1 Principe de l’argument et conséquences
1.1 Principe de l’argument de Cauchy
Proposition 1.1.1. Soit Kun compact de Cbordé par une courbe Cet soit fune
fonction holomorphe sur un ouvert Ωcontenant K. Supposons que fne s’annule pas
sur C. Alors fne possède qu’un ensemble fini {a1, . . . , ap}de zéros dans Ket chacun
de ces zéros est de multiplicité finie. De plus, si on désigne par µjla multiplicité de
ajcomme zéro de fpour tout j∈ {1, . . . , p}, alors on a
µ1+··· +µp=1
2iπ ZC
f0(z)
f(z)dz.
Démonstration. Quitte à restreindre l’ouvert Ω, on peut supposer que toutes ses
composantes connexes rencontrent K. Dans ce cas, tous les zéros de fdans Ωsont
isolés car, sinon, fs’annulerait identiquement sur une composante connexe de Ωet
une telle composante doit rencontrer C. Puisque tous les zéros de fdans Ωsont
isolés et que Kest compact, fne possède qu’un qu’un ensemble fini {a1, . . . , ap}de
zéros dans Ket chacun de ces zéros est de multiplicité finie. Quitte à restreindre Ω,
on peut alors supposer que fne s’annule pas sur Ω\ {a1, . . . , ap}.
Soit j∈ {1, . . . , p}. Vu ce qui précède, ajest une singularité isolée de f0(z)/f(z).
De plus, on a
f(z) = (z−aj)µjgj(z)
où gjest une fonction holomorphe sur Ωqui ne s’annule pas en aj. Il s’ensuit que
f0(z)
f(z)=µj(z−aj)µj−1gj(z)+(z−aj)µjg0
j(z)
(z−aj)µjgj(z).
et que
lim
z−→aj
6=
f0(z)
f(z)(z−aj) = µj.
Cela montre que ajest un pôle simple de f0(z)/f(z)de résidu égal à µj. La conclusion
résulte alors directement du théorème des résidus de Cauchy.
Définition 1.1.2. Dans les conditions de la proposition précédente, on dit que
µ1+··· +µpest le nombre algébrique de zéro de fdans K.
Remarque 1.1.3. Plaçons nous dans les conditions de l’énoncé et choisissons un
découpage orienté Γ1, . . ., ΓJde Cde sorte que pour chaque j∈ {1, . . . , J}il existe
un θj∈]−π, π]pour lequel
Γj⊂f−1(C\ {reiθj:r≤0}).
1