Développement Structuré Le chancelier allemand Schmidt avait, lors d'un discours prononcé la célèbre phrase suivante :"Les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain et les emplois d'après demain". Sous la forme d'un développement structuré exposez les réflexions que vous suggère cette phrase. Les responsables politiques et économiques de tout pays et de tout bord ont les yeux rivés sur les chiffres du chômage. Comment donner à chaque citoyen la possibilité de faire valoir le droit au travail est une de leurs préoccupations majeures. C'est ce souci qui a inspiré au Chancelier allemand Schmidt sa célèbre phrase: :"Les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain et les emplois d'après demain". L'intérêt de cette citation est qu'elle pose le problème de savoir si le profit est le déterminant de l'investissement et de l'emploi. Le profit est la part de la valeur ajoutée qui revient aux propriétaires. Quant à l'investissement il consiste en une dépense actuelle en machines ou en immatériel en vue d'un gain futur. Il convient alors d'étudier les relations de causes à effet entre profit et investissement d'abord, puis entre investissement et emploi. (1) =accroche 2=énoncer le sujet t en définir les termes et donner la problématique (3)= annoncer le plan I.- Le profit et l'investissement : Les déterminants de l'investissement sont multiples. Taux d'intérêt, niveau du profit et perspectives de la demande sont les plus couramment admis. A ce propos le point de vue des économistes libéraux et des économistes d'inspiration keynésienne s'oppose. A) Le point de vue des libéraux : Ces économistes soutiennent la thèse selon laquelle l'entrepreneur va investir s'il réalise des profits, de façon à financer ses investissements par autofinancement. Ces économistes se placent du côté de l'offre, c'est la raison pour laquelle on les appelle "économistes de l'offre" Leur point de vue est qu'il faut tout faire pour favoriser la réalisation d'un profit par les entreprises. Ainsi il proposent de réduire leurs impôts, leurs charges sociales et rétablir la flexibilité des salaires. En d'autres termes ne pas imposer de salaire minimum. En période de chômage où l'offre de travail est supérieure à la demande de travail il faut laisser les salaires baisser jusqu'à ce que les entreprise trouvent à nouveau intérêt à embaucher. Cette thèse est fortement critiquée par les keynésiens qui se placent du côté de la demande. B) Le point de vue des keynésiens : Ces économistes estiment que le déterminant essentiel de l'investissement est la demande? L'entrepreneur investira en fonction des perspectives de la demande, et plus précisément en fonction de la demande anticipée que Keynes appelle "demande effective". Il faudra donc tout faire pour relancer la demande: augmenter les salaires, investir en travaux publics, embaucher de fonctionnaires. Sacrifier, dans le partage de la valeur ajoutée, les salaires, pour permettre aux entreprises de reconstituer leurs marges de profit n'est pas une solution recommandée car la faiblesse des salaires va déprimer la demande et instaurer chez les entrepreneurs un climat de pessimisme peu favorable à l'investissement (2) (3) Les points de vue sont donc assez divergents en ce qui concerne le point de départ de l'investissement, mais ils se rejoignent quant aux conséquences de l'investissement sur l'emploi. II.- Investissement et emploi : On admet généralement que l'investissement est un moteur de la croissance économique et qu'il est source d'emplois. Cependant l'investissement peut également avoir des effets pervers. A) L'investissement source d'emplois : La théorie du multiplicateur démontre que tout investissement est distributeur de revenus et se traduit par une demande accrue. Grâce à ce supplément de consommation, de nouveaux revenus seront distribués devenant, à leur tour, source d'une nouvelle consommation et ainsi de suite. Ainsi un investissement initial de I, engendrera, à terme, un supplément de revenu de I(1/(1-c)), c étant la propension à consommer. Ceci entraîne l'économie sur le sentier de l'expansion et s'installe le "cercle vertueux de la croissance. Pourtant l'investissement peut également provoquer certains déséquilibres. B) Les déséquilibres liés à l'investissement : L'investissement peut tuer l'emploi par un phénomène de substitution du capital au travail étant donné que les facteurs de production sont en partie substituables. En d'autres termes, la machine va remplacer l'homme. D'autre part, en ce qui concerne l'investissement public, son financement peut créer un effet d'éviction vis à vis de l'investissement privé en rendant le financement plus coûteux, ce qui est finalement répercuté sur les prix de vente. Il est à noter enfin que l'investissement ne se limite pas aux frontières nationales. Il peut se faire en délocalisant, ce qui entraînera des effets négatifs sur la croissance économique nationale. Il est donc indéniable que l'investissement est souvent synonyme de croissance économique et par voie de conséquence de création d'emplois. Encore faut-i veiller à ce que la croissance soit équilibrée, sinon l'effet risque d'être inverse. On ouvre ici un autre débat. Sans croissance économique, pas de création d'emplois, mais la croissance a des effets pervers. Comment concilier ces deux aspects de la croissance?