
- “ fuite veineuse “ c’est à dire défaut de relaxation des fibres musculaires
lisses (psychogènes, stress, fibrose localisée ou diffuse du corps caverneux ou de l’albuginée (
maladie de La Peyronie )) et exceptionnellement anomalie anatomique du retour veineux,
- neurologique centrale ( SEP, traumatismes médullaires ) ou périphérique
(dénervation des chirurgies pelviennes comme la prostatectomie radicale, la cystectomie ou la
chirurgie rectale basse),
- médicamenteuses dont l’action peut être sur les récepteurs au niveau du tissu
caverneux, la pression artérielle ou plus souvent sur la libido.
- endocriniennes par action sur la libido sauf le diabète (lésions vasculaires
et/ou neurogènes).
1.3 CLINIQUE : LA 1ère CONSULTATION
Etape diagnostique et souvent thérapeutique la plus importante de l’exploration
d’une dysérection. Elle doit être menée avec tact tout en étant suffisamment “ policière “ afin
d’apprécier au mieux les étiologies possibles et tout au moins essayer de différencier les
causes psychogènes plus ou moins évidentes des causes possiblement organiques qui pourront
bénéficier d’explorations plus poussées.
A) L’INTERROGATOIRE devra préciser 5 points essentiels:
- les antécédents: en particulier chirurgicaux ou traumatiques ( chirurgie
pelvienne, vasculaire, rupture de l’urèthre ou fracture de corps caverneux ), mais aussi
médicaux ( vasculaires, toxiques, endocriniens, neurologiques, insuffisance rénale ).
- les traitements médicamenteux: ils sont très nombreux à participer aux
dysérections (cf. tableau ). Le mécanisme d’action est varié et peut être une baisse de la
pression de perfusion, une action sur le contrôle neurologique central ou périphérique ou anti-
androgène ( directe ou par l’intermédiaire d’une hyperprolactinémie ).
- le type de dysérection: primaire ou plus souvent secondaire, ses
caractéristiques ( rigidité, durée ou fréquence insuffisante, le maintien d’une possibilité de
rapport ), l’existence ou non d’érections matinales ou nocturnes, la possibilité d’érections
normales par masturbation.