Communication Corporate

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François Borand
Licence Info Com
Communication institutionnelle
4 mars 2002
LES COMMUNICATIONS DE L’ENTREPRISE
PHILIPPE SCHWEBIG
Plan Détaillé
Problématique de l’extrait :
Dans un contexte où la communication est devenue une sorte de leitmotiv pour les entreprises,
comment s’y retrouver entre des concepts variés souvent mal employés (communication
d’entreprise, corporate, marketing, produit…) ? Quelles sont les interactions nécessaires et
inévitables entre les différents niveaux de la communication d’entreprise (dans son sens le
plus large) ?
1.0 DEUX TYPES ET QUATRE NIVEAUX DE COMMUNICATION
1.1 La communication marketing (cf tableau 1)
a) la communication produit
b) la communication de marque
1.2 La communication corporate (cf tableau 2)
a) la communication d’entreprise
b) la communication institutionnelle
2.0 UNE NECESSAIRE REPARTITION DES ROLES
2.1 Une distinction inévitable entre les communication marketing et corporate (cf
tableau 3)
a) des messages pluriels destinés à des publics variés
b) des contraintes différentes
2.2 Des interactions incontournables
a) la confusion délibérée des deux types de communication
b) « l’image qui fait la différence »
In Les communications de l’entreprise, au-delà de l’image, ouvrage destiné aux responsables
d’entreprise et aux professionnels.
Ouvrage écrit par un professionnel du marketing et de la publicité, consultant spécialisé dans
le communication d’entreprise (HEC, Harvard-Business School).
Constat : la communication est devenue une sorte de leitmotiv des entreprises, phénomène
incontournable qui affecte aussi bien les règles internes que les comportements externes des
différents acteurs concernés. Cependant, la multiplicité des concepts et des appellations, du
vocable de la communication d’entreprise entraîne un certain nombre de confusions entre des
domaines et expression souvent employées à mauvais escient : communication marketing,
communication d’entreprise, communication corporate sont des concepts qui peuvent
apparaître au premier abord comme synonymes, mais il n’en est rien. C’est dans cet objectif
de résolution des difficultés de vocabulaire que Schwebig a écrit ce texte. L’auteur pose
ainsi comme problématique la question des interactions entre les différents types de
communication dont dispose une entreprise.
1) Deux types et quatre niveaux de communication (poser les concepts)
2) La nécessité d’établir une véritable architecture de communication
1.0 DEUX TYPES ET QUATRE NIVEAUX DE COMMUNICATION
Définition la plus simple de la communication d’entreprise : « celle où une entreprise ou
une organisation parle d’elle-même, c’est-à-dire où elle est le sujet et l’objet de son propre
discours. » Mais cette définition est trop générique, et n’opère pas de distinction entre les
différents volets de cette communication.
Au nom de qui doit-on communiquer ? Quel doit être le héros de la communication : le
produit, la marque, la firme ?
Schwebig reprend une distinction initialement faite pas Krief et développée par Kapferer
1.1 La communication marketing (communication sur ce qu’achète le client)
i. la communication produit (ordre des performances)
ii. la communication de marque (ordre des valeurs)
une distinction pas toujours évidente : parfois produit presque (Coca Cola) ou totalement
absent (Benetton) de la communication.
Tableau 1
Communication marketing
Communication Produit
(performances)
Communication de marque
(valeurs)
la chose dont on parle
le substitut
produit
discours objectif / spécifique (USP)
« le plus produit »
discours symbolique / générique
« la personnalité de la marque »
exemple : le shampoing Elsève de
L’Oréal
métaphorique
exemple : Coca Cola
du
1.2 La communication corporate (la société qui met un produit / service sur le
marché)
Origines : 1975, puis développement en 1990’s en France. Prise de conscience de nécessité
pour les entreprises de construire une image institutionnelle destinée aux publics internes et
externes. Prise de conscience favorisée par développement des mouvements écologiques et
consuméristes avec notion de responsabilité sociale des entreprises. Vers l’image de
l’entreprise citoyenne.
a) la communication d’entreprise (comme ensemble de moyens techniques,
financiers et humains) (ordre des performances)
b) la communication institutionnelle (l’organisation en tant que collectif social)
très important, en achetant tel ou tel produit, la consommateur accède à un univers culturel
donné et construit par l’entreprise, via le positionnement choisi. Importance grandissante car
elle repose sur la valorisation de l ‘identité de l’entreprise.
Tableau 2
Communication corporate
Communication d’entreprise
(performances)
discours sur les ressources et les
réalisations humaines, financières,
boursières, sociales de l’entreprise
un besoin légitime de l’entreprise de
dire « qui elle est »
Communication institutionnelle
(valeurs)
discours sur la personnalité de
l’entreprise, ses missions d’ordre
sociétal
contributions de la firme au progrès
discours objectif : les performances
de l’entreprise
discours symbolique : « l’aura
organisationnelle », l’identité, la
culture d’entreprise
destinée aux partenaires habituels
de l’entreprise (consommateurs,
actionnaires, ressources humaines)
destinée aux sujets collectifs,
communautés symboliques (parents,
citoyens responsables…)
exemple : le site internet de Danone
exemple : Land Rover partenaire des
sapeurs-pompiers
Cf Tableau Intermarché
Après avoir étudié la communication globale d’une entreprise et les différents niveaux qui la
caractérisent généralement, il s’agit maintenant de mettre en avant les caractères distinctifs
des deux principaux types de communication ainsi que leurs inévitables interférences.
2.0 UNE NECESSAIRE REPARTITION DES ROLES
2.1 Une distinction inévitable entre les deux types de
communication
Deux approches distinctes
Tableau 3
Communication MARKETING
relation linéaire
communication sur un produit
(valeur d’usage et d’estime)
Communication Corporate
pas de relation linéaire,
communication sur tel ou tel aspect de
l’entreprise, pas sur « l’entreprise »
un marché cible clairement identifié
des publics différents selon les besoins
de communication
un message
des messages variant sur le fond et la
forme
relative inconstance du message
exigence de cohérence et de constance
du message (identité de l’entreprise)
exemples de diversité des messages :
- banquiers : résultats, investissements
- ressources humaines : exhortation à la
rigueur, dynamisme de l’entreprise
(bougez avec la Poste)
a) des messages pluriels destinés à des publics variés
Pour certains produits, les deux communications se voient affecter des missions
volontairement séparées, sans forcément une recherche de synergie :
Exemple : Perrier, Moulinex,
-1 communication principalement axée sur les produits
-1 communication d’entreprise réservée à un public beaucoup
plus restreinte pour des publics spécifiques (bourse, pouvoirs
public)
c) des contraintes différentes
Indispensable cohérence de la communication corporate en ce qui concerne l’IDENTITE
2.2 Des interactions évidentes
Interactions évidentes lorsque l’entreprise signe ses produits : l’entreprise joue le rôle de
« sur-marque » en désignant l’auteur, en signant…
Plusieurs situations :
a) Une confusion délibérée des deux formes de communication
ex : Levi’s, capacité de l’entreprise à anticiper et maîtriser le marché de
l’habillement en terme de mode, de qualité… (pub avec les acteurs de Roswell)
Campbell Soup Co., campagne d’éducation du marché en vantant
nécessité d’une alimentation équilibrée.
b) « l’image qui fait la différence »
ex : A cause de la profusion de produits identiques, c’est souvent sur l’aura
organisationnelle, le corporate character que va se jouer la communication
d’entreprise : responsabilité de positionnement des entreprises. Impact sur la
distribution et le référencement en rayon. « L’image qui fait la différence ».
CONCLUSION
La valeur d’entreprise qui contribue directement à la promotion voire à
l’appropriation d’une valeur au profit d’une marque. Il est exceptionnel que l’on
communique exclusivement sur un seul niveau de communication. Une politique globale
de communication se construit sur plusieurs niveaux, souvent les quatre. Ce texte a pour
principal intérêt de poser les concepts souvent confus, et souligne la nécessité d’établir
pour les entreprises une véritable architecture de communication où sont délimités et
justifiés les diverses missions et rôles impartis aux marques, à l’entreprise et les
interactions recherchées, particulièrement dans un contexte de mondialisation où
l’identité de l’entreprise devient une question aiguë. Néanmoins, on regrettera peut être
que l’auteur n’ai pas présenté les avantages, les inconvénient et les contraintes de chaque
forme de communication. Cela aurait sans doute contribué la thèse selon laquelle une
interaction et une cohérence entre les différents niveaux de communication est nécessaire.
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