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Dachorganisation der Schweizer KMU
Organisation faîtière des PME suisses
Organizzazione mantello delle PMI svizzere
Umbrella organization of Swiss SME
Service de presse, février 2009
Berne, le 28 février 2009 usam-cd
Pages
Concordat HarmoS

Oui à une meilleure formation professionnelle
Hausse des prix de l'électricité

Les PME indignées par cette évolution
Financement additionnel de l'assurance-invalidité (AI)

Ne pas craindre de prendre des mesures impopulaires
Formation professionnelle

Manifestations, informations diverses
Analyse de la situation politico-économique telle qu'elle se présente pour les PME

Trois priorités en point de mire
16
19
21
23
26
Communiqués de l'usam du mois de février 2009

8 février 2009 – Oui à la libre circulation des personnes: l'Union suisse des arts et métiers usam est soulagée
27

9 février 2009 – Non à une prolongation du moratoire sur les OGM
28

10 février 2009 – Système de rémunération incompréhensible de l'UBS: les PME veulent
avoir leur mot à dire
29

11 février 2009 – Paquet conjoncturel: Oui aux commandes publiques, non à la stabilisation structurelle
31

19 février 2009 – Nouveau certificat de salaire (NCS): l'opposition de l'usam a porté ses
fruits
32

26 février 2009 – Non à une votation populaire sur le financement additionnel de
l'AI en 2009
33
Reproduction gratuite
Schweizerischer Gewerbeverband
Union suisse des arts et métiers
Unione svizzera delle arti e mestieri
Schwarztorstrasse 26, Postfach, 3001 Bern ∙ Telefon 031 380 14 14, Fax 031 380 14 15 ∙ [email protected]
www.sgv-usam.ch
Concordat HarmoS
Oui à une meilleure formation professionnelle
L’accord intercantonal sur l’harmonisation de la scolarité obligatoire devrait contribuer à offrir
aux jeunes une formation professionnelle et continue de qualité. Prise de position de l’usam.
Les associations professionnelles suisses (organisations du monde du travail OrTra) ont notamment
pour tâches essentielles d’assurer la relève et de lui offrir une formation professionnelle et continue de
haute qualité. Pour atteindre cet objectif, l’économie doit pouvoir compter sur des jeunes bénéficiant
d’une bonne préparation et de bonnes connaissances au sortir de l’école obligatoire : il faut donc
absolument tout mettre en œuvre pour y parvenir.
A ce titre, l’usam

approuve expressément le projet HarmoS – Harmonisation de la scolarité obligatoire en Suisse
élaboré par la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique;

exige cependant aussi une meilleure prise en compte des requêtes de l’économie et surtout des
entreprises formatrices au niveau de l’école obligatoire, en particulier:
▪
collaboration concrète de l’économie dans la définition des standards de formation et de performance,
▪
adaptation des standards de performance aux profils d’exigences des professions,
▪
inclusion des technologies de l’information en tant que domaine d’études propre avec standards de performance,
▪
intégration des organisations du monde du travail lors de l’élaboration des plans d’études par
région linguistique.
Réglementation uniforme
Les nouveaux articles constitutionnels sur la formation ont été acceptés en votation populaire du
21 mai 2006 par 86% des citoyens et tous les cantons. En vertu du nouvel article 62 Cst., les cantons
sont désormais tenus de réglementer de manière uniforme partout en Suisse certains paramètres
fondamentaux du système éducatif. Cette obligation concerne l’âge d’entrée à l’école et la durée de la
scolarité obligatoire, la durée et les objectifs des niveaux d’enseignement et le passage de l’un à
l’autre, ainsi que la reconnaissance des diplômes. Si les efforts de coordination n’aboutissent pas à
l’harmonisation visée, la Confédération légifère dans la mesure nécessaire.
Pour satisfaire aux dispositions de l’art. 62 Cst., la Conférence des directeurs cantonaux de
l’instruction publique CDIP a donc élaboré le projet intitulé HarmoS – Harmonisation de la scolarité
obligatoire en Suisse, qu’elle a soumis à procédure de consultation fin 2006. Comme son nom
l’indique, HarmoS vise à harmoniser les vingt-six différents systèmes scolaires de notre pays et à
coordonner les principes ci-dessus, soit notamment à fixer les exigences (standards) à remplir au
terme de la deuxième, de la sixième et de la neuvième année scolaire ainsi qu’à adapter et à coordonner les plans d’études par région linguistique en fonction de ces nouvelles exigences.
Huit cantons l’ont ratifié
L’accord intercantonal sur l’harmonisation de la scolarité obligatoire du 14 juin 2007 (concordat HarmoS), établi sur la base des réponses à la consultation, entrera en vigueur à partir du moment où dix
cantons au moins l’auront ratifié. Les Parlements cantonaux décident de l’adhésion du canton au
nouveau concordat ; dans certains cantons, cette adhésion est sujette au référendum facultatif. Les
cantons concordataires s’engagent en outre à mettre en œuvre le concordat dans un délai de six ans
après l’entrée en vigueur du présent accord.
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A ce jour, huit cantons (Glaris, Jura, Neuchâtel, St-Gall, Schaffhouse, Vaud, Valais et Zurich) ont
définitivement adhéré au concordat. Trois cantons (Lucerne, Grisons et Thurgovie) ont rejeté le projet
en votation populaire, alors qu’il doit encore être soumis au peuple dans les cantons de Berne et de
Nidwald. Les autres n’ont pas encore achevé l’examen du projet.
L’usam favorable au projet
En 2006, se fondant sur les réponses de nos organisations membres à la consultation interne, l’usam
s’est déclarée dans l’ensemble favorable au projet. En l’occurrence, son appréciation se limitait à la
formation professionnelle, laquelle repose sur des schémas valables dans toute la Suisse, visant à
offrir aux jeunes une formation en faisant des professionnels compétitifs sur le marché de l’emploi.
Pour les entreprises formatrices, il est important de savoir de quelles connaissances scolaires disposent les jeunes à leur sortie de l’école obligatoire.
Outre des connaissances et aptitudes scolaires lacunaires (calcul, écriture, lecture), les formateurs
relèvent encore un déficit de compétences sociales (fiabilité, savoir-vivre, ponctualité, volonté de
performance, etc.). De surcroît, les entreprises estiment que les certificats ne sont plus « lisibles », les
notes ne correspondant de toute évidence pas toujours aux prestations effectives.
Fortes de ce constat, de nombreuses entreprises et associations professionnelles ont commencé à
introduire des « tests d’admission » (multicheck, basic-check, etc.) généraux ou propres à la branche.
Cette « manifestation de défiance » à l’égard de l’école obligatoire doit faire réfléchir.
Cette réflexion semble d’autant plus nécessaire que nombre d’entreprises actives dans toute la
Suisse, d’organisations de branche et d’associations professionnelles considèrent que la multiplicité
des systèmes scolaires, du matériel didactique, des évaluations, etc., engendre un manque de transparence et avouent avoir toujours plus de peine à accepter cette diversité. Une coordination devrait
être imposée là où elle a un sens d’un point de vue économique et pédagogique.
Enfin, le marché du travail exige aujourd’hui que les personnes actives fassent preuve d’une mobilité
allant souvent au-delà des frontières cantonales. Les efforts d’harmonisation sont donc également
bienvenus pour les familles dont les enfants sont en âge de scolarité.
Standards de formation
L’usam salue expressément la volonté d’établir, pour la première fois au niveau suisse, aussi bien les
domaines de la formation initiale que les standards de formation. En tant que représentante des PME
et donc de quelque 70% de toutes les entreprises formatrices, l’usam exige cependant aussi de
participer dès le départ au développement des standards. En l’occurrence, il ne s’agit pas simplement
d’harmoniser des processus de formation, mais de décrire les résultats attendus de façon à ce qu’ils
soient clairs et contraignants pour les écoles. Ces résultats doivent en outre être mesurables et donc
comparables. Pour les thèmes transdisciplinaires, il est important également que les enseignants
connaissent les objectifs à atteindre.
A cet égard, l’usam approuve le choix des quatre domaines (langue de scolarisation, langues étrangères, mathématiques et sciences naturelles) et le considère comme juste. Elle exige toutefois aussi
l’inclusion des connaissances du domaine des technologies de l’information ; celles-ci font aujourd’hui
partie des instruments de travail de chaque apprenant. Les enseignants ne devraient avoir aucun
problème – avec les moyens dont ils disposent et sans travail supplémentaire excessif – à introduire
des standards de performance dans ce domaine également ainsi qu’à les contrôler.
Enfin, l’usam exige que ces standards de formation nationaux ne soient pas développés par la CDIP
sur une base purement pédagogique/scientifique, mais que les exigences du monde du travail soient
également prises en compte. En collaboration avec d’autres organisations du monde du travail, elle
développe actuellement le profil d’exigences professionnelles et scolaires pour chaque profession,
visant à ce que, dès la septième année, chaque élève ait ainsi la possibilité de choisir la profession
adéquate en fonction de ses aptitudes, de ses facultés et de ses capacités.
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Plans d’études
L’usam salue également la volonté de réglementer l’harmonisation des plans d’études et la coordination des moyens d’enseignement au niveau des régions linguistiques par le biais des conférences
régionales de la CDIP. Même si dans le domaine de la formation professionnelle les ordonnances et
les plans de formation sont édictés au niveau suisse, leur exécution relève des cantons. Des plans
d’études élaborés par région linguistique permettent une meilleure prise en compte des particularités
respectives. L’usam estime cependant que la mise en œuvre pose des exigences élevées aux enseignants qui doivent donc absolument bénéficier d’une formation ad hoc.
Mise en œuvre rapide
Du point de vue de la formation professionnelle, il est essentiel pour l’usam que le concordat HarmoS
soit ratifié par les cantons et que l’harmonisation soit mise en œuvre aussi rapidement que possible.
Notre système de formation professionnelle dual implique que les entreprises puissent connaître avec
certitude le niveau de connaissances des jeunes au terme de leur scolarité obligatoire. Actuellement,
les notes n’en disent pas suffisamment et la réalisation de tests avant ou pendant le processus de
recherche d’une place d’apprentissage représente une lourde charge pour les associations professionnelles et se révèle coûteuse pour les jeunes concernés.
L’introduction de standards de formation donne aux entreprises une base de comparaison. Si les
notes ne doivent bien évidemment pas constituer le seul critère d’évaluation – stages et entretiens
personnels en font également partie, elles facilitent néanmoins le processus de sélection, notamment
lorsqu’elles correspondent au profil d’exigences de la profession.
Vu l’évolution démographique – qui verra fortement diminuer le nombre de jeunes terminant leur
scolarité obligatoire et donc se renforcer la lutte pour engager de bons éléments – il est urgent
d’harmoniser les vingt-six systèmes scolaires en vigueur. La crainte que l’établissement de standards
de performance helvétiques et de plans d’études par région linguistique entraîne un nivellement du
niveau par le bas n’est pas partagée par l’usam. Ce n’est ni dans l’intérêt des responsables de la
CDIP, ni dans celui des enseignants de donner aux jeunes un bagage insuffisant pour poursuivre leur
formation. Tant les plans d’études que les standards de performance doivent cependant être déclarés
de force obligatoire et les autorités compétentes en examiner régulièrement l’application. L’usam
exige en outre que les nouveaux instruments fassent l’objet d’une large consultation auprès de tous
les milieux concernés avant leur entrée en vigueur.
Christine Davatz
Vice-directrice de l’usam
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Hausse des prix de l’électricité
Les PME indignées par cette évolution
La libéralisation promettait une énergie abordable à bas prix. Résultat aujourd’hui: c’est tout le
contraire qui est en train de se produire.
Compte tenu des informations actuelles, les augmentations du prix de l’électricité sont difficiles à
comprendre. Comme en Suisse l’électricité est produite par des installations et distribuée via des
réseaux qui ont en grande partie déjà été amortis avant l’ouverture du marché de l’électricité, la
hausse des prix ne semble pas justifier son ampleur. Pour l’usam, si le prix de l’électricité ne doit pas
absolument être le plus bas possible, il doit être juste. Pour l’heure, trop d’inconnues demeurent pour
que l’on en soit convaincu. Le point de la situation.
Considérations techniques
Le prix d’un kWh se compose du prix de l’énergie, des coûts du réseau (transport et distribution) et
des taxes. S’agissant de l’avenir du prix de l’énergie, les indicateur convergent vers une hausse et
prennent en considération le contexte général de l’évolution de la production et de la consommation
énergétique: la demande est plus forte que l’offre. De plus, au niveau européen la production
d’électricité reste fortement dépendante des énergies fossiles et l’augmentation du prix de ces dernières se répercute donc sur celui de l’électricité. Contre la hausse de ces prix, la libéralisation ne
peut rien faire. Les taxes sont quant à elles perçues par les collectivités publiques et la nouvelle loi en
rajoute une destinée au développement des énergies renouvelables. Seule la marge que les électriciens s’octroient dans les amortissements de leurs installations et le calcul des réserves posent problème et doivent être revus à la baisse.
Les PME en première ligne
L’usam a très rapidement été concernée par cette problématique: ses membres ne pouvaient se
départir de l'idée que l’économie électrique utilisait l’entrée en vigueur de la nouvelle loi pour amortir
une deuxième fois son réseau et les taxer ainsi d’un nouvel impôt. Dans le débat sur les prix de
l’électricité, les PME sont clairement désavantagées et touchées par les augmentations annoncées à
l’horizon 2009. Certaines entreprises doivent compter pour 2009 avec des augmentations allant
parfois jusqu’à 50%, et nombreuses sont les PME gourmandes en énergie (boulangerie, fonderie,
scierie) qui verront ainsi leur facture majorée.
Face à l’ampleur des revendications, l’usam a sondé ses membres sur ces hausses. Les résultats
n’ont pas été surprenants: les prix de l’électricité figurent en bonne place dans les préoccupations de
nos entrepreneurs et une grande majorité doit compter avec une hausse moyenne de 16% pour 2009;
grandement surpris par l’envergure que prend la libéralisation sur les prix, ils sont déçus par le lobby
électrique et les milieux politiques qui avaient, en leur temps, clamé haut et fort qu’une ouverture du
marché leur permettrait d’obtenir des prix plus avantageux. Les PME sont indignées de l’évolution des
prix de l’électricité et se font du souci quant à leur compétitivité : elles se sentent injustement taxées
d’un nouvel impôt.
Impact important sur l’économie
Avec une augmentation de 10% des tarifs, l’impact sur les PME et sur l’économie dans son ensemble
est déjà marqué. La grande majorité des PME verrait ses profits diminuer, ce qui freinerait ses investissements dans les équipements et le personnel et nuirait gravement à la productivité économique.
D’autres devraient augmenter leurs prix et répercuter les coûts plus élevés de l’électricité sur leurs
clients; finalement, certains entrepreneurs se résoudraient à rechercher d’autres sources d’énergie ou
essaieraient de trouver des solutions pour économiser l’énergie. Quant aux petits propriétaires
d’entreprise, souvent ceux qui comptent moins de cinq employés et dont les marges sont étroites, ils
sont les plus susceptibles d’envisager une fermeture avec comme conséquences des pertes
d’emplois, l’affaiblissement de la concurrence sur le marché, donc des hausses de prix généralisées.
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Augmentations réduites
Suite aux vagues de protestations émanant de nos membres, la Chambre suisse des arts et métiers a
adopté une Résolution exigeant du gouvernement des modifications rapides et efficaces de
l’ordonnance sur l’approvisionnement en électricité, notamment pour empêcher les amortissements
comptables à double et assurer la mise à disposition des réserves d’énergie au prix de revient. Ce
combat contre les exigences démesurées des fournisseurs en matière d’électricité – à 85% en mains
des cantons et des communes – qui mettent aussi en danger une libéralisation complète pour 2013
était un appel envers leur responsabilité à examiner leurs tarifs et à les ajuster de manière modérée.
Ainsi, début décembre, le Conseil fédéral a adopté une révision de l’ordonnance en y apportant des
corrections qui devraient réduire de 45% les augmentations moyennes annoncées. La Commission
fédérale de l’électricité (ElCom) devrait prendre ses premières décisions très prochainement; en cas
de constat d’un renchérissement abusif des prix, elle exigera des baisses rétroactives qui seront les
bienvenues auprès des consommateurs!
Un marché de niche?
Cette situation de pression sur les prix, de pénurie énergétique qui nous guette et de crise économique est peut-être un mal nécessaire ouvrant la voie à un marché de niche pour plusieurs entrepreneurs: l’inventivité des petites entreprises qui axeront leur recherche et leurs produits sur la réduction
de la consommation de courant et sur des mesures permettant d’accroître leur efficacité énergétique
sera récompensée. Mais avant tout, les PME devront se montrer plus économes dans leur gestion
énergétique et optimiser leurs procédés de production.
Agathe Tobola Dreyfuss
Secrétaire patronale à l'usam
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Financement additionnel de l'assurance-invalidité (AI)
Ne pas craindre de prendre des mesures impopulaires
Le financement additionnel de l'assurance-invalidité (AI) était le sujet principal de la conférence de presse de l'usam du 26 février 2009. Vue les énormes lacunes de financement que
présentent quasi toutes les assurances sociales, l'usam exige un changement fondamental de
paradigme.
M. Hans-Ulrich Bigler, directeur de l'usam, a dit clairement: "L'usam reconnaît la nécessité d'un financement additionnel de l'AI. La votation populaire ne devrait pas avoir lieu avant 2010 et son entrée en
fonction seulement en 2011. Vu l'ampleur des lacunes de financement que présentent quasi toutes les
assurances sociales, l'usam a explicitement exprimé son souhait d'un changement fondamental de
paradigme: "Les prestations doivent désormais s'adapter aux moyens disponibles et non plus
l'inverse.
Complexe et coûteuse
"Certaines voix dans notre pays – parmi lesquelles celle du ministre des affaires sociales Pascal
Couchepin – prétendent qu'il suffit, pour mettre en œuvre une augmentation de la TVA, de modifier un
chiffre dans l'ordinateur. Ce n'est pas le cas. Toute adaptation des impôts sur la consommation se
révèle complexe et très coûteuse pour l'économie. Les modifications de la TVA nécessitent l'adaptation de différents programmes TED, la reprogrammation des caisses enregistreuses et des balances,
le réexamen du calcul des prix ainsi que le changement des indications de prix" a déclaré M. Bigler.
En bref: l'économie doit absolument disposer d'un délai de mise en œuvre de 6 mois minimum pour
pouvoir s'adapter à une modification des taux.
L'usam est tout à fait consciente que ces exigences ne vont pas diminuer les problèmes financiers de
l'AI. Ces problèmes, ce n'est toutefois pas à nous de les assumer, mais aux milieux qui ont veillé à ce
que la votation populaire fixée au 17 mai 2009 soit repoussée, sans se rendre compte des conséquences. Afin de réussir à compenser au moins une partie des pertes de recettes prévisibles, l'usam
exige que toutes les possibilités légales soient utilisées au niveau de l'exécution pour continuer de
réduire les dépenses. A cet égard, nous exigeons également l'élaboration rapide d'une 6e révision de
l'AI. Conseil fédéral et Parlement ne devront, en l'occurrence, pas craindre de prendre aussi des
mesures impopulaires.
N'oublions pas les autres assurances sociales!
On ne peut pas parler du financement additionnel de l'AI sans considérer la situation financière des
autres assurances sociales. "A l'exception de l'assurance contre les accidents professionnels, les
autres assurances présentent toutes des lacunes de financement, qui pour une part menacent d'atteindre des dimensions effrayantes", a souligné M. Bigler. Suite à l'introduction de l'assurancematernité, le régime des allocations pour perte de gain (APG) accuse un déficit annuel d'un demimilliard de francs, raison pour laquelle le taux de cotisation aux APG risque fort d'être relevé de 0,2%
au début de l'année prochaine. Durant les années 2007 et 2008 – période de haute conjoncture – la
dette de l'assurance-chômage n'a pu être réduite que de 4,8 milliards à 4,1 milliards seulement. Il est
à craindre que durant cette année les prêts augmentent tellement que le Conseil fédéral se verra dans
l'obligation de prendre des mesures d'urgence. Ce qui impliquerait un relèvement des cotisations de
0,5% et la réintroduction d'une cotisation de solidarité de 1% au maximum. Pour l'assurancechômage, la limite critique de l'endettement s'établit actuellement à six milliards de francs. Ce plafond
sera atteint si le nombre de chômeurs, qui s'élevait à 128'500 en janvier dernier, passe à 145'000 en
moyenne annuelle, ce que l'on ne peut malheureusement pas exclure. Le deuxième pilier traverse en
ce moment sa période la plus difficile. En effet, un peu plus de la moitié des caisses de pension présentent un défaut de couverture, ce qui rend l'adoption de mesures d'assainissement draconiennes,
telles des hausses de cotisations, quasi incontournable. Enfin, la croissance ininterrompue des coûts
de la santé devrait entraîner de nouvelles hausses massives des primes d'assurance-maladie. Selon
santésuisse, la hausse des primes devrait atteindre jusqu'à 10% et plus en 2010. D'autres assurances
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sociales importantes devraient, à très court terme déjà, être elles aussi confrontées à des insuffisances de capacités de financement. Dans ses derniers calculs, le Conseil fédéral, partant d'une
hypothèse réaliste, estime que l'AVS se retrouvera dans les chiffres rouges dès 2013. Le taux de
couverture minimal du Fonds AVS prescrit par la loi, à savoir 100% d'une dépense annuelle, va tomber au-dessous de cette limite en 2010 déjà.
Explorer de nouvelles voies
Pour conclure, les problèmes financiers des assurances sociales ne pourront plus à l'avenir être
résolus selon le modèle traditionnel, à savoir la perception de recettes supplémentaires. Le directeur
de l'usam a déclaré que: "Les conséquences négatives sur notre économie seraient bien trop lourdes
et je doute fort que la prochaine génération des actifs soit prête à consentir des sacrifices toujours
plus importants. Si par le passé le financement des assurances sociales a été en permanence axé sur
un catalogue de prestations en constante extension, il sera impossible à l'avenir d'éviter un changement de paradigme et de ne pas adapter les prestations aux moyens disponibles. Ce principe doit
d'ores et déjà s'appliquer à la prochaine révision de l'assurance-chômage, où l'usam exige avec
insistance que l'on renonce à une augmentation du taux de cotisation ordinaire et qu'en lieu et place le
niveau des prestations soit revu à la baisse. Celles et ceux qui ne prendront pas au sérieux les exigences de l'usam doivent savoir que les petites et moyennes entreprises s'opposeront désormais
avec ténacité à tout autre projet de financement".
Usam
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Formation professionelle
Manifestations, informations diverses
Manifestations
Premier congrès pluridisciplinaire sur la recherche en formation professionnelle
L’Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle IFFP nous invite au premier congrès
pluridisciplinaire sur la recherche, qui se tiendra du 25 au 27 mars 2009 à Zollikofen/Berne, dans les
locaux de l’IFFP. Ce congrès sera l’occasion d’organiser des conférences, des colloques et des
interventions sur des thèmes actuels de la recherche en formation professionnelle dans différents
pays, tels que la qualité, les compétences sociales, les stratégies d’apprentissage, les nouvelles
technologies ou encore les aspects économiques de la formation professionnelle.
Pour vous inscrire ou obtenir des informations détaillées sur l’événement, veuillez consulter le site
Internet www.congress09.sfivet-switzerland.ch.
Voyage d’étude aux Pays-Bas
La revue spécialisée PANORAMA organise, du 12 au 15 mai 2009, un voyage d’étude aux Pays-Bas
à la découverte d’un système de formation innovant. Programme et bulletin d’inscription sont disponibles auprès du secrétariat de l’usam, tél. 031 380 14 14, e-mail: [email protected].
WorldSkills Calgary 2009
Les 40es concours internationaux de formation professionnelle se dérouleront du 1er au 7 septembre
2009 à Calgary au Canada. Plus de 900 concurrents – et autant d’experts – venus des cinq continents
sont d’ores et déjà annoncés dans plus de 45 catégories professionnelles. L’équipe suisse, forte de 37
candidats et 35 experts, se réunira fin février à Spiez (BE) pour un premier week-end de préparation
au Centre de formation pour l’économie carnée suisse.
Helbling Reisen AG, agence officielle de SwissSkills établie à Gossau (SG), propose différents arrangements et programmes spéciaux à l’intention notamment des formateurs, des responsables de la
formation et des responsables associatifs, des enseignants et des parents.
Informations détaillées et bulletin d’inscription sont disponibles à l'adresse suivante:
http://helbling-reisen.ch/worldskills/flyer_worldskills2009de.pdf.
Stages pratiques à l’étranger destinés aux titulaires d’un CFC, d’un diplôme de commerce ou
d’une maturité professionnelle
SOL – Swiss Occidental Leonardo est une association chargée, sur mandat du Secrétariat d’Etat à
l’éducation et à la recherche SER, de promouvoir la participation de la Suisse au programme Leonardo da Vinci. C’est en l’occurrence le partenaire privilégié pour le placement de stagiaires dans des
entreprises ou des organismes publics de plus de trente pays européens. Le nombre de stagiaires
titulaires d’un CFC, d’un diplôme de commerce ou d’une maturité professionnelle restant aujourd’hui
encore très faible comparé à celui des étudiants de niveau universitaire, il est utile et souhaitable que
le programme se fasse davantage connaître également dans les milieux de la formation professionnelle. Toutes les informations nécessaires sont disponibles à l’adresse Internet www.s-o-l.ch.
23
Informations
Forfaits versés aux prestataires des cours interentreprises
Contrairement à ce qui avait été initialement convenu entre les représentants de la Conférence suisse
des offices de la formation professionnelle CSFP et des organisations du monde du travail Ortras, à
savoir une adaptation commune des forfaits versés aux prestataires des cours interentreprises pour
l’année 2009 déjà, la CSFP a elle-même adapté la liste des forfaits 2009 et publié des recommandations sur son site www.csfp.ch. Les Ortras qui ne sont pas d’accord avec la manière de procéder ou
les forfaits décidés sont priées de le faire savoir directement à la CSFP. Un nouveau groupe de travail
réunissant des représentants de la CSFP et des Ortras réexaminera les bases au printemps et procédera aux modifications éventuelles pour 2010.
Développement de la qualité: l’OFFT lance le projet «Vivre la qualité»
En vertu de l’art. 8 LFPr et de l’art. 3 OFPr, la Confédération encourage le développement de la
qualité dans la formation professionnelle, établit des normes de qualité et en surveille le respect.
Concrètement, il existe déjà une multitude de programmes et d’instruments spécifiques. En revanche,
il manque une approche uniforme des acteurs et un concept coordonné du développement de la
qualité. Aussi l’OFFT a-t-il lancé le projet «Vivre la qualité», visant notamment à élaborer un guide
pour le développement durable de la qualité dans la formation, et d’ores et déjà organisé des entretiens avec des spécialistes. Une conférence nationale est prévue en juin 2009, suivie d’une consultation nationale également. Le guide devrait être disponible fin 2009.
Commission permanente de l'usam Formation professionnelle
Lors de sa première séance 2009, le Comité directeur de l’usam a arrêté la composition des nouvelles
commissions permanentes de l’usam. La création de groupes de travail spécifiques et le recours à
des experts sont également prévus. Les contacts avec les autres partenaires de la formation professionnelle demeurent bien évidemment. La commission déterminera son mode de fonctionnement
concret lors de sa séance constitutive organisée fin mars 2009. Des informations seront régulièrement
adressées aux associations intéressées.
Première rencontre «école – économie»
Le 26 janvier 2009, l’usam avait invité des représentants de tous les partenaires de la formation
professionnelle à se réunir à Berne pour une première rencontre «école – économie». Cette rencontre
visait à ce que les principaux partenaires de la formation professionnelle apprennent à mieux se
connaître également sur le plan politique et puissent débattre de questions liées à la transition secondaire I – secondaire II – monde du travail. Toutes les personnes présentes ont reconnu la nécessité
d’améliorer la communication et d’intensifier les contacts entre les partenaires. La commission permanente de l'usam Formation professionnelle examinera elle aussi le sujet.
Prise de position de l’usam sur la stratégie de la CDIP et le programme de travail pour la coordination à l’échelle nationale de l’enseignement des langues étrangères au degré secondaire II
– formation générale
Lors de la présentation du portfolio européen des langues, voilà quelques années, l’usam s’était déjà
exprimée en faveur d’une optimisation de l’enseignement des langues étrangères au degré secondaire II. Elle a par ailleurs activement collaboré au sein du groupe d’accompagnement élargi. Elle n’a
pas été directement invitée à se prononcer sur le projet de stratégie, mais jugeant le thème très important d’un point de vue politique, elle a néanmoins pris position comme suit :
●
Dans l’ensemble, l’usam soutient expressément les efforts de la CDIP visant à coordonner
l’enseignement des langues étrangères au degré secondaire II. Elle se félicite également que la
définition des niveaux de raccordement au terme du secondaire I se fonde sur les standards de
formation HarmoS et sur les plans d’études des régions linguistiques pour la scolarité obligatoire.
24
L’usam exige cependant aussi que lors de la consultation, outre les requêtes de l’OFFT et des
écoles, celles des organisations du monde du travail tout aussi concernées soient également
prises en considération.
ActualitésFPr remplacée par PANORAMA.actualités
La revue ActualitésFPr a été remplacée par PANORAMA.actualités.
PANORAMA.actualités est publiée par le Centre suisse de services Formation professionnelle | orientation professionnelle, universitaire et de carrière CSFO, sur mandat de la Confédération et des cantons. La newsletter fait partie intégrante de l’Ensemble des médias spécialisés PANORAMA, qui
comprend également la revue spécialisée du même nom et d’autres offres. PANORAMA.actualités
s’adresse davantage à un public spécialisé exerçant son activité dans trois domaines : la formation
professionnelle, l’orientation professionnelle, universitaire et de carrière ainsi que le marché du travail.
Elle est publiée en français et en allemand.
TR EP – Table Ronde Ecoles Professionnelles
La Table Ronde Ecoles Professionnelles prévoit d’organiser, en automne 2010, une première séance
commune avec tous les partenaires de la formation professionnelle. Actuellement, les sujets intéressants sont répertoriés et les besoins de chaque conférence inventoriés. Nous invitons les associations
professionnelles à soumettre leurs requêtes et desiderata au secrétariat de l’usam,
[email protected].
Newsletter de l’IFFP
L’Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle IFFP vient de publier sa première
newsletter. Les personnes désireuses de la recevoir peuvent s’inscrire à l’adresse suivante :
http://www.ehb-schweiz.ch/fr/actualites/newsletter/Pages/Signup.aspx.
Christine Davatz
Vice-directrice de l'usam
25
Analyse de la situation politico-économique telle qu'elle se présente pour les PME
Trois priorités en point de mire
Le conseiller national et président de l'usam Edi Engelberger a présenté les priorités de la
politique économique de l'usam lors de la conférence de presse de du 26 février 2009. Les
programmes conjoncturels étatiques, l'octroi de crédits aux PME ainsi que la problématique
des rémunérations, notamment en rapport avec l'UBS, sont les principaux sujets traités par M.
Engelberger lors de la conférence de presse.
M. Engelberger a félicité le Gouvernement d'avoir adopté deux programmes conjoncturels étatiques:
"Par chance, notre Gouvernement n'a pas suivi le mauvais exemple de l'étranger ni les revendications
de la gauche l'exhortant à céder à un activisme aveugle et à ficeler des programmes conjoncturels se
chiffrant en milliards de francs pour n'engendrer que peu d'effets. L'usam continuera de s'opposer à
toutes les mesures provoquant une augmentation de la quote-part de l'Etat, mesures qui ne feraient
que restreindre encore la marge de manœuvre entrepreneuriale absolument indispensable à la relance économique. Nous estimons enfin qu'un troisième paquet conjoncturel n'est pas nécessaire".
En revanche, l'usam se prononce clairement en faveur d'incitations fiscales ou d'allègements fiscaux
visant à soutenir la conjoncture. Elle salue la décision du Conseil fédéral d'anticiper la compensation
de la progression à froid à partir de 2010. D'autres allègements fiscaux visant à augmenter le pouvoir
d'achat des consommateurs et à décharger les entreprises sont à étudier. L'usam approuve également l'utilisation de la marge de manœuvre financière existante au titre de frein à l'endettement, à
savoir des investissements anticipés des pouvoirs publics. Pour soutenir la conjoncture, il est important que ces investissements s'effectuent cette année encore.
Octroi de crédits aux PME
Les PME ne souffrent pas encore d'un resserrement du crédit: L'usam remarque cependant avec une
certaine amertume que l'Etat doit maintenant octroyer une aide atteignant des milliards de francs à
l'établissement bancaire qui depuis des années fixe justement aux PME des critères très sévères en
matière d'octroi de crédits. En cas de crise, non seulement les PME ne peuvent compter sur aucune
aide de l'Etat, mais doivent encore craindre, dans la situation économique difficile que nous connaissons actuellement, que l'application d'une politique plus restrictive en matière d'octroi de crédits les
oblige à payer les erreurs de certains instituts financiers. L'usam exige que l'octroi de crédits bancaires soit garanti à l'économie et notamment aux PME à des conditions raisonnables. Pour garantir
l'octroi de crédits aux PME, il est également nécessaire de relever la limite de crédit dans le cadre du
cautionnement des arts et métiers.
Problématique des rémunérations
Dans les milieux des arts et métiers également, les rémunérations dites abusives et les bonus agite
les esprits. Cela vaut en particulier pour l'UBS, qui, en dépit de l'aide de la Confédération, d'un déficit
de 20 milliards de francs et de la suppression de 2'000 emplois supplémentaires, octroie des rémunérations librement attribuables pour un montant dépassant le milliard de francs. En agissant ainsi, l'UBS
fait preuve de peu de doigté et ne tient compte ni des sensibilités sociopolitiques ni du contexte politique suisse.
L'Autorité de surveillance des marchés financiers FINMA doit elle aussi être considérée avec un œil
critique. En effet, cet organisme est essentiellement composé de personnes proches de la place
financière. M. Engelberger a déposé, le 20 décembre 2006 déjà, une motion demandant qu'au moins
un membre du conseil d'administration de la FINMA ait occupé une fonction dirigeante dans une petite
ou moyenne entreprise. S'appuyant sur des arguments peu convaincants, le Conseil fédéral a proposé de rejeter cette motion. L'usam appelle donc avec insistance le Parlement à corriger le tir.
M. Engelberger conclut en ces termes: "Les PME suisses restent aujourd'hui encore dans l'ensemble
bien positionnées. Il s'agit maintenant de ne pas répéter les mêmes erreurs et de prendre les bonnes
décisions: pas d'activisme aveugle de la part de l'Etat ni programmes conjoncturels atteignant des
milliards de francs, mais un allègement administratif et fiscal des PME".
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Communiqué de l'usam
8 février 2009
Oui à la libre circulation des personnes:
l'Union suisse des arts et métiers usam est soulagée
L’Union suisse des arts et métiers usam, plus grande organisation économique du pays, est satisfaite
et soulagée du résultat de la votation populaire de ce jour. Le Oui des citoyennes et citoyens à la
reconduction et à l'extension de l'Accord sur la libre circulation des personnes correspond au mot
d’ordre de l’usam, qui s’est fortement engagée en faveur de cet accord.
La décision du peuple permet de poursuivre la voie efficace des bilatérales. Le renforcement de
l'Accord sur la libre circulation entre la Suisse et l'UE est la base d'un avenir sûr pour les PME, pilier
de l'économie suisse, car il facilite à la fois le recrutement de main-d'œuvre européenne et l'accès à
un marché élargi de 490 millions de consommateurs. Par cette décision, les votants ont voulu souligner l'importance que revêtent des relations harmonieuses avec les pays de l'UE pour les exportations
suisses.
Renseignements complémentaires
Hans-Ulrich Bigler, directeur usam, tél. 079 285 47 09
Marco Taddei, vice-directeur usam, tél. 079 776 80 67
Numéro 1 des PME suisses:
organisation faîtière des petites et moyennes entreprises,
l’usam représente 280 associations et quelque 300'000 PME
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Communiqué de presse
9 février 2009
NON à une prolongation du moratoire sur les OGM !
Dans sa réponse à la consultation adressée ce jour à l’Office fédéral de l’environnement OFEV,
l’Union suisse des arts et métiers usam, plus grande organisation économique de notre pays,
s’exprime clairement contre une prolongation du moratoire sur l’utilisation d’OGM dans l’agriculture.
Durant une période économique difficile, il convient tout particulièrement de ne pas freiner le progrès
ni l’innovation. Interdictions et restrictions n’ont jamais fait avancer la société. En outre, la Suisse
possède aujourd’hui déjà l’une des lois en la matière les plus modernes et les plus sévères du monde,
garantissant une utilisation sûre et responsable du génie génétique.
Renseignements complémentaires
Dr. Rudolf Horber, chef économiste usam, tél. 031 380 14 34, mobile 078 813 65 85
Numéro 1 des PME suisses:
organisation faîtière des petites et moyennes entreprises,
l’usam représente 280 associations et quelque 300 000 PME
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Communiqué de l'usam
10 février 2009
Système de rémunération incompréhensible de l’UBS : les PME veulent avoir
leur mot à dire
Vingt milliards de déficit, suppression de 2000 emplois supplémentaires et malgré tout des
rémunérations librement attribuables dépassant le milliard de francs : le « système UBS » a
échoué, tout comme l’Autorité de surveillance des marchés financiers FINMA. Forte de ce
constat, l’Union suisse des arts et métiers usam exige donc une nouvelle fois que les PME
soient représentées au sein de la FINMA.
Pour l’Union suisse des arts et métiers usam – plus grande organisation économique de notre pays et
organisation faîtière des PME suisses – le système de rémunération présenté aujourd’hui par l’UBS
n’est que difficilement compréhensible.
L’usam ne conteste pas les obligations contractuelles fixes de l’UBS. Elle ne comprend pas, en revanche, que la banque puisse attribuer librement des rémunérations d’un montant total de 1,161 milliard
de francs, alors même qu’elle enregistre une perte record de 20 milliards de francs pour 2008. Le fait
que la direction de l’UBS rappelle que ces montants ont déjà diminué de 85% par rapport à l’année
précédente n’a, en l’occurrence, guère d’importance.
En agissant de la sorte, l’UBS fait preuve de peu de doigté et tient trop peu compte des sensibilités
sociopolitiques et du contexte politique suisse. Le système financier aura encore plus de peine à regagner la confiance des citoyens, alors même que c’est absolument nécessaire.
Dans le contexte de la suppression de 2000 emplois supplémentaires au sein de l’UBS et des réductions d’effectifs annoncés par d’autres banques également, justifier les montants des rémunérations
en arguant du départ de collaborateurs qualifiés ne tient pas. La priorité du personnel va sans doute
d’abord à la sécurité de l’emploi.
Non à un renforcement de la législation
Pour analyser la décision de l’UBS, il faut en outre tenir fortement compte du fait que la banque a reçu
un large soutien de l’Etat, qui lui a octroyé une aide considérable. Elle a bénéficié automatiquement
d’autres règles que celles applicables pour les PME, lesquelles affirment par leurs propres moyens
leur position sur le marché.
La décision de l’UBS concernant la rémunération de ses collaborateurs laisse craindre que, dans certains milieux politiques, des voix s’élèvent à nouveau pour réclamer des réglementations légales supplémentaires en matière de politique salariale. A cet égard – et en dépit de l’aspect émotionnel que
peut revêtir la question – l’usam estime qu’il faut clairement rejeter un renforcement des réglementations dans ce domaine.
Rôle de la FINMA ?
Il faut en revanche s’interroger sur le rôle de l’Autorité de surveillance des marchés financiers FINMA,
qui a approuvé la décision de l’UBS. Les membres de cet organisme sont tous proches de la place
financière ; une certaine distance critique n’est-elle en l’occurrence pas nécessaire ?
Le président de l’usam et conseiller national Edi Engelberger a, le 20 décembre 2006 déjà, déposé
une motion (06.3879) demandant qu’au moins un membre du conseil d’administration de la FINMA ait
occupé une fonction dirigeante dans une petite ou moyenne entreprise. Le Conseil fédéral a proposé
de rejeter cette motion, le 9 mars 2007, s’appuyant sur des arguments peu convaincants. La situation
montre aujourd’hui, on ne peut plus clairement, que la non-prise en considération des intérêts des
PME dans la loi fédérale sur l’Autorité de surveillance des marchés financiers se révèle une erreur.
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Prise en compte des PME
L’usam appelle donc avec insistance le Parlement à corriger le tir en adoptant la motion Engelberger.
Vu les développements enregistrés, des représentants de PME – qui savent faire preuve de discernement et garder les pieds sur terre – doivent absolument siéger au sein de l’Autorité de surveillance
des marchés financiers.
L’usam représente quelque 300 000 PME, qui constituent 99,7% des entreprises suisses et forment
70% de tous les apprentis. Les PME sont donc avec raison qualifiées d’épine dorsale de l’économie
suisse. Elles contribuent au bien-être et à la prospérité de notre pays, sans grand bruit ni salaires mirobolants.
L’usam attend donc également que la crise financière, dont les grandes banques sont les premières
responsables, ne se règle pas sur le dos des PME et que l’octroi des crédits bancaires nécessaires
soit garanti pour toutes les entreprises de notre pays à des conditions convenables.
Renseignements complémentaires
Hans-Ulrich Bigler, directeur usam, tél. 031 380 14 20, mobile 079 285 47 09
Rudolf Horber, chef économiste usam, tél. 031 380 14 34, mobile 078 813 65 85
Numéro 1 des PME suisses:
organisation faîtière des petites et moyennes entreprises,
l’usam représente 280 associations et quelque 300 000 PME
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Communiqué de l'usam
11 février 2009
Paquet conjoncturel: oui aux commandes publiques – non à la stabilisation
structurelle
L’Union suisse des arts et métiers usam approuve avec réserves la deuxième phase des mesures visant à soutenir la conjoncture en Suisse lancée par le Conseil fédéral le 11 février 2009.
Elle se montre très sceptique face à la prolongation de la durée d'indemnisation de douze à
dix-huit mois en cas de réduction de l’horaire de travail.
L’usam - plus grande organisation économique de notre pays et organisation faîtière des PME suisses
– se montre très sceptique face à la prolongation de douze à dix-huit mois de la durée d'indemnisation
en cas de réduction de l’horaire de travail. L’efficacité des réductions d’horaire de travail n’a jamais pu
être démontrée de manière probante. Des recherches de l’Institut de recherche conjoncturelle (KOF)
et de l’EPFZ arrivent au contraire à la conclusion que les entreprises qui introduisent des réductions
d’horaire finissent par licencier de très nombreux employés. Pour l’usam, cette politique de stabilisation structurelle est sans effet. Elle n’est favorable ni à la place économique suisse ni à la prospérité
des PME.
En revanche, l’usam soutient la compensation plus rapide des effets de la progression à froid, laquelle
doit être mise en œuvre pour l’année fiscale 2010 déjà. Sous l’angle de la politique conjoncturelle,
cette mesure a des effets stabilisateurs à court comme à long termes. L'usam approuve également
l'utilisation de la marge de manœuvre financière existante au titre de frein à l'endettement, à savoir
des investissements anticipés des pouvoirs publics de près de 700 millions de francs. Pour soutenir la
conjoncture, il est important que ces investissements s'effectuent cette année encore.
Le Conseil fédéral résiste à une tentative de politique opportuniste et populiste
L’usam constate avec satisfaction que le Conseil fédéral n’a pas cédé aux sirènes du populisme. En
particulier, il résiste à un activisme aveugle et renonce – ne suivant pas les revendications de la
gauche – à ficeler un programme conjoncturel se chiffrant en milliards de francs pour n'engendrer que
peu d'effets. L’usam continuera de s’opposer à toutes mesures qui entraîneront une augmentation de
la quote-part de l’Etat, laquelle ne ferait que restreindre la marge de manœuvre entrepreneuriale
nécessaire à la reprise économique.
Renseignements complémentaires
Hans-Ulrich Bigler, directeur, tél. 031 380 14 20, mobile 079 285 47 09
Rudolf Horber, chef économiste, tél. 031 380 14 34, mobile 078 813 65 85
Numéro 1 des PME suisses: organisation faîtière des petites et moyennes entreprises,
l’usam représente 280 associations et quelque 300'000 PME
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Communiqué de presse
19 février 2009
Nouveau certificat de salaire: l’opposition de l’usam a porté ses fruits
Sans l’opiniâtreté de l’Union suisse des arts et métiers usam, qui a lutté avec vigueur contre la
version initialement prévue – et ô combien compliquée – du nouveau certificat de salaire
(NCS), les entreprises – et plus précisément les PME – auraient été fortement frappées, comme
en témoigne le rapport sur l’évaluation des coûts du NCS que publie aujourd’hui le Secrétariat
d’Etat à l’économie SECO.
Le 22 juin 2007, le président de l’usam et conseiller national Edi Engelberger avait déposé un postulat
demandant au Conseil fédéral de présenter un rapport d’évaluation sur l’introduction du NCS, le but
étant de quantifier les coûts supportés par les petites et moyennes entreprises sur les plans technique, administratif et fiscal. Les résultats de l’évaluation le montrent de façon explicite : le NCS a
certes apporté des allègements, mais les coûts uniques d’adaptation se sont révélés relativement
importants et mettront de nombreuses années à être amortis. Le bilan est donc mitigé.
Ces résultats prouvent aussi, on ne peut plus clairement, que le combat de l’usam contre la version
initialement prévue et largement plus compliquée du nouveau certificat de salaire était absolument
nécessaire. Sans l’engagement de l’organisation faîtière des PME suisses, les charges administratives et fiscales des entreprises seraient aujourd’hui beaucoup plus lourdes – une catastrophe dans la
situation économique difficile que nous connaissons actuellement.
L’usam va continuer de s’engager avec force pour l’allègement administratif des PME et de combattre
avec véhémence toutes les tentatives visant à frapper plus lourdement encore l’entrepreneuriat.
Renseignements complémentaires
Marco Taddei, vice-directeur usam, tél. 031 380 14 22, mobile 079 776 80 67
Numéro 1 des PME suisses:
organisation faîtière des petites et moyennes entreprises,
l’usam représente 280 associations et quelque 300 000 PME
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Communiqué de l'usam
Berne, le 26 février 2009
NON à une votation populaire sur le financement additionnel de l’AI en 2009 !
L’Union suisse des arts et métiers usam exige le report de la votation populaire sur le financement additionnel de l’assurance-invalidité (AI) au printemps 2010 et la mise en vigueur de
l’arrêté au début 2011. L’usam attend en outre un changement de paradigme dans les assurances sociales : les prestations doivent désormais s’adapter aux moyens disponibles. Enfin,
l’usam exige des allègements fiscaux en lieu et place d’un troisième programme conjoncturel.
L’usam reconnaît la nécessité d’un financement additionnel de l’AI. Elle s’oppose néanmoins catégoriquement à ce que cet objet soit soumis à votation populaire en septembre 2009. L’usam exige en
effet que le scrutin ait lieu au printemps 2010 et que les nouveaux taux de TVA entrent en vigueur au
1er janvier 2011. Lors de la rencontre avec la presse organisée aujourd’hui à Berne, le directeur de
l’usam, Hans-Ulrich Bigler, a précisé qu’une modification de la TVA ne pouvait être mise en œuvre
« du jour au lendemain : toute adaptation des impôts sur la consommation se révèle complexe et très
coûteuse pour l’économie ». A ses yeux, « un délai de six mois constitue le minimum absolu ».
L’usam n’adoptera son mot d’ordre concernant le financement additionnel de l’AI qu’une fois la date
de la votation populaire définitivement fixée.
Assurances sociales: pour une adaptation des prestations et non des cotisations
On ne peut parler du financement additionnel de l’AI sans considérer la situation financière des autres
assurances sociales, a prévenu le directeur de l’usam, soulignant qu’«à l’exception de l’assurance
contre les accidents professionnels, les autres assurances présentent toutes des lacunes de financement, qui pour une part menacent de prendre des dimensions effrayantes.» Pour l’usam, les problèmes financiers des assurances sociales ne pourront plus à l’avenir être résolus selon le modèle
traditionnel, à savoir la perception de recettes supplémentaires, mais nécessiteront désormais
d’adapter les prestations aux moyens disponibles. Ce principe doit d’ores et déjà s’appliquer à la
prochaine révision de l’assurance-chômage, «où l’usam exige avec insistance que l’on renonce à une
augmentation du taux de cotisation ordinaire et qu’en lieu et place le niveau des prestations soit revu
à la baisse».
Pas de troisième programme conjoncturel
Le conseiller national et président de l’usam Edi Engelberger s’est félicité que les deux programmes
conjoncturels décidés par le Conseil fédéral ne soient pas le fruit d’un activisme aveugle. L’usam
estime qu’un troisième programme conjoncturel n’est pas nécessaire, mais que le bon moyen de
soutenir la conjoncture réside dans la mise en place d’incitations fiscales ou d’allègements fiscaux.
Le dossier de presse sera également téléchargeable jeudi 26 février 2009 dès 10h à l’adresse
www.sgv-usam.ch/fr/medias/discours-et-exposes.html.
Renseignements complémentaires
Edi Engelberger, conseiller national, président usam, mobile 079 340 46 76
Hans-Ulrich Bigler, directeur usam, tél. 031 380 14 14, mobile 079 285 47 09
Numéro 1 des PME suisses:
organisation faîtière des petites et moyennes entreprises,
l’usam représente 280 associations et quelque 300 000 PME
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