
A ce jour, huit cantons (Glaris, Jura, Neuchâtel, St-Gall, Schaffhouse, Vaud, Valais et Zurich) ont
définitivement adhéré au concordat. Trois cantons (Lucerne, Grisons et Thurgovie) ont rejeté le projet
en votation populaire, alors qu’il doit encore être soumis au peuple dans les cantons de Berne et de
Nidwald. Les autres n’ont pas encore achevé l’examen du projet.
L’usam favorable au projet
En 2006, se fondant sur les réponses de nos organisations membres à la consultation interne, l’usam
s’est déclarée dans l’ensemble favorable au projet. En l’occurrence, son appréciation se limitait à la
formation professionnelle, laquelle repose sur des schémas valables dans toute la Suisse, visant à
offrir aux jeunes une formation en faisant des professionnels compétitifs sur le marché de l’emploi.
Pour les entreprises formatrices, il est important de savoir de quelles connaissances scolaires dispo-
sent les jeunes à leur sortie de l’école obligatoire.
Outre des connaissances et aptitudes scolaires lacunaires (calcul, écriture, lecture), les formateurs
relèvent encore un déficit de compétences sociales (fiabilité, savoir-vivre, ponctualité, volonté de
performance, etc.). De surcroît, les entreprises estiment que les certificats ne sont plus « lisibles », les
notes ne correspondant de toute évidence pas toujours aux prestations effectives.
Fortes de ce constat, de nombreuses entreprises et associations professionnelles ont commencé à
introduire des « tests d’admission » (multicheck, basic-check, etc.) généraux ou propres à la branche.
Cette « manifestation de défiance » à l’égard de l’école obligatoire doit faire réfléchir.
Cette réflexion semble d’autant plus nécessaire que nombre d’entreprises actives dans toute la
Suisse, d’organisations de branche et d’associations professionnelles considèrent que la multiplicité
des systèmes scolaires, du matériel didactique, des évaluations, etc., engendre un manque de trans-
parence et avouent avoir toujours plus de peine à accepter cette diversité. Une coordination devrait
être imposée là où elle a un sens d’un point de vue économique et pédagogique.
Enfin, le marché du travail exige aujourd’hui que les personnes actives fassent preuve d’une mobilité
allant souvent au-delà des frontières cantonales. Les efforts d’harmonisation sont donc également
bienvenus pour les familles dont les enfants sont en âge de scolarité.
Standards de formation
L’usam salue expressément la volonté d’établir, pour la première fois au niveau suisse, aussi bien les
domaines de la formation initiale que les standards de formation. En tant que représentante des PME
et donc de quelque 70% de toutes les entreprises formatrices, l’usam exige cependant aussi de
participer dès le départ au développement des standards. En l’occurrence, il ne s’agit pas simplement
d’harmoniser des processus de formation, mais de décrire les résultats attendus de façon à ce qu’ils
soient clairs et contraignants pour les écoles. Ces résultats doivent en outre être mesurables et donc
comparables. Pour les thèmes transdisciplinaires, il est important également que les enseignants
connaissent les objectifs à atteindre.
A cet égard, l’usam approuve le choix des quatre domaines (langue de scolarisation, langues étran-
gères, mathématiques et sciences naturelles) et le considère comme juste. Elle exige toutefois aussi
l’inclusion des connaissances du domaine des technologies de l’information ; celles-ci font aujourd’hui
partie des instruments de travail de chaque apprenant. Les enseignants ne devraient avoir aucun
problème – avec les moyens dont ils disposent et sans travail supplémentaire excessif – à introduire
des standards de performance dans ce domaine également ainsi qu’à les contrôler.
Enfin, l’usam exige que ces standards de formation nationaux ne soient pas développés par la CDIP
sur une base purement pédagogique/scientifique, mais que les exigences du monde du travail soient
également prises en compte. En collaboration avec d’autres organisations du monde du travail, elle
développe actuellement le profil d’exigences professionnelles et scolaires pour chaque profession,
visant à ce que, dès la septième année, chaque élève ait ainsi la possibilité de choisir la profession
adéquate en fonction de ses aptitudes, de ses facultés et de ses capacités.