Jean ALBOUY précise que c’est pour cette raison qu’ils sont d’accord avec Monsieur le
Maire. Il lui demande d’user de ses influences pour que la décentralisation prônée par
Monsieur RAFFARIN soit mise en place financièrement. En effet, Monsieur le Maire
connaissait préalablement les exigences de La Poste. Ce n’est pas d’aujourd’hui que celle-ci
exige certaines conditions très favorables pour elle. De plus, lorsqu’on aura payé ce
supplément très important pour le coffre-fort, pour la sécurité et tout le reste, comme ce lieu
est un lieu provisoire, on sera obligé, une seconde fois, de payer pour le second transfert de La
Poste. C’est pour cette raison que, sur le principe il était favorable, mais au niveau de la
méthode qui a été utilisée par la Municipalité, il est en total désaccord. En effet, il aurait fallu
demander à La Poste ses conditions préalablement. Or, on ne l’a pas fait. On ne connaissait
pas le tonnage du coffre-fort pour prendre en compte la solidité des fondations et du plancher.
Jean ALBOUY estime qu’il y a eu une certaine « légèreté » dans ce domaine de la part de la
Municipalité.
Serge DASSAULT n’est pas d’accord. Les exigences de La Poste ont été demandées et celle-
ci a répondu que c’était cela ou rien. Une proposition avait été faite du point de vue de la
sécurité, de la protection, des entrées et des sorties, et cela n’a pas été accepté. La Poste a
refusé en signalant que si ce n’était pas ce qu’elle exigeait, elle ne viendrait pas. Il indique
qu’ils n’ont pas dépensé de l’argent avant de savoir ce que La Poste voulait. Ils ont d’abord
essayé de discuter et de négocier, mais La Poste a répondu que c’était cela ou rien. Il ne sait
pas pendant combien de temps La Poste va rester dans ce lieu, mais il croit que le bâtiment,
qui va d’ailleurs être bientôt fini, permettra de fonctionner correctement pendant un certain
temps. Il donne la parole à Monsieur PIRIOU.
Bruno PIRIOU estime que derrière un débat qui peut paraître technique, La Poste reste
malgré tout un service public qui doit bénéficier aux douze mille habitants des Tarterêts.
Monsieur le Maire pense, ce dont il est d’accord, que La Poste se comporte comme des
« voyous » et fait un chantage. Il est d’accord pour dire que ce n’est pas une bonne chose. Il
pense qu’un service public ne devrait pas dire que si l’on veut en bénéficier, il faut le payer,
mais il constate que cette attitude est de plus en plus courante. Monsieur le Maire indique
qu’il a essayé de faire en sorte que cela ne se passe pas de cette façon et qu’il n’y est pas
parvenu. Bruno PIRIOU signale que le conseil consultatif des habitants des Tarterêts fait
souvent part, lorsqu’il se réunit, du besoin d’un grand service public de La Poste, qui n’est pas
complètement satisfaisant, notamment au niveau des horaires d’ouverture, et qui a besoin
d’être amélioré. Il se demande s’il n’y a pas matière, puisque les relations de Monsieur le
Maire n’ont pas permis d’aboutir, de proposer aux habitants des Tarterêts de se mobiliser,
d’organiser une délégation auprès du directeur de La Poste, qui est une personne nommée par
le gouvernement, afin d’exiger un véritable service public de La Poste dans ce quartier. Il
considère que ce n’est pas aux contribuables de Corbeil-Essonnes de payer le service public
de La Poste, mais à l’établissement public de La Poste. Il propose que l’on ne capitule pas.
L’argent que l’on va mettre dans le service public à la place de La Poste, c’est de l’argent qui
aurait pu servir aux habitants des Tarterêts pour faire autre chose. Monsieur le Maire constate
que La Poste se comporte mal et que l’on est obligé de céder. Il pense que l’on n’a pas
vraiment mené une bataille sur cette question. Il propose que l’on aille un peu plus loin dans
ce quartier où tout le monde est d’accord pour dire qu’il n’y a plus grand-chose (plus de
centre commercial, etc.). En effet, on a au moins besoin de garder les services publics présents
et faire en sorte qu’ils fonctionnent bien. Ce n’est pas un détail. Il considère que si l’on ne se
mobilise pas, un jour il n’y aura plus de poste aux Tarterêts, ou on dira à Monsieur le Maire
qu’il convient de la payer complètement. Il constate que c’est de plus en plus comme cela
pour les bureaux de poste. Il n’est pas favorable au fait que La Poste devienne un service