Des poulets courts sur pattes
Chez le poulet, plusieurs mutations ont été mises en évidence. Parmi celles-ci, la mutation « pattes courtes»
est à l'origine de pattes de taille inférieure à la normale.
En croisant entre eux des poulets à pattes courtes, on obtient toujours dans la descendance des poulets à
pattes courtes et à pattes normales, dans les proportions de 2 poulets à pattes courtes pour un poulet à
pattes normales.
En outre, environ ¼ des embryons meurent avant l'éclosion.
Expliquez rigoureusement les résultats obtenus.
Aide : vous pouvez répondre à ces questions pour vous guider.
1) Est-ce du monohybridisme ou du dihybridisme? Quels sont le (s) caractère(s) étudié(s) ?
On ne s’intéresse qu’à un seul caractère, celui de la longueur des pattes : c’est un cas de
monohybridisme. On note pc l’allèle responsable du caractère « pattes courtes », et pn
l’allèle responsable du caractère « pattes normales ».
2) Peut-on faire une hypothèse sur dominance et récessivité?
Si l’allèle pc était récessif, alors les poulets de phénotype [pc] auraient pour génotype
(pc//pc). Ils ne produiraient qu’un seul type de gamètes (pc/), et un croisement de deux
poulets [pc] ne pourrait donc donner que des poulets [pc]. Or ce n’est pas le résultat observé.
On peut donc supposer que l’allèle pc est dominant, ou codominant.
3) Quel pourrait-être le génotype des parents?
Un croisement de deux poulets [pc] donne toujours les mêmes phénotypes et dans les
mêmes proportions. Ceci n’est possible que si tous les poulets [pc] ont le même génotype.
De plus si ces poulets étaient homozygote leur croisement donnerait une génération
homogène, or ce n’est pas le cas. On doit donc supposer qu’ils sont hétérozygotes (pc//pn).
5) Faire l'échiquier de croisement permettant de valider l'hypothèse
Si on croise deux individus (pc//pn), on peut construire l’échiquier de croisement suivant :
Ce tableau indique qu’avec cette hypothèse, on obtient bien deux fois plus de poulets [pc]
que de poulets [pn], ce qui semble valider l’hypothèse.
6) Expliquez la présence d'embryon non éclos
La présence de 25 % d’embryons non éclos pourrait correspondre aux génotypes (pc//pc). Dans
ce cas, on dit que l’allèle pc est létal (= mortel) à l’état homozygote.
Remarque : dans le cas de l’allèle pn, il n’est pas évident de définir s’il est dominant ou codominant.
Techniquement, un allèle létal dominant entraine la mort à l’état homozygote et hétérozygote. Mais le terme
codominant n’est pas idéal non plus, puisque son effet n’est pas entier à l’état hétérozygote. Ici je pouvais
accepter ces deux propositions à partir du moment où elles étaient argumentées. Il n’est en aucun cas
récessif puisqu’il a un effet à l’état hétérozygote.