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d’harmoniser l’activité de création législative entre les institutions du pouvoir exécutif avant qu’un
projet ne soit présenté au gouvernement pour discussion. Comme la mise en place de HÕNTE ne
fait pas partie de la procédure législative prévue dans la constitution, les exigences fixées dans
HÕNTE n’influent pas sur la capacité fixée à l’article 87, point 4, de la constitution, de présenter au
Parlement des projets de loi. D’après la disposition constitutionnelle susmentionnée, le
gouvernement est compétent pour débuter un projet de loi et pour le présenter au Parlement pour
discussion, même dans le cas où la procédure fixée dans HÕNTE n’a pas été suivie lors de la
préparation du projet. Étant donné que HÕNTE relève du droit d’organisation interne du pouvoir
exécutif, ses exigences n’influent pas non plus sur la promulgation des lois au Parlement. Pour les
raisons susmentionnées, le fait que l’intention de finalisation de projet prévue dans HÕNTE n’ait
pas été rédigée lors de la préparation de la loi de réforme administrative ne modifie pas la
constitutionnalité de cette loi».
Le très grand retard pris par la mise en œuvre des mesures nécessaires à la société plaide contre la
rédaction d’une IF (intention de finalisation). Chaque année, plus de 1000 personnes meurent des
méfaits de l’alcool, selon une estimation prudente. D’après une analyse menée lors de la rédaction
du Livre vert de la politique de l’alcool, il y avait alors 1 440 décès liés à une surconsommation
d’alcool, dont près de 80 % concernaient des hommes. De 2009 à 2014, la consommation d’alcool
est restée pratiquement inchangée, et ce n’est qu’en 2015 qu’a eu lieu une franche diminution, ce
qui fait que l’analyse reste d’actualité. Si l’objectif avait été mis en place dès 2009 — une
consommation totale inférieure à 8 litres d’alcool pur par habitant — il aurait été possible de sauver
jusqu’à 1 800 personnes.
Le ministre de la santé et du travail a présenté un projet d’harmonisation en 2015. Ce projet a été
étudié par un groupe d’harmonisation par le biais du système EIS d’informations sur les projets
(dossier 15-1469). Un tableau concernant le décompte des remarques et propositions versées au
projet a été ajouté dans le projet.
En matière de questions de fond sur le projet, des discussions ont eu lieu avec des groupes d’intérêt
et des parties prenantes lors de la rédaction du Livre vert de la politique de l’alcool, tout comme des
discussions internes entre les représentants des ministères dans un groupe de travail chargé de
mettre en œuvre le Livre vert et associant les ministères de la politique en matière d’alcool.
Les objectifs à atteindre avec le présent projet ont été fixés par un mémorandum du gouvernement
sur les principes fondamentaux de la politique en matière d’alcool, mémorandum dont la rédaction
s’est étalée de 2007 à 2009. Des ministères représentant divers domaines ont participé à la rédaction
de ce mémorandum: ministère de l’économie et de la communication, ministère des finances,
ministère de l’agriculture, ministère de l’éducation et des sciences, ministère de l’intérieur,
ministère des affaires sociales, ministère de la justice, ministère de la culture. En 2008 ont eu lieu
des consultations avec les groupes parlementaires. En janvier 2009, le gouvernement a discuté du
mémorandum lors d’un conseil des ministres.
En septembre 2011 a commencé, sous la direction du ministère des affaires sociales, la rédaction du
Livre vert de la politique de l’alcool. Le processus de rédaction du Livre vert a été un des processus
collaboratifs les plus vastes qui aient eu lieu en Estonie. De nombreux intervenants y ont pris part,
depuis les producteurs d’alcool et les négociants jusqu’aux organisations de santé. La principale
difficulté de la mise en œuvre des propositions évoquées dans le Livre vert a été que pour les