en 7 points [2]. Et le 3ième choix avec format en 4 points [3]. Et le
4ième choix avec des réponses libres [4].
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. On retrouve l’EAF ans le [1]. Pour les 3 autres formats de réponse, ce n’est pas le caractère
interne/externe qui va dominer les réponses, mais on verra que les étudiants ont choisi une explication qui
va valoriser l’acteur.
On a pu voir aussi que dans le format [2], qu’ils n’attribuaient pas le même poids aux internes/externes.
Dans les autres formats, ils n’hésitaient pas à nuancer leurs explications.
. Si on donne aux sujets d’exprimer autrement qu’en faisant un choix entre externe et interne, l’EAF n’est
plus manifeste.
B. Le modèle des inférences correspondantes de Jones et Davis (1965) :
. Ils ont tenté de comprendre comme un individu va attribuer des dispositions personnelles stables à partir
des actions qu’il observe.
 Comment à partir d’un acte d’autrui on va lui attribuer des traits de personnalité ?
. Ils supposent que l’on fait des attributions de causalités internes. Ils définissent cette tendance à
surestimer les causes internes comme un biais de correspondance donc d’où le nom de modèle
d’inférence correspondante.
. L’idée centrée est que l’observation du comportement de l’acteur est causée par l’un de ses traits de
caractère. Ce modèle ne concerne que les attributions internes et est valable que pour une personne qui
observe un acte.
. Certaines conditions doivent être réunies pour les attributions internes :
- L’intention de l’acteur : l’observateur devra s’assurer que l’acteur agit intentionnellement,
repérer les effets de l’action qui ont été voulu par l’acteur.
- La liberté de choix : on peut faire des attributions internes que si l’acteur ait agit en toute
liberté, l’observateur doit penser que l’acteur a une certaine liberté.
- L’effet spécifique : l’observateur doit repérer l’effet spécifique d’une action pour pouvoir
attribuer avec certitude une intention spécifique à un acteur.
- La désirabilité sociale : + les actions vont correspondre à une norme de désirabilité sociale et
– les observateurs attribuent à cette action aux dispositions de l’acteur (- d’attribution
interne).
. Jones et Davis : « On apprend + sur les dispositions et intentions d’autrui lorsque les effets de l’action
choisie sont non désirés socialement et donc inattendues ».
C. Le modèle de la variation de Kelley (1967) :
. Selon lui, l’individu fonctionne comme un statisticien naïf, il recherchera des informations pertinentes
dans l’analyse de la situation, et il dit ensuite si le comportement qu’il observe chez autrui est dû à des
dispositions de la personne ou à des caractéristiques de la situation.
. Ici on parle en terme d’attribution qui va concerner autrui et de ses propres comportements.
 Hétéro attribution.
→ Modèle valide pour l’acteur et l’observateur.
. Ce qui sera choisi comme une cause d’un événement, c’est ce qui est présent lorsque l’événement se
produit, mais ce qui est absent lorsque l’effet se ne produit pas.
. L’individu analyse la variation qui existe dans les effets en fonction de la variation de 4 facteurs :
- Les objets sur lesquels portent l’attribution.
- Les personnes en rapports avec les objets.
- Les modalités temporelles.
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Les circonstances de l’interaction avec ces objets.
. Ces facteurs ne sont pas toujours présents ou accessibles au sujet. On va attribuer une cause interne ou
externe en fonction du type et du nombre d’informations dont on va disposer pour analyser a situation.
 Est-ce que pour faire des attributions, les gens vont rechercher autant d’informations
spontanément ?
. Kelley reconnaît que parfois on fonctionne à l’aide de raccourcis cognitifs dives et enfin de compte, ce
modèle va orienter les recherches vers un certain nombre de biais ou de disfonctionnement dans les
raisonnements attributifs.
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