2) Montrer que l’application naturelle Hn−1(X(n))→Hn−1(X(n), X(n−3)) est un isomorphisme (on
pourra regarder le triplet (X(n), X(i), X(i−1)) pour 0 ≤i≤n−4).
3) En consid´erant simultan´ement les longues suites exactes en homologie associ´ees aux triplets (X(n−3), X(n−2), X(n−1))
et (X(n−3), X(n−1), X(n)), montrer que l’homologie Hn−1(CW (X)) du complexe cellulaire est iso-
morphe `a Hn−1(X(n), X(n−3)). En d´eduire l’´equivalence entre homologie cellulaire et homologie
singuli`ere.
Exercice 5 (Produits). Soient X, Y deux CW-complexes finis.
1. Montrer que l’on peut d´efinir une structure de CW-complexe sur le produit cart´esien X×Yde
telle sorte que si φ:Dn→e⊂X(n)est une n-cellule de Xet ψ:Dm→f⊂Y(m)une m-cellule
de Y, alors, X×Ya une (n+m)-cellule: Dn+m∼
=Dn×Dmφ×ψ
−→ X×Y(on notera e×fcette
cellule).
2. Soit α⊂X(n−1) une n−1-cellule et
p(α×f):(X×Y)(n+m)→(X×Y)(n+m)/(X×Y)(n+m−1) ∼
=_Sn+m−1→Sn+m−1
la ”projection” sur la sph`ere correspondant `a la cellule α×fde (X×Y)(n+m−1). Montrer que
le degr´e de la compos´ee p(α×f)◦(φ×ψ)|∂Dn+ma le mˆeme degr´e que l’application pα◦φ|∂Dn.
3. En d´eduire que que le complexe cellulaire CW (X×Y) est isomorphe `a CW (X)⊗CW (Y) o`u
la diff´erentielle sur ce dernier complexe est donn´e par d(e×f) = ∂X(e)×f+ (−1)ne×∂Yfo`u
∂X, ∂Ysont les diff´erentielles de CW (X) et CW (Y) (et nla dimension de e).
4. En d´eduire les groupes d’homologie de Sn×Sm,RP2×RP2, de (S1)10.
5. Si Xet Ysont des CW-complexes finis, calculer la caract´eristique d’Euler de X×Yen fonction
de celle de Xet de Y.
Quelques exercices avec de la cohomologie
Exercice 6 (Cohomologie de de Rham). Soit Mune vari´et´e (lisse). Un simplexe σ: ∆p→Mest
dit lisse (ou C∞) si il est la restriction `a ∆pd’une application lisse Rp+1 ⊃Up→Md’un voisinage
Upde ∆pdans Rp+1. On note C`
p(M) le Respace vectoriel de base l’ensemble des p-simplexes lisses.
1) Montrer que les op´erateurs de face usuels, munissent C`
∗(M, R) d’une structure de complexe
de chaines. On note H`
∗(M, R) l’homologie singuli`ere ”lisse” de ce dernier et H∗
`(M, R) la
cohomologie singuli`ere lisse (d´efinie comme la cohomologie du complexe de cochaines dual:
C∗
`(M, R) = HomR(C`
∗(M, R),R) ).
2) Soit c=Pkiσi∈C`
p(M) une chaine lisse. On d´efinit, pour toute p-forme diff´erentielle ω∈
Ωp(M), Rcω=PkiR∆pσ∗
i(ω). En utilisant la formule de Stoke, montrer que l’application
ω7→ c7→ Rcωd´efinit un morphisme de complexe de cochaines R: Ω∗(M)→C∗
`(M, R) =
HomR(C`
∗(M, R),R).
3) Montrer que R:H∗
dR(M)→H∗(M, R) est un isomorphisme en cohomologie si Mest un ouvert
convexe de Rn(pour un certain n).
4) Montrer que si U, V sont des ouverts de Mtels que R:H∗
dR(U)→H∗(U, R), H∗
dR(V)→H∗(V, R)
et H∗
dR(U∩V)→H∗(U∩V, R) soient des isomorphismes, alors H∗
dR(U∪V)→H∗(U∪V, R) est
un isomorphisme (penser `a Mayer-Vietoris). ´
Enoncer et prouver un r´esultat similaire pour des
unions disjointes d’ouverts.
5) Montrer que Mest l’union M=X∩Yde deux ouverts, tels que X=Tn≥0Xnet Y=Tn≥0Yn
soient des r´eunions disjointes d’ouverts (diff´eomomorphes `a des ouverts) de Rnconvexes.
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