Croissance économique
o Du progrès technique. Kondratieff a mis en évidence l'existence de cycles longs
d'une durée totale de 50 ans que Schumpeter attribue aux phases d'innovation majeure (voir ci-
dessus, grappes d'innovations).
o La révolution informatique et les biotechnologies devraient être le point de départ d'un
cycle Kondratieff. Solow estime que l'informatique n'a pas été une innovation porteuse de croissance
comme l'automobile ou l'électricité car elle ne concerne qu'un faible pourcentage des services (les
banques, la SNCF, les assurances, mais pas les commerces, les coiffeurs etc.)
A court terme la croissance économique dépend :
o De la consommation des ménages. C'est le point central de la théorie keynésienne
(cercle vertueux de la consommation). Il faut donc tout faire pour soutenir la demande (grands
travaux, dépenses publiques).
Les politiques économiques doivent s'attacher à maintenir des revenus relativement élevés dans les
couches sociales à revenus faibles et moyens, car ce sont elles qui ont la propension à consommer
la plus importante (redistribution, augmentation du SMIC, baisse des impôts, embauches de
fonctionnaires). Mais ces politiques créent un déficit budgétaire qui n'est pas totalement comblé par
un supplément de rentrées fiscales étant donné qu'une partie de la demande va se diriger vers les
produits étrangers.
o Du volume des exportations.
o De l'investissement des entreprises. Keynes a mis en évidence l'effet
multiplicateur de l'investissement. A un investissement I correspond une hausse des revenus I qui
va entraîner une augmentation de la consommation de (I x c
) et ainsi de suite. A terme le revenu
aura augmenté de [I/(1-c)]. A ce propos il faut souligner que les libéraux et les keynésiens sont
d'accord sur l'effet bénéfique de l'investissement, mais les keynésiens attribuent la hausse de
l'investissement à la demande (les entreprises investissent en fonction de la "demande effective")
alors que les libéraux attribuent cette hausse à l'augmentation des profits, d'où la célèbre phrase du
chancelier allemand Schmidt "Les profits d'aujourd'hui font les investissements de demain et
les emplois d'après demain".
o Des politiques gouvernementales. Pour cela, citons quelques exemples:
*Une politique de lutte contre l'inflation se fait par une restriction de la masse monétaire,
une compression des salaires et des dépenses publiques, ce qui a un effet dépressif, donc
défavorable à la croissance. (voir courbes de Philips)
*Maintenir élevés les taux d'intérêts pour attirer les capitaux et éviter la dépréciation de la
monnaie va freiner les investissements (car l'argent coûte cher) et donc défavoriser la croissance
économique.
*Augmenter le Smic, distribuer ses revenus supplémentaires (embaucher plus de
fonctionnaires par exemple) créer des emplois sociaux, peut favoriser la croissance, mais risque
aussi, si la demande se dirige vers les produits étrangers, de créer un déficit budgétaire trop
important qui entraînera un "effet d'éviction".
B) Les fluctuations de la croissance :
L’étude de la croissance économique permet de constater qu’elle n’est pas uniforme. Il existe des
fluctuations, des cycles d’une plus ou moins grande amplitude. Aux périodes d’expansion succèdent
c = propension à consommer