
plusieurs minutes chaque nuit), ainsi qu’au réveil. Leur présence signifie que
le système neurovasculaire est intact et que la dominante psychogène est au
premier plan dans le mécanisme de la défaillance érectile ;
– la rapidité d’installation de l’impuissance. Une installation rapide, voire bru-
tale plaide aussi en faveur d’une cause psychogène. En effet, une cause orga-
nique, notamment vasculaire, n’agit que progressivement sur l’érection qui
perd peu à peu de sa durée et de sa rigidité ;
– les facteurs de risque qui sont à répertorier. Certaines maladies, ainsi que la
prise de certains médicaments peuvent être à l’origine d’une dysérection :
• les maladies les plus communément en cause sont : l’hypertension
artérielle, le diabète, les maladies cardiovasculaires et athéroma-
teuses, l’hypercholestérolémie, l’éthylisme, le tabagisme, les états
anxieux, stressés ou dépressifs ;
• la liste des médicaments qui peuvent interagir de façon négative
sur l’érection est longue. Les plus connus sont des antihypertenseurs,
des hypocholestérolémiants et des psychotropes (notamment les
inhibiteurs de la mono-amine oxydase [IMAO]) ;
– les antécédents chirurgicaux ou traumatiques :
• la chirurgie pelvienne est, chez l’homme, une cause fréquente
d’impuissance, du fait du nombre élevé de prostatectomies radicales
pratiquées pour les cancers de la prostate ;
• les traumatismes médullaires graves avec paraplégie s’accompa-
gnent de dysérection.
Examen physique
L’existence de signe d’hypogonadisme se remarque sur l’aspect du sujet, la
répartition de la pilosité et la petitesse des testicules.
Cette cause est statistiquement rare. Dans l’ensemble, les facteurs
hormonaux tel le taux de testostérone influencent peu le système érecteur.
Contrairement à l’opinion couramment admise en matière de vieillissement,
les causes hormonales sont rarement à l’origine d’une dysérection du sujet âgé.
ABORD CLINIQUE EN UROLOGIE
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