B) Pour les économies des nouveaux membres, l’élargissement a donné lieu à de grandes
réformes structurelles qui ouvrent de forts potentiels de croissance.
1) L’intégration de l’acquis communautaire.
Le troisième critère d’adhésion, dit « critère économique de Copenhague », du nom
du sommet en 1993, prévoyait que les futurs adhérents présentent « une économie de marché
viable ainsi que la capacité de faire face à la pression concurrentielle et aux forces du marché
à l’intérieur de l’Union ».
D’où de nombreuses réformes dans les PECO avant l’adhésion : droit de la propriété,
droit des sociétés, droit de la concurrence, codes de commerce, propriété intellectuelle.
Croissance du PIB plus forte dans les PECO : 3,5% en 2003 contre 0,5 pour la
zone €. A METTRE A JOUR
2) Elargissement et gains de productivité.
Actuellement, la productivité moyenne du travail dans les PECO est de 53%
inférieure à la moyenne de l’Union à 15.
Mais déjà, les transferts technologiques et les transferts de capitaux permettent une
productivité proche de la moyenne européenne dans certains secteurs (commerce, services
financiers), voire supérieure (services financiers slovaques, qui a une productivité de 7%
supérieure à celle de l’Union à 15)
3) Elargissement et baisse de la prime de risque, et donc du coût du capital.
Au fur et à mesure que la prime de risque diminuera, les IDE devraient être remplacés
par des prêts bancaires (encore à 50% de leur capacité) puis par les marchés financiers.
4) La question des nouveaux pays limitrophes.
Un des vrais problèmes économiques de l’élargissement risque de se poser pour les
nouveaux pays limitrophes de l’Union. Ils risquent de perdre une part de leur marché
traditionnel, notamment dans le domaine agricole.
Des discussions ont débuté avec ces pays (Ukraine, Biélorussie).
L’élargissement constitue une opportunité. La réussite (exemple irlandais) n’est pas
obligatoire : Portugal et Grèce sont restés en bas de l’échelle.
Deux conditions de la réussite : que le niveau des salaires suivent le niveau de
productivité ; que des réformes structurelles soient entreprises (éducation, cadre législatif).