introduction - Page d`accueil

publicité
Université de Franche-Comté
IUT de Belfort-Montbéliard
Département Carrières Sociales
HUGUES Alice
LEVEXIER Stéphanie
PIRON Marie
PLIHON Isabelle
SPIRKEL Carole
VALDENAIRE Anne-Flore
Le divertissement chez les jeunes.
Dossier
De méthodologie du
questionnaire
Année Universitaire : 2005-2006
Enseignant :
J.C Manderscheid
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
3
INTRODUCTION
3
1. LES CONCEPTS
4
1.1 Les loisirs :
4
1.2 La sociologie des jeunes
4
1.3 La culture d’établissement
6
1.4 La socialisation :
6
1.5 Les associations
8
1.6 Le stress
9
2. LES NOTIONS :
10
2.1 L’âge
11
2.2 Le sexe :
11
2.3 La nationalité :
12
2.4 Le régionalisme
12
2.5 La religion
12
2.6 Les catégories socioprofessionnelles
13
2.7 Urbanisme et ruralité
14
3. LES HYPOTHESES
15
4 LE QUESTIONNAIRE
17
page 2
Introduction
Dans son ouvrage, Joffre DUMAZEDIER [] s’intéresse à l’évolution de la société tout en
montrant que celle-ci émerge comme une société de loisirs. En effet il montre que les individus sont
de plus en plus demandeurs d’activités pour occuper leurs temps libre.
Nous avons donc décidé de traiter ce sujet plus en profondeur. Pour cela, nous avons effectué
diverses lectures, parmi lesquelles le livre de Jean VIARD [] qui nous présente les temps libres
comme réorganisateurs du lien social, tout en montrant que les loisirs ont un impact sur la vie des
individus.
Nous nous sommes intéressés à une catégorie de personnes : les jeunes. D’après certaines de
nos recherches, il semblerait que les étudiants disposent d’un temps libre de 4 heures 33 pour les
jeunes filles et de 5 heures 24 pour les jeunes hommes []. Quand on s’attarde aux préférences de ce
public, une grande majorité met l’activité « sortie entre amis » en tête.
Notre idée est de traiter plus précisément les différentes activités (soirées, pratiques culturelles,
sportives…) proposées pour les étudiants de l’UTBM, organisées par les associations des étudiants
telles que l’AE 1 …Nous avons choisi ce public car c’est l’établissement qui accueille le plus grand
nombre d’étudiants sur le territoire de Belfort, et qui dispose également d’un budget important.
Après avoir participé à certaines soirées organisées par l’association des étudiants de l’UTBM,
nous nous sommes aperçu qu’il y avait un fonctionnement interne particulier. Nous avons donc
décidé de nous pencher sur les activités proposées au sein de l’UTBM, ce qui inclus de comprendre
son fonctionnement.
Nous nous sommes alors posé la question : « quels facteurs déterminent le choix des loisirs
des étudiants? »
1
Association des étudiants de l’UTBM.
page 3
1. Les concepts
1.1 Les loisirs :
Un loisir se définit comme le temps dont on peut disposer en dehors de ses occupations
habituelles (emploi, gestion de la maison, éducation des enfants) et des contraintes qu’elles
imposent. Ce temps libre est essentiellement consacré à des activités non productives d’un point de
vue macroéconomique, ludique, culturel.
Les loisirs représentent du temps que l’on se consacre. C’est du temps que l’on prend pour se
ressourcer et retrouver l’énergie indispensable pour continuer d’être bien avec nous et avec les
autres. Ils deviennent aussi une période importante. Ça permet de renouer des liens ou même de les
renforcer, de redécouvrir ou découvrir les personnes mais cette fois dans un environnement différent
qui laisse plus de place pour exprimer notre personnalité.
Les loisirs ont un apport inestimable car ils apportent une meilleure qualité de vie. Le seul fait de
se retrouver dans un autre environnement, permet de redécouvrir les personnes.
Avant les individus pensaient essentiellement à leur famille, leur métier, leur pays et seulement
après ils pensaient à eux. De nos jours, les jeunes estiment que les loisirs sont un droit fondamental
le temps libre étant devenu un temps sacré pour les individus.
L’hédonisme est une valeur montante : tout homme est mortel, il lui faut chercher à s’épanouir
au cours de son existence mortelle.
Aujourd’hui pour les Français, les loisirs sont un but, un mode de vie : 40% des Français de 15
ans et plus disent faire la fête 1à 3 fois par semaine dont 10% au moins une fois par semaine.
Ceci révèle une forte attente de convivialité, de communication et d’ivresse. Mais les frustrations
de la vie quotidienne se nourrissent d’une vision plutôt pessimiste de l’avenir.
1.2 La sociologie des jeunes
page 4
Dans notre questionnaire, nous nous intéressons aux étudiants de l’UTBM, et donc nous ne
pouvons omettre d’étudier le concept de « jeune » étant donné que l’UTBM est une part non
négligeable de la population jeune de Belfort.
De plus, les étudiants de l’UTBM étant au cœur de nombreuses soirées organisées dans la ville
de Belfort, nous voulions nous intéresser davantage à ce public faisant leurs études dans un
établissement avec un fonctionnement interne particulier.
Avant même de réaliser un questionnaire sur cette part de la population, il est nécessaire
d’étudier ce concept tout en expliquant le choix de ce public.
En effet, ce concept fut étudié par de nombreux auteurs avec des points de vues différents :
De manière simple, nous pouvons commencer par Olivier GALLAND [] qui conçoit la jeunesse
comme l’entrée dans la vie adulte ; il l’envisage donc comme un passage qui s’effectue notamment
sur l’axe familiale matrimonial.
Ce passage, nous pouvons l’observer dans la vie des étudiants de l’UTBM : effectivement, ces
derniers, subissent une coupure profonde dans l’organisation de leurs vies et manifestent une
autonomie, une indépendance croissante à l’égard de la famille.
BOURDIEU [GAUTHIER Madeleine et GUILLAUME Jean-François] a également étudié cette
période : pour lui, la jeunesse, c’est une période d’indétermination professionnelle et familiale. En
effet, selon lui, le jeune est en phase d’apprentissage, d’intégration à la société, il doit donc obtenir
un statut social et former sa personnalité.
Pour cela, le jeune passe par un processus de socialisation par lequel « l’individu, par la gestion
relationnelle de soi, construit ou reconstruit sans cesse son identité personnelle, en vue de participer
à la vie sociale ».
Ainsi, nous pouvons appréhender le fait que les étudiants et notamment ceux de l’UTBM, étant
en pleine phase de construction, se socialisent à travers leurs occupations et leurs scolarités et ceci
dans un établissement ayant une propre culture.
Ainsi, cette étude du concept « jeune » peut, par la suite, nous interroger sur le fait que
l’occupation des temps libres peut entraîner une certaine socialisation.
De plus, à travers nos lectures [], nous avons pu voir, qu’aujourd’hui, la jeunesse a développé un
sentiment d’appartenance et est porteuse de valeurs : elle a des goûts pour le temps libre, la culture,
elle valorise l’amitié, la tolérance à la différence, désire des rapports plus égalitaires entre les sexes,
et surtout elle expérimente de nouveaux modes de vies.
page 5
En ce qui concerne les nouveaux modes de vies, nous pouvons reprendre la théorie de la
structuration de GIDDENS [GAUTHIER Madeleine et GUILLAUME Jean-François] qui exprime
l’importance de la socialisation dans la jeunesse tout en montrant que celle-ci est production de la
société et, peut être à la base des changements.
Ainsi, à travers ces différentes théories, nous avons pu voir que le concept « jeune » est complexe
et la jeunesse ne peut plus être conçue comme une simple phase de transition vers la vie adulte ; le
processus de socialisation auquel cette jeunesse est soumise ne peut pas être vu non plus dans le
sens classique du terme.
Chaque jeune doit construire un type d’expérience qui lui sera propre tout en développant un
projet qui sera décisif pour sa vie future : donc, il doit apprendre à faire face aux attentes diverses
mais tout en connaissant les mécanismes qui lui permettent d’augmenter son niveau de participation
et de consommation socio politico culturel.
Après avoir vu ces différentes perspectives, nous pouvons justifier de notre choix de ce public :
en effet, celui-ci étant en pleine phase d’apprentissage et d’intégration, nous voulions voir de quelle
manière ce dernier pouvait occuper son temps libre.
1.3 La culture d’établissement
La culture d’établissement peut se définir comme l’ensemble des modes de pensée, des valeurs et
des normes qui sont partagés au sein d’un établissement.
La communication des individus va se traduire par un style, un contenu d’expression commun à
tous. Ils utilisent des symboles, des signes visibles et des comportements particuliers à
l’établissement. La culture traduit une attitude commune de ses membres. Cet ensemble participe à
l’image de l’établissement.
Tout établissement produit « une culture », c'est-à-dire que la culture est un moyen
d’identification de l’établissement parmi d’autres.[]
La culture d’établissement favorise-t-elle le développement t encourage-t-elle les loisirs ?
1.4 La socialisation :
page 6
Tous les mouvements sociaux révèlent et démentent des caractères extrêmement inégalitaires des
sociétés industrielles dites « avancées » ainsi que des formes de domination sur lesquelles elles se
reposent (domination masculine, culturelle, économique…). Or il se trouve que ces dominations
sont produites et reproduites par des institutions de socialisation (famille, école, armée, églises, les
grandes firmes…) qui perdent ainsi leur légitimité « naturelle » et leur caractère « consensuel ».
En France la théorie de BOURDIEU et PASSERON comporte deux volets :
 Institutionnel, qui fait du système d’enseignement un outil « d’imposition symbolique de
la culture bourgeoise légitiment la reproduction des inégalité sociales »
 Individuel, volet où les habitus de classe sont incorporé au cours de socialisation. C’est
alors un processus d’imprégnation des conduites par les conditions sociales (reproduction
des classes d’origines).
Une classe sociale devient « la classe des individus dotés du même habitus ».
« Il existe ainsi deux axes d’identification d’une personne considérée comme acteur social » (fait
rarement qui semble rarement pris en compte).
Un axe « synchronique » (simultané), lié à un contexte et situation précis, culturellement marqué.
Une approche psychogénétique (soutenue notamment par PIAGET). Une construction continue
mais linéaire.
Un axe « diachronique » (historique, évolutif), lié à une trajectoire subjective et à une
interprétation de l’histoire personnelle socialement construite. Une approche sociologique (plus
tardive) qui se veut complémentaire et non rivale à la première (idée soutenue notamment par
DURKHEIM).
C’est l’arrivée d’une nouvelle conception. Une théorie constructiviste qui implique les diverses
sphères d’activités que chacun rencontre au cours de son existence dans la élaboration de son
identité. Le constructivisme comprend ainsi des phases de construction et déconstruction qui se
succèdent, échappant au linéaire.
Toutes les identités sont liées à une époque historique et à un type de contexte social. Il en résulte
que toutes les identités sont des constructions sociales.
Chaque individu a besoin de son indenté. La perte de celle- ci déclanche la souffrance, l’angoisse
et mène à la mort. Elle n’est pas acquise, mais doit se construit tout au long de notre
page 7
vie. « L’individu ne se construit jamais seul », l’identité dépend « autant des jugements d’autrui que
de ses propres orientations et définition de soi », elle est « un produit des socialisations
successives ».
Le besoin de socialisation est-il comblé par la pratique des loisirs ?
1.5 Les associations
L’association est le groupement de personnes qui s’unissent en vue d’un but déterminé (le Petit
Robert), mais c’est également le regroupement d’un ensemble d’idées, de représentations évoquées
ensemble.
Alexandra AUDOIN [], dans son livre, évoque la communication sur l’engagement associatif des
jeunes dans les pratiques culturelles populaires : hip-hop, skate, roller, et décrit une logique de
tribus et de petits groupes dans diverses formes d’association.
Toujours dans ce même livre, on nous explique que les jeunes se retrouvent sur des pratiques
communes et des champs d’intervention propres à leur âges, mais en partie parce qu’ils habitent
dans des quartiers souvent homogènes socialement, ils sont dans des associations où le mélange
social n’est pas avéré.
Lors d’une enquête réalisée, les valeurs les plus importantes pour les jeunes à propos des
associations sont : entreprendre, militer, bouger, participer. Ainsi, les étudiants se retrouvent dans
des associations pour partager leurs idées, passer des moments avec des gens qu’ils apprécient, se
divertir après les cours, se changer les idées, …, bref il y a beaucoup de raisons dans à l’engagement
associatif.
Pour les étudiants de l’UTBM, il existe de nombreuses associations, ces-dernières sont toutes
fédérées au sein d’une même association :
 L’AE (Association Etudiante) ; celle ci représente 1 300 adhérents, elle est financée
par l’UTBM ; en effet, elle reçoit 1% du budget de l’UTBM.
L’AE gère tout : elle reçoit toutes les aides et les redistribue par la suite dans les autres
associations en fonction de l’importance de leur projet et de l’image qu’elles peuvent
alors renvoyer de l’UTBM.
L’AE est divisé en cinq grands pôles :
Grandes activités : évènements annuels exceptionnels
page 8
Pôle technique : étudiants motivés qui relèvent des défis dans des domaines spécifiques
(électronique, informatique, mécanique)
Pôle entraide et humanitaire : solidarité entre étudiants ou au niveau mondial à travers
des projets humanitaires.
Pôle culturel : activités hétérogènes qui ont comme objectifs : découverts, loisir,
information.
Pôle artistique : très varié : va du dessinateur en herbe au cinéphile. Imagination et
créativité en sont les maîtres mots. Dessin, musique, cinéma en sont les principales
activités.
L’AE demande une cotisation de 26 euros par étudiant pou une année.
Hors de cette grande association qu’est l’AE et toutes les petites associations qui en découlent,
ils existent d’autres associations, qui ne sont pas gérées par l’AE :
 BDF (Bureau Des Festivités). Cette association anime la vie étudiante et créée une
cohésion entre les étudiants. Pour cela, il existe le Kaf’conc’, le foyer de la maison des
élèves à Belfort, la K’Fet à Sevenans où on peut y trouver différents jeux (billard, babyfoot, …)
 BDS (Bureau Des Sports). On y trouve beaucoup de discipline :
-classique : handball, natation, football, rugby, escalade
Folle : paint-ball, kayak, voile.
Il y a même la réalisation d’évènements de grande ampleur : les rencontres inter-Uts et
les Raids.
 COSINUS C’est une entreprise étudiante qui facilite les relations entre étudiants et
entreprise avec la mise en place d’un contrat étudiant entreprise. « Vos ingénieurs de
demain travaillent pour vous dès aujourd’hui ».
 Association de promo Cette association existe uniquement entre personnes de la
même promotion, ils organisent des projets, des soirées dans le but de financer un
voyage de fin d’étude.
Les étudiants sont ils consommateurs des activités proposés par les associations
d’étudiants ?
1.6 Le stress
page 9
Le stress, a pris une place particulièrement importante dans la vie quotidienne du 21ème siècle. De
multiples et nouvelles pressions ont vu le jour avec l’avancée des époques. Aujourd’hui, il faut :
avoir meilleur rendement, être les meilleurs parents possibles, donner l’image d’un individu parfait.
Ceci représente un combat permanent, qui lui demande une adaptation permanente également,
mais qui malheureusement ne se fait pas systématiquement et occasionne du stress.
Parmi les pathologies graves déclenchées par le stress on retrouve notamment les dépressions qui
s’avèrent plus ou moins importantes. Elles sont souvent issues d’un manque de plaisir, d’une
sensation de vide ou de trop plein et amènent parfois jusqu’au suicide.
Le stress de l’étudiant :
Dans l’éventail des inquiétudes des étudiants, le stress a une part importante, voire déterminante.
Il se manifeste en plusieurs occasions répétitives, quotidiennes et ce, pendant plusieurs années.
Celui -ci a pour origine différentes causes : la difficulté de choix d’orientation, le stress lié à la
pression en vu des examens, le passage d’une étape avant la vie active, « vais- je trouver du
travail ? », l’instabilité, le questionnement sur l’avenir et sa place dans la société, les reproches des
parents, le regard des autres et surtout des amis…
Après avoir définit la notion de stress nous pouvons nous demander si les loisirs participent à
l’évacuation du stress.
2. Les notions :
Notions à aborder dans le questionnaire :
Afin d’étudier la manière dont les étudiants de l’UTBM occupent leurs temps libres, il est
nécessaire de s’intéresser aux caractéristiques de ces étudiants et notamment de s’intéresser à leurs
caractéristiques sociales. En effet, des caractéristiques sociales telles que l’âge, le sexe, la
nationalité, la religion, la position sociale, le niveau d’étude… sont autant de caractéristiques à
prendre en compte lorsque l’on étudie ces jeunes dans leurs manières d’agir, dans leurs manières
d’être…
De plus, nous savons que ces caractéristiques sociales peuvent influencer les individus dans leurs
comportements et peuvent même, par la suite, permettre d’expliquer des faits sociaux…
En effet, nous pouvons nous intéresser à la théorie de BOURDIEU [] qui montre qu’une situation
est déterminé à l’avance compte tenu de certaines caractéristiques sociodémographiques comme
l’âge, l’appartenance à un milieu social d’origine… Ces caractéristiques influencent la position
sociale, les façons d’agir, de penser et de sentir.
page 10
2.1 L’âge :
Dans notre questionnaire, nous allons nous intéresser à la variable de l’âge.
L’âge se définit, pour un individu, comme une durée écoulée depuis sa naissance.
Cependant, nous considérons la notion « d’âge » étant donné que, nous savons, que l’activité des
phénomènes démographiques varie en fonction de celle-ci.
En effet, des périodes de l’existence se modifient avec l’âge et ceci pour des raisons d’ordre
physiologique, sociologique, anthropologique…
De plus, pour tout questionnaire, il est nécessaire de bien identifier le type d’âge en cause afin de
repérer les personnes qui sont interrogés.
Mais, il faut considérer que la variable de l’âge est une variable qui faut prendre avec précaution
car confronter différentes tranches d’âges peut entraîner de lourdes erreurs dans le choix des
méthodes et dans l’analyse des résultats. En effet, des personnes d’âges différents peuvent avoir la
même implication, les mêmes occupations, les mêmes sorties…De plus, nous pouvons nous
demander si le niveau d’étude n’est pas une variable qui peut influencer le choix des loisirs. Nous
savons qu’à l’UTBM cinq niveaux d’études sont présents.
Ainsi, dans notre questionnaire, nous nous devons d’étudier la notion de l’âge afin de voir si
les manières d’occuper le temps libre différent selon cette notion et même voir si cette dernière a
une influence sur les manières d’être.
2.2 Le sexe :
Le sexe ou le genre peuvent, eux aussi, à leur tour, influencer les pratiques, les comportements
des individus.
En ce qui concerne la définition de ces deux termes, le « sexe » renvoie aux caractéristiques
strictement biologiques qui distinguent les femmes et les hommes, alors que, par opposition, le
genre englobe les dimensions psychologiques, sociales et culturelles de l’appartenance sexuelle.
Avec le genre, les caractéristiques socio-démographiques telles que les rôles, les relations sociales,
les attitudes, les comportements, les valeurs, etc.… sont pris en compte.
Ainsi, il est important de prendre en considération la notion de « sexe » afin de voir si les
comportements des individus sont influencés par le sexe et voir si les hommes et les femmes sont
sur la même « longueur d’onde » en matière de temps libres, de loisirs, de préoccupations…
page 11
2.3 La nationalité :
Nous pouvons également nous intéresser à une caractéristique sociale, la nationalité. La
nationalité, mot apparu dés le début du XIX siècle, est le lien qui existe entre une personne et un
État. Aujourd’hui, on associe, fortement, la nationalité à la citoyenneté.
Pour ce qui est d’une approche sociologique, la nationalité représente l'appartenance à un groupe
ainsi que le sentiment d'appartenir à ce groupe. Les facteurs en sont la langue, l'histoire, la
géographie, la religion, l'idéologie commune,… etc.
De plus, comme pouvait dire M. HAURIOU [], juriste du début du XXème siècle, « une
nationalité est une mentalité » ; c'est donc un fait social de rattachement, un lien social de solidarité.
En nous appuyant sur cette citation, nous nous devons de prendre en considération cette
dimension afin d’appréhender, au mieux, notre public… et de voir, également, si cette
caractéristique peut influencer, de quelque manière que se soit, l’occupation des temps libres.
2.4 Le régionalisme :
Nous allons, également, nous intéresser à la notion de régionalisme. En effet, comme tout
établissement secondaire, celui-ci se définit comme un lieu de rencontre entre plusieurs régions ; et,
c’est le cas de l’UTBM, établissement composé par des étudiants venant de régions très différentes
et, également, un établissement où tout un travail est fait autour du régionalisme ; Chaque étudiant
porte un macaron représentant sa région.
La région est un territoire qui correspond à une division administrative dans certains pays. Il est
important de noter que les régions sont une interprétation humaine de l'espace géographique et que,
par conséquent, les régions peuvent être de toutes tailles et que chacune est unique dans son genre.
Cependant, le régionalisme est une notion à aborder : en effet, celui-ci peut être un régionalisme
culturel qui a un impact sur la manière d’occuper son temps libre… ; il faut avoir conscience que la
région est la racine des individus et contribue à la construction de ceux-ci.
De plus, il est important de voir si la culture régionale est une frontière supplémentaire ou si, au
contraire, elle permet de favoriser le contact entre les personnes venant de régions différentes.
2.5 La religion :
Une autre caractéristique qui participe à la définition de la personnalité de l’individu est la
religion accompagnée du lien que l’individu entretient avec celle-ci.
page 12
Par définition, la religion, c’est un ensemble de croyances, de sentiments, de dogmes et de
pratiques qui définissent les rapports de l'être humain avec le sacré ou la divinité. Une religion
particulière est définie par des éléments spécifiques à une communauté de croyants : dogmes, livres
sacrés, rites, cultes, sacrements, prescriptions en matière de morale, interdits, organisation.
Ainsi, la religion participe à la construction de l’individu et celle-ci peut intervenir de trois
manières : par une pratique religieuse, par un sentiment religieux ou par une union religieuse, dans
une communauté de personnes partageant la même foi.
De plus, nous savons que la religion est une des caractéristiques qui peut faire varier les
comportements des individus.
2.6 Les catégories socioprofessionnelles :
La nomenclature de catégories socioprofessionnelles (CSP) a été conçue par l'Insee en 1954.
L'objectif était de classer les individus selon leur situation professionnelle en tenant compte de
plusieurs critères : métier proprement dit, activité économique, qualification, position hiérarchique
et statut. Elle comprenait 9 grands groupes qui se subdivisaient en 30 catégories
socioprofessionnelles. Elle a été utilisée par l'Insee pour le dépouillement des recensements (de
1954 à 1975), pour certaines enquêtes de consommation, mobilité sociale, mortalité,... Elle a
également été utilisée par de nombreux autres organismes démographiques ou sociologiques.
Cette nomenclature a été abandonnée en 1982 et remplacée par la nomenclature des professions
et catégories socioprofessionnelles (PCS), utilisée notamment pour les recensements de 1982, 1990,
1999.
La catégorie socioprofessionnelle donne le type d’activité des individus ayant un emploi ou ayant
eu un emploi. Les scolaires, les étudiants et les stagiaires ne sont donc pas concernés.
On en distingue 8 groupes socioprofessionnels :

Agriculteurs, exploitant

Artisans, commerçants, chefs d’entreprises

Cadres et professions intellectuelles supérieurs

Professions intermédiaires

Employés

Ouvriers

Retraité
Autres sans activités professionnelles (chômeur, militaires du contingent et les autres personnes
inactives)
page 13
Nous nous devons d’étudier les CSP puisque l’étude de Pierre Pichère montre l’existence des
moyens de masse influent les différences dans les pratiques culturelles entre les catégories
socioprofessionnelles : les individus n’ont pas la même consommation et les pratiques culturel.
Le critère de la Catégorie Socioprofessionnelle (CSP) est celui qui creuse le plus l'écart entre les
différents groupes. Cet écart traduit une utilisation différente du temps libre, plus souvent consacré
dans ces CSP aux sorties et à la fréquentation de lieux culturels. Les personnes les plus dotées en
capital culturel ne sont pas nécessairement les premières consommatrices de programmes culturels.
En effet, elles trouvent leur satisfaction ailleurs
Selon Bourdieu, il existe un lien entre les pratiques culturelles et la classe sociale fondé sur la
notion du capital économique et culturel. Le capital économique regroupe les ressources financière
de l’individu. Le capital culturel revoie au degré d’éducation et de familiarité, la culture légitime.
2.7 Urbanisme et ruralité :
Des "nouveaux loisirs" ?
Les sociologues s'accordent pour admettre que la place du loisir dans la société contemporaine a
considérablement évolué.
Diverses évolutions tendent à confirmer l’importance des loisirs hors domicile (en Europe et aux
Etats-Unis).
Nouveaux loisirs, nouvel urbanisme ?
Ces tendances ont des répercussions notables sur l'urbanisme et, de manière plus générale, sur la
manière de dire et de faire la ville : les loisirs, la fête, la culture, gagnent des espaces qui jusqu'à une
date récente étaient affectés à la production : les friches industrielles deviennent des lieux culturels,
les ports industriels se transforment en lieux de promenade, les installations industrielles ou
portuaires se mettent en scène et s'offrent à la contemplation de touristes et visiteurs, les usines
désaffectées se transforment en parcs de loisirs.
Les nouveaux projets urbains à caractère ludique, touristique et festif sont souvent appelés à
jouer le rôle de projets "locomotive" c'est-à-dire être des projets structurants pour l'ensemble de la
ville, que ce soit dans les périphéries urbaines ou dans le centre-ville.
En effet, au cours des deux dernières décennies, les centres-villes ont été réaménagés visant à
répondre aux nouveaux besoins liés au tourisme et aux loisirs. Musées, lieux commerciaux festifs,
aquariums, galeries, ou lieux patrimoniaux relookés ont créé le mouvement et ont réussi à attirer
non seulement touristes et visiteurs, mais aussi des nouveaux résidents vers le centre-ville.
En termes de loisir, la campagne propose la rencontre des oiseaux de son environnement ou une
balade autour du village et de son ancienne abbaye. Une succession de sentiers à travers champs,
page 14
forêts et zones humides pour retrouver les couleurs, odeurs et bruissements de la saison. Une
rencontre avec la faune et la flore, pour le plaisir des yeux et des sens.
Si l'on retient comme critère de ruralité le seuil fixé par l'OCDE de 150 habitants au kilomètre
carré. Les attentes de la société à l'égard de l'espace rural changent et s'élargissent. Au besoin de
production d'une nourriture de qualité s'ajoutent des exigences de sécurité alimentaire, de
préservation d'un patrimoine naturel et bâti, d'utilisation parcimonieuse de l'espace et de fourniture
de services. La gestion du sol concerne désormais de nombreux acteurs.
Ainsi nous pouvons nous rendre compte qu’il y a des divergences dans la pratique des loisirs
selon l’environnement.
3. Les hypothèses
A partir de l’étude faite sur ces différentes notions, on peut émettre diverses hypothèses :

En ce qui concerne les sorties des étudiants de l’UTBM, nous supposons que l’âge
des étudiants a une forte influence sur la manière de sélectionner les activités. En
effet, il est possible que, selon leur âge, les étudiants décident d’aller ou non, à des
soirées qui leurs sont destinées.

Associé à l’âge, nous devons considérer le niveau d’étude, comme étant une variable
pouvant influencer les différentes activités des étudiants : en effet, nous pouvons
nous demander si, par exemple, les activités d’un étudiant de première année sont les
mêmes que celles d’un étudiant de troisième année.

Le sexe peut également avoir une conséquence sur la manière d’organiser les
activités : nous savons que l’UTBM est fréquentée par seulement 10% de femmes ; et
nous souhaitons savoir quelle est la place de ces dernières. De plus, nous voudrions
voir si les activités ne répondent pas seulement à la demande d’un seul sexe : la
majorité.

La nationalité et la religion des étudiants peuvent influer le type d’activité et la
fréquence de celle-ci. Ainsi nous pouvons aussi nous demander si la religion et la
nationalité jouent un rôle dans les horaires de fréquentation des sorties étudiantes.

La région d’origine peut également se recouper avec la nationalité : en effet, nous
pouvons nous demander si un étudiant originaire d’une ville méditerranéenne aura la
même fréquentation des sorties qu’un étudiant habitant dans le centre de la France.

De plus, la zone d’habitation de l’étudiant (milieu urbain ou rural), peut influencer
ses types de sorties et ses fréquentations.
page 15

Nous pouvons également nous intéresser à la catégorie socioprofessionnelle des
parents qui peut jouer un rôle dans le choix des activités des étudiants. En effet,
certaines activités ont un coût et donc, pour certaines d’entre elles, la catégorie
socioprofessionnelle des parents peut avoir un impact sur sa pratique.

Nous devons également voir si les étudiants assistent en priorité aux soirées
organisées au sein de l’UTBM ou s’ils assistent à des soirées autres.

En période de stress (examens…), la participation aux activités augmente ou
diminue-t-elle ?
page 16
4 Le questionnaire :
9° Assistez vous à des soirées organisée à l’extérieur
1- De quelle région êtes-vous originaire ?
☐
☐
☐
☐
de l’UTBM ?
☐ Nord-ouest
☐ Sud-Ouest
☐ Région parisienne
Nord-Est
Sud-Est
Centre
Autres pays
(à préciser) :……
☐Oui
☐Non
10° A quelle fréquence ?
2° Votre environnement d’origine :
☐Milieu rural
☐ Une fois par semaine ☐ Plusieurs fois par
semaine
☐ Plusieurs fois par
☐ Occasionnellement
mois
☐ Jamais 5
☐ Milieu urbain
3° Votre ville d’origine compte en habitants :
.
☐
☐
☐
☐
☐
à 5000
De 5000 à 20000
De 20000 à 100000
De 100000 à 500000
> à 500000
11° Que recherchez vous dans ses activités (soirées
et loisirs proposés par les associations) ?
☐ Rencontre
☐ Détente
☐ Autres :……..
4° Etes-vous adhérents à une association de
L’UTBM?
☐Oui
☐Non
☐ Divertissement
☐ Evacuation du stress
12° Quelle est la catégorie professionnelle de vos
parents ?
5° Si oui, précisez :
☐ Ouvriers / Employés
☐ AE
☐ BDF
☐ Association de promo
☐BDS
☐Cosinus
6° Etes vous adhérent à une autre association ?
☐ Artisans /
Agriculteurs
☐ Professions
intellectuelles
supérieures
☐ OUI
13° Niveau d’étude :
☐NON
☐ BAC +1
☐ BAC +2
☐ BAC +3
7° Participez-vous à cette ou ces association(s) dans
un but :
☐ Cadres
intermédiaires
☐ Autres :……….
☐ BAC +4
☐ BAC +5
☐ Autres :……..
14° Votre section:.
☐
☐
☐
☐
Sportif
Artistique
Politique
Autres : ……
☐ Culturel
☐ Religieux
☐
☐
☐
☐
8° Assistez vous aux soirées organisées par les
associations étudiantes ?
☐Oui
☐
☐
☐Non
page 17
TC : Tronc commun
GMC : Génie Mécanique et Conception
IMAP :Ingénierie Management de Process
GESC : Génie Electrique des systèmes de
commandes
GI : Informatique
Master
16° Votre sexe :
15 : Votre âge :
☐ 18 - 20 ans
☐22 -25 ans
☐ Masculin
☐20 - 22 ans
☐Plus de 25 ans
page 18
☐Féminin
Bibliographie :
BAJOIT G, DIGNEFFE F. Jeunesse et société la socialisation des jeunes dans un monde en
mutation. Bruxelles, Université De Boeck, 2000.
DUBIER J-L. Le stress. Toulouse, Milan, mars 2005.
DUMAZEDIER J. Les métamorphoses du travail et la nouvelle société du temps libre. Paris,
l’Harmattan, 2000.
DUPUY Y, MARTORY B, PESQUEUX Y. Economie d’entreprise. Tours, Nathan technique,
1990.
BECHMANN D. Les bénévoles et leurs associations. Paris, l’Harmattan, 2004.
GALLAND O. Le monde des étudiants. Paris, Presse universitaire de France, 1995.
GALLAND O. Les étudiants. Paris, La Découverte, 1996.
GALLAND O. Sociologie de la jeunesse. Paris, Colin, 1997.
GAUTHIER M, GUILLAUME J-F. Définir la jeunesse ? D’un bout à l’autre du monde, Sainte
Foy, l’IQRC, 1999.
JARDIN E. Le temps libre, une conquête du XXe siècle. Hors série Sciences Humaines,
septembre 2001, pp.62-65.
OBSERVATOIRE DE L’ENFANCE sous la direction de LANGOUËT G. Les jeunes et leurs
loisirs en France. Paris, Hachette, 2004.
MARANGE V. Les jeunes. Paris, le Monde Edition, 1995.
VIARD J. Le sacre du temps libre, L’évolution des usages. Guetigny, l’Aube, 2004.
page 19
Sitographie :
Urbanisme, http://fig-st-die.education.fr/actes/actes_2001/barbas/article.htm, 12 avril 2006.
Ruralité, http://www.wallonie.be/fr/themes/home/ruralite.shtml, 12 avril 2006.
Loisir, http://www.quefaire.be/loisirs/0_0_2_1_62.html, 12 avril 2006.
Catégories socioprofessionnelles, http://www.insee.fr, 10 avril 2006.
Catégories socioprofessionnelles, http://www.wikipédia.org, 10 avril 2006.
page 20
Téléchargement