Stratégie économique et fiscale
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
INDICATEUR 1.2 : Fiabilité des prévisions de recettes fiscales
(du point de vue du citoyen)
Montant de recettes fiscales
Ecart prévision de recettes fiscales /
réalisation
-0,6 %
(réalisation /
PLF)
+0,5 %
(réalisation /
PLF)
-0,7 %
(réalisation /
PLF 2013)
Commentaires techniques
Source des données : DG Trésor.
Mode de calcul : Il s’agit des recettes fiscales nettes (des remboursements et dégrèvements) affectées au budget.
En ce qui concerne l’indicateur 1.1
La prévision de croissance du Gouvernement pour 2010 (+0,75 %), réalisée à l’été 2009, s’est avérée inférieure au
résultat semi-définitif publié par l’Insee en mai 2011 (+1,7 %). En sortie de crise, le rythme de la reprise s’avérait très
incertain et laissait place à une large marge d’appréciation. Le Gouvernement avait alors retenu une hypothèse de
reprise très progressive, qui dans les faits s’est avérée plus rapide. Le Gouvernement a ensuite revu sa prévision très
rapidement (ainsi, dès janvier 2010 dans le Programme de stabilité envoyé à la Commission européenne et dans le
premier projet de loi de finances rectificative pour 2010), la prévision a été relevée à +1,4 %, niveau proche de la
réalisation qui, selon le compte semi-définitif de l’Insee, publié en mai 2012, s’établit à +1,7 %.
S’agissant de l’année 2011, le Gouvernement a présenté à l’automne 2010 une prévision de croissance de +2,0 %,
tablant sur la poursuite de la reprise engagée depuis la mi 2009 et le rattrapage de l’écart de production accumulé
durant les années de crise. Elle s’est avérée un peu supérieure à la croissance annuelle de +1,7 %. L’écart tient à
l’apparition brutale de tensions sur les marchés financiers en lien avec la crise de la dette souveraine de certains pays
de la zone euro et à la détérioration des anticipations des agents économiques, qui a fortement affecté la demande
mondiale durant la seconde partie de l’année. Cette situation a aussi surpris les membres du groupe technique. Au
moment du PLF, leurs prévisions étaient inférieures, en moyenne, à celles du Gouvernement (avec +1,5 %). Pour
autant, la plupart des membres du groupe avaient ensuite revu à la hausse leurs prévisions après les bons résultats du
1er trimestre 2011. Ainsi, dès juin, la plupart des membres du groupe technique avaient revu à la hausse leur prévision
entre +1,9 % et de +2,0 % de croissance, à un niveau très proche de celui du scénario gouvernemental.
La dégradation des conditions financières et économiques à partir d’août 2011 a surtout impacté la croissance en
2012, en cassant brutalement la dynamique de reprise à l’œuvre depuis la mi 2009. Lors de la confection du projet de
loi de finances pour 2012, ces soubresauts semblaient pouvoir être jugulés suffisamment rapidement pour qu’ils ne
pèsent que modérément sur la croissance mondiale. La prévision de croissance avait néanmoins été révisée à la
baisse de +2,25 % à +1,75 %. Un peu plus pessimiste, le groupe technique tablait sur une croissance plus modeste de
+1,2 %.
Toutefois, très rapidement, le Gouvernement a tenu compte du caractère plus durable que prévu de cette dégradation
des comportements qui frappait des économies encore convalescentes après la crise de 2008-2009, révisant sa
prévision à +1,0 % durant la discussion budgétaire, puis ultérieurement à +0,5 % (au mois de février 2012). Enfin, en
juillet 2012, prenant acte de l’atonie de la demande mondiale, le Gouvernement a revu la prévision de croissance pour
2012 à +0,3 %, chiffre proche de la moyenne des instituts de conjoncture à l’automne 2012 et proche du résultat
annoncé par l’Insee en février 2013.