La mesure la plus conséquente qui a cependant été prise par le gouvernement Bush fut
de réduire les impôts afin de contribuer à reconstituer la masse monétaire et la masse des
crédits afin de maintenir l’activité économique.
Réactions de la FED et autres institutions :
Le taux directeur de la FED a été abaissé de 2,25 points depuis la mi-septembre pour
revenir à 3%. La banque centrale a ainsi ramené d'un point de pourcentage à un quart de point
seulement l'écart entre le taux d'escompte, celui auquel elle prête des fonds directement aux
banques, et celui des fonds fédéraux, appliqué aux prêts au jour le jour entre banques. A cette
décision est venu s'ajouter l’initiative mise en œuvre avec quatre autres banques centrales (la
Banque centrale européenne, la Banque d'Angleterre, la Banque du Canada et la Banque
nationale suisse) pour injecter plusieurs centaines de milliards de dollars dans les marchés
interbancaires.
4. Chronologie
La crise se déclara officiellement le 18 juillet 2007 quand la maison de courtage Bear
Stearns indique que deux de ces fonds « hedge funds » (fonds alternatifs), qui avaient
massivement investi dans les prêts immobiliers à risques ont perdu quasiment l’intégralité de
leurs valeurs alors qu’ils pesaient près de 1,5 milliard de dollars. Moins d’une semaine plus
tard Henry Paulson affirme que la crise des « subprimes » est « contenue » pourtant deux
jours plus tard de fortes baisses se font ressentir sur les bourses mondiales (Paris 2,78%, New
York 2,26% et Londres céda même 3,15%). C’est au mois d’Août que les effets de la crise se
firent sévèrement ressentir, en effet de nombreuses banques annoncent la fermeture de fonds
de placements affectés par la crise des subprimes (Oddo le 2 et BNP le 9), d’autres comme la
banque Mac-Quarie en Australie, annoncent des résultats catastrophiques avec des pertes
allant jusqu'à 25% pour certains fonds soit environ 258 millions de dollars. De plus un
organisme de refinancement de prêts hypothécaires l’AHM (American Home Mortage) n’est
pas en mesure de rembourser les 300 millions de dollars d’échéances arrivées à termes et se
met en faillite moins d’une semaine plus tard après avoir annoncé le licenciement de presque
7000 employés. Pourtant tout a été fait pour que la crise ne se développe pas : En essayant de
rassurer le marché, le 3 août Robert Kimmitt le secrétaire adjoint américain au trésor annonce
que la crise des subprimes ne s’étendra pas au reste de l’économie américaine et le même jour
en France, la banque de France affirme que la crise ne représente pas un risque global pour les
banques européennes. De plus pour tenter d’atténuer la crise des sommes conséquentes sont
injectées par les banques centrales (150 milliards d’euros par la BCE, 60 milliard de dollars
par la FED et 6,25 milliard par la BoJ), mais tout ceci ne suffit pas, le CAC40 cède 3,13%,
Tokyo 2,37 et Londres 3,71%. Depuis les différentes places financières ne cessent de baisser
en neufs mois le CAC40 a perdu plus de 1000 points.
5. Conséquences mondiales
La crise des agences bancaires :
Les prêts subprimes avaient été regroupés en "paquets" vendus sur tous les marchés de
la planète, surtout aux banques et aux fonds spéculatifs américains et européens, dont UBS,
Crédit Suisse ou encore la Société Générale... Et le défaut de paiement de millions de
ménages américains a enclenché une gigantesque machine infernale: effondrement de la
valeur de ces paquets, effondrement de la consommation des ménages, clé de voûte de