Le conte : Le gentil facteur

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Le conte : Le gentil facteur
1. Pourquoi avoir choisi ce livre ?
1.1. Intérêts pédagogiques du Gentil facteur.
1.1.1. Description.
L'album point de départ de notre projet est intitulé : Le gentil facteur ou lettres à des
gens célèbres a été écrit et illustré par Janet et Allan Ahlberg.
Cet album raconte l'histoire d'un facteur qui se déplace à bicyclette pour apporter du courrier
à différents personnages de contes traditionnels.
La structure du livre est répétitive. Pendant que le personnage lit son courrier, le facteur
boit (ou ne boit pas, suivant chez qui il se trouve) une tasse de thé. Tout au long de l'album, le
facteur se déplace sur sa bicyclette pour apporter une lettre à un personnage. On trouve la
présence physique d'enveloppes et de lettres dans le livre.
Les différentes lettres présentes sont :
- une lettre d'excuse de Boucle d'Or adressée aux Trois ours suite aux dégâts causés chez eux
ainsi qu'une invitation pour le petit ours à son anniversaire.
- une publicité adressée à la sorcière du conte Hansel et Gretel provenant d'un magasin
spécialisé dans les objets pour sorciers.
- une carte postale adressée par Jack (du conte Jack et le haricot magique) au géant à qui il a
volé la poule aux oeufs d'or.
- la lettre d'un éditeur adressée à Cendrillon pour l'informer que l'histoire de sa vie va être
publiée. L'enveloppe contient un mini-livre racontant une épreuve du livre.
- la lettre d'un cabinet d'huissier informant le loup qu'il occupe illégalement la maison de la
grand-mère du Petit Chaperon rouge et que les trois petits cochons envisagent également de
porter plainte contre lui.
- une carte d'anniversaire en vers adressée à Boucle d'Or de la part des trois ours.
Le livre se termine donc par les personnages avec lesquels il avait commencé.
1.1.2. Intérêts pédagogiques.
Ce livre présente une grande richesse d'exploitation. En premier lieu, il met en scène de
nombreux personnages des contes traditionnels, ce qui facilite la mise en réseau et place tout
de suite l'élève dans la recherche de repères dans leurs lectures antérieures. De plus, les
contes évoqués se divisent en deux catégories :
- les incontournables pour lesquels nous pouvons être sûrs que les élèves connaîtront (Cendrillon,
le Petit Chaperon Rouge et les Trois petits cochons)
- les contes moins connus de nos jours (Hansel et Gretel, Boucle d'Or et Jack et le Haricot
magique) qui enrichiront la culture littéraire de la classe.
On peut donc voir que l'album présente un équilibre entre la culture actuelle des élèves et
l'enrichissement futur de cette culture.
En outre, l'album présente une grande richesse au niveau de la grammaire de textes. A
partir du Gentil facteur, on peut étudier la plupart des types de textes : la lettre (avec ses
différents registres de langue), le conte (par la mise en réseau avec les contes évoqués, ou en
utilisant le mini-conte de l'éditeur pour Cendrillon), l'album (à structure répétitive), l'annonce
publicitaire (avec l'enveloppe adressée à la sorcière), le journal (en se servant de la lecture du
facteur chez la sorcière), la recette (recette du minimistafia de Boucle d'Or ou par
l'exploitation des articles de la publicité), la création poétique (avec la carte d'anniversaire), la
carte postale, le portrait des personnages, le résumé des lettres ou des actions, le texte de
théâtre en mettant en scène certains passages (notamment la confrontation entre l'avocat du
Petit Chaperon rouge et le Loup). On peut donc prévoir dans sa programmation d'utiliser cet
album pour étudier un type de texte précis, ou on peut y revenir plus tard comme corpus de
textes lors de l'étude d'un type de texte.
Enfin l'album présente à la fois beaucoup d'originalité (grâce aux lettres amovibles, la
présence de personnages des contes traditionnels) et d'humour. Ces deux qualités devraient
permettre aux élèves de cycle III d'entrer facilement dans l'étude de cet album.
1.2 Particularités du genre littéraire : le conte.
1.1.1. Qu'est–ce qu'un conte?
Le conte est avant tout un récit, ce qui implique différentes interprétations à la lecture. Ce
récit relate la vie de divers personnages extraordinaires et nous permet de voyager dans des
lieux inaccessibles à tout être humain « normal ». La grande particularité des contes est qu’ils
se situent dans un passé non déterminé (lointains ou proches).
Dans les autres genres narratifs, l’époque est souvent indiquée de manière précise. L’attaque
des contes (« Il était une fois... », « Il y avait... » ou « Il y très longtemps... ») introduit ce
passé sans date.
Le conte se différencie des autres types de récit par sa forme close. En effet, la suite
d’événements qu’il décrit s’achève lors du dénouement et il n’y a pas moyen de revenir dessus, de
les prolonger.
En plus de ces deux particularités, qu'on peut définir comme des constantes du conte, les
personnages y sont « sans épaisseur ». « Le seul corps présent est celui du conteur. » Il est
difficile de cerner, d’approcher ces personnages que le conteur manipule. Leur description est le
plus fréquemment très succincte.
De toutes ces spécificités découlent les avantages de ce genre littéraire
1.1.2. Les avantages
1.1.2.1 Le merveilleux et l’imaginaire.
L’intérêt principal des contes pourrait se résumer par la phrase suivante: dans les contes,
«l’impossible devient possible ».
Les contes parlent à notre imaginaire quel que soit notre âge. Les enfants à notre époque vivent
dans une réalité très dure. Les contes vont alors leur permettre de s’évader dans un monde
merveilleux où leur moindre rêve peut se concrétiser, où vivent des personnages fabuleux et où
le héros a le pouvoir d’affronter des épreuves sans trop de difficultés.. De plus, ils s’identifient
à ces personnages et cela peut les aider dans la vie quotidienne. Ils vont se dire : « si lui, il peut
le faire, pourquoi pas moi ? ». Ils vont reconnaître dans la vie de l’un ou l’autre un bout de leur
vie à eux et en dégager des solutions. Cela n’a rien à voir avec l’imagination que mobilisent la
télévision, les films et les bandes dessinées. Avec les contes, les enfants vont se créer les
images décrites par les contes, de par leur interprétation propre et ainsi, ils vont se les
approprier à leur manière.
Avec les contes, les enfants peuvent s’attendre à tout. De fait, dans une production d’écrits,
cette particularité autorise toutes les éventualités. Les élèves seront presque libres de faire
faire tout ce qu’ils désirent à leurs personnages. Mais bien-sûr dans la limite des
caractéristiques du conte.
1.1.2.2. Une structure assez claire mais pas si simple.
Le conte est, nous venons de le voir, un genre spécifique de récit. De fait, sa structure suit les
règles du schéma narratif, c’est-à-dire que l’histoire se déroule en cinq étapes :
• la situation initiale : elle correspond à un état d’équilibre. Elle présente en général le héros et
les personnages ;
• l’élément déclencheur : un problème vient perturber la vie du héros ;
• les actions, la quête : le héros doit passer un certain nombre d’épreuves afin de résoudre ce
problème. Dans les contes merveilleux, cet épisode correspond à la quête d’un objet qui aidera le
héros à résoudre le problème.
• la résolution du problème : il s’agit du dénouement de l’histoire ;
• la situation finale : c’est le retour à un état d’équilibre.
Au cours d’un projet d’écriture, il faut parvenir à reprendre l’ensemble de ces étapes pour que
les élèves puissent les investir dans leurs productions.
1.1.2.3. Une tradition orale.
Le conte, dont l’origine est difficile à cerner, a pendant longtemps était seulement transmis à
l’oral. Dans les milieux populaires surtout, des veillées étaient organisées au cours desquelles un
conteur était convié. Les frères Grimm ont décidé de mettre sur papier ces histoires pour ne
pas qu’elles se perdent.
De fait, dans les classes, il est impossible de mettre de côté dans une séquence sur le conte,
l’oralisation des histoires inventées. La lecture à haute voix de l’adulte ou des enfants est
justifiée, non artificielle, et l’aboutissement du projet d’écriture également. Les contes sont
faits pour être communiqués oralement. Ainsi, ce genre répond parfaitement à l'objectif de
motiver la lecture des élèves pour leur plaisir : c’est très valorisant de lire le conte que l’on a
imaginé devant d’autres élèves ou à sa famille. Cela motive les élèves à lire correctement, sans
hésitation et avec le ton.
1.1.2.4. Le travail sur la langue.
Le conte est un récit passé, écrit au passé simple et à l’imparfait. De plus, le conteur n’est pas
intégré dans la narration qui est faite à la troisième personne. Ces deux points laissent déjà
présager que des élèves de cycle 3 vont rencontrer des difficultés dans l’invention d’un conte. Il
faut arriver à prendre de la distance par rapport à l’histoire que l’on invente, afin de ne pas s’y
insérer au moyen du "je". Il faut aussi être vigilant sur la concordance des temps. De plus, le
passé simple n’est pas un temps familier des enfants, puisqu’on ne l’emploie pas à l’oral.
Pour aider les élèves à dépasser ces obstacles, ces deux points doivent faire l’objet d’une
observation réfléchie afin que les élèves comprennent les rôles et les fonctionnements de ces
deux notions. Ces deux pistes de travail sont inhérentes à la morphologie du conte, mais bien
d’autres leçons dans le domaine de la langue peuvent être envisagées au cours d’un projet
d’écriture : la description des personnages, les discours direct et indirect, les compléments de
nom, etc.
2. Projets de lecture-écriture.
2.1 Différentes façons d'introduire l'album..
Quelques pistes pour introduire l'album:
** lecture de l'album en une fois par le maître aux élèves qui écoutent
- repérage des personnages: le facteur
les personnages des contes
- repérage de la structure répétitive de l'album
- observation des illustrations
- découverte et lecture rapide des lettres au fur et à mesure
- étude des lettres plus en détails
** lecture de l'album du début à la fin par le maître mais sans montrer les lettres
- - repérage des personnages: le facteur
les personnages des contes
- repérage de la structure répétitive de l'album
- observation des illustrations et des enveloppes
 Problème: Qu'est-ce qu'il manque à votre avis à cet album?
- découverte des lettres:
- faire une nouvelle lecture de l'histoire en découvrant les lettres au fur et à mesure
de l'histoire
- découverte des lettres en ateliers: 6 groupes (1groupe par lettre) chaque groupe observe sa
lettre, repère l'expéditeur et le destinataire et observe la forme de la lettre
** découverte de l'album par épisode
- lecture de l'album épisode par épisode, on s'arrête à chaque arrêt du facteur:
- Repérage des personnages: Chez qui est-il? De quel conte s'agit-il?
- Rappel et lecture du conte soit par le maître en lecture offerte, soit par des
élèves qui s'en souviennent et le raconte, soit par des élèves qui l'auront lu avant et
pourront le raconter
- Lecture de la lettre: Qui écrit? Pourquoi? Sous quelle forme?
2.2 Différentes façons d'introduire les contes traditionnels
Quelques pistes pour travailler les contes traditionnels
** lecture préalable des contes
On peut décider de lire les contes avant la lecture de l'album afin que les élèves y fassent
référence à la lecture de celui-ci, la lecture pouvant être faite par le maître oralement ou par
les élèves individuellement. Une étude plus approfondie sur les contes et le genre en général
peuvent être mener en amont, les connaissances des enfants seront alors réinvesties dans ce
projet.
** découverte des contes au fur et à mesure de la lecture de l'album
Si aucun travail sur le conte n'est mené en amont, on peut décider de découvrir ou redécouvrir
les contes à la lecture de l'album. Cette découverte peut être faite soit de manière
chronologique (en suivant l'ordre d'apparition dans l'album) soit en fonction des connaissances
des enfants.
**découverte des contes par ateliers
Suite à la lecture de la lecture, les élèves sont répartis par groupe (5 ) et travaillent sur un
conte. Ils le lisent, y repèrent les personnages, les actions en font un résumé et viennent
ensuite le raconter aux autres enfants de la classe.
2.3. Mise en réseau
2.3.1 Les autres contes célèbres de la littérature traditionnelle
Quelques idées d'autres contes connus de la littérature traditionnelle, à lire pour le plaisir, à
étudier plus en profondeur, ou même à utiliser pour créer un nouvel album :
"Le chat botté", "Le bonhomme de pain d'épice", "Le rat des villes et le rat des champs", "Le
loup et les sept chevreaux", "La belle au bois dormant", "Blanche-Neige", "Le petit poucet", "La
petite poule rousse", "Alice au Pays des merveilles", "Riquet la houpe", "Les aventures de
Pinocchio", "La petite fille aux allumettes", "Barbe bleue".
2.3.2 Quelques parodies de contes
- "Le petit homme de fromage et autres contes trop faits", Jon Scieszka et Lane Smith, seuil
Jeunesse (Poule Maboule, L'immonde Petit Canard, Le poil et la Tortue, Cendrilloutroupistache,
Le Petit Canard, Le Petit Jogging rouge, Le problème du haricot, etc...).
-"Le petit chaperon bleu marine", Contes à l'envers de P.Dumas
-"Le petit Poucet/Le petit futé", A.Dahan, C.Delafosse
- "Le chat botté/Le chat culotté", C.Delafosse
- "La revanche des Trois ours", A.McDonald
- "Le petit chaperon rouge à Manhattan", M.Gatte
2.3.3 Du même auteur
- "Le facteur du Père Noël", qui met en scène sur le même principe Petit ours, le Petit Chaperon
rouge, le Bonhomme de pain d'épice, le Loup... Les enveloppes contiennent un jeu de l'oie, un
puzzle, un mini-livre et un théâtre de poche.
- "Où es-tu petit facteur ?" qui raconte l'histoire d'un facteur rétréci que l'on suit à la loupe au
détour de ses rencontres avec Alice, le Loup, le Magicien d'Oz.
-" Le plus brave de tous les ours", 12 petites histoires racontés par Petit ours.
-" La maison de l'escargot", où une Grand-Mère raconte l'histoire de trois petits enfants très
petits qui vivent dans la coquille d'un escargot.
2.3.4 Autour des lettres
- "Il court, il court le père Noël ! "de L.Moureaux/ C. Hanke.
A chaque scripteur son style ! La parodie est au rendez-vous.
Ces lettres au père Noël illustrées de façon si humoristique déclenchent le rire assurément !
- "Les lettres au père Noël" de N. De Hirsching in "Autour de l’arbre de Noël".
Quatre personnages envoient leur commande au père Noël, mais celui-ci se trompe et reçoit
néanmoins les remerciements de chacun, qui malgré l’erreur y a trouvé son compte : le Capitaine
Rémi Litère redécouvre le plaisir de jouer avec sa petite fille, Rémo Viette prend des kilos et
devient pâtissier, Mamie Brioche se met à la gymnastique et Adeline libère son agressivité !
- "Mon carnet de cartes postales" de T. Oubrerie..
Tom Ferchau tombe de l’arbre où il était monté fabriquer une cabane. Son bassin est cassé : un
mois d’hôpital puis un mois de rééducation l’attendent ! La maîtresse suggère que chaque élève
envoie une carte postale depuis son lieu de vacances. Tom se constitue ainsi un album de vingtcinq cartes postales manuscrites qui témoignent du goût ou de la répulsion de chacun à écrire !
Qu’elles viennent de Cambrai, de Corse, d’un camp de naturistes ou de Venise, chacune raconte
un bout de vie, que l’anecdote soit piquante ou banale ...
- "La boîte aux lettres de souriceau" de R. Detambel.
Souriceau étant tombé amoureux de Souricette, il entame avec elle une correspondance aussi
enflammée que poétique et inventive. Celle-ci répond à sa flamme en utilisant également des
jeux d’écriture (acrostiches par exemple). Mais l’affreux Rat Minagrobis les surveille. Aidé de
sa clique, il enlève Souriceau pour forcer Souricette à l’épouser ! Grâce aux messages secrets
de son amoureux, elle retrouve celui-ci et le délivre ...
- "Qui a piqué le courrier de la classe verte ?" de N. de Hirsching et F. Joly.
De la parodie à souhait dans cet album désopilant qui livre au lecteur les lettres (jamais
parvenues à leurs destinataires) rédigées par les élèves de Irma Cran, institutrice partie pour
quinze jours en séjour «Nature ». Que ce soit Jacky Lasmala qui écrit à l’une de ses sept
grands-mères, Adrien Nadir dont chaque lettre est la réduction de la précédente déjà
extrêmement laconique, Sophie Latriche qui dupe sa maîtresse ou Thimothée Lemauvais qui écrit
en phonétique, autant de trouvailles linguistiques et humoristiques qui dérident. Mais le plaisir
décuple à la lecture des lettres de l’enseignante (elle oblige les élèves à se servir du traitement
de texte mais écrit à la main !) à sa mère, sa voisine, une amie ou à la société « Relamax » et
surtout à celle des « contre-lettres » qu’elle adresse aux parents ! Ces dernières commencent
toujours par la même dénégation (non d’habitude elle ne lit pas le courrier des enfants ! ! !) pour
mieux la contredire et, comme dans le premier opus (voir ci-dessous) porter toutes sortes de
jugements de valeur ...
2.4. Un exemple d'exploitation
Description du projet:
Réalisation d'un album sur le même modèle à destination des CP ou Ce1.
Sur le même modèle, les enfants vont devoir inventer une histoire répétitive où un personnage
apporte des lettres à des personnages célèbres d'autres contes.
Les élèves devront écrire l'histoire, choisir des personnages dans d'autres contes qui seront
lus, écrire une lettre pour chaque couple expéditeur-destinataire, réaliser l'album, les
illustrations et les lettres en Arts Visuels.
Les grandes étapes:
1- Lecture et étude de l'album " Le gentil facteur" et de sa structure répétitive: Le gentil
facteur apporte des lettres à des personnages appartenant à des contes célèbres.
Mise en évidence des personnages et des contes auxquels ils appartiennent.
2- Etude des différents contes abordés dans l'album: lecture et résumé par ateliers et rappel
oral par chaque groupe devant le groupe classe
3- Etude d'autres contes célèbres afin de repérer les personnages principaux et qui pourraient
correspondre entre eux
4- Etude des différents types de lettres: carte postale, invitations, lettres plus formelles et
repérage des caractéristiques d'écriture.
5- Recherche des personnages qui peuvent d'écrire et du type de lettre qu'ils peuvent d'écrire
6- Ecriture de la structure répétitive de l'album: choix du personnage (facteur mais peut être
quelqu'un d'autre…), choix de la structure etc…
7- Travail en Arts Plastiques pour la fabrication des lettres et des timbres ainsi que des
illustrations de l'album
3. Dire-lire-écrire.
3.1 Ateliers de lecture possibles.
Voici une liste riche mais non-exhaustive des ateliers de lecture possibles pour cet album. Ces
activités sont de difficultés variées et doivent permettre l'application d'une pédagogie
différenciée en fonction des besoins et des compétences des élèves :
- recherche d'un titre pour une lettre ou pour un extrait du livre.
On peut répartir les différents passages suivant le travail de groupe. Ce travail peut conduire
d'une part à dégager la structure répétitive, si l'on s'attarde aux passages entre les lettres. Si
l'on travaille sur le livre dans sa globalité, on peut mettre en place un sommaire du livre qui
reprendrait les différents grands moments de l'album. Nous aurions alors un va-et-vient répétif
entre l'action du facteur chez les différents personnages et le contenu de chaque lettre.
- recherche sur les contes traditionnels.
Il serait intéressant de confronter les élèves à différents contes, pour repérer ceux évoqués
dans le livre (avec la référence aux personnages et à leurs actions), mais aussi pour enrichir la
culture littéraire en introduisant d'autres contes (avec leurs ressemblances et leurs
différences, pourquoi dans une optique de rajouter une lettre à l'album, ou carrément de
recréer son propre album).
- lecture-puzzle pour replacer chronologiquement les différentes étapes du voyage du facteur.
- pour les faibles lecteurs, le maître peut mettre en place des ateliers de vérification de la
compréhension, avec des questionnaires traditionnels.
- profiter du format album pour mettre en oeuvre une lecture d'illustrations.
Dans une approche interdisciplinaire d'arts visuels (lecture d'image), on peut demander aux
élèves de lire l'image pour imaginer et anticiper le texte. On utilise alors la redondance texteillustration, classique dans un album. Mais l'on trouve également des passages où l'illustration
enrichit le texte en apportant des éléments supplémentaires. Un lecteur moyen pourra ainsi se
servir de l'illustration du Loup déguisé en grand-mère pour comprendre pour le mot grand-mère
dans le texte est mis entre guillemets. Après avoir réfléchi au moyen pour le facteur d'utiliser
la sonnette pour géant, le lecteur ne pourra être sur de sa réponse que grâce à l'illustration,
avec une échelle permettant aux humains d'atteindre la sonnette. On trouve également un
passage où l'illustration a besoin du texte pour être comprise. En lisant et interprétant l'image
de Cendrillon et son Prince sur le départ des vacances en train de boire le champagne, nous
sommes obligés de nous référer au texte pour comprendre qu'il s'agit de Cendrillon qui part en
voyage.
- recherche lexicale : expliquer les mots inconnus, trouver des synonymes, des contraires. Ce
travail peut être réinvesti dans une production d'écrits.
- jeu du portrait : on donne une description de personnage, ou d'un produit de l'annonce
publicitaire, et grâce à une compréhension fine, l'élève doit retrouver de qui ou de quoi l'on
parle. Cet atelier peut être mené en parallèle avec un atelier d'écriture, une partie des élèves
écrivant les devinettes, l'autre cherchant à les résoudre.
- pour des lecteurs plus confirmés, le maître peut mettre en place un atelier de lecture sur
l'implicite. On peut par exemple se demander, en cachant la phrase entre parenthèses, pourquoi
le facteur ne boit pas son thé chez la sorcière. On peut également s'interroger sur la
préférence de Jack de posséder la poule aux oeufs d'or plutôt que des chèques voyage. La
richesse et l'humour de l'album permettent une lecture fine. Ces passages pourront ensuite
être expliqués aux lecteurs moins confirmés.
- atelier de lecture à haute-voix pour préparer la diction du texte. On peut placer les élèves
par binôme, avec un lecteur, et un élève qui note et aide le lecteur à s'améliorer. Si le matériel
le permet, on peut envisager d'enregistrer la lecture sur une cassette audio pour retravailler la
diction, ou pourquoi pas préparer une cassette audio de la lecture de cet album (voir partie
théorique).
- travail de lecture des indices externes. Trouver des indices sur la couverture et le
quatrième de couverture, en se limitant aux illustrations ou en prenant l'ensemble des
informations (texte + illustrations).
3.2.Ateliers d'écriture possible
Voici une liste riche mais non-exhaustive des ateliers d'écriture possibles pour cet album. Ces
activités sont de difficultés variées et doivent permettre l'application d'une pédagogie
différenciée en fonction des besoins et des compétences des élèves. Cette liste ne contient pas
les macro-projets amplement expliqués dans notre dossier, ni les projets sur les types de
textes, largement détaillés dans notre partie sur la grammaire de textes. En revanche, nous
avons inséré des activités décrochées en arts visuels.
- utiliser le format album pour écrire à partir des illustrations.
Le maître donne l'illustration, une partie ou dans son intégralité. L'élève doit écrire le texte en
laissant parler son imagination, tout en respectant les contraintes imposées par l'illustration. En
faisant travailler les élèves sur des illustrations différentes, cela peut vite donner lieu à une
adaptation de l'album de départ.
- déjà évoqué dans les ateliers de lecture, on peut mettre place le jeu du portrait ou créer la
table des matières.
- raconter l'histoire en changeant de point de vue. On peut utiliser comme trame générale de
raconter l'histoire en se mettant à la place du facteur. Puis, on peut décrocher cette situation
en imaginant l'histoire en se mettant à la place des différents personnages. Se mettre à la place
du géant pourrait s'avérer être très drôle ! Les personnages sont suffisamment atypiques pour
que cette situation donne lieu à de bonnes productions.
- en utilisant comme point de départ la lettre de l'huissier pour Cendrillon, on peut travailler
sur les sigles. Le maître (ou même un élève) peut donner des sigles (par exemple GFV) et les
élèves doivent inventer une expression respectant ce sigle (Gentil Facteur à Vélo).
- anticiper sur le contenu des lettres en imaginant leur contenu. On peut différencier
l'étayage en variant la quantité d'informations : on peut donner l'expéditeur, le destinataire, le
registre de langue, l'objet de la lettre.
- se servir des phrases interrogatives qui prêtent à l'anticipation : "Et qu'arriva-t-il ensuite ?"
(chez les Trois ours), "Avec une lettre pour..." (devant le palais de Cendrillon).
- imaginer les dialogues entre le facteur et les différents protagonistes, en mettant bien en
évidence les traits de caractère marquants de chaque personnage. Ces dialogues peuvent être
également mis en scène. On peut envisager aussi l'écriture du procès mettant en opposition le
Loup et l'avocat du Petit Chaperon rouge (et pourquoi pas les Trois petits cochons !).
- écrire à partir d'un titre. On peut alors utiliser la table des matières créée par certains
élèves pour renverser le travail. On pourrait donc avoir la même structure, avec les mêmes idées
de base, mais racontées d'une autre façon par les élèves.
- écrire le contraire de ce que nous dit le titre. L'élève serait donc amener à chercher des
contraires (lien avec l'atelier de recherche lexicale), à faire des tournures négatives (lien avec
le travail d'O.R.L.).
- ateliers lettre et publicité, que nous développerons en détails ci-dessous.
En plus de ce travail d'écriture, on peut envisager un travail en arts visuels :
- création de timbres.
- réalisation d'enveloppes.
- illustrer les différentes parties de l'album, en utilisant différentes techniques (feutres,
crayons, fusain, collage,etc...).
3.3 Deux formes concrêtes d'ateliers : la publicité et le travail sur les
lettres.
3.3.1 La publicité
On utilise comme point de départ l'affiche publicitaire contenue dans la deuxième lettre
(celle adressée à la sorcière).
Après une lecture fine destinée à dégager la structure, le maître demande aux élèves
d'écrire une publicité pour faire la promotion du château de Cendrillon (qui je vous le rappelle
est à vendre !). Voici la répartition de ce mini-projet d'écriture sur trois séances :
Lors d'une première séance en groupe classe, on dégage :
- la notion de slogan.
- l'importance de mettre en avant les qualités du produit.
- le thème central de l'organisme qui vend (exemple de l'album : le côté noir des sorcières).
- la forme des publicités : police agréable, grande taille des caractères.
On termine par l'élaboration d'une liste des différentes pièces et accessoires disponibles dans
le château de Cendrillon. Cette phase servira de point de départ à la
séance 3.
Lors de la deuxième séance, les élèves sont placés par groupe. Grâce à l'album référent,
mais également à des corpus ramenés par le maître et les élèves (catalogue, prospectus,
dépliants publicitaires), les élèves vont devoir dégager les slogans et les qualités des produits
que la publicité a voulu mettre en avant. On fera un bilan collectif, chaque groupe présentant son
travail.
Lors de la troisième séance, les élèves sont placés par groupe. On répartit les différentes
pièces et accessoires trouvés par la classe. Les élèves doivent écrire les articles de publicité. Il
est possible de mettre en place un atelier d'aide lexical. Son rôle est d'aider les élèves
producteurs à trouver des synonymes ou des contraires. On vient demander à cet atelier de
faire telle ou telle recherche. On peut envisager de faire tourner les élèves à cet atelier, pour
que tout le monde passe aux différents rôles. On met en place des étayages collectifs, des
mises en communs, des aides. Le travail rendu et présenté sera collectif et reprendra, sur une
affiche, le travail de chacun mis en valeur par le groupe.
3.3.2 Le travail autour des lettres
Ce travail sera mené à partir des lettres figurant dans l'album.
Séance 1: travail sur les lettres.
On peut commencer cette séance par faire un rappel oral de la lecture de l'album.
1- observation des enveloppes.
A partir de l'observation des enveloppes, il faut amener les enfants à reconnaître et à nommer
les éléments récurrents.
Repérer le destinataire et éventuellement l'expéditeur, repérage des éléments caractéristiques
d'une enveloppe: adresse, timbre….
2- lecture des différentes lettres par ateliers
6 lettres donc 6 ateliers, chaque atelier va devoir observer, analyser sa lettre afin de la
présenter oralement au reste de la classe ensuite.
Chaque atelier devra répondre aux questions suivantes:
Qui écrit? A qui?
Pourquoi?
De quelle manière?
Donner un titre à la lettre.
Mise en commun
Chaque groupe vient exposer son travail au reste de la classe
Réalisation d'affiches présentant chaque lettre et qui servira à les comparer les unes par
rapport aux autres.
Classement des lettres.
Suite au travail précédent il est nécessaire de faire prendre conscience aux élèves qu'il existe
plusieurs sortes de lettres et qu'elles ne s'emploient pas de la même manière.
Les 6 lettres sont au tableau.
Dans un premier temps on va chercher ce qui est commun à toutes les lettres (destinataire,
expéditeur…), ensuite on va chercher ce qui diffère (la forme, la façon de parler,
l'organisation…)
Réalisation d'un tableau outil qui sera réutiliser lors de la création des lettres
Quand on connaît la personne à
laquelle on écrit
 Mots familiers: Cher, Chère…
 On utilise le tutoiement
 On emploie des formules simples et
personnelles: bisous…
 La lettre est écrite à la main
Quand on ne connaît pas la personne
à laquelle on écrit
 Mots non familiers: Monsieur, ….
 On utilise le vouvoiement
 On emploie des formules de
politesse complexes
 La lettre est écrite à l'ordinateur
 émergence de deux grands types de lettres: la lettre familière et la lettre officielle.
Séance 2: Travail sur la lettre officielle.
Objectif: faire le schéma d'une lettre type
Il s'agit de faire prendre conscience aux élèves de l'organisation particulière d'une lettre
officielle et des éléments qui la constitue.
- Reprendre par groupes la lettre de l'éditeur et celle du huissier auxquelles on peut également
ajouter d'autres lettres officielles: lettre du maire, du directeur….
- Recherche par groupe des éléments récurrents aux différentes lettres, comprendre à quoi ils
servent, savoir leur donner un titre…. Dans le but de réaliser un squelette de lettre.
- Mise en commun
Un groupe vient présenter son travail aux autres, les autres écoutent, observent, complètent
etc….
Arriver à la réalisation d'une affiche avec la structure d'une lettre
Renseignements
concernant l’expéditeur
Lieu et date
Formule de départ adressée au destinataire,
CORPS DE LA LETTRE
FORMULE DE POLITESSE
SIGNATURE
Séance 3: Ecriture des lettres
Le but de cette séance est de produire les lettres que les différents personnages de contes
vont s'envoyer.
Les élèves sont répartis par ateliers.
Dans un premier, ils doivent choisir un conte et choisir 2 personnages qui vont pouvoir s'écrire.
Ensuite les enfants vont devoir choisir le type de lettre que les personnages vont s'envoyer
(familière ou officielle)
Ecriture en groupe des lettres selon la structure définie.
Séance 4: Lecture des lettres avec la grille de relecture
La grille de relecture peut être faite avec les élèves ou distribuée directement par le maître.
Les élèves vont s'auto- évaluer en utilisant la grille.
Exemple de grille de relecture:
Grille d'évaluation pour la relecture
oui
Non
Sur la forme de la lettre
- j'ai mis mon adresse
- j'ai mis l'adresse l'adresse de l'expéditeur
- la date est écrite en haut, à droite
- j'ai mis la formule d'ouverture
- il y a plusieurs paragraphes
- l'objet de la demande est explixité dans le corps de la lettre
- il y a une formule de fermeture
- il y a une signature
Sur le fond de la lettre
- j'ai utilisé le langage adapté au type de lettre
- j'ai mis la ponctuation et les majuscules
- l'écriture est soignée
- la lettre est propre
Après avoir répondu aux différents critères les élèves vont corriger leur lettre en utilisant ce
qu'ils ont repéré d'après la grille de relecture.
Puis le maître effectuera un travail avec eux sur l'orthographe et ils recopieront leur lettre au
propre.
3.4. Le débat interprétatif
Cet album est certainement moins riche qu'un roman d'une centaine de pages au niveau du débat
interprétatif. Nous avons quand même relevé plusieurs sujets à débat:
- on peut déjà s'interroger sur l'intérêt d'écrire et de lire des contes, pour dégager
l'importance du rêve et de l'imaginaire.
- au niveau de l'album en lui-même, on peut se demander si l'action se passe dans un monde réel
ou imaginaire, ce qui amènera chaque élève à dégager les éléments du réel, et les éléments
imaginés.
- pourquoi Cendrillon a mis sa maison à vendre ? a-t-elle gagné une grosse somme d'argent? a-telle trouvé une poule aux oeufs d'or ?
- comment peut réagir le Chaperon Rouge au festin du loup au détriment de sa grand-mère ?
Ce travail purement interprétatif pourra être accompagné par des questions vérifiant la
compréhension. Par exemple, pourquoi le facteur repart de chez Cendrillon en zigzaguant?
pourquoi la "grand-mère" a de grandes dents et un drôle d'air ?
4. Observer la langue grâce à l'album
4.1. Grammaire de texte
Comme évoqué précédemment, l'album permet d'aborder la plupart des types de textes. Sans
rentrer dans les détails, voici une liste des types d'écrits possibles à partir du Gentil Facteur,
ainsi qu'une fiche technique rapide :
- écrire un résumé
- écrire une recette de cuisine (la recette du minimistafia, recette à partir des ingrédients de
la publicité des sorcières). Pour écrire ce texte, on utilisera : l'impératif (pour donner des
ordres) et l'infinitif (pour une liste d'actions à accomplir). Le texte se présente sous forme de
fiche, avec une succession de paragraphes, de phrases, de commandes qui pourront être
numérotés. La fiche peut être illustrée de schémas ou de photos.
- écrire un texte en vers, en utilisant comme référence la carte d'anniversaire adressée à
Boucle d'Or. Pour faciliter la rédaction, la classe peut chercher collectivement ou par petits
groupes des mots qui riment pour arriver sur des vers.
- écrire une page de journal avec ces différents articles. On peut ainsi envisager d'écrire la Une
du journal des contes, avec en titre "La grand-mère du Petit Chaperon Rouge a disparu!", "On a
aperçu une sirène !", etc... il est envisageable de fabriquer la macro-structure en groupe-classe,
de trouver des idées de titres d'articles pour après travailler en ateliers sur les différents
articles. Chaque article devra comporter :
un titre (il doit attirer l'oeil du lecteur)
un chapeau (espèce de paragraphe, sous le titre, en caractère gras ou italique, qui résume
l'article et qui invite le lecteur à lire le texte)
le texte de l'article (organisé en paragraphes)
éventuellement une photo ou un dessin
- écrire une lettre, en respectant l'organisation générale d'une lettre.
- écrire un dialogue, en respectant les marques typographiques et marquant la distinction entre
l'oral et l'écrit.
- écrire un conte, en respectant le schéma quinaire du conte :
situation initiale où tout va bien
un problème survient avec l'apparition d'un opposant
une quête se met en route, avec l'aide des adjuvants
l'épreuve finale permet de régler le problème
situation finale avec un retour au calme
- écrire un portrait, en se servant des caractéristiques des personnages.
4.2. Grammaire de phrase.
4.2.1. les temps du passé (conjugaison).
En situation de lecture, on peut demander de faire une liste de tous les verbes trouvés
dans l'album (en dehors des lettres). On peut après établir des listes analogiques en séparant
les désinences de l'imparfait et les désinences du passé simple.
Cela donne :
- pour l'imparfait : était, venait, savait, parcourait, avait, chantaient, indiquait,tenait,
- pour le passé simple : lurent, but, s'en alla, lut, reprit, s'arrêta, enfourcha, se rendit, regagna,
serra, servit, se mit, fit,rentra
- en plus : vas, devine.
Pour les deux verbes en plus, on remarque vite que l'auteur s'adresse directement au
présent au lecteur. On peut donc se concentrer sur les deux autres temps.
Le nombre de verbes permet de mettre en évidence des régularités et de travailler à la fois sur
la formation de l'imparfait et du passé simple.
Nous pouvons également travailler sur l'emploi de ces temps en repérant les différents
contextes d'utilisation de ces temps.
On peut aussi travailler en situation d'écriture, soit directement, soit en interaction de la
situation de lecture. En plaçant les élèves dans un projet d'écriture de conte, le maître va vite
les faire se confronter à la formation et à l'emploi des deux temps travaillés. On peut demander
aux élèves d'écrire d'autres étapes du facteur, en donnant à la fois des descriptions des lieux
et des personnages, mais également des actions des personnages.
4.2.2. les adjectifs qualificatifs et les adverbes (grammaire-vocabulaire).
En situation de lecture, on peut demander de relire les phrases de l'album (en dehors des
lettres) en éliminant tous les mots que l'on peut supprimer. On crée ainsi une liste analogique
d'adjectifs. et d'adverbes. Ensemble, nous constatons que se sont des mots qui permettent
d'affiner les productions et les descriptions.
La liste d'adjectifs est la suivante: gentil, bel, bleu, petite, méchante, empoisonné, magnifique,
grandes, drôle, pauvre,
La liste d'adverbes est la suivante: très, vraiment, bientôt, joyeusement, un peu,
On crée également une liste de groupes nominaux: en pain d'épice, d'un seul coup, plein de thé,
l'air guilleret.
Pour passer de la liste complète aux trois listes distinctes, on procède de cette façon: on
repère tout de suite la liste des groupes nominaux en remarquant que ce sont des ensembles de
mots formés autour d'un nom. Puis on repère les mots invariables en genre et en nombre, ce
sera les adverbes. Les autres sont les adjectifs (cela nous permet de dégager le fait que les
adjectifs s'accordent en genre et en nombre).
En situation d'écriture (que l'on utilise seule, ou en interaction avec la situation de
lecture), le maître peut demander aux élèves d'enrichir des phrases simples trouvés dans le
texte, en l'agrémentant d'adverbes, d'adjectifs et de groupes nominaux. Cela pourra être
réinvesti dans toutes les situations de descriptions, pour enrichir les productions.
4.2.3. les différents types de phrases (grammaire).
En situation de lecture, les élèves doivent relever une dizaine de phrases, puis on se
propose de classer les phrases. Le maître impose que ce classement doit être fait suivant la
forme, et non suivant le fond. Les élèves arrivent à distinguer les phrases exclamatives,
interrogatives, négatives et affirmatives. Par groupe, on peut réaliser une affiche des
différents type de phrases, et de leur fonctionnement.
En situation d'écriture, le maître peut demander aux élèves d'écrire un dialogue entre le
facteur et l'un des protagonistes. On imposera une question, une négation et une exclamation
pour réinvestir le travail de lecture.
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