
contre l’intervention de l’Etat. Chez HAYEK, les individus ont une rationalité limitée dans
un monde complexe où ils ne peuvent obtenir une information parfaite. Pour HAYEK, la
société est un ordre spontané, à l’inverse de l’intervention de l’Etat qui suppose que la société
peut être organisée rationnellement. La société serait donc le fruit d’une longue évolution qui
va vers une amélioration constante de la société.
Affrontement de 2 visions du droit : le droit comme ordre spontané et la vision rationnelle du
droit.
D’après HAYEK, la crise est due à l’insuffisance de l’épargne. Il existe 2 taux d’intérêt
différents : le taux naturel de l’intérêt lié à la productivité du capital et aux préférences inter-
temporelles des agents et le taux monétaire déterminé par le système bancaire. HAYEK dit
qu’il y a un déséquilibre entre le taux naturel et le taux monétaire.
Il considère que le système économique ne s’ajuste pas automatiquement, il faut du
temps, les crises s’expliquent par des déséquilibres entre les différents taux d’intérêt.
Allongement du processus de production par le surinvestissement et déséquilibre entre
investissements et épargne souhaités par les agents. Les agents veulent à tout prix investir ce
qui amène un épuisement de l’épargne. Situation de surinvestissement d’où l’absence
d’épargne. Les entrepreneurs vont chercher à se financer autrement que par l’épargne, c’est à
dire par l’augmentation des prix, c’est l’épargne forcée. Surinvestissement découlant d’une
politique monétaire laxiste fondée sur l’illusion de la stimulation de l’économie par
l’inflation.
Au point de vue politique, la vision de Hayek est opposée à celle de KEYNES. Pour
KEYNES, la baisse de l’investissement est la cause de la grande dépression de 1929. Il
faut donc relancer l’activité économique par la consommation et l’investissement.
Pour Hayek, c’est la politique monétaire qui est responsable, il faut baisser les salaires.
IV – Les politiques de la théorie générales
Pour KEYNES, les rapports entre théorie et politique économiques sont complexes. La
théorie n’implique pas obligatoirement la politique, tout dépend des circonstances . Il a ouvert
plusieurs perspectives qui tiennent d’abord du diagnostic puisque le capitalisme est une
« maladie chronique » avec 2 symptômes : le chômage involontaire et la répartition
inégale des revenus. Les phénomènes cycliques ne sont pas des phénomènes
conjoncturels mais des conséquences inévitable du capitalisme.
- la propension marginale à consommer est trop faible du fait de l’inégalité des revenus
- l’instabilité de l’investissement du fait du contexte d’incertitude
Différentes cures proposées, d’où différentes interprétations de la théorie de KEYNES.
Position conservatrice de KEYNES, il préconise le maintien d’entreprises privées qui vont de
pair avec l’inégalité des revenus. Position anti-socialiste. Il peut être très radical : l’Etat peut
être le seul en mesure de prendre en charge l’investissement nécessaire pour stimuler la
demande effective et l’utilité sociale > justification de l’intervention de l’Etat pour les grandes
infrastructures. A côté d’une socialisation de l’investissement ou d’une planification,
KEYNES va parfois jusqu’à appeler à une transformation radicale de la société avec
l’euthanasie des rentiers, car ce qui va à l’épargne ne va pas à le demande.
mais jusqu’à quel niveau faut-il poursuivre une politique de plein emploi selon KEYNES ?
Si le taux de chômage est trop faible, des tensions apparaissent sur le marché avec
l’augmentation des salaires pour recruter et débaucher, ce qui provoque de l’inflation. Keynes